Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, les affrontements entre joueuses des deux pays ont été nombreux. A chaque fois, quel que soit le résultat, la même issue : pas de poignée de mains. Marta Kostyuk ou Lesia Tsurenko ont expliqué à plusieurs reprises ne pas pouvoir saluer les représentantes d'un pays qui attaque le leur. Une démarche politique. Toutefois, ces fins de match font souvent beaucoup parler. Et ce dimanche, à Roland-Garros, le public français n'a pas du tout apprécié la sortie du court de Marta Kostyuk, refusant de serrer la main à celle qui l'a battue, Aryna Sabalenka. Cette dernière a avoué en conférence de presse avoir cru que les sifflets s'abattaient contre elle avant de finalement comprendre la situation.
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00:00 On dit souvent que le tennis est un sport individuel, alors qu'il n'est jamais plus beau que quand il est collectif.
00:09 BNP Paribas, fidèle au tennis de demain depuis 50 ans.
00:15 Avec ce match à Roland-Garros, vous pourrez devenir le numéro un du monde.
00:19 En tant que numéro un du monde, vous devriez être un modèle de rôle. Je pense que vous êtes déjà un modèle de rôle pour beaucoup de gens, pour beaucoup de joueurs de tennis du monde.
00:27 Et le numéro un du monde est un statut très difficile.
00:33 Quelle est votre message au monde ? Parce que, en même temps, cette situation avec les joueurs ukrainiens montre que vous la tournez comme si les Ukrainiens vous haissaient.
00:47 Mais ils ne vous disent pas que vous les haissent. Le seul truc qu'ils veulent savoir de vous, c'est que vous condamnez la guerre ou vous soutenez la guerre.
00:55 C'est la seule chose que les joueurs ukrainiens veulent entendre. Et vous évitez cette question. Vous vous posez différentes réponses.
01:05 Vous dites que c'est la politique, même si les missiles lancés par la Belarus ne choisissent pas si c'est un politicien ou un joueur de tennis.
01:14 Quelle est votre message au monde ? Et comment pouvez-vous résoudre avec les joueurs ukrainiens que vous n'avez plus de mots de "hate" ?
01:26 Je ne dis pas qu'ils me détestent. Mais quand je reçois la question des Ukrainiens, ils me demandent si je sais qu'ils détestent moi.
01:38 Pas personnellement ni politiquement, mais ils me demandent. Je leur réponds que si ils détestent moi, je ne ressens rien.
01:50 Je l'ai dit plusieurs fois, personne ne soutient la guerre dans ce monde. Personne. Comment pouvons-nous soutenir la guerre ?
02:00 Personne. Les gens normaux ne le soutiendront jamais. Pourquoi devons-nous dire que c'est comme 1+1=2 ?
02:10 Bien sûr, nous ne soutenons pas la guerre. Si nous pouvions arrêter la guerre, nous l'aurions fait. Mais malheureusement, ce n'est pas dans nos mains.
02:21 C'est la partie principale des Ukrainiens. Deuxièmement, en tant que le premier au monde, quel est mon message ?
02:29 Je viens d'un petit pays, de la Bélarusse, qui a travaillé très dur pour arriver à ce niveau.
02:39 C'est le message à beaucoup de jeunes athlètes qui viennent de petits pays, qui n'ont pas assez d'argent, qui viennent juste de petits pays.
02:55 Ils doivent travailler dur pour croire en eux-mêmes et faire ce qu'ils veulent. C'est mon message principal.
03:07 Je ne sais pas si je suis un rôle-modèle pour beaucoup de gens. Il y aura des gens qui ne me plaisent pas, d'autres qui m'aimeront.
03:21 Je me concentre sur ceux qui m'aiment et qui veulent que je sois la meilleure. Je veux montrer mon meilleur tennis.
03:30 Je veux que les gens aiment mes matchs. C'est mon message.
03:37 Je veux apporter la joie aux gens.
03:40 Je voudrais vous demander aussi sur le handshake post-match. Vous avez dit que le public pensait que c'était désrespectueux.
03:49 Est-ce que vous pensez que c'est désrespectueux que les gens ne vous cliquent pas les mains ?
03:52 Et est-ce que vous pensez qu'elle a le droit de se faire bouer ?
03:55 Je ne pense pas. Je comprends pourquoi ils ne nous cliquent pas les mains.
04:02 Je peux imaginer si ils vont nous cliquer les mains et ce qui va se passer à eux de l'aspect ukrainien.
04:09 Je comprends ça et je comprends que ce n'est pas personnel.
04:17 Je pense qu'elle n'a pas le droit de dire ça au courant.