L'enquête de Nelson Getten, tous les vendredi, samedi et dimanche dans le Week-End Direct.
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00:00 Alors vous Nelson, aujourd'hui vous n'étiez pas à Saint-Brévent, vous étiez à Créteil, quatre ans avant la présidentielle.
00:06 Un candidat à gauche s'est déclaré, ou presque, il s'agit de Bernard Cazeneuve qui organisait donc un meeting et vous étiez sur place.
00:14 Oui, ça ressemblait vraiment à un lancement de campagne cet après-midi à Créteil, vous l'avez dit.
00:19 L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a fait un long discours, plusieurs dizaines de minutes, et il a notamment prononcé cette phrase.
00:26 Et comme vous êtes ici nombreux, et que je sais que ça restera entre nous, si vous croisez ceux-là dont je parle,
00:36 qui ne sont visiblement pas trop inquiets que je puisse de nouveau être candidat à des élections,
00:43 mais qui semblent au contraire redouter que je puisse l'être à leur place,
00:47 dites-leur bien une chose, c'est que quand on a été candidat douze fois à une élection,
00:52 rien dans le code électoral n'empêche qu'on le soit une treizième fois.
00:56 [Applaudissements]
00:59 Candidat une treizième fois, on ne sait pas quelle élection présidentielle européenne.
01:03 On pourrait appeler ça une litotte la figure docile qu'il a utilisée Bernard Cazeneuve.
01:07 La convention, c'est le nom du mouvement qu'il a lancé cet après-midi devant 2000 personnes.
01:11 La salle était pleine, mais très peu de jeunes, à tel point que les mauvaises langues ont dit
01:16 qu'il les avait tous mis sur la scène pendant le discours de Bernard Cazeneuve.
01:20 Aucun problème pour le boomer Patrick Ménouchi qui était là tout à l'heure.
01:25 Je vais vous dire un truc, je préfère des anciens qui disent les choses comme ils les ont dites sur l'Europe notamment,
01:32 et qui expliquent clairement l'intérêt de la construction européenne,
01:36 que d'entendre des populistes ou des nationalistes raconter à peu près n'importe quoi sur le sujet.
01:42 Donc ceux qui veulent mettre en exergue les problèmes générationnels se trompent.
01:47 Certainement pas en excluant ce qu'on appelle les boomers.
01:51 Donc vous dites qu'il vaut mieux un vieux social-démocrate qu'un jeune insoumis ?
01:56 Absolument !
01:58 Rhalbole les jeunes ! Ça faisait un moment qu'on ne l'avait pas entendu, Patrick Ménouchi.
02:02 Oui, il avait beaucoup crié contre la NUPES au début, mais là ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vue.
02:06 Il était content d'être là, visiblement. Vous l'avez compris, l'objectif c'était de montrer qu'une gauche hors NUPES,
02:10 non inféodée à Jean-Luc Mélenchon, existe, ou en tout cas peut exister.
02:15 Bernard Cazeneuve n'a jamais cité le nom de Jean-Luc Mélenchon, ni celui de la France Insoumise.
02:19 François Hollande, l'ancien président qui a été là cet après-midi, ne s'en est pas privé.
02:24 Et le fait que la gauche telle qu'elle s'est constituée autour de LFI ne soit plus capable d'inscrire la perspective d'accès au pouvoir de manière raisonnable,
02:34 tout ça crée forcément un risque pour le pays.
02:39 François Hollande qui nous a assuré qu'il ne serait ni candidat à la présidentielle, ni aux européennes.
02:45 On garde ça pour le placard à l'archive.