Oleo100 est un carburant produit à 100 % à partir de colza français par la société Saipol.
Sète Agglopôle Méditerranée et le résau de transport Keolis viennent de choisir ce carburant pour alimenter les bus urbains de l'agglomération de Sète . Ce qui va permettre de diminuer de 60 % les émissions de CO2 sur 11 des 51 véhicules de KEOLIS. ça représente 200 000 litres de biocarburant chaque année, soit une économie de 350 tonnes de CO2 par rapport au diesel.
L'usine de Saipol à Sète produit également le biocarburant B7 que l'on retrouve dans les stations services.
Elle a reçu la visite de Bruno Lemaire en février dernier car elle souhaite developper sa filière de biocarburant et décarboner totalement ses procédés de production. C'est aussi l'occasion d'en parler avec Yann Mayer, directeur du site industriel Saipol à Sète.
Sète Agglopôle Méditerranée et le résau de transport Keolis viennent de choisir ce carburant pour alimenter les bus urbains de l'agglomération de Sète . Ce qui va permettre de diminuer de 60 % les émissions de CO2 sur 11 des 51 véhicules de KEOLIS. ça représente 200 000 litres de biocarburant chaque année, soit une économie de 350 tonnes de CO2 par rapport au diesel.
L'usine de Saipol à Sète produit également le biocarburant B7 que l'on retrouve dans les stations services.
Elle a reçu la visite de Bruno Lemaire en février dernier car elle souhaite developper sa filière de biocarburant et décarboner totalement ses procédés de production. C'est aussi l'occasion d'en parler avec Yann Mayer, directeur du site industriel Saipol à Sète.
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00:00 C'est la Nouvelle Écho et c'est chaque matin sur France Bluéro à 7h15 avec que des bonnes idées, des bonnes initiatives, Guillaume Mourland.
00:06 Bonjour Yann Mailleur, vous êtes directeur de la société CEPOL A7.
00:11 Alors CEPOL c'est pas tout à fait une entreprise cétoise, le siège social est en Normandie, mais il y a une unité A7.
00:20 CEPOL en deux mots, leader français de la transformation du colza et du tourneau sol, c'est ça ?
00:25 C'est ça, donc nous transformons des graines oléagineuses en produits pour l'alimentation animale et en énergie renouvelable.
00:32 Alors alimentation animale on va pas trop en parler, sauf si on a un petit peu de temps.
00:36 C'est surtout les biocarburants que vous développez, vous avez notamment développé un biocarburant qui s'appelle Oléo 100,
00:42 un carburant qui est produit à 100% à partir de colza français, c'est ça ?
00:46 Tout à fait, donc c'est du colza que l'on transforme et avec lequel on fait un biocarburant, ce qu'on appelle un B100,
00:51 et qui équipe actuellement 1200 clients dans toute la France.
00:55 Oui, les biocarburants, on imaginait que jusqu'à présent il y avait une part importante de bio dans ces carburants,
01:03 mais aussi encore une part d'énergie fossile, là c'est pas du tout le cas, c'est ça ? Expliquez-nous la particularité de votre biocarburant.
01:09 Alors le B100, ce que vous voyez à la pompe, c'est-à-dire qu'il y a 7% d'incorporation de biocarburant dans les diesels.
01:13 - Combien vous dites ? - B7.
01:15 - Oui, c'est 7% ? - Oui, 7% volumique.
01:18 - Vous vous êtes passé de 7 à 100 ? - Exactement.
01:21 Donc le B100, c'est vraiment pour les flottes dites poids lourds, ou les bus,
01:24 notamment le contrat qu'on a signé avec les agglomérations et Caolice dans la région cétoise,
01:28 où là pour le coup c'est 100% de biocarburant, donc fabriqué à partir de colza français, à 100%,
01:35 et qui permet jusqu'à 60% d'économie de CO2, quand on fait le bilan, ce qu'on appelle du champ à la roue.
01:39 - Vous nous dites tout là, on va y revenir aussi, sur les économies faites en termes de rejets de diépsies de carbone dans l'atmosphère,
01:50 mais c'est-à-dire que jusqu'à présent, ce qu'on appelait les biocarburants, l'étaient pas tout à fait,
01:55 le vôtre il l'est vraiment, il n'y a aucune énergie fossile dedans.
01:59 - Il n'y a aucune énergie fossile, c'est que de la graine.
02:00 - Pourquoi ça n'a pas été fait avant ? Alors c'est pas à vous directement que je pose la question, mais pourquoi ?
02:05 - Alors les biocarburants, les diéster, existent déjà depuis 1992, donc ça fait quelques années que ça existe.
02:10 Après il y a des questions de législation, il y a des questions de volonté publique aussi de plus en plus les incorporer,
02:15 il fallait aussi développer toute la filière pour les produire et puis les distribuer,
02:21 donc on est aussi attentif à toutes les évolutions réglementaires pour les incorporer.
02:26 - Alors, cet agropole méditerranée et son réseau de transport Kéolis viennent de choisir votre carburant pour alimenter une partie de leur bus, c'est ça ?
02:35 - Oui.
02:35 - Dans quelle proportion ?
02:36 - À 20%.
02:37 - À 20% des bus, c'est ça.
02:38 11 des 51 véhicules de Kéolis qui vont rouler avec Oléo 100.
02:43 - Oléo 100, c'est le nom du produit, oui, donc c'est un carburant 100%.
02:46 - Qui pour l'instant n'est pas destiné aux particuliers ?
02:49 - Non, alors ça c'est pour des questions techniques, c'est qu'on ne peut équiper que pour l'instant que des poids lourds et des gros bus pour des questions de motorisation.
02:55 - Mais on pourrait imaginer que demain, la voiture de monsieur et madame Tout-le-Monde, roule avec ce type de carburant ou pas ?
03:00 - Pourquoi pas, après techniquement il faudrait développer les moteurs, mais il n'y a rien.
03:04 - Mais il n'y a rien qui l'empêche ?
03:05 - Non, il n'y a rien qui l'empêche.
03:06 - Sur le principe.
03:07 - 11 des 51 véhicules de Kéolis qui vont rouler avec votre carburant, ça représente 200 000 litres de biocarburant chaque année.
03:14 Ça vaut une économie de 350 tonnes de CO2 par rapport au diesel.
03:19 C'est pas mal quand même.
03:20 - Oui c'est intéressant.
03:21 - Un peu de mal à me rendre compte, mais 350 tonnes ça pourrait correspondre à quoi, je ne sais pas, combien de Boeing ?
03:26 - Je ne pourrais pas vous dire ça, je n'ai pas fait les calculs, non.
03:29 Non, ce qui est intéressant aussi, c'est qu'au-delà des économies de CO2, c'est que ça réduit aussi les particules qui sont émises.
03:33 Puisqu'on réduit de 80% les particules émises par rapport à un diesel.
03:36 Donc là aussi c'est intéressant.
03:38 - Vous avez reçu il n'y a pas très longtemps la visite d'un ministre, et un ministre important, puisqu'il s'agit de Bruno Le Maire, ministre de l'économie.
03:44 Il est venu pourquoi Bruno Le Maire chez vous ?
03:46 - Alors il est venu dans le cadre du projet de loi qui est actuellement en train de sortir sur l'industrialisation en France.
03:51 Et il est venu se rendre compte de ce qu'on faisait, je ne sais pas, puisqu'on est au cœur de la transition énergétique avec le groupe Avril.
03:57 A la fois dans la production des biocarburants, on est un groupe agricole, puisque nos matières premières c'est de la graine,
04:03 donc on travaille directement avec des agriculteurs.
04:04 Et d'ailleurs le groupe Avril est détenu principalement par la filière agricole.
04:09 Donc on a un modèle qui est très intéressant.
04:11 - Le groupe Avril qui est notamment propriétaire de la marque Le Sieur, je crois.
04:13 - Exactement, ça c'est la marque commerciale qui est connue.
04:16 - Et il a l'air parti content le ministre ?
04:17 - A priori oui, il était content.
04:19 - Donc vous pourriez être cité en exemple demain, un peu partout sur le territoire.
04:23 - On l'espère.
04:23 - D'autant que vous avez vraiment une démarche vertueuse à travers ce biocarburant.
04:27 Mais pas que, vous travaillez aussi avec l'agglomération cétoise sur l'utilisation d'eau grise,
04:35 ce qu'on appelle les eaux grises, c'est-à-dire les eaux qui partent dans le tout à l'égout,
04:39 pour votre propre alimentation en eau pour fabriquer ce carburant, c'est ça ?
04:43 - Exactement, c'est-à-dire qu'on serait capable de substituer 95% de notre consommation d'eau,
04:47 donc l'impactant sur le milieu naturel.
04:49 - 95% ?
04:50 - 95% en prenant l'eau de la station d'épuration qui est à 2 km à vol d'oiseau.
04:56 Et on voudrait prendre aussi la vapeur qui est produite dans l'unité de valorisation énergétique de l'agglopole,
05:01 et ça nous permettrait de produire 20% de notre consommation de vapeur sur le site.
05:06 - Et là, c'est pas quelque chose qui est spécifique à vous,
05:08 c'est qu'on pourrait imaginer que n'importe quelle entreprise, n'importe quelle industrie
05:11 qui a besoin de beaucoup d'eau pour sa production puisse faire pareil aussi ?
05:15 - Tout à fait. Et je sais qu'il y a des partenariats avec d'autres entreprises
05:17 qui sont en train de se monter avec l'agglopole.
05:19 - Merci Yann Maier, directeur de la société CEPOL, à s'être venu nous parler de Oléo 100,
05:25 peut-être un jour on le mettra dans nos réservoirs.
05:27 Pour l'instant c'est pas le cas, mais j'imagine que vous l'espérez en tout cas.
05:30 - Je l'espère oui, effectivement. Merci beaucoup.
05:32 La Nouvelle Écho, c'est chaque matin à 7h15 sur France Bleu.
05:34 Alors vous retrouvez toutes les infos en allant sur notre site internet francebleu.fr.
05:39 Dans quelques instants sur France Bleu.