Jordan Bardella était l'invité de la Matinale de CNEWS. En réaction au tragique d'événement d'Annecy. Le président du RN a estimé que la politique migratoire du gouvernement en était l'une des causes.
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00:00 On mentira aux français en leur expliquant que le risque zéro n'existe pas.
00:04 Cependant les français comprennent que ce qui doit être fait pour les protéger n'existe pas.
00:14 Et les mesures qu'aurait dû prendre le gouvernement n'ont pas été prises.
00:19 Lesquelles ?
00:20 D'abord le contrôle de l'immigration.
00:22 Cet acte est barbaré, inqualifiable.
00:26 Avant de rentrer dans le fond des propositions, je voudrais dire ma solidarité avec les victimes,
00:30 avec les familles des victimes, et évidemment avec les forces de l'ordre et les anonymes
00:33 qui ont agi sur place pour éviter le pire.
00:35 Mais dans le cas précis de ce réfugié syrien, qu'est-ce que la France n'a pas fait qu'elle aurait dû faire ?
00:39 Ce drame, c'est la conséquence du désordre migratoire qui règne aujourd'hui en France et en Europe.
00:43 Comment un réfugié syrien qui a le droit d'asile accepté,
00:50 puisque sa demande a reçu un avis favorable de l'état suédois en Suède,
00:53 a-t-il pu se déambuler librement dans l'espace Schengen et se retrouver en France,
00:57 alors même que sa demande d'asile qu'il avait fait dans un second temps en France a été rejetée ?
01:02 Donc il faut remettre à plat aujourd'hui les règles de circulation dans l'espace Schengen
01:06 comme les critères d'octroi du droit d'asile.
01:08 Parce que le droit d'asile est donné dans l'Union Européenne de manière beaucoup trop large,
01:11 et notamment dans sa dimension un peu nouvelle qui est celle de la protection subsidiaire,
01:15 qui fait qu'y compris les populations concernées très largement, au sens large, par un conflit,
01:20 peuvent recevoir la protection des nations européennes.
01:22 - Jordan Mardel, juste, vous savez très bien quand on a obtient le statut de réfugié dans un pays,
01:26 la Suède en l'occurrence, on a le droit de se déplacer dans l'espace Schengen,
01:29 à condition d'avoir un titre de voyage pour réfugié dans la durée maximum et trois mois.
01:35 - Eh bien moi je pense que la libre circulation dans l'Union Européenne,
01:38 c'est-à-dire l'espace Schengen, est un projet européen.
01:41 Est un projet européen qui doit être réservé aux citoyens de l'Union Européenne,
01:45 et si nous arrivons à la tête de l'état, nous engagerons une réforme,
01:49 nous remettrons en place le système Schengen auprès de l'Union Européenne,
01:52 pour faire en sorte que cette libre circulation ne concerne en France
01:55 que les ressortissants de l'Union Européenne,
01:58 c'est-à-dire entre des nations qui partagent la même culture, le même mode de vie et le même art de vivre.
02:03 Il faut revenir à l'esprit original de ce qui était Schengen.
02:06 - Donc les réfugiés n'auront plus le droit de se déplacer dans l'espace Schengen ?
02:08 - Non, madame, vous êtes un réfugié.
02:10 Vous bénéficiez donc de la protection d'un état,
02:12 parce que par définition vous êtes menacé à l'extérieur de cet état.
02:16 Vous ne pouvez pas utiliser cet outil administratif qui est permis par un état
02:20 pour vous balader librement.
02:21 Le droit d'asile, ça a été la grandeur de la France pendant des décennies.
02:25 Ça a permis d'abriter des gens qui fuyaient des pays pour des persécutions politiques,
02:31 pour des persécutions personnelles, pour des convictions religieuses
02:34 ou des convictions intimes qui étaient manifestement exprimées dans l'espace public.
02:38 Mais ce n'est pas le droit inconditionnel d'accueillir tout le monde,
02:41 de venir dans notre état sans aucune contrepartie, sans aucune condition,
02:45 et il faut revenir à l'état initial du droit d'asile.
02:47 Nous proposons deux choses.
02:48 D'abord d'en restreindre les règles et surtout d'organiser son traitement
02:52 dans les ambassades et les consulats des pays de départ.
02:54 Parce que vous voyez aujourd'hui la difficulté dans laquelle on...
02:56 - Là, c'est un syrien.
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