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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mardi, il s'interroge sur l'étrange protection dont bénéficie le mouvement "Soulèvements de la Terre".
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
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NewsTranscription
00:00 7h, 9h, Dimitri Pablenko.
00:03 - L'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro. Bonjour Alexis Brézet.
00:06 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:08 - Hier matin sur Europe 1 Alexis, Emmanuel Ducroce est indigné du saccage par des militants du collectif des soulèvements de la terre, de parcelles expérimentales
00:16 exploitées par des maraîchers nantais.
00:18 L'affaire a pris depuis un tour très politique, la droite, le gouvernement, beaucoup de monde s'indigne mais après on fait quoi
00:24 contre les agissements de ce type de groupuscule Alexis ?
00:27 - C'est vrai Dimitri, il y a dans toute cette histoire quelque chose d'incompréhensible.
00:32 Au mois de mars, au lendemain des affrontements violents autour de la méga bassine de Saint-Sauline, perpétré par les mêmes activistes, vous vous souvenez ?
00:40 Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, avait annoncé devant les députés qu'il engageait la dissolution des soulèvements de la terre.
00:47 A l'époque, il avait même prononcé le mot d'éco-terrorisme.
00:51 Trois mois après, les éco-terroristes courent toujours.
00:54 Mais pourquoi pendant tout ce temps n'a-t-on rien fait ?
00:57 - Alors avez-vous la réponse ?
00:58 - Disons que Figaro, on essaye de comprendre les choses.
01:01 Et ce qu'a découvert Angélique Négrodi, notre journaliste, est assez stupéfiant.
01:05 En vérité, tout est prêt depuis des semaines pour prononcer cette sanction.
01:09 Le ministère de l'Intérieur, sur la base d'une enquête des services de renseignement, a constitué un dossier juridique.
01:15 Un certain nombre de griefs ont été communiqués par écrit aux responsables de soulèvement de la terre.
01:19 Leurs avocats y ont répondu, par écrit.
01:22 Le ministère de l'Intérieur a conclu à la nécessité de dissoudre.
01:26 Et le dossier a été transmis à Matignon,
01:29 où il n'attend plus que la décision d'Elisabeth Borne pour être inscrit à l'ordre du jour du Conseil des ministres.
01:34 Mais voilà, la décision d'Elisabeth Borne ne vient pas.
01:37 Depuis mi-avril, les mercredis passent,
01:40 et la dissolution des soulèvements de la terre n'est toujours pas programmée.
01:44 Alors pourquoi ?
01:45 Au-delà des arguties juridiques, tout simplement parce que Mme Borne ne veut pas en endosser la responsabilité politique.
01:52 On a bien compris qu'elle comptait sur la gauche pour rester à Matignon,
01:55 et elle ne veut pas se la mettre à dos.
01:57 Il y a 15 jours, la Première ministre disait tout tranquillement,
02:00 sa compréhension au lanceur d'alerte,
02:02 ce sont ses mots qui tentaient d'empêcher par la force l'Assemblée Générale de totale énergie.
02:07 Aujourd'hui, contre Gérald Darmanin, elle bloque l'interdiction de cette nébuleuse écolo-extrémiste.
02:12 Au fond, tout cela est très logique.
02:14 - Et vous pensez que ce blocage peut durer encore longtemps, Alexis ?
02:17 - Il pourrait s'arrêter demain, si Emmanuel Macron décide de taper du poing sur la table.
02:21 Après tout, c'est lui le patron.
02:22 Mais s'il ne le fait pas, il n'y a pas de raison que ça change.
02:25 Et c'est grave.
02:26 D'abord parce que cette scandaleuse impunité encourage les activistes à continuer.
02:30 Allez faire un tour sur leur site internet et vous verrez, ils ont plein de projets.
02:33 Et notamment, samedi prochain, celui de se retrouver dans la Morienne
02:36 pour empêcher l'avancée de la ligne Yonturin.
02:39 C'est grave aussi parce que derrière tout cela,
02:41 il y a quelque chose de préoccupant pour l'avenir de notre démocratie.
02:45 Je veux parler de cette idée qui est en train de s'installer, doucement,
02:48 selon laquelle, face à l'urgence écologique,
02:51 plus aucune règle de droit ne vaudrait.
02:54 Au nom de la lutte contre le réchauffement, ce souverain bien,
02:58 on pourrait priver les individus de libertés élémentaires,
03:01 celles par exemple d'aller et venir en voiture ou en avion,
03:04 mais on pourrait aussi s'exonérer de ces principes de base
03:07 qui veulent par exemple qu'on n'agresse pas les policiers
03:10 ou qu'on respecte la propriété d'autrui.
03:12 Cette pulsion autoritaire,
03:14 ce mépris de l'assentiment populaire et de l'état de droit,
03:18 tout cela porte un nom Dimitri.
03:20 On nous bassine, c'est le cas de le dire,
03:22 avec la Pologne et la Hongrie,
03:24 mais chez nous aussi la tentation illibérale est à l'œuvre.
03:28 C'est celle, il faudrait le dire à Madame Borne,
03:31 d'une certaine écologie politique.
03:33 - Signature Alexis Brezet, l'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro.
03:38 Merci beaucoup Alexis.
03:39 La une du Figaro ce jour, l'offensive des militants de l'écriture inclusive
03:43 partout dans l'administration, l'édition, les médias, l'université.
03:46 Et j'ai appris un nouveau mot, neuternité.
03:49 La neuternité c'est la version non-binaire de la maternité.
03:53 Figurez-vous, vous voyez comme quoi, il faut toujours lire le Figaro.
03:55 Merci Alexis.