La Matinale (Émission du 25/05/2023)

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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 Vous regardez la matinale de CNews, merci d'être avec nous.

00:00:03 A la une ce matin, ce sondage exclusif CSA pour CNews.

00:00:07 70% des Français souhaitent un référendum sur l'immigration.

00:00:10 Même les électeurs de gauche sont majoritaires pour réclamer

00:00:14 et pour suivre cette idée Gauthier Lebrecht avec nous.

00:00:16 Des Roms à Nantes pour aider les maraîchers.

00:00:20 La cohabitation avec les habitants, vous allez voir,

00:00:23 n'est pas toujours très simple.

00:00:25 Reportage CNews.

00:00:27 Une mise en garde mondiale suite à une cyberattaque

00:00:32 touchant des infrastructures stratégiques aux Etats-Unis.

00:00:35 Washington et Microsoft lancent l'alerte.

00:00:39 On sera en direct avec Elisabeth Guedel.

00:00:41 Le déficit de la sécurité sociale continue d'augmenter.

00:00:45 Il y a urgence à agir, dit la Cour des comptes.

00:00:47 On verra ça avec vous l'ami Guillaume.

00:00:49 Et puis la mort de Tina Turner.

00:00:52 Elle avait 83 ans.

00:00:54 Elle est décédée en Suisse où elle vivait depuis 1995.

00:00:57 La mort du Nikon.

00:00:59 Fabien Lequeuvre est avec nous.

00:01:01 Bonjour Fabien, vous êtes avec nous sur ce plateau.

00:01:03 On va revenir sur la carrière de Tina Turner dans un instant.

00:01:08 Vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir un référendum sur la politique migratoire.

00:01:14 Dans notre sondage CSA pour CNews qu'on vous dévoile ce matin dans la matinale,

00:01:18 vous allez découvrir que vous êtes à 70% pour un référendum sur la politique migratoire.

00:01:24 Oui, vous le voyez, c'est 8 points de plus par rapport à notre sondage de janvier dernier.

00:01:28 Et peu importe votre appartenance politique, vous y êtes tous majoritairement favorables.

00:01:32 61% chez les électeurs de gauche et 88% chez les électeurs de droite.

00:01:37 Gauthier Lebret, ce résultat c'est une bonne nouvelle pour les Républicains

00:01:40 puisque c'est une de leurs propositions.

00:01:42 C'est toujours une bonne nouvelle quand vous êtes soutenu par une majorité de Français évidemment.

00:01:46 Alors ça se fait pas comme ça un référendum sur l'immigration.

00:01:49 Il faudrait changer la Constitution puisque aujourd'hui vous avez l'article 11 de la Constitution

00:01:53 qui empêche que l'immigration soit un sujet de référendum et un sujet qu'on propose aux Français.

00:01:59 Vous pouvez le faire sur les sujets de sociétaux, sur les sujets économiques, mais pas sur l'immigration.

00:02:03 Donc il faut changer la Constitution.

00:02:05 Gérard Larcher, président du Sénat qui n'était pas favorable dans un premier temps

00:02:09 à ce qu'on touche à la Constitution, a fait une inflexion hier sur ce plateau face à Laurence Ferrari

00:02:14 puisque désormais c'est une proposition des Républicains et donc de ses camarades politiques.

00:02:19 Alors la question c'est aussi, est-ce qu'un deal peut exister entre les LR et le gouvernement ?

00:02:24 Et ça semble vraiment mission impossible puisque du côté de la majorité comme du côté des LR,

00:02:29 on a des lignes rouges et ils ont la même.

00:02:31 Les travailleurs sans papiers, la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension.

00:02:35 C'est hors de question pour les LR et pour une partie de la majorité.

00:02:39 L'aile gauche menée par le président de la Commission des lois, Sacha Houllier,

00:02:43 qui est vraiment un caillou dans la chaussure de Gérald Darmanin, il est hors de question d'y renoncer.

00:02:47 D'ailleurs il a appelé les Républicains en fin de semaine à arrêter de perorer

00:02:52 et il remet une couche ce matin dans les échos où il dit que les LR veulent un Frexit

00:02:56 puisqu'ils veulent que le droit français prime sur le droit européen.

00:03:00 Alors il y en a un qui soutient l'action de Gérald Darmanin, c'est Bruno Le Maire,

00:03:03 ministre de l'Économie et des Finances.

00:03:05 Ses propos sont rapportés dans le Figaro ce matin.

00:03:07 Il dit "les Français veulent de la fermeté, de la fermeté et de la fermeté,

00:03:11 alors soyons basiques, faisons de la fermeté.

00:03:13 Mais pour faire de la fermeté, il faudra d'abord être ferme avec la majorité".

00:03:16 Merci Gauthier Le Bret.

00:03:17 Marine Le Pen sera l'invité de Laurence Ferrari, 8h15 dans la matinale.

00:03:21 Marine Le Pen interrogée par Laurence Ferrari, 8h15 ce matin.

00:03:25 Des camps de Roms autour de Nantes, l'agglomération nantaise comptabilise 56 camps

00:03:31 et environ 2800 personnes qui y logeraient, Chana.

00:03:34 Oui, ils travaillent dans des chambres et la population se plaint des problèmes d'insécurité.

00:03:38 Alors on est allé sur place. Reportage de Jean-Michel Decaze.

00:03:41 Dans ce quartier de la ville de Reusé, près de Nantes,

00:03:45 trois campements se sont installés depuis septembre 2022.

00:03:49 Les voisins dénoncent les incivilités des Roms et la petite délinquance

00:03:53 pratiquée jusque dans leur jardin.

00:03:55 Des riverains qui souhaitent témoigner anonymement par peur des représailles.

00:04:00 On a des voisins de l'autre côté qui ont des vols de carburant incessants.

00:04:08 Des rodéos sur leur parking privé.

00:04:11 Les enfants sur la route qui crachent sur les voitures des passants.

00:04:15 Ils font le bazar, de la musique le soir, tard, jusqu'à 5h du matin.

00:04:19 Ils se promènent dans les rues, ils viennent nous narguer, ça arrache les fleurs.

00:04:24 On ne vit plus de trop.

00:04:26 Mon chien, la nuit, quand il se met à voyer, je me lève, lampe torche,

00:04:31 et on va voir derrière.

00:04:33 En effet, ils ont volé du bois aux voisins.

00:04:35 Mais autour de Nantes, il n'y a pas que des bidonvilles.

00:04:38 Dans ces camps aménagés par la ville et l'État,

00:04:41 les Roms travaillent essentiellement dans l'agriculture.

00:04:44 2500 contrats saisonniers seraient signés chaque année.

00:04:47 Là aussi, refus d'être filmé.

00:04:50 Vous travaillez la vigne, c'est ça ?

00:04:52 Oui.

00:04:54 Vous avez votre mari ?

00:04:56 Oui, maman.

00:04:57 Et le mari aussi ?

00:04:58 Oui.

00:04:59 La communauté rom a beaucoup de mal à s'intégrer.

00:05:01 Seuls 20% des enfants sont scolarisés.

00:05:04 Emmanuel Macron va rendre hommage aux trois policiers

00:05:09 tués dans un accident de la route à Villeneuve-Dasques.

00:05:12 Le chef de l'État sera tout à l'heure à l'École nationale de police de Roubaix.

00:05:15 Et le Parisien publie ce matin le portrait des trois victimes, Chana.

00:05:18 On apprend que Paul, qui attendait un enfant aîné de parents portugais

00:05:22 immigré dans le Nord dans les années 60,

00:05:24 l'un de ses frères déclare que le jeune policier de 25 ans

00:05:27 voulait faire ce métier depuis tout petit.

00:05:30 Et il dit même à la maison, il cherchait à apaiser nos petits conflits.

00:05:34 Le choc dans l'huitième arrondissement de Paris,

00:05:37 après une fusillade en pleine rue.

00:05:38 Un homme a été tué par des hommes à moto alors qu'il sortait du travail.

00:05:42 Ça s'est passé boulevard de Courcel,

00:05:44 quartier chic de la capitale, habituellement très calme.

00:05:47 Et la victime avait 31 ans et était connue de la justice

00:05:50 pour des faits de violence et de droit commun.

00:05:52 La piste du règlement de compte est pour le moment privilégiée

00:05:55 par les enquêteurs.

00:05:56 Reportage de Célia Barotte.

00:05:58 Quelques heures après le drame,

00:06:00 les riverains du huitième arrondissement découvrent

00:06:02 un boulevard de Courcel bouclé par plusieurs agents de police.

00:06:05 Quand certains apprennent la nouvelle,

00:06:07 d'autres ont encore du mal à réaliser.

00:06:09 J'aurais pu être là à ce moment-là, c'est vrai que je passe beaucoup.

00:06:12 En plus, par ici, c'est le chemin pour aller au travail et pour rentrer chez moi.

00:06:15 Ça fait peur, mais c'est vrai qu'à l'heure d'aujourd'hui,

00:06:17 pour moi, on n'est en sécurité nulle part.

00:06:19 Encore sous le choc, les habitants et commerçants s'inquiètent

00:06:22 pour l'avenir de ce boulevard très fréquenté

00:06:24 et touché désormais par l'insécurité.

00:06:27 Moi, je dirais qu'il faut plus de militaires policiers

00:06:30 à chaque coin de rue, même si je ne sais pas si c'est faisable.

00:06:33 Ça soulève toujours l'éternel débat de la sécurité,

00:06:37 de cette montée de violence qu'on peut observer sous toutes ses formes,

00:06:42 que ce soit à l'hôpital, dans la rue et dans des quartiers,

00:06:45 à priori de calme.

00:06:47 Un avis partagé par la maire du 8e arrondissement,

00:06:50 qui s'est rendue sur place.

00:06:52 Nos concitoyens demandent à être sécurisés,

00:06:54 mais maintenant, le problème, c'est que la violence est là

00:06:58 et que des individus sont armés.

00:07:01 Selon les dernières informations, un règlement de compte

00:07:04 pourrait être à l'origine du décès de l'agent immobilier.

00:07:06 L'enquête a été confiée à la brigade criminelle

00:07:09 de la direction de la police judiciaire de Paris.

00:07:12 Emmanuel Macron alerte sur un risque de décivilisation.

00:07:17 Le président de la République l'a dit hier en conseil des ministres.

00:07:20 Décivilisation.

00:07:21 Selon lui, la civilisation progresse depuis des siècles,

00:07:24 mais aujourd'hui, le processus risque de s'inverser,

00:07:28 notamment à cause du climat de violence générale en France.

00:07:31 Et Franck Louvrier, maire LR de la Bôle et Scoulac partagent ce constat,

00:07:35 mais selon lui, c'est au chef de l'État de trouver des solutions.

00:07:38 Ce processus de décivilisation exprimé par le président de la République

00:07:45 met en lumière une situation de violence dans notre pays

00:07:50 qui ne fait que croître.

00:07:52 La France et les Français ont peur.

00:07:54 Nous sommes de plus en plus dans une société très violente.

00:07:58 La réflexion du président de la République est très circonstanciée,

00:08:02 mais il faut qu'il y apporte des réponses, des solutions,

00:08:06 en matière sociale, en matière d'autorité et en matière d'éducation.

00:08:10 Ce n'est pas un mot utilisé au hasard, Gauthier Lebret, "décivilisation".

00:08:14 Oui, c'est ce qu'a rappelé une partie de la gauche,

00:08:16 c'est-à-dire que c'est le titre d'un livre de Renaud Camus,

00:08:19 le théoricien du grand emplacement.

00:08:21 Donc oui, c'est un mot repris par l'extrême droite,

00:08:24 mais ça ne vient pas que de là.

00:08:25 Il y a aussi le grand sociologue allemand Norbert Elias

00:08:28 qui avait écrit sur la décivilisation et sur la montée du nazisme.

00:08:31 Donc c'est un mot qui a été récupéré ensuite par l'extrême droite,

00:08:34 mais qui ne vient pas que de là.

00:08:36 Les États-Unis, victimes d'une cyberattaque.

00:08:38 Un cyberacteur parrainé par la Chine aurait infiltré les réseaux d'infrastructures américains,

00:08:44 leurs alliés occidentaux et Microsoft.

00:08:47 On rejoint notre correspondante à New York, Elisabeth Guedel.

00:08:49 Elisabeth, c'est une alerte mondiale que lancent les États-Unis actuellement.

00:08:52 Oui, les autorités américaines dénoncent une cyberattaque de vaste ampleur

00:09:01 sur les infrastructures essentielles stratégiques pour les États-Unis,

00:09:04 notamment à l'île de Guam.

00:09:06 C'est en plein Pacifique, c'est là où se trouve une importante base militaire américaine.

00:09:11 C'est une région très sensible aux portes de la Chine

00:09:14 et c'est justement Pékin qui serait derrière cette cyberattaque.

00:09:18 Plus exactement un groupe nommé Voltifun, parrainé par le régime chinois.

00:09:24 Microsoft qui s'associe effectivement à cette alerte mondiale lancée par Washington,

00:09:29 dit suivre ce groupe depuis deux ans, qu'il l'a retrouvé infiltré dans des domaines très divers

00:09:34 comme les communications, les services publics, la construction, les transports

00:09:38 et que ça peut concerner le monde entier.

00:09:40 Alors le but a priori c'est juste de l'espionnage,

00:09:43 mais quand ça touche une base militaire évidemment ça pose de graves questions de sécurité nationale.

00:09:49 En tout cas c'est une mise en garde suffisamment sérieuse pour réunir plusieurs pays,

00:09:54 les Etats-Unis et leurs alliés anglo-saxons, le Canada, le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

00:10:00 Elisabeth Guedel, merci beaucoup Elisabeth en direct de New York pour CNews.

00:10:04 C'est à Nice, devant 6000 personnes, que Michel Polnareff a donné le coup d'envoi de sa nouvelle tournée.

00:10:10 Polnareff, 78 ans, chanard.

00:10:12 Oui, l'artiste se lance pour une tournée de 30 concerts en France.

00:10:16 Hier le chanteur s'est produit au Palais Nikaja et il a évidemment interprété tous ses tubes,

00:10:21 notamment "Holidays", regardez on y était.

00:10:23 "Holidays"

00:10:25 "Holidays"

00:10:27 "Holidays"

00:10:33 "Holidays"

00:10:35 "C'est l'avion qui descend du ciel"

00:10:42 "Et sous l'ombre de son oeil"

00:10:46 "Une vie de passe"

00:10:50 "Que la terre remasse"

00:10:53 "Holidays"

00:10:55 "Holidays"

00:11:03 "Holidays"

00:11:05 78 ans, tient un mot Fabien Lecoeur ?

00:11:09 Intemporel Polnareff.

00:11:11 Ah oui, c'est une des dernières légendes de la musique française en tout cas.

00:11:15 Il est sur scène, parfois il y a un petit risque quand il annonce un concert, là il y était.

00:11:20 Oui, et puis il a gardé sa voix. C'est un type qui chante vraiment bien, au-delà de tout en tout cas.

00:11:24 Voilà, vous allez rendre hommage, on va parler de Tina Turner dans un instant,

00:11:27 mais je ne pouvais pas vous avoir sur le plateau et pas vous interroger sur Polnareff.

00:11:31 J'ai fait 14 ans avec lui.

00:11:32 Oui, vous le connaissez par cœur, bien sûr.

00:11:34 Allez, le sport tout de suite.

00:11:36 Victoire du Real Madrid, Chanor.

00:11:48 Oui, le Real a battu le Rayo Vallecano hier, les Méringués se sont imposés 2 buts à 1.

00:11:53 La rencontre a été marquée par le soutien affiché à Vinicius, victime d'insultes racistes à Valence dimanche dernier.

00:12:00 Il n'a pas pris part à la rencontre d'ailleurs.

00:12:02 Karim Benzema a inscrit son 18ème but de la saison et à la 89ème, c'est le Brésilien Rodrigo qui a donné la victoire au Real Madrid.

00:12:10 Antoine Dupont et Frédéric Michalak au musée Grévin.

00:12:14 Ça y est, ils ont leur statut au musée Grévin.

00:12:16 Oui, les deux rugbymans ont inauguré leur statut de sire hier soir à Paris.

00:12:20 Les deux Français deviennent seulement les 2e et 3e rugbymans à intégrer le musée.

00:12:25 Le premier, c'était évidemment Sébastien Chabal.

00:12:28 Ah oui, c'était Chabal en premier, d'accord.

00:12:30 Michalak à gauche, Antoine Dupont à droite.

00:12:33 Bon, c'est plutôt réussi.

00:12:35 Oui, c'est plutôt réussi.

00:12:36 Michalak, on dirait le vrai.

00:12:38 Oui, Michalak, on dirait le vrai.

00:12:40 Ah bah tiens, le voilà le vrai.

00:12:42 Oui, effectivement.

00:12:43 Ah oui, ça c'est droit.

00:12:45 Ça c'est encore plus rigolo.

00:12:46 C'est toujours plus rigolo quand on peut comparer.

00:12:49 C'est réussi.

00:12:51 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.

00:12:54 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'État.

00:12:57 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.

00:13:00 Des hommages qui parviennent du monde entier.

00:13:03 Pour saluer la mémoire de Tina Turner, la reine du rock qui s'est éteinte.

00:13:09 On est avec Fabien Lecoeuvre, avec nous sur ce plateau.

00:13:11 A tout de suite.

00:13:13 C'est Newsy, il est 6h15.

00:13:18 Bienvenue à tous.

00:13:19 Avant de parler et de rendre hommage à Tina Turner,

00:13:21 le Point Info, tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité avec Chana Lusso.

00:13:24 L'homme qui a tué une infirmière au CHU de Reims a passé sa première nuit en prison.

00:13:30 Il a été mis en examen hier pour assassinat et tentative d'assassinat.

00:13:34 Souffrant de schizophrénie et de paranoïa,

00:13:36 l'homme a déclaré qu'il voulait se venger du personnel hospitalier.

00:13:39 Après avoir été, je cite, "maltraité" depuis des années par le milieu psychiatrique.

00:13:44 Un commandant de police grièvement blessé après un refus d'obtempérer.

00:13:48 Ça s'est passé hier à Vienne, dans l'Isère.

00:13:50 Pendant un contrôle, un automobiliste a forcé le passage et a percuté le policier.

00:13:54 Hospitalisé à Lyon, il souffre d'un traumatisme crânien et d'une fracture ouverte à une jambe.

00:13:58 Le conducteur a été interpellé. Il était sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants.

00:14:02 C'est une première mondiale et une avancée incroyable à Lausanne.

00:14:08 Le paraplégique remarche à nouveau grâce à des implants dans son cerveau et dans sa moelle épinière.

00:14:12 C'est le fruit de plus de 10 ans de recherches par des équipes en France et en Suisse.

00:14:16 Guedjane était handicapé depuis 12 ans après un accident de vélo.

00:14:20 C'est l'une des plus grands titres de Tina Turner.

00:14:38 Fabien Lequeuvre avec nous. Bonjour Fabien.

00:14:40 Quelle puissance dans sa voix.

00:14:43 Elle est remarquée très tôt. Elle a fait partie des chorales dans son adolescence d'église.

00:14:51 Elle chantait le gospel comme personne. On l'a repéré.

00:14:53 A partir de 1957, elle était fan de Ike Turner.

00:14:57 Elle assiste à un concert. Il la fait monter sur scène.

00:15:02 Elle chante avec lui. Il l'engage aussitôt comme choriste.

00:15:04 Elle deviendra sa choriste pendant 3 années.

00:15:08 Elle sera sa choriste, sa maîtresse et son épouse.

00:15:14 A partir de 1960, c'est le compte de fait.

00:15:18 Quand elle est choriste, elle ne s'appelle encore qu'Anna.

00:15:21 Il faut attendre 1960, quand elle remplace une chanteuse qui n'est pas venue en studio enregistrer un tube Full In Love.

00:15:28 Elle la remplace au pied levé. Le son est exceptionnel.

00:15:34 Elle change de prénom. Elle s'appelle Tina.

00:15:38 Cela devient une folie planétaire.

00:15:40 La carrière démarre. Elle n'a pas eu beaucoup de chance dans sa vie personnelle.

00:15:44 Ce n'est pas un compte de fait.

00:15:48 Ses parents étaient très violents. Il s'en est exprimé dans sa biographie.

00:15:52 Elle était sortie en 1993.

00:15:54 Après, Ike Turner était sous l'influence de l'alcool, de la drogue.

00:15:58 Il a été un homme très violent.

00:16:00 C'était la première femme exceptionnelle dans la black community.

00:16:05 Elle a libéré la parole des femmes.

00:16:07 Elle a dit que c'était ce qui se passait dans beaucoup de couples.

00:16:11 Sa parole a été très importante aux Etats-Unis et pour le monde entier.

00:16:15 Elle avait chanté en première partie des Rolling Stones.

00:16:18 Mick Jagger était fan de Ike Turner.

00:16:22 Elle lui avait donné des conseils pour arriver sur scène.

00:16:26 Pour danser, pour une espèce de scénographie qu'elle lui a soufflé au tout début de sa carrière.

00:16:31 Après, en voie d'ascenseur, les Rolling Stones qui deviennent des stars planétaires de leur côté en 1969,

00:16:39 prennent les Rolling Stones, Ike et Tina Turner, en première partie de leur tournée.

00:16:43 Ils avaient une complicité. Ils ont même chanté ensemble à partir de juillet 1985.

00:16:48 Comme avec David Bowie, elle a chanté une chanson merveilleuse en mars 1985 avec Less Dance.

00:16:53 Elle avait adapté avec David Bowie. C'était un monument.

00:16:58 La voix, c'est rare.

00:17:01 Avec Diana Ross et Rita Franky, Tina Turner est une des plus belles voix du XXe siècle.

00:17:10 On peut le dire quand même.

00:17:12 Elle a une énergie. C'est ça qui m'a frappé.

00:17:15 Je suis allé la voir au Luxembourg.

00:17:18 Elle avait une énergie, une patate.

00:17:21 On a oublié que c'était elle qui avait fait le concert.

00:17:25 Elle devait sortir mais rincée de ses concerts.

00:17:28 Elle communiquait. C'est très rare. Elle était un soleil sur scène avec une force incroyable.

00:17:33 La première fois que je l'ai rencontrée, c'était en 1992.

00:17:35 C'est elle qui avait inauguré le Disneyland Paris.

00:17:38 Après, je l'ai rencontrée au Bouddha Bar à Paris.

00:17:41 J'ai pu parler avec elle. On faisait des petits concerts privés.

00:17:45 Elle était sympa.

00:17:47 Elle avait une forme de spiritualité très forte.

00:17:51 D'abord l'église, puis après le bouddhisme.

00:17:54 Elle se rattachait à ça. C'était une force pour elle, à mon sens, pour monter sur scène.

00:18:00 Si elle n'avait pas son collier de perles blanche qui lui portait bonheur, elle ne montait pas sur scène.

00:18:05 Il y a eu un incident comme ça un jour incroyable dans les coulisses.

00:18:08 On est sur un concert en Allemagne.

00:18:10 Elle avait cette force, cette nature.

00:18:12 Toutes ces épreuves de vie, ce malheur qu'elle a pu connaître dès son enfance, c'est une force dans la vie.

00:18:18 Malheureusement, mais c'est une force.

00:18:20 Elle n'avait besoin de personne.

00:18:22 Quand elle a vu qu'elle quitte son mari très violent, elle l'a quittée.

00:18:24 Elle est partie en Angleterre.

00:18:26 Elle a fui parce que lui faisait partie de la mafia.

00:18:28 Donc, il fallait qu'elle fuit la situation.

00:18:30 Elle revient en 1983 très très fort.

00:18:34 "What's it Love" est un album qui se vend à 8 millions en un an.

00:18:38 20 millions aujourd'hui.

00:18:40 C'est l'album de sa carrière à partir de 1984.

00:18:42 À chaque fois, elle renaît de ses cendres, tel un phénix.

00:18:46 C'est très rare ces carrières-là.

00:18:48 Et là, elle vivait en Suisse, au bord du lac de Zurich.

00:18:51 C'est là qu'elle est décédée.

00:18:52 Là où c'était éteint, elle avait arrêté sa carrière.

00:18:54 Elle avait la nationalité suisse.

00:18:56 Depuis pas très longtemps.

00:18:57 Elle avait renoncé à sa nationalité américaine.

00:18:59 Elle se plaisait en Suisse, elle était en canton de Zurich.

00:19:01 Elle aimait la Suisse.

00:19:03 Et puis, elle a surtout mis en parenthèse sa carrière.

00:19:06 Le dernier concert qu'elle a fait, c'est en 2009 en France.

00:19:08 2013, elle a eu une maladie, cancer des intestins.

00:19:11 Après, c'est très compliqué.

00:19:13 Elle a fait des AVC.

00:19:14 Et puis, elle ne pouvait plus se présenter sur scène.

00:19:18 Elle le savait, intelligente comme elle était, évidemment.

00:19:20 Mais c'est une des très dernières belles carrières, en tout cas, de ces monstres sacrés.

00:19:26 Merci Fabien Lecoeuf d'être venu ce matin sur le plateau de CNews.

00:19:29 Plus du matin, moi.

00:19:30 Pour rendre hommage.

00:19:31 Oui, vous nous regardez.

00:19:32 Tous les matins.

00:19:33 Vous nous envoyez souvent des petits messages.

00:19:34 Absolument.

00:19:35 Je vous commente, ça vous arrive.

00:19:36 Un petit coucou.

00:19:37 Je reçois des textos de Fabien Lecoeuf assez tôt.

00:19:39 Merci beaucoup Fabien d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale de CNews.

00:19:43 Pour rendre hommage à Tina Turner.

00:19:45 Restez bien avec nous.

00:19:46 Dans un instant, on va parler du trou de la sécurité sociale qui va continuer de se creuser ces prochaines années.

00:19:50 On va en parler avec Lomique Guillot.

00:19:51 A tout de suite.

00:19:52 L'économie, tout de suite.

00:19:57 On va parler du trou de la sécu avec Lomique Guillot.

00:20:00 Votre programme avec Jean De Confiance.

00:20:02 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, loué en toute sérénité.

00:20:05 Jean De Confiance, petites annonces, grande confiance.

00:20:08 Lomique Guillot avec nous.

00:20:11 Lomique, la Cour des comptes préconise des réformes vigoureuses, j'allais ajouter rigoureuses.

00:20:17 Ce sont ces mots, en tout cas vigoureuses, pour éviter de creuser la dette de la sécurité sociale.

00:20:22 Il y a urgence à agir.

00:20:24 Oui, pour le déficit, effectivement.

00:20:26 Parce que malgré la sortie du Covid qui a coûté des milliards et la réforme des retraites censée permettre de faire des économies,

00:20:32 les caisses de la sécurité sociale continuent dangereusement de se vider.

00:20:36 Alerte la Cour des comptes.

00:20:37 La sécurité sociale avait connu un déficit assez abyssal en 2020, 40 milliards d'euros.

00:20:42 Les comptes s'étaient un peu améliorés l'année dernière.

00:20:45 8 milliards de pertes sont prévues cette année.

00:20:48 Mais dès 2023, ça devrait à nouveau replonger largement dans le rouge.

00:20:52 Selon le rapport de la Cour des comptes publié hier, le déficit pourrait atteindre 36 milliards d'euros d'ici 3 ans.

00:20:59 Les causes principales, c'est l'assurance vieillesse, toujours déficitaire malgré la réforme.

00:21:03 En effet, selon les magistrats de la Cour, les mesures qui ont été prises pour compenser le report de l'âge légal de départ

00:21:10 vont coûter très cher dans un premier temps, avant que l'on puisse voir les effets des économies.

00:21:15 En clair, on va d'abord dépenser plus, pour espérer économiser un peu plus tard.

00:21:19 Quelle solution propose la Cour des comptes ?

00:21:21 De réduire les dépenses, évidemment, en contrôlant certains secteurs pour lesquels la Cour estime que l'assurance maladie est trop généreuse.

00:21:29 C'est le cas par exemple de l'imagerie médicale et de la radiologie, où la Cour constate un certain dérapage des tarifs.

00:21:36 La Cour préconise aussi une réforme du SAMU et une baisse de la prise en charge par la Sécurité sociale des transports médicaux non-urgents.

00:21:44 Les transports urgents sont pris en charge à 100%, mais désormais, les transports non-urgents ne pourraient être remboursés qu'à 50% demain.

00:21:56 Contre 65% aujourd'hui, une baisse du remboursement est préconisée.

00:22:00 Pour la fraude, qu'est-ce qui est préconisé ?

00:22:03 C'est vrai que c'est là le point le plus important.

00:22:05 La Cour des comptes estime qu'il y a plusieurs milliards d'euros à récupérer en matière de fraude aux prestations sociales.

00:22:11 Par exemple, le travail illégal ou travail au noir représente 6 milliards d'euros de manque à gagner,

00:22:17 puisque ce sont des salariés non déclarés et qui ne cotisent pas.

00:22:21 Parmi les autres fraudes, la Cour pointe aussi la facturation exagérée, voire fictive, de certains actes,

00:22:27 mais également des cartes vitales qui ne sont reliées à aucun assuré,

00:22:31 ou encore des pensions de retraite versées à des individus qui résident à l'étranger et déjà décédés.

00:22:37 Il faut rappeler aujourd'hui que seuls 11% des fraudes seraient détectées.

00:22:41 Le gouvernement compte présenter d'ici quelques semaines son plan de lutte contre les fraudes sociales.

00:22:47 Ce plan qui semble attendu plus que jamais et nécessaire plus que jamais.

00:22:52 C'était votre programme avec Jean de Confiance.

00:22:55 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, loué en toute sérénité.

00:22:58 Jean de Confiance, petites annonces, grandes confiances.

00:23:01 La fraude à la sécurité sociale, la fraude aux prestations sociales,

00:23:05 on en parlera avec Charles Pratts qui est magistrat, qui sera avec nous aux alentours de 7h45.

00:23:10 Il dit que c'est beaucoup plus que ce que dit la Cour des comptes,

00:23:12 que le RSA est fraudé, que les pensions de retraite sont fraudées, que les APL sont fraudées.

00:23:17 Il sera avec nous 6h45.

00:23:19 6h28, le temps, Alexandra Blanc.

00:23:22 Problème de pare-brise ? Pas de stress. Partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.

00:23:27 Réparation et remplacement de pare-brise.

00:23:30 Du soleil sur le nord du pays, Alexandra, en revanche, on attend encore des orages aujourd'hui dans le sud.

00:23:37 Oui, encore de l'instabilité, un petit peu à l'image d'hier.

00:23:39 Regardez ces images impressionnantes du côté de Ganges dans l'Hérault avec au programme de la Grêle.

00:23:45 Temps très instable, des orages également du côté de Montpellier.

00:23:48 C'est vrai que les régions méridionales sont actuellement concernées par un temps très mitigé,

00:23:53 très instable avec beaucoup de nuages mais également des orages.

00:23:55 D'ailleurs, ce sera le cas aujourd'hui avec ce matin une très très bonne nouvelle.

00:23:59 Et oui, pour nos amis des Pyrénées-Orientales, il pleut ce matin.

00:24:02 Il pleut entre l'Aude et les Pyrénées-Orientales.

00:24:04 C'est une très bonne nouvelle puisque, vous le savez, ces deux départements manquent cruellement d'eau.

00:24:08 Donc, ça, c'était la petite bonne nouvelle du matin.

00:24:10 Et sur les régions du nord, on retrouve également un temps dégagé,

00:24:13 beaucoup de soleil et localement un temps un petit peu plus brumeux sur la Bretagne

00:24:16 mais vraiment sans grandes conséquences.

00:24:18 On retrouve également quelques orages au pied des Pyrénées

00:24:20 ou actuellement entre Fréjus et le Luc du côté du Var, donc toujours de l'instabilité dans le sud.

00:24:25 Dans l'après-midi, encore des orages, un temps assez variable entre la Côte d'Azur, la Corse

00:24:30 ou encore en remontant vers les Alpes, de l'instabilité également pour les Pyrénées.

00:24:34 Puis sur les régions du nord, regardez, plus vous irez vers le nord aujourd'hui,

00:24:37 plus vous aurez du grand beau temps avec le maintien de l'abysse.

00:24:40 Et oui, vous le savez, ce vent de nord-est qui a tendance un petit peu à rafraîchir l'atmosphère.

00:24:44 Quelques rafales entre la Normandie ou encore la Bretagne, notamment près des côtes

00:24:48 avec donc des rafales de l'ordre de 50 km/h.

00:24:51 Côté température, c'est plutôt frais ce matin, 7 degrés en moyenne pour le Puy

00:24:54 ou encore à Reims. Et dans l'après-midi, les températures remontent, 22 à Paris,

00:24:58 23 à Dijon et localement 25 degrés pour la Corse.

00:25:02 Problème de pare-brise ? Pas de stress !

00:25:06 Repartez tranquille après la météo avec Pointes-Glaces.

00:25:09 Réparation et remplacement de pare-brise.

00:25:12 Vous regardez la matinale de CNews, merci d'être avec nous.

00:25:15 A la une ce matin, les habitants de Brue, près de Rennes, divisés face à un projet

00:25:20 d'installation d'un centre pour migrants. Les migrants arriveraient de Paris

00:25:24 où les structures d'accueil sont débordées.

00:25:26 La fraude aux prestations sociales atteindrait entre 6 et 8 milliards d'euros.

00:25:30 On en parle ce matin, on sera avec Charles Prats dans un quart d'heure,

00:25:33 spécialiste de ces questions. Il estime que le montant réel de la fraude est bien supérieur.

00:25:37 Marine Le Pen à 8h15 sur CNews, elle sera l'invitée de Laurence Ferrari.

00:25:42 Elle reviendra notamment sur son passage avec les députés où elle s'est défendue

00:25:47 pour ses accusations de lien avec la Russie. 6h50, édito politique avec Gautier Lebret.

00:25:52 A tout de suite Gautier.

00:25:53 Un immense espoir grâce à la science des chercheurs français et suisses

00:25:58 ont permis à un paraplégique de marcher à nouveau.

00:26:02 Ils ont installé un petit boîtier électronique entre son cerveau et sa moelle épinière.

00:26:07 On va tout vous expliquer.

00:26:09 Et puis des hommages venant du monde entier pour dire au revoir à l'une des plus grandes stars

00:26:14 de la pop et du rock, Tina Turner est morte à 83 ans.

00:26:18 On se rend direct avec Ramzi Malouki depuis Los Angeles. A tout de suite Ramzi.

00:26:22 A Brut, à côté de Rennes, l'implantation d'un centre d'accueil pour SDF et migrants inquiète.

00:26:29 10 régions de France devraient accueillir des sans-abri parisiens dans les prochaines semaines.

00:26:33 Ce projet porté par l'État ne fait pas l'unanimité.

00:26:36 Le conseil municipal de Brut a émis un avis défavorable.

00:26:39 Et du côté des habitants aussi, les avis sont partagés.

00:26:42 Les reportages de Michael Chahut.

00:26:44 Dans le projet de la préfecture, 50 sans-abri en provenance de Paris

00:26:49 arriveraient ici toutes les 3 semaines en garde-brut avant d'être dispatchés sur les départements bretons.

00:26:54 Ils seraient logés dans des modulaires installés sur ce terrain appartenant à la SNCF.

00:26:59 Une parcelle qui, selon le maire d'Hivergauche de la commune,

00:27:02 ne garantit pas un accueil dans de bonnes conditions.

00:27:05 Il y a une pollution aux hydrocarbures et surtout aux métaux lourds, sur tout le site.

00:27:10 Le terrain pollué, les conditions d'accueil, pour nous, ils ne sont pas.

00:27:13 On est prêt à accueillir, mais pas dans n'importe quelles conditions.

00:27:16 En début de semaine, le conseil municipal a émis un avis défavorable pour ce projet.

00:27:20 Dans cette commune de la banlieue rhenèse de 20 000 habitants, la population est partagée.

00:27:25 Madame Hidalgo est en train de se débarrasser de ses migrants pour les Jeux olympiques.

00:27:29 Je trouve ça dramatique pour ces personnes, pour ces gens qui sont sans-abri

00:27:34 et qui se retrouvent en plus rejetés.

00:27:38 Des réactions qui inquiètent le maire de Brue.

00:27:41 Par rapport à ce qui s'est passé à Saint-Brévin, on peut craindre quand même

00:27:46 certaines exactions, certains débordements d'une certaine frange de la population

00:27:51 qui estime qu'ils ont plus qu'à, il vaut mieux qu'ils rentrent chez eux.

00:27:55 Et donc on peut subir des pressions de ces gens-là.

00:27:57 Les premières arrivées sont prévues pour début septembre dans la commune.

00:28:02 Le conseil d'État valide l'emploi de drones par les forces de l'ordre.

00:28:07 Un décret avait été publié le mois dernier pour autoriser l'utilisation de drones équipés de caméras, Chana.

00:28:12 Oui, mais l'Association de défense des libertés constitutionnelles avait saisi le conseil d'État

00:28:16 pour le retirer. Alors Gérald Darmanin a salué la décision du conseil d'État sur Twitter,

00:28:21 estimant que c'est une très bonne nouvelle pour la sécurité de nos concitoyens.

00:28:25 En France, un enfant est signalé disparu toutes les 12 minutes.

00:28:29 Toutes les 12 minutes. L'association Droits d'enfance a publié un bilan détaillé

00:28:34 et le problème de grande ampleur. Résultat, 43 200 disparitions de mineurs

00:28:39 signalées en France l'année dernière, Chana.

00:28:41 Et 95 % d'entre elles sont des fugues. Et si 63 % des fugueurs sont des mineurs

00:28:46 âgés de plus de 15 ans, l'association alerte sur un rajeunissement inquiétant des enfants concernés.

00:28:51 Voilà, et pour signaler une disparition, vous avez le numéro de téléphone

00:28:54 qui s'affiche à votre écran, écrit en tout petit. C'est le 116 3 x 0.

00:29:01 Gérard Depardieu, accueilli hier soir par des militantes féministes à Bordeaux.

00:29:05 Le comédien présentait son spectacle où il reprend des chansons de Barbara.

00:29:09 Et ses femmes reprochent à l'artiste de continuer à se produire alors qu'il est mis en cause

00:29:13 pour viol et agression sexuelle. Reportage de Jérôme Brantenot.

00:29:17 "Violeurs, vantes droits, victimes, vantes droits !"

00:29:20 C'est un concert de slogans et de chants qui accueille le spectacle de Gérard Depardieu à Bordeaux.

00:29:24 Une cinquantaine de militantes féministes sont présentes car sa tournée a été maintenue.

00:29:29 Après une enquête en cours et une mise en examen pour viol et agression sexuelle depuis 2020.

00:29:33 "Nous militants, militantes féministes, faisons entendre notre voix pour crier notre solidarité

00:29:39 avec les 14 victimes qui ont eu le courage de dénoncer les violences sexuelles

00:29:43 infligées par Gérard Depardieu à leur rencontre.

00:29:46 Nous dénonçons publiquement la complaisance dont bénéficient Gérard Depardieu

00:29:51 et tous les autres agresseurs et violeurs dans le monde du spectacle et du cinéma."

00:29:55 La salle du théâtre est complète. Les fans de l'artiste sont venus nombreux malgré la polémique.

00:30:00 "Ce qu'on veut voir c'est l'artiste, c'est pas le violeur.

00:30:03 Moi j'avais pris mes places il y a très longtemps.

00:30:05 J'ignorais qu'il y avait cette procédure en cours.

00:30:09 Mais je pense que bon, c'est un homme comme les autres, c'est un artiste énorme.

00:30:14 Donc je tiens à le voir quand même."

00:30:16 "Tant qu'il n'est pas déclaré coupable, la présomption d'innocence prime.

00:30:20 C'est quoi ce pays où on déclare coupable quelqu'un avant de l'avoir jugé ?

00:30:24 C'est incroyable !"

00:30:25 "Gérard Depardieu ne souhaite pas s'exprimer.

00:30:27 Il se concentre sur son tour de champ avec des dates prévues à Toulouse et Lyon."

00:30:33 Une première mondiale, une avancée incroyable à Lausanne.

00:30:38 Un paraplégique marche à nouveau.

00:30:41 C'est le fruit de plus de 10 ans de recherches par des équipes de scientifiques en France et en Suisse.

00:30:48 Il s'appelle Gerdjan.

00:30:49 "Il est handicapé depuis 12 ans après un terrible accident de vélo.

00:30:53 Aujourd'hui, il remarche grâce à des implants dans son cerveau et dans sa moelle épinière.

00:30:57 Toutes les explications de Marine Sabourin."

00:30:59 Ce n'était pas arrivé depuis 12 ans.

00:31:02 Gerdjan, néerlandais et paraplégique depuis une chute à vélo,

00:31:06 a retrouvé l'usage de ses membres par la pensée équipés d'un déambulateur,

00:31:10 d'un ordinateur portable et d'un casque connecté.

00:31:13 Une première mondiale, fruit d'un couplage de deux technologies.

00:31:16 Des électrodes implantées dans la région du cerveau qui ordonnent les mouvements

00:31:20 et un neurostimulateur positionné près de la moelle épinière qui les réalise.

00:31:24 L'intention et le geste sont alors coordonnés grâce à des algorithmes basés sur l'intelligence artificielle.

00:31:30 "Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité,

00:31:32 on a réussi à reconnecter deux régions du système nerveux central

00:31:35 qui sont séparées du fait d'une naison de la moelle épinière.

00:31:38 Et grâce à cette reconnexion, personne ne peut tenir debout et remarcher pour la première fois."

00:31:43 Le quadragénaire a dû s'entraîner à de nombreuses reprises pour apprivoiser le système.

00:31:48 Rares sont les fois où il utilise plus de 30 minutes, mais Gerdjan n'a jamais rien lâché.

00:31:53 "Je n'ai jamais cru que je ne pourrais plus jamais marcher.

00:31:58 A ce moment-là, je ne me basais sur rien, mais j'ai gardé espoir."

00:32:04 Même s'il faut encore de nombreuses années de recherche avant de généraliser la méthode,

00:32:09 la recherche rencontre déjà de nouveaux patients.

00:32:13 "Formidable. Bravo les médecins, la science, les technologies.

00:32:18 C'est une première mondiale chargée d'espoir, et puis ça va progresser.

00:32:23 La marche n'est peut-être pas très fluide.

00:32:26 À terme, il n'aura plus besoin de déambulateurs et pourra marcher.

00:32:30 On en parle, première mondiale.

00:32:33 Bravo à cette équipe franco-suisse.

00:32:36 Hommage à Tina Turner, ce matin.

00:32:39 La reine du rock s'est éteinte hier soir à l'âge de 83 ans après une longue maladie.

00:32:43 Elle vivait en Suisse. Elle avait quitté les États-Unis.

00:32:47 Elle vivait en Suisse depuis 1995.

00:32:49 Ses fans se recueillent dans le monde entier, Chana.

00:32:51 On va rejoindre notre correspondant à Los Angeles, Ramzi Malouki.

00:32:54 Bonjour Ramzi. Des fans se sont recueillis sur Hollywood Boulevard.

00:33:02 Hommage de la ville de Los Angeles, capitale mondiale de la musique, à Tina Turner, la reine du rock.

00:33:07 Une heure à peine après l'annonce du décès de Tina Turner,

00:33:11 on a déposé une couronne de fleurs sur son étoile,

00:33:14 qui se trouve à un endroit symbolique d'Hollywood,

00:33:16 juste en face de la maison de disques Capitol Records.

00:33:19 Les fans, bien sûr, tout l'après-midi, pour nous, ici, sont venus se recueillir et déposer des bouquets.

00:33:24 Hommage également des artistes des années 80, Rick Astley, Brian Adams,

00:33:28 entre autres Mick Jagger, qui a été un des premiers à publier sur les réseaux sociaux,

00:33:33 rappelant qu'il s'est inspiré de l'énergie de Tina Turner et de sa façon très particulière de danser.

00:33:39 Toujours sur les réseaux sociaux, Mariah Carey, Alicia Keys, Angela Bassett,

00:33:43 l'actrice qui a incarné Tina Turner dans ce biopic, "What's Love Got To Do With It".

00:33:48 Tous saluent une artiste exceptionnelle et le courage d'une femme qui a traversé des épreuves difficiles.

00:33:53 Le président des États-Unis, Joe Biden, lui, évoque une chanteuse qui a changé à jamais la musique américaine.

00:33:59 Et puis le plus bel image, sous forme de métaphore, c'est celui de la NASA.

00:34:03 La NASA qui a publié une photo d'une constellation avec ce texte.

00:34:07 "Simply the best", son héritage artistique, vivra à jamais parmi les étoiles.

00:34:11 Tina Turner, légende interstellaire.

00:34:14 Merci beaucoup, Ramzi Maloukis. C'est vrai que c'est émouvant, cet hommage de la NASA.

00:34:18 Tiens, vous nous en parlez, "Simply the best", on va l'écouter.

00:34:22 [Musique]

00:34:25 [Musique]

00:34:51 Votre programme avec Groupe Verlaine. Installation photovoltaïque garantie 25 ans.

00:34:56 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.

00:34:59 Le sport avec la Liga et la victoire du Real Madrid contre le Rayo Vallecano.

00:35:04 Les meringues se sont imposées deux buts à un.

00:35:07 La rencontre a été marquée par le soutien affiché à Vinicius, victime d'injures racistes à Valence dimanche dernier.

00:35:13 Il n'a pas pris part à la rencontre d'ailleurs.

00:35:15 Et Karim Benzema a inscrit son 18ème but de la saison. Et à la 89ème, c'est le Brésilien Rodrigo qui a donné la victoire au Real.

00:35:23 [Applaudissements]

00:35:25 C'était votre programme avec Groupe Verlaine. Isolation par l'extérieur avec aide de l'État.

00:35:31 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.

00:35:34 Charles Prats est avec nous. Bonjour Charles Prats.

00:35:37 Bonjour Romain.

00:35:38 Merci d'être avec nous ce matin sur le plateau de la matinale La Fraude.

00:35:41 Prestation sociale estimée à 8 milliards d'euros par la Cour des comptes. Vous vous dites que c'est beaucoup plus.

00:35:45 Vous allez vous expliquer dans un instant, juste après la pause publicitaire. A tout de suite.

00:35:50 C'est Newsy, il est 7h moins le quart. Charles Prats est avec nous.

00:35:57 Auteur du livre "Le cartel des fraudes", on va parler de la fraude sociale.

00:36:03 Mais tout d'abord, c'est le Point Info avec René Augusto.

00:36:10 Vous êtes de plus en plus à vouloir un référendum sur la politique migratoire.

00:36:14 Dans notre dernier sondage CSA pour CNews qu'on vous dévoile ce matin, vous êtes 70% à être pour.

00:36:19 C'est 8 points de plus par rapport à notre sondage de janvier dernier.

00:36:23 Et peu importe votre appartenance politique, vous y êtes tous majoritairement favorables.

00:36:27 61% chez les sympathisants de gauche et 88% chez les sympathisants de droite.

00:36:32 Emmanuel Macron sera à l'école nationale de police de Roubaix aujourd'hui.

00:36:36 Il va le rendre hommage aux trois jeunes policiers tués dans un accident de la route dimanche dernier.

00:36:41 Le chef de l'État va rencontrer les familles et collègues des victimes.

00:36:44 Leur voiture, je le rappelle, a été percutée par un automobiliste qui roulait à contresens

00:36:48 et qui avait consommé de l'alcool et du cannabis.

00:36:51 Et puis les hommages à Tina Turner, la reine du rock.

00:36:55 C'était un tiers soir à l'âge de 83 ans après une longue maladie.

00:36:58 Depuis, ses fans se recueillent dans le monde entier.

00:37:01 Des fleurs et des bougies ont été déposées devant sa résidence près de Zurich en Suisse.

00:37:04 Et la Maison-Blanche salue une icône et déplore une pertinence.

00:37:08 Fraude sociale, la lutte contre ce fléau reste largement insuffisante, dit la Cour des comptes.

00:37:16 On en parle avec vous Charles Pratz.

00:37:17 Merci d'être avec nous sur le plateau.

00:37:19 Magistrat, auteur du livre "Le cartel des fraudes 2".

00:37:22 Bon déjà sur le constat Charles Pratz, la Cour des comptes estime que le montant de la fraude

00:37:26 aux prestations sociales peut aller jusqu'à 8 milliards d'euros maximum.

00:37:30 Vous vous dites ? C'est beaucoup plus.

00:37:32 Déjà c'est un progrès de la part de la Cour des comptes parce qu'il y a une dizaine d'années

00:37:35 elle nous disait que c'était 2,5 milliards, 3 milliards d'euros maximum.

00:37:37 Donc déjà on fait x3 en 10 ans.

00:37:40 Peut-être que dans 10 ans on sera à des chiffres beaucoup plus conformes à la réalité.

00:37:44 En fait quand vous prenez le rapport de la Cour des comptes qui est sorti hier,

00:37:47 ils reprennent les estimations un peu qui ont été données par les administrations,

00:37:51 par la science maladie, par la branche famille, les CAF.

00:37:54 Mais quand vous le lisez très finement, vous vous rendez compte d'ailleurs que c'est assez scandaleux.

00:37:58 La Cour des comptes le dit, les magistrats de la Cour des comptes disent,

00:38:01 l'administration n'a pas voulu nous donner par exemple le nombre de cartes vitales par année de naissance

00:38:06 pour qu'ils puissent comparer avec le recensement.

00:38:08 Il y a eu un refus opposé par les administrations.

00:38:10 Pourquoi ?

00:38:11 C'est une bonne question mais déjà il y a trois ans, l'administration avait refusé de donner

00:38:15 cette information à la commission d'enquête parlementaire.

00:38:17 C'était déjà le cas.

00:38:18 Donc il y a une espèce de grand non-dit.

00:38:20 On ne peut pas avoir manifestement cette donnée,

00:38:22 de savoir combien il y a de cartes vitales par année de naissance

00:38:24 pour le comparer au nombre de gens qui existent au recensement.

00:38:27 Ensuite, la Cour des comptes, dans ces 8 milliards, ne compte pas les millions de personnes

00:38:33 prises en charge en plus par rapport aux gens qui existent.

00:38:35 Elle le redit d'ailleurs dans son rapport, elle dit voilà on a 2,5 millions de personnes

00:38:38 qu'on a identifiées comme bénéficiant illégalement de l'assurance maladie

00:38:43 parce qu'ils sont repartis à l'étranger, parce qu'ils n'ont plus de titre de séjour, etc.

00:38:46 Sur ces 2,5 millions de personnes, l'assurance maladie, l'administration,

00:38:49 ne donne pas le montant des dépenses à la Cour des comptes.

00:38:53 Donc elle ne peut pas l'intégrer dans ces 8 milliards.

00:38:55 Donc il y a des angles morts dans le rapport qui sont mis en avant par la Cour,

00:38:59 mais qu'elle ne chiffre pas derrière.

00:39:01 Donc 8 milliards, c'est vraiment un plancher et on sait en réalité que c'est beaucoup plus

00:39:05 parce que quand vous dépensez quasiment 9 milliards d'euros de prestations sociales par an,

00:39:09 si vous prenez un taux de fraude classique de 5-6%, vous arrivez très vite à 40 ou 50 milliards d'euros.

00:39:14 Ce qui est assez logique.

00:39:16 Quelle est la prestation la plus fraudée ?

00:39:18 Ah écoutez, ça dépend. En matière de maladie, la Cour des comptes a mis le projecteur

00:39:23 sur les fraudes des professionnels de santé, les infirmiers libéraux, les transports sanitaires, etc.

00:39:27 Mais on sait qu'on a ce problème d'immatriculation sociale ou de bénéficiaires

00:39:32 qu'il n'y aurait plus droit. Donc là, c'est de la dépense maladie.

00:39:35 En matière de branches familles, les CAF, la prestation qui est évidemment la plus fraudée,

00:39:39 c'est le RSA. La Cour des comptes vient nous dire qu'on a un taux de fraude entre 8,2% et 11,8%.

00:39:45 Donc on est à 1,6-1,7 milliards de fraude au RSA chaque année.

00:39:49 10% des montants seraient fraudés ?

00:39:51 Sur le RSA, d'après la Cour des comptes, jusqu'à quasiment 12% des montants seraient fraudés.

00:39:56 Un mot de RSA, APL, aide aux logements.

00:40:01 Pourquoi est-ce qu'on peut les percevoir sans habiter toute l'année en France ?

00:40:04 Pourquoi on n'impose pas d'habiter toute l'année en France ?

00:40:07 Ça choque beaucoup de gens de savoir que quand on est au RSA,

00:40:10 normalement on a des difficultés financières et on ne part pas en vacances.

00:40:14 Où sont les personnes qui touchent le RSA et qui sont à l'étranger ?

00:40:19 Pendant une partie de l'année, pas toute l'année bien sûr.

00:40:22 Vous avez des règles, ça dépend des prestations.

00:40:25 Vous avez la règle fiscale qui est de dire que si vous êtes plus de 6 mois par an en France,

00:40:28 vous êtes imposable en France.

00:40:29 Après, vous aviez des règles de 6 mois de présence en France pour bénéficier de prestations.

00:40:33 Le gouvernement veut les passer pour certaines à 9 mois.

00:40:35 Le problème n'est pas tellement sur le RSA, d'ailleurs, sur cette fraude à la résidence,

00:40:40 il est plutôt sur le minimum vieillesse.

00:40:41 Sur l'ASPA, vous avez des gens qui vivent à l'étranger.

00:40:44 Des retraites versées à l'étranger ?

00:40:45 Ce ne sont pas les retraites, c'est le minimum vieillesse.

00:40:47 Ce sont des gens qui n'ont pas une retraite et qui bénéficient d'une prestation sociale,

00:40:52 800 euros à peu près par an, mais qui ne vivent pas en France, qui ne résident pas en France,

00:40:56 qui préfèrent vivre à l'étranger, peut-être dans leur pays d'origine ou là où ça coûte moins cher,

00:41:00 et qui reviennent ou d'ailleurs ne reviennent pas, mais font défaut pour dire

00:41:04 « j'ai été en France au moins 6 mois par an ».

00:41:05 C'est quelque chose de connu, d'assez classique, sur lequel il y aurait des tas de choses à faire.

00:41:11 Alors justement, comment faire pour mieux contrôler ces versements ?

00:41:17 On a l'impression qu'on verse de l'argent, des milliards, sans véritable contrôle.

00:41:21 Alors il y a des contrôles, mais ils ne sont pas suffisants.

00:41:23 Force est de constater qu'ils ne sont pas suffisants.

00:41:25 En plus maintenant, avec l'intelligence artificielle, les fichiers, la digitalisation de tout,

00:41:31 ça devrait être plus facile.

00:41:32 Alors l'informatique, l'informatisation permet des choses, mais ne permet pas tout.

00:41:36 Il faut quand même faire des contrôles, et d'ailleurs la Cour des comptes relève que les contrôles sont très insuffisants.

00:41:40 3% des gens qui sont contrôlés, ce qui n'est quand même pas beaucoup.

00:41:45 Après, vous avez deux choses, on va voir ce que va nous dire Gabriel Attal dans son rapport à Fonds Social.

00:41:51 Déjà, ce que je dis depuis maintenant des années, c'est la remise à plat du système.

00:41:55 On ne peut pas être comme ça avec des millions de gens qui sont dans le système, alors qu'ils ne sont pas censés l'être.

00:41:59 Je rappelle encore une fois, et ce sont les chiffres de la Cour des comptes,

00:42:03 75 300 000 assurés sociaux pris en charge en France pour 68 millions d'habitants maintenant.

00:42:07 Une fois qu'on a dit ça, on a tout dit.

00:42:10 Et puis après, peut-être changer de paradigme, c'est-à-dire que les organismes de protection sociale,

00:42:14 on sent bien que ce n'est pas dans leur nature d'aller courir derrière les bandits, derrière les fraudeurs.

00:42:19 Vous voyez ce qui s'est passé à la cave du Val-de-Marne il y a quelques jours.

00:42:22 5 300 000 euros de RSA fraudés par un réseau, plus 3 300 000 euros de pôle emploi fraudés.

00:42:28 Un petit réseau comme ça a volé plus de 8 millions d'euros sur un département.

00:42:32 Donc il y a des réseaux structurés qui existent, donc il faut lutter contre, mais il faut changer d'état d'esprit.

00:42:38 Et potentiellement, on va voir ce que nous dit Gabriel Attal.

00:42:41 Mais à un moment donné, il faut peut-être créer ce que moi, j'appelle depuis une dizaine d'années un FBI de lutte contre la fraude sociale.

00:42:47 Il y a des tas de gens qui me reprennent cette idée-là, mais ce qu'on avait créé dans le projet de Sarkozy en 2012,

00:42:53 ce serait une bonne idée de le mettre enfin en œuvre.

00:42:55 Être moins naïf. Merci beaucoup Charles Prats d'être venu ce matin sur le plateau de la matinée à l'auteur du livre

00:43:00 "Les cartels des fraudes 2".

00:43:02 Dans un instant, La Politique avec vous, Gautier Lebrecht, Marine Le Pen, invité de Laurence Ferrari à 8h15.

00:43:06 Les enjeux de cette interview avec vous dans un instant.

00:43:11 La Politique, Marine Le Pen sera l'invité de Laurence Ferrari à 8h15 ce matin dans la matinale.

00:43:21 La présidente du groupe RN à l'Assemblée qui a été auditionnée hier par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale

00:43:27 sur les ingérences étrangères. Au cœur des questions qui lui ont été posées, il y a eu bien sûr le prêt russe

00:43:34 dont a bénéficié le FN en 2014, prêt par une banque russe. Gautier Lebrecht, comment ça s'est passé ?

00:43:40 Marine Le Pen a été cuisinée, si j'ose dire, pendant 4 heures par les députés de la commission d'enquête.

00:43:45 Une commission d'enquête voulue par le RN justement pour tourner la page de ce prêt de 9 millions d'euros

00:43:52 contracté en 2014 par le FN à l'époque. Vous parlez à votre banquier quand vous parlez à la Russie.

00:43:58 Vous vous souvenez peut-être de cette phrase d'Emmanuel Macron qui lui avait lancée lors du dernier débat d'entre-deux-tours.

00:44:03 Eh bien hier, Marine Le Pen a répondu à Emmanuel Macron. Elle l'a accusée de calomnie et de diffamation.

00:44:09 Alors la présidente du groupe RN l'assure, il n'y a pas eu de contrepartie à ce prêt.

00:44:14 Pourtant, quelques semaines avant de recevoir ce prêt, elle reconnaissait l'annexion de la Crimée par Vladimir Poutine.

00:44:20 Je vous propose d'écouter sa défense.

00:44:22 Je passe moi, je signe un prêt avec une banque. Je ne signe pas un prêt avec Vladimir Poutine.

00:44:29 Voilà. Sinon, tous, vous avez signé des prêts avec Macron.

00:44:33 Ben oui, d'accord, mais ça voudrait dire que quand on signe un prêt avec une banque française,

00:44:38 on ne signe pas avec l'accord d'Emmanuel Macron, mais quand on signe avec une banque qui est moitié tchèque, moitié russe,

00:44:45 obligatoirement, c'est en fait une signature que l'on a avec Vladimir Poutine.

00:44:49 Non, je signe avec une banque. Ça ne m'engage absolument à rien.

00:44:53 Et si ça m'avait engagé à quelque chose, monsieur le président, je n'aurais pas signé ce prêt. C'est clair ? Je ne l'aurais pas signé.

00:45:00 Gauthier Lebret, est-ce que c'était une bonne idée, cette commission d'enquête pour l'ERN ?

00:45:04 Alors, c'est toute la question, parce qu'encore une fois, c'était une commission d'enquête voulue par l'ERN pour justement classer l'affaire

00:45:10 et dire arrêtez de me poursuivre avec ça. J'ai répondu pendant quatre heures à toutes les questions sur cette histoire de prêts russes.

00:45:17 Bon, le résultat est plus que mitigé, car depuis cette audition, la majorité notamment se donne à cœur joie sur les réseaux sociaux

00:45:24 pour renvoyer Marine Le Pen à ses liens supposés à la Russie, jusqu'à la surnommée Marine "la Poutine".

00:45:30 C'est un tweet d'un député en essence. Elle aura l'occasion de leur répondre à 8h15 chez Laurence Ferrari.

00:45:35 Autre sujet sur lequel on attend Marine Le Pen ce matin sur CNews, le référendum sur l'immigration, soutenu par une majorité de Français.

00:45:42 On en parlera à 7h, bien sûr.

00:45:43 Oui, c'est notre sondage CSA pour CNews du jour qui montre que 7 Français sur 10 sont favorables à un référendum sur les questions d'immigration.

00:45:51 Alors c'est une bonne nouvelle pour les LR qui ont plagié quelque part le programme de Marine Le Pen.

00:45:56 C'est du moins ce que disent les députés ERN depuis le début de la semaine.

00:45:59 Et donc effectivement, une bonne nouvelle aussi pour Marine Le Pen puisque c'est vraiment une mesure phare de son programme.

00:46:04 Encore faut-il changer la Constitution et ça ne se fait pas comme ça.

00:46:08 Il faut les 3/5ème du Congrès, c'est-à-dire sénateur + député ou un référendum pour permettre un changement de Constitution pour avoir un référendum.

00:46:16 Un référendum pour avoir un référendum. Vous voyez que c'est un peu compliqué.

00:46:19 Comment pourrait faire Marine Le Pen ? Rendez-vous donc à 8h15 avec Laurence Ferrari.

00:46:24 Merci Gautier Lebret.

00:46:26 (Générique)

00:46:36 La musique, hommage évidemment à Tina Turner. Ce matin, Tina Turner qui nous a quittés.

00:46:40 Tina Turner qui est décédée à l'âge de 83 ans et on écoute le tube qu'il a rendu célèbre.

00:46:46 Rolling on the river.

00:46:48 (Générique)

00:47:10 (Générique)

00:47:37 Vous avez regardé votre programme avec Piccolinos.

00:47:41 Allez le temps tout de suite, Alexandra Blanc.

00:47:44 Problème de pare-brise ? Pas de stress. Partez tranquille avec la météo et Point S-Glace. Réparation et remplacement de pare-brise.

00:47:53 La grêle a fait son retour hier dans l'héros, Alexandra Blanc.

00:47:57 Oui en effet, regardez des orages mais également de la grêle avec toujours cette instabilité qui se maintient autour du golfe du Lion.

00:48:03 Il pleut actuellement sur les Pyrénées-Orientales ou encore du côté de l'Aude et finalement regardez cette grêle qui a tendance à abîmer les cultures.

00:48:10 Et oui c'est assez fâcheux d'avoir de la grêle à cette période de l'année pour les cultures.

00:48:14 Donc pensez ce matin aux agriculteurs dont les récoltes ont été abîmées par la grêle.

00:48:19 Ce matin, de la pluie autour du golfe du Lion. Très bonne nouvelle notamment sur les Pyrénées-Orientales ou encore du côté de l'Aude.

00:48:24 On retrouve également un petit peu d'instabilité au pied des Pyrénées ou encore dans le Var avec localement quelques orages du côté de Fréjus.

00:48:31 Plus vous irez vers le nord en revanche aujourd'hui, plus vous aurez du beau temps dans l'après-midi toujours du soleil au nord de la Loire.

00:48:36 Un petit peu de vent, regardez cette bise qui continue à souffler cet après-midi avec des rafales de l'ordre de 50 km/h sur les régions du nord.

00:48:44 Près des côtes de la Manche donc toujours ce vent qui se maintient.

00:48:47 Et puis dans l'après-midi, le temps va se gâter une nouvelle fois autour du golfe du Lion, sur les Pyrénées ou encore du côté de la côte d'Azur et la montagne Corse.

00:48:54 Du soleil sur le nord avec, je vous le disais, un petit peu de vent côté température.

00:48:58 Fraîcheur par endroit ce matin, 7 degrés pour le Puy-en-Velay ou encore du côté de Reims.

00:49:02 Mais dans l'après-midi, les températures remontent sur les régions du nord.

00:49:05 22 à Paris, 23 degrés à Dijon, 23 degrés à Lyon, 22 degrés en moyenne à Perpignan et localement jusqu'à 25 degrés en Corse.

00:49:13 Problème de pare-brise ? Pas de stress ! Repartez tranquille après la météo avec Point S-Glace. Réparation et remplacement de pare-brise.

00:49:23 Vous regardez la matinale de CNews, merci d'être avec nous. Il est 7h à la une ce matin.

00:49:28 Ce sondage exclusif CSA pour CNews. 70% des Français souhaitent un référendum sur l'immigration.

00:49:35 On en parlait à l'instant. Même les électeurs de gauche sont majoritaires pour suivre cette idée.

00:49:40 Vous allez voir. Des Roms à Nantes pour aider les maraîchers. La cohabitation avec les habitants n'est pas simple.

00:49:47 Reportage CNews. 5 ans après sa terrible agression dans le métro, le journaliste Judikael Hyrell témoigne dans son livre qui sort aujourd'hui,

00:49:57 Concorde rouge. Judikael Hyrell est avec nous ce matin sur le plateau de la matinale.

00:50:03 A tout de suite. La mort de Tina Turner. Elle avait 83 ans. Elle est décédée en Suisse où elle vivait depuis 1995.

00:50:11 Quel est le bilan des fameuses ZFE zone à faible émission ? Le Sénat va rendre les premières conclusions de sa mission flash.

00:50:19 Pierre Chasseret nous en dit plus. Infos exclusives avant 7h30.

00:50:22 Vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir un référendum sur la politique migratoire en France.

00:50:26 Dans notre sondage CSA pour CNews qu'on vous dévoile ce matin, vous êtes 70% à y être favorable.

00:50:33 Et vous allez voir, c'est 8 points de plus par rapport à notre dernier sondage de janvier dernier.

00:50:37 Et peu importe votre appartenance politique, vous y êtes tous majoritairement favorable.

00:50:41 61% chez les électeurs de gauche et 88% chez les électeurs de droite.

00:50:46 Alors justement, que pensent les députés de notre sondage ?

00:50:49 Elodie Huchard et Jean-Laurent Constantini leur ont posé la question.

00:50:52 Un référendum sur l'immigration, c'est le Rassemblement national le premier qui a proposé cette idée.

00:50:59 Selon ce député, il serait une réponse à la préoccupation des Français.

00:51:03 L'immigration aujourd'hui pour beaucoup de Français, ça veut dire problème social, problème d'emploi, problème de sécurité.

00:51:09 Il est temps qu'on demande l'avis aux Français sur cette question.

00:51:11 Nous portons ce référendum depuis longtemps et c'est un sujet tellement important

00:51:15 que je vois que d'autres partis politiques en déshérence nous le volent.

00:51:19 Et depuis ce week-end, leurs collègues républicains sont sur la même ligne.

00:51:22 Cet élu n'est donc pas étonné du résultat de notre sondage.

00:51:25 En tout cas, ça ne m'étonne pas parce qu'on a déjà la même proportion de Français qui disent,

00:51:29 qui estiment en tout cas qu'il y a trop d'immigration en France, plus de deux tiers.

00:51:32 Et donc, on est dans cette logique, la question c'est un référendum, pourquoi faire ?

00:51:36 En revanche, du côté de la majorité ou de la gauche, cette idée ne convainc pas.

00:51:39 On préfère trouver des solutions ou d'autres voies de consultation.

00:51:42 Moi je pense qu'il vaut mieux apporter des solutions plutôt que poser des questions.

00:51:46 En réalité, les questions, on les connaît et on sait très bien à quel défi notre pays doit répondre.

00:51:51 Je pense qu'il vaut mieux proposer des solutions.

00:51:53 La question, ce n'est pas on est pour ou contre l'immigration, ça ne veut rien dire.

00:51:56 L'immigration, c'est un fait.

00:51:57 Donc le sujet, c'est plutôt comment on a un débat apaisé dans le pays sur les questions migratoires.

00:52:01 Et ça, finalement, la meilleure manière d'avoir un débat apaisé, c'est une convention citoyenne.

00:52:05 Pour mettre en place ce référendum via l'article 11, il faudrait néanmoins d'abord modifier la constitution.

00:52:11 Des camps de Roms autour de la ville de Nantes.

00:52:15 L'agglomération nantaise comptabilise 56 camps de Roms avec environ 2800 personnes qui y vivent.

00:52:21 Alors, ils travaillent dans des chambres et la population se plaint des problèmes d'insécurité.

00:52:25 Alors, on est allé sur place. Reportage signé Jean-Michel Decaze.

00:52:30 Dans ce quartier de la ville de Reuset, près de Nantes, trois campements se sont installés depuis septembre 2022.

00:52:36 Les voisins dénoncent les incivilités des Roms et la petite délinquance pratiquée jusque dans leur jardin.

00:52:43 Des riverains qui souhaitent témoigner anonymement par peur des représailles.

00:52:47 On a des voisins de l'autre côté qui ont des vols de carburant incessants.

00:52:55 Des rodéos sur leur parking privé. Les enfants sur la route qui crachent sur les voitures des passants.

00:53:02 Ils font le bazar. De la musique le soir, tard, jusqu'à 5 heures du matin.

00:53:06 Ils se promènent dans les rues, ils viennent nous narguer, ça arrache les fleurs.

00:53:11 On ne vit plus de trop. Mon chien, la nuit, quand il se met à voyer, je me lève, du coup.

00:53:16 Lampe torche et puis on va voir derrière. En effet, ils ont volé du bois aux voisins.

00:53:22 Mais autour de Nantes, il n'y a pas que des bidonvilles. Dans ces camps aménagés par la ville et l'État,

00:53:28 les Roms travaillent essentiellement dans l'agriculture. 2500 contrats saisonniers seraient signés chaque année.

00:53:34 Là aussi, refus d'être filmé.

00:53:37 Vous travaillez la vigne, c'est ça ? Oui.

00:53:40 Et votre mari ? Il est allé dormir.

00:53:43 Et le mari aussi ? Oui.

00:53:45 La communauté rome a beaucoup de mal à s'intégrer. Seuls 20% des enfants sont scolarisés.

00:53:52 Emmanuel Macron va rendre hommage aujourd'hui aux trois policiers tués par un chauffard à Villeneuve-Dasques dimanche dernier.

00:54:00 Chauffard décédé également. Le chef de l'État sera tout à l'heure à l'École nationale de police de Roubaix.

00:54:05 Il rendra hommage à Paul, à Manon et à Steven.

00:54:08 Le Parisien publie ce matin le portrait des trois victimes.

00:54:11 On apprend que Paul, sur votre gauche, dont la compagne attendait un enfant aîné de parents portugais immigrés dans le Nord dans les années 60.

00:54:18 L'un de ses frères déclare que le jeune policier de 25 ans voulait faire ce métier depuis tout petit.

00:54:23 Même à la maison, il cherchait à apaiser nos petits conflits, déclare l'aîné de la fratrie.

00:54:27 Les hommages à Tina Turner, la reine du rock, s'est éteinte hier soir à l'âge de 83 ans après une longue maladie.

00:54:34 Comme on dit souvent, regardez ces images de Londres.

00:54:36 Les fans se sont recueillis devant un théâtre qui produit actuellement la comédie musicale sur la star.

00:54:43 On va peut-être voir ces images.

00:54:46 Est-ce qu'on voit les images ? Voilà, regardez.

00:54:49 Il y a un spectacle sur la vie de Tina Turner actuellement à Londres. Hommage évidemment.

00:54:53 Et la Maison Blanche salue une icône et déplore une perte.

00:54:57 Immense retour sur la carrière d'une légende avec Vincent Farnage.

00:55:00 Mick Jagger, Elton John, Beyoncé.

00:55:05 Les plus grandes stars ont chanté à ses côtés.

00:55:08 Et c'est peut-être elle qui parle le mieux de Tina Turner.

00:55:12 - Tina Turner est incroyable. C'est vraiment la meilleure. C'est mon héroïne, mon icône.

00:55:18 Superstar dans les années 60, en duo avec son mari Ike Turner,

00:55:24 la Tigresse connaît une traversée du désert à la fin des années 70 après son divorce.

00:55:30 Il faut attendre 1984 pour assister à son retour plus que triomphal.

00:55:35 Cette année-là, elle sort l'album "Private Dancer" et une chanson qui entre dans l'histoire.

00:55:42 Les années suivantes sont tout aussi glorieuses.

00:55:47 Les tubes s'enchaînent comme "The Best".

00:55:50 Ou encore "GoldenEye", le générique du film James Bond du même nom.

00:55:57 - GoldenEye, my ladies all over.

00:56:00 - Ne me demandez pas comment ça va et comment je fais pour être aussi bien entretenue.

00:56:05 Je cherche une réponse à cela depuis très longtemps.

00:56:08 La chanteuse se retire de la scène en 2008 et part vivre en Suisse.

00:56:12 Celle que l'on appelait la reine du rock'n'roll est morte paisiblement ce mercredi dans sa maison près de Zurich.

00:56:19 Elle avait 83 ans.

00:56:23 - On retrouvera Fabien Lequeuvre en direct avec nous à 7h50.

00:56:27 Le sport tout de suite.

00:56:30 - Ça y est, c'est fait. Antoine Dupont et Frédéric Michelac ont leur statut de cire au musée Grévin.

00:56:44 - Oui, les deux rugbymans ont inauguré leur statut hier soir à Paris.

00:56:48 Les deux Français deviennent seulement les deuxième et troisième rugbyman à intégrer le musée.

00:56:53 Avant, le premier c'était Sébastien Chabal.

00:56:55 - Bon, ils ressemblent au vrai. On va les voir arriver les vrais.

00:56:59 Bon là, c'est vrai que le visage est...

00:57:01 - Michelac a la première impression, on croit que c'est le vrai.

00:57:03 - Ah oui, on croit que c'est le vrai.

00:57:04 - Moi je pensais que c'était Michelac debout.

00:57:05 - Et là, voilà, Michelac, le vrai à gauche.

00:57:08 Le vrai à le micro, le fou de la part.

00:57:11 - Parce que le fou ne sait pas encore parler.

00:57:13 Bientôt peut-être, mais...

00:57:15 - C'est impressionnant.

00:57:17 - C'est très bien fait.

00:57:18 - Antoine Dupont se ressent bien.

00:57:21 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.

00:57:23 Isolation par l'extérieur avec aide de l'État.

00:57:26 - Groupe Verlaine, connectons nos énergies.

00:57:29 - Judith Kael, Irel est avec nous. Bonjour.

00:57:32 - Bonjour.

00:57:33 - Merci beaucoup d'être là.

00:57:34 Vous êtes journaliste, vous publiez un livre aujourd'hui, "Concorde rouge".

00:57:38 C'est le récit de votre agression très violente en novembre 2017 dans le métro parisien.

00:57:45 Vous allez témoigner dans un instant.

00:57:47 On se retrouve juste après cette petite pause.

00:57:49 Et puis le point info avec Sean Alouste, à tout de suite.

00:57:52 CNews, il est 7h12.

00:57:57 Merci d'être avec nous.

00:57:58 Témoignage sur CNews, on est avec vous, Judith Kael, Irel.

00:58:01 Bonjour.

00:58:02 - Bonjour.

00:58:03 - Vous êtes journaliste au Figaro, en l'occurrence,

00:58:04 et vous sortez un livre aujourd'hui qui s'appelle "Concorde rouge".

00:58:06 Concorde, comme la station de métro,

00:58:08 où vous vous trouviez quand vous avez été très violemment agressé

00:58:12 un 13 novembre 2017 dans le métro parisien.

00:58:16 Ce livre, c'est votre histoire.

00:58:18 On va voir des photos de vous après l'agression

00:58:21 pour bien comprendre ce qui s'est passé

00:58:23 et l'ampleur et la violence de l'agression.

00:58:27 Racontez-nous ce qui s'est passé.

00:58:28 Voici, ça, c'est vous.

00:58:30 Combien de temps après votre agression ?

00:58:31 - C'est après l'opération, une quinzaine de jours.

00:58:34 - Une quinzaine de jours après votre agression.

00:58:36 - Je suis sorti du métro avec 14 fractures à la tête et au visage.

00:58:39 C'est un petit peu beaucoup, évidemment.

00:58:41 - Qu'est-ce qui s'est passé le 13 novembre 2017 ?

00:58:43 - C'est quelque chose qui pourrait arriver à n'importe qui,

00:58:45 aussi bien en région parisienne que dans n'importe quelle grande ville.

00:58:48 Je rentrais du travail en métro, comme tout le monde, à 19h30,

00:58:52 donc pas une heure nocturne, à l'heure de pointe,

00:58:54 avec beaucoup de monde, évidemment.

00:58:56 Et dans le métro, il y avait un jeune homme ivre

00:58:58 avec une grande bouteille de bière à la main

00:58:59 qui n'avait pas l'air très très frais.

00:59:00 Et à la station où je descendais, il est descendu devant moi,

00:59:02 une jeune femme est descendue devant lui.

00:59:04 En montant l'escalier, il a regardé ostensiblement

00:59:07 les fesses de cette jeune femme.

00:59:08 Il lui a mis une énorme main en fesse.

00:59:09 Il n'y a pas d'autre mot, c'est vraiment une agression sexuelle

00:59:11 pure et bête, comme on peut l'imaginer.

00:59:13 Évidemment, elle a réagi.

00:59:14 "Non mais qu'est-ce que vous faites ? Ça ne va pas."

00:59:16 Il a nié, ils ont commencé à s'embrouiller.

00:59:18 Ayant vu tout depuis le début, je ne me suis pas posé de questions,

00:59:21 et je me suis dit, vu son état, l'étape suivante,

00:59:24 c'est qu'il la fera pour que ça ne se passe encore plus mal.

00:59:25 Donc je suis juste intervenu pour dire, ça va suffire comme ça,

00:59:28 on s'en va, vous savez ce que vous avez fait, c'est bon.

00:59:30 Donc je l'ai un petit peu exfiltré.

00:59:32 Il a voulu se battre avec moi, ce que j'ai refusé,

00:59:34 parce qu'un 13 novembre au soir, ce n'est pas un jour où on a envie de se battre,

00:59:36 pour être sincère.

00:59:37 Et on est parti comme ça, c'est un très long couloir

00:59:40 qui passe tout en dessous de la place de la Concorde à Paris,

00:59:42 qui traverse vraiment la place entièrement droit.

00:59:44 Un long couloir comme il y en a...

00:59:45 Comme il y en a normalement à Paris, mais celui-là est vraiment très...

00:59:47 Étonnamment désert pour 19h30.

00:59:48 Et bon, il est passé en m'insultant, il est parti,

00:59:50 je me suis dit, on va faire classer.

00:59:52 Comme d'habitude, dès qu'on les décourage, ce genre de perso,

00:59:54 on ne les revoit plus.

00:59:55 Sauf que je ne savais pas, je l'ai appris par la suite,

00:59:57 qu'il s'était embusqué dans un des couloirs latéraux.

00:59:59 Il avait mis une capuche, revenu derrière moi.

01:00:01 Il avait sauté derrière moi en me donnant un grand coup de poing à la tempe

01:00:04 avec son poing et sa bouteille.

01:00:05 Donc il m'a littéralement explosé la tempe, j'étais KO directement.

01:00:08 Je me rappelle juste d'avoir vu rouge puis noir, un peu comme dans les jeux vidéo.

01:00:11 Et après, il a continué à me briser la tête au sol à grands coups de pied.

01:00:14 L'idée étant clairement de me tuer, je pense.

01:00:16 Je crois que j'avais un petit peu de mi-mauvaise humeur.

01:00:18 Et j'ai appris par la suite que la jeune femme

01:00:21 dont j'avais pris la défense quelques instants plus tôt,

01:00:23 s'était couchée sur moi pour me protéger.

01:00:25 J'ai aussi pris quelques coups de pied et appelé au secours pour essayer de le faire arrêter.

01:00:29 Ce qui l'a fait fuir. Il n'a jamais été rattrapé, il n'a jamais été retrouvé.

01:00:32 Mais finalement, c'est elle qui m'a sauvé la vie, tout simplement.

01:00:35 Vous n'avez pas hésité une seconde ?

01:00:37 Ça a été un réflexe de sauver cette personne, de la protéger en tout cas ?

01:00:43 Je peux comprendre qu'on hésite.

01:00:44 Quand vous avez vu cet agresseur ?

01:00:46 Oui, je peux comprendre qu'on hésite quand on ne sait pas exactement ce qui se passe.

01:00:48 J'ai vu le début de la scène, je savais que ce n'était pas une altercation dans un couple ou quelque chose.

01:00:52 Il n'y avait pas encore de violence.

01:00:53 Il n'y avait pas de questions à se poser.

01:00:55 Après, il y a des choses qui ne sont pas vraiment négociables dans la vie à mes yeux.

01:00:57 Je suis peut-être un petit peu vieux jeu, je suis désolé.

01:00:59 Mais on voit une femme se faire agresser.

01:01:00 On ne peut pas juste rentrer chez soi pour aller préparer son dîner.

01:01:02 Ce n'est pas possible.

01:01:04 Personne ne vous a aidé, mis à part celle que vous aviez défendue.

01:01:08 Alors qu'effectivement, s'il y a un effet de meute, s'il y a 10 personnes qui se mettent sur l'agresseur, c'est terminé.

01:01:13 C'est lui qui est arrêté.

01:01:15 J'ai mis des témoignages après par les réseaux sociaux, une fois que l'histoire s'est un petit peu sue,

01:01:18 parce que je ne suis quand même passé pas très très loin de la cimetière,

01:01:20 de gens qui me disaient "Ah, je suis désolé, je suis passé dans le couloir, j'ai vu ce qui se passait, mais je ne me suis pas arrêté".

01:01:24 J'ai juste répondu à ces personnes "La prochaine fois, arrêtez-vous tout simplement".

01:01:28 Votre agresseur voulait vous tuer ?

01:01:30 Oui, clairement.

01:01:31 Et il ne s'est pas passé loin.

01:01:32 Quand je suis arrivé à l'hôpital, on m'a dit une phrase que je n'oublierai jamais.

01:01:34 On m'a dit "Si il n'y avait pas la peau, votre visage tomberait".

01:01:37 Notamment, il m'avait émietté le visage, tous les os étaient émiettés sous la peau.

01:01:41 Ça a supposé de mettre une cinquantaine de petites plaques de titane sous la peau pour faire tenir tout ça par la suite.

01:01:47 J'ai gagné un lifting et un nouveau-né, c'est bien.

01:01:50 Vous n'avez pas perdu votre sens de l'humour.

01:01:53 À quoi ressemblait votre agresseur ?

01:01:56 L'archétype du petit voyou, avec un fort accent des pays de l'Est,

01:02:01 les cheveux à 3 mm, blond, habillé en noir, des pieds à la tête.

01:02:05 Vraiment le voyou de base comme on l'imagine dans un film de John Wick,

01:02:08 ceux qui se font tuer au bout de 3 secondes par canuries en général.

01:02:11 Comment on se remet d'une telle agression ?

01:02:18 Ça prend du temps, ça prend d'autant plus de temps...

01:02:20 Que quand on vous voit là, tout a disparu, en tout cas en surface.

01:02:27 J'ai eu la chance de passer entre les mains d'un chirurgien excellent en lébéthysse albétrière.

01:02:32 Et on ne peut pas ne pas dire du bien de la médecine française et de l'hôpital public,

01:02:36 parce que je ne sais même pas combien ça a coûté le fait de me refaire un bon visage.

01:02:40 Mais je sais que ça a pris des heures et beaucoup de travail et beaucoup de talent aussi.

01:02:43 Donc aujourd'hui ça va très très bien.

01:02:46 C'est juste qu'il y a les douleurs qui restent et qui sont absolument inévitables avec le temps à cause des lésions.

01:02:51 Donc c'est un peu comme d'avoir une rage de dents et une gueule de bois en permanence.

01:02:54 Mais sinon c'est assez vivable.

01:02:55 Quand on est vivant, tous les matins je me dis que je ferais une chance, même tôt le matin comme ça.

01:02:59 Les victimes, parce que vous étiez victime d'une agression,

01:03:02 sont suivies par les autorités, je pense au ministère de la Justice, je pense à la RATP éventuellement.

01:03:08 On a des messages de la RATP.

01:03:11 C'est là où j'ai voulu creuser un petit peu en faisant ce livre.

01:03:14 C'est que je me suis rendu compte qu'il y a quand même pas mal de choses qui clochent dans le parcours d'une victime aujourd'hui.

01:03:18 D'abord je n'imaginais pas qu'il y en avait autant.

01:03:19 Parce qu'il y a à peu près 130 000 personnes qui déposent plainte pour une agression, vol, violence,

01:03:23 agression sexuelle dans le métro ou dans les transports au commun chaque année,

01:03:26 ce qui fait quand même 350 par jour.

01:03:28 Métro, agression ?

01:03:29 France entière.

01:03:30 Uniquement à France entière ?

01:03:31 Agression dans les transports en commun.

01:03:32 Imaginez un avion de ligne, un Airbus entier qui se ferait agresser tous les jours, on en parlerait.

01:03:36 Mais une personne, une par une, c'est une agressivité, un danger à bas bruit.

01:03:41 On ne se rend pas vraiment compte, c'est quotidien.

01:03:43 Et après, personne ne s'en soucie vraiment, et surtout pas la RATP, je vais être très très clair.

01:03:47 Quand je me suis réveillé de mon chaos, les deux premières choses que j'ai vues,

01:03:50 enfin les deux premières choses, les deux premières personnes que j'ai vues,

01:03:52 c'était deux agents de la RATP qui me demandaient mon nom et mon numéro de téléphone.

01:03:55 Ce que j'ai mis un certain temps à être capable de donner, pour être sincère, je ne me rappelais pas de mon nom.

01:03:59 Et cinq ans après, je me demande encore pourquoi ils me l'ont demandé,

01:04:02 parce que je n'ai eu aucune nouvelle de la régie parisienne. Pas un coup de fil.

01:04:05 On parlait de décivilisation à l'Élysée il n'y a pas longtemps,

01:04:09 mais le fait de ne pas prendre le temps d'appeler une victime d'agression pour lui demander comment ça va,

01:04:13 pour éventuellement l'orienter vers un MCI, vers une association,

01:04:15 c'est aussi la petite miette de décivilisation basique, ne pas prendre soin des victimes, ça, ça me sidère.

01:04:22 L'appel est lancé à la RATP, il y a quelque chose à faire.

01:04:24 Merci beaucoup, Judika Lirel.

01:04:26 Merci d'être venue ce matin sur le plateau de la matinale de CNews.

01:04:29 Je rappelle le titre de votre livre, "Concorde rouge dans la peau d'une victime d'agression".

01:04:35 C'était le 13 novembre 2017.

01:04:37 Merci beaucoup d'être venue ce matin témoigner, raconter ce que vous avez vécu.

01:04:41 Il est 7h19, l'écho, l'économie.

01:04:44 Tout de suite, on va parler des colis, des colis, voilà, une réforme douanière.

01:04:50 C'est tout de suite.

01:04:52 Votre programme avec Jean de Confiance.

01:04:54 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, loué en toute sérénité.

01:04:57 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.

01:05:00 Dans le cadre de la réforme douanière, Bruxelles veut supprimer l'exonération des droits de douane

01:05:05 pour les colis d'une valeur de moins de 150 euros.

01:05:08 C'est ce dont on se parlait hier en préparant cette chronique.

01:05:11 L'homme Guyot, qu'est-ce que ça va concerner exactement ?

01:05:14 Ça va concerner tout le monde.

01:05:15 Vous, Romain, si vous commandez parfois sur Internet, Chana, Gautier, Alexandra,

01:05:19 si vous avez l'habitude d'aller sur des plateformes comme AliExpress ou Shein, par exemple.

01:05:23 Parce que jusqu'à présent, quand on commandait sur ces plateformes,

01:05:26 on était exonérés de droits de douane pour les envois d'une valeur marchande de moins de 150 euros

01:05:32 pour des produits entrant dans l'Union européenne en provenance d'autres pays.

01:05:34 Mais le problème, c'est que la Commission européenne estime que 65% des colis

01:05:39 affichent une valeur sous-évaluée afin d'éviter de payer des droits de douane et d'importation.

01:05:45 Autrement dit, 65% des vendeurs et des acheteurs fraudent pour ne pas être taxés.

01:05:50 Évidemment, il y a des contrôles, mais ils sont extrêmement rares.

01:05:53 Dans ces cas-là, l'acheteur peut toutefois se voir réclamer la TVA et des taxes

01:05:57 lors de la réception du colis.

01:05:58 Alors, comment la Commission compte taxer ces colis demain ?

01:06:01 Tout simplement en demandant aux plateformes d'e-commerce de compter ces frais douaniers

01:06:05 dès la commande et d'inclure notamment la TVA qui échappe à beaucoup de ces produits

01:06:10 qui sont importés avec une valeur minorée.

01:06:12 Évidemment, on peut se dire que les sites en question vont répercuter ces taxes sur les consommateurs.

01:06:17 Donc, les prix devraient fatalement augmenter.

01:06:19 Combien est-ce que cela représente le MICA ?

01:06:22 Selon le Parisien qui cite la Commission européenne, ça pourrait représenter

01:06:26 1 milliard de recettes douanières supplémentaires par an.

01:06:28 1 milliard à se partager évidemment entre les États, mais quand même, c'est loin d'être négligeable.

01:06:33 Pour ça, l'Europe veut toutefois d'abord simplifier ses barèmes douaniers.

01:06:36 Il y en a énormément, plusieurs centaines voire milliers.

01:06:39 La Commission voudrait instaurer 4 niveaux de taxes simplement pour simplifier.

01:06:44 Il va falloir donc un tout petit peu de temps pour harmoniser tout cela.

01:06:47 La mesure sera discutée à partir du 1er juillet, dans les semaines qui viennent,

01:06:50 mais elle pourrait n'entrer en vigueur qu'en 2028.

01:06:53 Comme si ça ne pouvait pas aller un tout petit peu plus vite pour essayer de récupérer 1 milliard d'euros.

01:06:58 Mais bon, ça vous laisse le temps de commander encore sans être taxé.

01:07:03 C'était votre programme avec Jean de Confiance.

01:07:05 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, louez en toute sérénité.

01:07:08 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.

01:07:11 Dans un instant, l'automobile, on va parler des ZFE, les zones à faibles émissions.

01:07:16 Première conclusion de la mission flash du Sénat.

01:07:19 Est-ce que ça fonctionne ou pas ?

01:07:21 Infos exclusives avec Pierre Chasserey dans un instant. A tout de suite.

01:07:27 Rendez-vous avec Pascal Praud dans l'heure des pros. Du lundi au vendredi, de 9h à 10h30.

01:07:32 Pierre Chasserey avec nous. Bonjour Pierre.

01:07:37 Bonjour Romain.

01:07:38 Délégué général de 40 millions d'automobilistes, on va parler des ZFE.

01:07:41 Ce matin, le Sénat rend les conclusions de sa mission flash, mission rapide, portant sur les zones à faibles émissions.

01:07:49 La preuve que ce dossier touche énormément de Français, c'est que c'est le record des consultations émises par le Sénat sur son site internet.

01:08:00 Tout à l'heure, à 11h, le sénateur Philippe Tabarro, rapporteur LR du projet de la mission flash sur les ZFE,

01:08:08 va annoncer plus de 51 000 messages qui sont arrivés directement sur le site réservés à la consultation de la mission flash.

01:08:17 C'est tout simplement énorme. En un mois, à peine un mois, entre le 17 avril et le 14 mai, preuve que ce sujet est très concernant.

01:08:24 Qu'est-ce qu'on sait des premiers résultats de cette consultation ?

01:08:26 Sans dévoiler tout le contenu, dont je vais laisser la primeur au rapporteur Philippe Tabarro qui a travaillé sur ce dossier,

01:08:32 j'ai obtenu le pourcentage de rejet de la mesure.

01:08:36 Et il dit quelque chose. 84% de rejet de la mesure des ZFE, tel qu'elle est imaginée aujourd'hui.

01:08:44 Alors, 84 ou 86 ?

01:08:46 86% pardon, 86% de rejet.

01:08:49 Quand on voit ce pourcentage, on comprend bien qu'il va falloir faire quelque chose, qu'il va falloir trouver une porte de sortie.

01:08:55 Je rappelle très vite ce que c'est qu'une ZFE.

01:08:57 Au plus tard, au plus tard, au 1er janvier 2025, les grandes métropoles de plus de 150 000 habitants vont devoir interdire tous les véhicules critères 3, 4, 5 et antérieur.

01:09:11 C'est la moitié du parc auto.

01:09:12 3, 4, 5 et bien avant bien sûr.

01:09:15 À quoi va servir cette consultation au Sénat ?

01:09:18 Ça va aboutir à quoi ?

01:09:19 Elle va servir avant tout à désamorcer ce que j'appelle la bombe sociale à retardement.

01:09:25 Parce qu'on ne peut pas quand même imaginer en France qu'on va interdire à la moitié des Français de circuler et que ça va bien se passer.

01:09:31 Sur la route, j'ai lancé avec l'association 40 millions d'automobilistes une grande boucle que j'ai appelée la grande boucle des exclus.

01:09:39 Pour aller à la rencontre des visages, ceux qui sont derrière ces vignettes critères et qu'on ne connaît pas.

01:09:44 Je vous propose d'écouter quelques secondes d'un témoignage, celui de Marie que j'ai rencontré du côté de Villeurbanne.

01:09:50 Je suis en panique, je me dis comment on va faire ? Comment ? Comment ? Comment mon conjoint va aller bosser ?

01:09:56 Comment je vais aller à mes rendez-vous médicaux ? Comment on va plus pouvoir voir la famille, les amis ?

01:10:07 Cette émotion qu'on sent à l'image, je l'ai ressentie.

01:10:11 Quand j'ai ressenti ça, j'ai compris ce jour-là qu'il fallait à tout prix imaginer une porte de sortie pour tous les Français qui entretiennent leur auto.

01:10:19 C'est la mission aujourd'hui qui est confiée au sénateur Philippe Tabarro et je pense qu'il y aura une solution très vite et qu'elle sera sur CNews.

01:10:26 Pierre Chasseret, merci beaucoup Pierre.

01:10:28 Le temps tout de suite Alexandre Abelan.

01:10:40 Problème de pare-brise ? Pas de stress, partez tranquille avec la météo et Point S-Glace. Réparation et remplacement de pare-brise.

01:10:50 La météo avec vous Alexandra, il y aura du soleil sur le nord, on aura à nouveau droit à des orages dans le sud.

01:10:56 Oui un petit peu à l'image d'hier, même type de conditions météo avec toujours de la grêle, principalement en allant vers les régions méridionales.

01:11:02 Regardez cette grêle hier du côté de Ganges située dans les Roses avec donc encore une fois de l'instabilité.

01:11:08 Déjà ce matin de la pluie autour du golfe du Lyon et c'est une très bonne nouvelle puisque nous avons actuellement de la pluie sur les Pyrénées-Orientales

01:11:14 ou encore du côté de Lodes et on retrouve également un temps assez variable, vous le voyez entre les Pyrénées et le Var avec localement quelques orages.

01:11:22 Ce matin du côté de Fréjus ou encore pour le Luc en revanche et oui plus vous irez vers les régions du nord plus vous aurez du beau temps aujourd'hui.

01:11:28 Grâce à qui ? Eh bien grâce à l'anticyclone positionné du côté des îles britanniques.

01:11:33 Dans l'après-midi encore des orages dans le sud, toujours de l'instabilité du côté de la Corse entre la Côte d'Azur, les Alpes ou encore au pied des Pyrénées.

01:11:39 Puis sur les régions du nord, grand beau temps, plein soleil avec néanmoins le maintien de l'abysse.

01:11:44 Vous savez ce vent de nord-est qui a tendance un petit peu à rafraîchir l'atmosphère et donc conséquence parfois le ressenti restera un petit peu frais.

01:11:51 Notamment à Cherbourg ou encore en allant vers le département de la Seine-Maritime côté température.

01:11:57 C'est un petit peu frais par endroits ce matin, neuf à Dijon, sept degrés à Reims ou encore du côté du Puy-en-Velay.

01:12:02 Dans l'après-midi les températures remontent au nord de la Loire, c'est plutôt doux, 22 degrés sous le soleil de Paris, 23 degrés à Dijon ou encore à Besançon, 23 degrés à Lyon, 20 degrés pour le Pays Basque.

01:12:13 C'est un petit peu frais sur le sud-ouest et puis localement 25 degrés à Ajaccio.

01:12:18 La suite du programme du beau temps pour votre week-end prolongé avec une amélioration dans le sud.

01:12:23 On aura seulement quelques orages en montagne et des températures presque estivales entre samedi et dimanche.

01:12:28 Problème de pare-brise ? Pas de stress ! Repartez tranquille après la météo avec Pointes-Glaces. Réparation et remplacement de pare-brise.

01:12:37 Pour regarder la matinale de CNews, merci d'être avec nous.

01:12:40 Il est 7h30 à la une ce matin.

01:12:42 Les habitants de Brue près de Rennes divisés face au projet d'installation d'un centre pour SDF et pour migrants.

01:12:50 Des SDF qui arriveraient de Paris où les structures d'accueil sont débordées.

01:12:55 La fraude aux prestations sociales atteindrait entre 6 et 8 milliards d'euros selon la Cour des comptes.

01:13:01 Vous entendrez Charles Prats, spécialiste de ces questions. Il estime que le montant réel de la fraude est bien supérieur.

01:13:08 Gérard Depardieu accueilli par des casseroles, tenu par des militantes féministes hier à Bordeaux

01:13:14 alors qu'il présentait un spectacle mis en cause pour viol et agression sexuelle.

01:13:19 Ses femmes lui reprochent de se produire encore.

01:13:23 Un immense espoir grâce à la science, grâce aux médecins, grâce aux scientifiques,

01:13:29 les chercheurs français et suisse ont permis à un paraplégique de marcher à nouveau.

01:13:34 Ils ont installé un petit boîtier électronique entre son cerveau et sa moelle épinière.

01:13:39 On va tout vous expliquer.

01:13:40 Des hommages venant du monde entier pour dire au revoir à l'une des plus grandes stars de la pop et du rock Tina Turner.

01:13:45 Elle est morte, elle avait 83 ans.

01:13:48 A Brut, à côté de Rennes, l'implantation d'un centre d'accueil pour SDF inquiète.

01:13:55 10 régions de France devraient accueillir des sans-abris parisiens dans les prochaines semaines.

01:14:00 Ce projet porté par l'État ne fait pas l'unanimité.

01:14:03 Le conseil municipal de Brut a émis un avis défavorable et du côté des habitants aussi.

01:14:08 Les avis sont partagés. Voyez ce reportage de Mickaël Chaillot.

01:14:11 Dans le projet de la préfecture, 50 sans-abris en provenance de Paris arriveraient ici toutes les 3 semaines en garde-brut

01:14:19 avant d'être dispatchés sur les départements bretons.

01:14:22 Ils seraient logés dans des modulaires installés sur ce terrain appartenant à la SNCF.

01:14:27 Une parcelle qui, selon le maire d'Yvergauge de la commune, ne garantit pas un accueil dans de bonnes conditions.

01:14:33 Il y a une pollution aux hydrocarbures et surtout aux métaux lourds, sur tout le site.

01:14:38 Le terrain pollué, les conditions d'accueil pour nous ne sont pas. On est prêt à accueillir mais pas dans n'importe quelles conditions.

01:14:43 En début de semaine, le conseil municipal a émis un avis défavorable pour ce projet.

01:14:48 Dans cette commune de la banlieue rainesse de 20 000 habitants, la population est partagée.

01:14:52 Madame Hidalgo est en train de se débarrasser de ses migrants pour les Jeux olympiques.

01:14:56 Je trouve ça dramatique pour ces personnes, pour ces gens qui sont sans abri et qui se retrouvent en plus rejetés.

01:15:05 Des réactions qui inquiètent le maire de Brue.

01:15:08 Par rapport à ce qui s'est passé à Saint-Brévin, on peut craindre quand même certaines exactions,

01:15:14 certains débordements d'une certaine frange de la population qui estime qu'ils ont plus qu'à,

01:15:20 il vaut mieux qu'ils rentrent chez eux et donc on peut subir des pressions de ces gens-là.

01:15:24 Les premières arrivées sont prévues pour début septembre dans la commune.

01:15:29 La fraude aux prestations sociales, on en parle. La Cour des comptes a publié son rapport 2023

01:15:35 sur facturation des professionnels de santé. Fraude à la carte vitale mais pas que, Chana.

01:15:40 Oui, pension de retraite versée à des personnes décédées. Les sages saluent les efforts effectués mais beaucoup reste à faire.

01:15:46 Les explications de Geoffrey Defevre et Marine Sabourin.

01:15:49 Dans son dernier rapport, la Cour des comptes estime à près de 8 milliards d'euros par an les fraudes aux prestations sociales,

01:15:55 dont 4 milliards d'euros par an rien que pour l'assurance maladie.

01:15:59 Moi, j'estime qu'on est plutôt vers 50 milliards d'euros de fraude par an parce qu'on aurait un taux de fraude de 6% à peu près,

01:16:04 ce qui est un taux de fraude assez classique malheureusement.

01:16:07 Et on a 50 milliards, pourquoi ? Parce qu'on dépense 900 milliards d'euros en protection sociale chaque année.

01:16:12 Parmi les fraudes, les surfacturations des professionnels de santé,

01:16:15 seulement 1 à 4% des factures sont vérifiées et moins de 5% du montant estimé de fraudes est détecté.

01:16:21 La Cour des comptes préconise donc un renforcement des contrôles.

01:16:24 Elle appelle également à plus de vigilance, notamment sur l'existence des retraités percevant leur retraite à l'étranger.

01:16:30 Pour cela, un dispositif de contrôle a été expérimenté auprès de retraités de plus de 80 ans vivant en Algérie.

01:16:37 Sur 472 personnes convoquées, 39 ne se sont pas présentées et ont vu leur pension suspendue.

01:16:43 Le problème c'est qu'on n'est jamais informé du décès.

01:16:46 Et que, quand bien même la personne est décédée, vous avez des proches qui continuent de se débrouiller

01:16:51 pour faire envoyer des certificats de vie, qui continuent de toucher la retraite sur les comptes bancaires.

01:16:55 Mais il n'y a pas qu'en Algérie que ça se fait.

01:16:57 Alors que seul 1 à 10% des sommes sont récupérées,

01:17:00 Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, doit présenter prochainement un plan contre la fraude sociale.

01:17:05 Gérard Depardieu, accueilli par des militantes féministes à Bordeaux.

01:17:11 Avant de présenter son spectacle, hier, il reprend des chansons de Barbara.

01:17:14 Ses femmes lui reprochent à l'artiste de continuer à se produire alors qu'il est mis en cause pour viol et agression sexuelle.

01:17:20 Reportage de Jérôme Antony.

01:17:22 Violeurs, on te croit ! Victimes, on te croit !

01:17:25 C'est un concert de slogans et de chants qui accueille le spectacle de Gérard Depardieu à Bordeaux.

01:17:30 Une cinquantaine de militantes féministes sont présentes car sa tournée a été maintenue

01:17:34 malgré une enquête en cours et une mise en examen pour viol et agression sexuelle depuis 2020.

01:17:39 Nous, militants, militantes féministes, faisons entendre notre voix pour crier notre solidarité

01:17:44 avec les 14 victimes qui ont eu le courage de dénoncer les violences sexuelles infligées par Gérard Depardieu à leur rencontre.

01:17:51 Nous dénonçons publiquement la complaisance dont bénéficient Gérard Depardieu

01:17:56 et tous les autres agresseurs et violeurs dans le monde du spectacle et du cinéma.

01:18:00 La salle du théâtre est complète. Les fans de l'artiste sont venus nombreux malgré la polémique.

01:18:05 Ce qu'on veut voir c'est l'artiste, c'est pas le violeur. Moi j'avais pris mes places il y a très longtemps.

01:18:10 J'ignorais qu'il y avait cette procédure en cours, mais je pense que bon, c'est un homme comme les autres,

01:18:17 c'est un artiste énorme, donc je tiens à le voir quand même.

01:18:21 Tant qu'il n'est pas déclaré coupable, la présomption d'innocence prime.

01:18:25 C'est quoi ce pays où on déclare coupable quelqu'un avant de l'avoir jugé ? C'est incroyable !

01:18:31 Gérard Depardieu ne souhaite pas s'exprimer. Il se concentre sur son tour de champ avec des dates prévues à Toulouse et Lyon.

01:18:38 En France, un enfant est signalé disparu toutes les 12 minutes.

01:18:43 L'association Droit d'enfance a publié un bilan détaillé de ce phénomène de grande ampleur hier.

01:18:49 Résultat, 43 200 disparitions de mineurs ont été signalées en France l'année dernière.

01:18:55 43 202 disparitions signalées très précisément l'année dernière, Chana.

01:19:00 Et 95 % d'entre elles sont des fugues.

01:19:03 Si 63 % des fugueurs sont des mineurs âgés de plus de 15 ans, l'association alerte sur un rajeunissement inquiétant des enfants concernés.

01:19:10 Alors je rappelle que pour signaler une disparition, le numéro est le suivant 116 et 000.

01:19:16 C'est une première mondiale, une avancée incroyable, de l'espoir.

01:19:21 Grâce à la médecine, grâce à la science, grâce aux médecins à Lausanne, un paraplégique marche à nouveau.

01:19:27 C'est le fruit de plus de 10 ans de recherche par des équipes de scientifiques.

01:19:32 Il y a des Français, il y a des Suisses.

01:19:34 Oui, Gerjan était handicapé depuis 12 ans après un terrible accident de vélo.

01:19:39 Aujourd'hui, il remarche grâce à des implants dans son cerveau et dans sa moelle épinière.

01:19:43 Toutes les explications de Marine Sabourin.

01:19:46 Ce n'était pas arrivé depuis 12 ans.

01:19:49 Gerjan, né irlandais et paraplégique depuis une chute à vélo,

01:19:52 a retrouvé l'usage de ses membres par la pensée équipés d'un déambulateur, d'un ordinateur portable et d'un casque connecté.

01:19:59 Une première mondiale, fruit d'un couplage de deux technologies.

01:20:02 Des électrodes implantées dans la région du cerveau qui ordonnent les mouvements

01:20:06 et un neurostimulateur positionné près de la moelle épinière qui les réalise.

01:20:10 L'intention et le geste sont alors coordonnés grâce à des algorithmes basés sur l'intelligence artificielle.

01:20:16 Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, on a réussi à reconnecter deux régions du système nerveux central

01:20:21 qui sont séparées du fait d'une lésion de la moelle épinière.

01:20:24 Et grâce à cette reconnexion, personne ne peut tenir debout et remarcher pour la première fois.

01:20:29 Le quadragénaire a dû s'entraîner à de nombreuses reprises pour apprivoiser le système.

01:20:33 Rares sont les fois où il utilise plus de 30 minutes, mais Gerjan n'a jamais rien lâché.

01:20:38 Je n'ai jamais cru que je ne pourrais plus jamais marcher.

01:20:43 A ce moment-là, je ne me basais sur rien, mais j'ai gardé espoir.

01:20:49 Même s'il faut encore de nombreuses années de recherche avant de généraliser la méthode,

01:20:54 les chercheurs rencontrent déjà de nouveaux patients.

01:20:58 Voilà un paraplégique qui remarche grâce à la pensée, grâce à la science, grâce aux chercheurs, grâce à l'intelligence.

01:21:06 Et on en parle ce matin.

01:21:08 Les hommages à Tina Turner, la reine du rock, qui s'est éteinte hier soir.

01:21:13 Elle avait 83 ans, elle s'est éteinte après une longue maladie, Shana.

01:21:16 Et depuis, ses fans se recueillent dans le monde entier, et notamment à Los Angeles.

01:21:20 Les informations de notre correspondant sur place, Ramzi Maloufi.

01:21:23 Hommage tout d'abord de la ville de Los Angeles, capitale mondiale de la musique à la reine du rock.

01:21:30 Une heure à peine après l'annonce du décès de Tina Turner, une couronne de fleurs a été déposée sur son étoile,

01:21:35 qui se trouve à un endroit symbolique d'Hollywood, juste devant le siège de la maison de disques Capitol Records.

01:21:40 Et tout au long de la journée, ici à Los Angeles, les fans sont venus se recueillir sur cette étoile et déposer des bouquets de fleurs.

01:21:45 Hommage des artistes, ceux des années 80, Rick Castley, Bryan Adams, entre autres.

01:21:49 Mick Jagger, qui a été un des premiers à publier sur les réseaux sociaux.

01:21:52 Rappelons qu'il s'est inspiré de l'énergie de Tina Turner et de sa façon très particulière de danser.

01:21:58 Toujours sur les réseaux sociaux, Mariah Carey, Alicia Keys, l'actrice Angela Bassett,

01:22:03 qui, souvenez-vous, avait incarné Tina Turner dans le biopic "What's Love Got To Do With It".

01:22:07 Tous saluent une artiste exceptionnelle et une femme courageuse qui a traversé des périodes difficiles dans sa vie.

01:22:13 Le président des États-Unis, Joe Biden, évoque lui une chanteuse qui a changé à jamais la musique américaine.

01:22:18 Enfin, le plus bel hommage, c'est celui de la NASA, sous forme de métaphore.

01:22:21 La NASA qui a publié une photo, une photo d'une constellation, avec ce texte "Simply the best".

01:22:26 Son héritage artistique restera à jamais parmi les étoiles. Tina Turner, légende interstellaire.

01:22:34 Voilà, Ramzi Malouki à Los Angeles. Et puis à Nice, à Nice, devant 6000 personnes hier soir.

01:22:41 Regardez, Michel Pelnareff a donné le coup d'envoi de sa nouvelle tournée.

01:22:44 Il se lance à 78 ans pour une tournée de 30 concerts en France.

01:22:49 Et il s'est produit hier au Palais Nicaïa. Il a évidemment interprété tous ses tubes, notamment "Holidays", que vous entendez.

01:22:57 C'est l'avion qui descend du ciel

01:23:02 Et sous l'ombre de son aile

01:23:06 Une vie de passe

01:23:10 Que la Terre remasse

01:23:13 Holidays

01:23:16 Holidays

01:23:25 Holidays

01:23:26 Allez, restez bien avec nous. Dans un instant, l'économie. On va parler de la fraude sociale.

01:23:30 On va parler du trou de la sécurité sociale, après le rapport de la Cour des comptes. C'est passionnant.

01:23:35 On creuse encore le trou de la sécu. C'est ce que nous dira Lomigui. On va tout de suite.

01:23:39 C'est News, il est 8h moins le quart. Merci d'être avec nous. On va parler du trou de la sécurité sociale et de la fraude sociale.

01:23:47 Ce sera juste après le Point Faux avec Chana Lusso.

01:23:53 Vous êtes de plus en plus à vouloir un référendum sur la politique migratoire en France.

01:23:57 Dans notre dernier sondage CSA pour CNews qu'on vous dévoile ce matin, vous êtes 70% à être pour.

01:24:03 C'est 8 points de plus par rapport à notre sondage de janvier dernier.

01:24:06 Et peu importe votre appartenance politique, vous y êtes tous majoritairement favorables.

01:24:10 61% chez les sympathisants de gauche et 88% chez ceux de droite.

01:24:15 Emmanuel Macron sera à l'école nationale de police de Roubaix aujourd'hui.

01:24:19 Il va rendre hommage aux trois jeunes policiers tués dans un accident de la route dimanche dernier.

01:24:23 Le chef de l'État va rencontrer les familles et collègues des victimes.

01:24:26 Je rappelle que leur voiture a été percutée par un automobiliste également décédé qui roulait à contresens et qui avait consommé de l'alcool et du cannabis.

01:24:34 Et puis les hommages à Tina Turner, la reine du rock. C'était un tiers soir à l'âge de 83 ans après une longue maladie.

01:24:41 Depuis, ses fans se recueillent dans le monde entier.

01:24:44 Et regardez ces images en direct, des fleurs et des bougies sont déposées devant sa résidence près de Zurich en Suisse.

01:24:50 La Maison Blanche salue une icône et déplore une pertinence.

01:24:54 Votre programme avec Jean de Confiance.

01:24:57 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, loué en toute sérénité.

01:25:00 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.

01:25:03 La Cour des comptes préconise des réformes vigoureuses, ce sont ses mots,

01:25:08 pour éviter de creuser un petit peu plus le déficit, le trou de la sécurité sociale.

01:25:12 Il y a urgence à agir.

01:25:14 Le Mic Guillaume.

01:25:15 Oui Romain, parce que malgré la fin du Covid qui a coûté des milliards

01:25:18 et la réforme des retraites qui est censée permettre de faire des économies,

01:25:21 les caisses de la sécurité sociale continuent de se vider dangereusement, alerte la Cour des comptes.

01:25:26 La sécurité sociale avait connu un déficit abyssal, record de 40 milliards en 2020.

01:25:31 Les comptes avaient été redressés avec 8 milliards de pertes prévues en 2023.

01:25:35 Sauf que dès 2024, ça va repartir à nouveau et s'aggraver, relève la Cour des comptes.

01:25:40 Dans un rapport publié hier, le déficit pourrait ainsi atteindre 36 milliards d'ici 3 ans,

01:25:46 a calculé la Cour.

01:25:47 La cause principale, l'assurance vieillesse, toujours déficitaire.

01:25:51 En effet, selon les magistrats de la Cour des comptes,

01:25:53 les mesures prises pour accompagner la réforme comme l'augmentation des petites pensions,

01:25:57 ces mesures vont dans un premier temps coûter plus cher que les économies

01:26:02 qui seront faites par la réforme.

01:26:03 En clair, on va d'abord dépenser plus, dans l'espoir demain d'économiser un peu.

01:26:07 Alors, quelles sont les solutions proposées par la Cour des comptes ?

01:26:11 D'abord, de réduire les dépenses, évidemment, en contrôlant mieux certains secteurs

01:26:16 avec lesquels la Cour estime que l'assurance maladie est trop généreuse.

01:26:20 C'est le cas, par exemple, de l'imagerie médicale et de la radiologie,

01:26:23 où la Cour constate un certain dérapage des tarifs.

01:26:26 La Cour préconise aussi une réforme du SAMU pour plus d'efficacité

01:26:30 et puis une baisse de la prise en charge des transports non urgents.

01:26:34 Ces transports médicaux sont remboursés à 65% aujourd'hui

01:26:38 et ce que la Cour demande, c'est qu'ils soient remboursés à 50% seulement demain.

01:26:42 Et pour la fraude ?

01:26:43 C'est le dossier d'importance.

01:26:44 Évidemment, la Cour des comptes estime qu'il y a plusieurs milliards d'euros

01:26:47 à récupérer en matière de fraude aux prestations sociales.

01:26:50 Évidemment, personne n'est tout à fait d'accord sur ce montant,

01:26:53 mais la Cour a donné quelques chiffres.

01:26:54 Par exemple, le travail illégal ou travail au noir représenterait 6 milliards d'euros,

01:26:58 non pas de fraude, mais de manque à gagner pour la Sécu,

01:27:01 puisque à la base de la fraude, des salariés pour lesquels aucune cotisation n'est versée.

01:27:06 Et puis parmi les autres fraudes, la Cour pointe aussi la facturation exagérée,

01:27:10 voire fictive de certains actes par des professionnels de santé malhonnêtes,

01:27:15 des cartes vitales qui ne renvoient à aucun assuré,

01:27:18 des cartes vitales en nombre surnuméraire,

01:27:20 ou encore des pensions de retraite versées à des individus résidant à l'étranger,

01:27:24 voire déjà décédés.

01:27:26 Aujourd'hui, il faut savoir que seuls 11% des fraudes seraient détectées.

01:27:30 Le gouvernement, par la voix de Gabriel Attal,

01:27:32 devrait annoncer tout début juin des mesures pour lutter contre ces fraudes sociales.

01:27:36 Elles semblent attendues plus que jamais et nécessaires plus que jamais.

01:27:40 C'était votre programme avec Jean de Confiance.

01:27:43 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, loué en toute sérénité.

01:27:46 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.

01:27:49 Dans un instant, la politique avec vous, Paul Sujit.

01:27:53 On reviendra sur ce mot utilisé par le président de la République hier,

01:27:56 sur ce risque dont a parlé Emmanuel Macron en conseiller des ministres,

01:28:00 la décivilisation.

01:28:02 On en parle avec Paul Sujit dans un instant.

01:28:04 Bon réveil à tous, à tout de suite.

01:28:05 Rendez-vous avec Sonia Mabrouk dans Midi News,

01:28:10 du lundi au jeudi, de midi à 14h.

01:28:12 La politique avec vous, Paul Sujit.

01:28:17 Bonjour Paul.

01:28:18 Bonjour Romain.

01:28:19 Emmanuel Macron se rendra tout à l'heure à Roubaix

01:28:21 pour rendre hommage aux trois policiers tués par un chauffard dans un accident de la route.

01:28:25 Hier en conseiller des ministres, Emmanuel Macron s'est inquiété

01:28:28 de la vague de violence qui secoue le pays

01:28:30 en parlant d'un mouvement de décivilisation.

01:28:33 De décivilisation.

01:28:34 Il a raison d'employer ce terme ?

01:28:36 Oui, il a raison et je pense que ce n'est pas ceux qui vous regardent,

01:28:38 parce que les gros titres finalement de la matinale le montrent assez bien,

01:28:41 ce n'est pas ceux qui vous regardent qui vont penser l'inverse.

01:28:43 Vous avez aigréné une liste récemment d'agressions

01:28:45 qui disent finalement chacune un petit peu à leur manière

01:28:47 combien les remparts de la civilisation sont attaqués par une barbarie aveugle.

01:28:51 Vous avez un maire dont la maison a été incendiée

01:28:54 pour des raisons politiques.

01:28:56 Quelques jours plus tard, des policiers percutés par la furie aveugle d'un toxicomane.

01:28:59 Puis une infirmière que l'on tue sous l'effet de la démence.

01:29:02 A cette liste, on peut ajouter par exemple ce triste fait divers qu'on apprenait début mai,

01:29:06 le viol d'une femme handicapée de 83 ans à son domicile en Seine-Saint-Denis par deux hommes.

01:29:11 Alors ceux qui refusent de voir ici autre chose qu'une simple succession de faits divers

01:29:15 sans aucun lien entre eux, ceux qui pensent que cette accumulation ne serait que le fruit du hasard.

01:29:19 Ceux qui vous expliquent, comme vous savez, Eric Dupond-Moëtil avait dit

01:29:22 que la France ce n'est pas un coupe-gorge.

01:29:25 Et bien, tous ceux-là finalement, qui vous rappellent que ça a toujours existé,

01:29:28 que l'on n'y pourra jamais rien, que les médias accentuent la perception de l'insécurité.

01:29:33 Tous ceux-là sont des paresseux et des charlatans.

01:29:35 Il y a un défoulement de la violence, verbal, physique,

01:29:39 qui procède aussi d'une régression de l'autorité.

01:29:41 Et c'est vrai aussi d'une plus forte anomie sociale,

01:29:44 d'une plus forte distance entre les individus,

01:29:47 d'un manque de confiance croissant dans le collectif.

01:29:49 C'est le rôle du président de la République de le dire

01:29:52 et c'est son devoir, évidemment, d'agir pour empêcher ça.

01:29:54 Alors, ça ne vous a pas échappé le mot fait polémique,

01:29:56 puisque certains ont révélé que c'était un concept utilisé,

01:29:59 notamment par l'écrivain d'extrême droite, Renaud Camus.

01:30:02 Bah oui, c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron essaye péniblement de nommer les choses

01:30:05 et pendant ce temps, la gauche fait de l'étymologie.

01:30:07 Alors, manque de chance pour eux.

01:30:09 Ce qui est un peu grotesque dans cette polémique, c'est que toute cette gauche faussement cultivée,

01:30:13 qui a répété, de façon un peu à la façon d'un perroquet,

01:30:15 que Renaud Camus avait écrit un livre sur la décivilisation en 2011,

01:30:18 dont je ne crois pas qu'il était un grand succès de librairie non plus,

01:30:21 n'ont pas relevé surtout que le concept de décivilisation,

01:30:24 c'est d'abord et avant tout Norbert Elias,

01:30:26 qui est quand même, et c'est là qu'est le comble du ridicule,

01:30:29 le sociologue chic de la gauche bobo.

01:30:32 Bon, Norbert Elias, dans son livre "La civilisation des mœurs" en 1939,

01:30:36 forme ce concept.

01:30:38 Pour lui, la décivilisation, c'est le retournement du processus de civilisation.

01:30:42 C'est-à-dire que c'est un retour en arrière, une régression de l'histoire.

01:30:45 Le refus des comportements civilisés, le relâchement du contrôle des pulsions,

01:30:48 le retour d'une forme de violence, notamment dans l'immédiateté,

01:30:51 l'indifférence pour l'avenir et la préférence pour le présent.

01:30:54 La décivilisation, ça renvoie donc à tout ce cortège d'incivilité,

01:30:58 à cet accroissement de la délinquance, aux nouvelles formes de violence aussi,

01:31:01 particulièrement barbares.

01:31:02 Toutes les formes d'agressivité que l'on voit aujourd'hui,

01:31:05 on est en plein dedans.

01:31:06 Et Emmanuel Macron a eu raison d'utiliser ce mot.

01:31:08 Est-ce que vous sentez qu'Emmanuel Macron veut s'emparer véritablement

01:31:11 de ce sujet de la violence ou pas ?

01:31:13 De toute évidence, oui.

01:31:14 Il bouscule son agenda pour se rendre tout à l'heure à Roubaix pour cet hommage.

01:31:17 C'est le signe d'une volonté d'affirmation politique sur ce sujet.

01:31:20 Et ce n'est pas la première fois qu'il se positionne là-dessus.

01:31:22 Souvenez-vous, avant la campagne de réélection en 2022,

01:31:25 il disait notamment dans Le Figaro qu'il voulait se battre

01:31:27 pour un droit à la vie tranquille.

01:31:29 Il voulait faire de l'insécurité du quotidien l'une de ses priorités d'action politique.

01:31:32 Et de très nombreuses reprises, il a essayé de montrer

01:31:36 qu'il voulait se positionner sur ce sujet.

01:31:38 Simplement, Emmanuel Macron incarne aussi, c'est vrai, à lui tout seul,

01:31:42 une forme d'accélération de ce processus.

01:31:44 Non pas qu'il ait bien sûr encouragé à la violence,

01:31:46 mais le processus de décivilisation invite à s'interroger

01:31:49 pas seulement sur les effets, mais sur les causes.

01:31:51 La cause, c'est un délitement de la civilisation,

01:31:53 c'est une perte de confiance dans le lien social.

01:31:56 Et bien, à sa façon, en contribuant à une forme de délitement du service public,

01:32:00 à une désagrégation du corps social aussi,

01:32:02 avec par exemple le reflux du rôle des corps intermédiaires,

01:32:06 il y a une inflexion peut-être un peu égoïste

01:32:08 à laquelle la politique d'Emmanuel Macron a pu participer.

01:32:10 C'est pas donc simplement en remettant une police du quotidien

01:32:13 dans les quartiers qu'Emmanuel Macron pourra endiguer ce processus.

01:32:16 C'est toute une réflexion sur notre propre civilisation qu'il faut mener.

01:32:19 Paul Sujit avec nous.

01:32:21 Merci beaucoup Paul, 8h15, soyez là, Laurence Ferrari.

01:32:24 Recevra Marine Le Pen.

01:32:26 Marine Le Pen, invitée de Laurence Ferrari, 8h15 dans La Matina.

01:32:29 La musique !

01:32:37 Vous regardez votre programme avec Piccolinos.

01:32:40 La musique et on revient évidemment sur la mort de Tina Turner.

01:32:46 Tina Turner, icône de la pop, icône du rock, la Lyonne comme elle était surnommée.

01:32:51 Là on écoute Rolling on the River, l'un des titres, si ce n'est le titre, qui l'avait rendu célèbre.

01:32:57 On est connecté avec Fabien Lequevre.

01:33:00 Merci d'être avec nous Fabien Lequevre.

01:33:02 Vous étiez en plateau tout à l'heure, vous êtes en Skype avec nous depuis votre voiture.

01:33:06 Vous avez réussi à vous arrêter.

01:33:08 Qu'est-ce qui va rester de l'œuvre de Tina Turner ?

01:33:11 Il reste surtout une œuvre musicale très importante.

01:33:14 N'oubliez pas qu'elle a quand même vendu cet artiste mondialement connu.

01:33:18 Ça représente 180 millions de disques vendus sur la planète.

01:33:24 Et j'oublie les concerts.

01:33:26 Les concerts, c'est celle qui a vendu peut-être le plus de tickets de concert,

01:33:29 avec 200 millions de tickets de concert vendus.

01:33:31 Pour vous faire une comparaison avec General Idéa,

01:33:33 en France il y a 28 millions de Français qui ont vu General Idéa sur scène.

01:33:35 Vous voyez à peu près sur l'échelle des remplissages de salles.

01:33:39 Donc c'est vrai qu'il restera une œuvre inéluctablement musicale.

01:33:42 Mais aussi je pense à Mad Max en 1985,

01:33:45 où elle apparaît dans quelques films pour le CYFA.

01:33:50 Et puis c'est une carrière exemplaire.

01:33:53 On le disait très tôt ce matin dans votre matinale,

01:33:57 c'est-à-dire que sa vie n'a pas été un film de thé.

01:33:59 Elle a été battue par son mari, on se souvient tous de ça bien sûr.

01:34:03 Son père déjà au départ.

01:34:05 Donc sa vie a été très compliquée.

01:34:10 Et ça a été d'ailleurs la première à libérer la parole

01:34:13 de toutes ces femmes mariées souvent qui étaient battues.

01:34:16 Et ça a été la première à dire "Oh, et pour les choses,

01:34:20 il fallait justement libérer la parole des femmes,

01:34:23 surtout les femmes dans les industries,

01:34:25 comme on en voit encore aujourd'hui malheureusement".

01:34:28 Merci beaucoup Fabien Lecoeuvre.

01:34:30 Prudence sur la route évidemment.

01:34:32 Un grand clin d'œil et hommage à Alphina Turner.

01:34:35 Merci à vous.

01:34:36 Les journées passent et se ressemblent avec des conditions météo

01:35:00 une nouvelle fois contrastées aujourd'hui.

01:35:02 Plus vous irez vers les régions du Nord, plus vous aurez du grand beau temps.

01:35:05 Grâce à qui ? Grâce à l'anticyclone positionné du côté des îles britanniques

01:35:09 et donc conséquence sur les régions du Nord,

01:35:11 notamment au nord de la Loire, on retrouve un ciel parfaitement dégagé

01:35:14 avec néanmoins un petit peu de vent.

01:35:16 Maintien de la bise notamment près des Côtes de la Manche

01:35:18 avec des rafales de l'ordre de 50 km/h,

01:35:21 dont un ressenti parfois assez frais.

01:35:23 Puis sur les régions du Sud, on retrouvera de nouveau des orages,

01:35:26 principalement au pied des Pyrénées, autour du golfe du Lion,

01:35:29 en allant vers les Bouches-du-Rhône, le Var, la Côte d'Azur

01:35:32 ou encore en remontant vers les Alpes, ainsi que du côté de la Corse

01:35:35 avec des orages parfois localement assez forts, un petit peu à l'image d'hier,

01:35:38 du côté de l'Hérault, des orages, de la grêle,

01:35:40 et donc un temps qui va rester instable en allant vers le sud du pays.

01:35:44 Côté température, ça reste très doux sur les régions du Nord,

01:35:47 ça remonte, on va gagner 2 à 3 degrés par rapport à hier,

01:35:50 22 degrés en moyenne à Paris, 23 degrés à Dijon ou encore à Besançon cet après-midi.

01:35:54 Vous aurez 20 degrés pour le Pays-Bas,

01:35:56 c'est un petit peu juste pour la saison sur le sud-ouest,

01:35:59 22 degrés à Marseille ou encore localement 25 degrés à Ajaccio,

01:36:02 mais sur les régions du Nord, avec l'ensoleillement,

01:36:05 les températures commencent à grimper et ce n'est que le début.

01:36:08 Demain, ça va se calmer dans le sud, on va retrouver seulement quelques orages

01:36:11 mais a priori uniquement en montagne, sur les Pyrénées, le Massif central

01:36:15 ou encore sur les Alpes, partout ailleurs du soleil.

01:36:17 Regardez, ciel parfaitement dégagé entre la Côte d'Azur et le golfe du Lion,

01:36:21 côté température, ça va remonter, ça s'annonce presque d'ailleurs estival ce week-end.

01:36:25 On en reparlera en tout cas, il fera très beau vendredi, samedi et dimanche,

01:36:29 avec la chaleur qui va revenir.

01:36:31 Problème de pare-brise ? Pas de stress !

01:36:34 Repartez tranquilles après la météo avec Pointes-Glaces,

01:36:37 réparation et remplacement de pare-brise.

01:36:40 Vous regardez la matinale de CNews, merci d'être avec nous,

01:36:43 merci d'avoir choisi CNews pour démarrer cette journée à la une ce matin.

01:36:47 Ce sondage exclusif, CSA pour CNews, 70% des Français souhaitent un référendum sur l'immigration.

01:36:53 Même les électeurs de gauche sont majoritaires.

01:36:56 Pour suivre cette idée, on va y revenir avec Gauthier Lebret.

01:36:59 Des Roms à Nantes pour aider les maraîchers.

01:37:02 La cohabitation avec les Nantais, vous allez voir, n'est pas si simple.

01:37:06 Reportage CNews à suivre.

01:37:08 Cinq ans après sa terrible agression dans le métro,

01:37:11 le journaliste Judith Kael Hyrell témoigne dans son livre "Concorde rouge".

01:37:16 Son ouvrage sort aujourd'hui, il était avec nous à 7h10, vous entendrez son témoignage.

01:37:21 Et puis une mise en garde mondiale suite à une cyberattaque parrainée par Pékin,

01:37:27 touchant des infrastructures stratégiques aux États-Unis.

01:37:30 Washington et Microsoft lancent l'alerte.

01:37:34 Vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir un référendum sur la politique migratoire en France.

01:37:40 Dans notre dernier sondage CSA pour CNews qu'on vous révèle ce matin,

01:37:43 vous êtes 70% à y être favorables.

01:37:46 Oui, c'est huit points de plus par rapport à notre sondage de janvier dernier.

01:37:49 Et peu importe votre appartenance politique, vous y êtes tous majoritairement favorables.

01:37:53 61% chez les sympathisants de gauche et 88% chez les sympathisants de droite.

01:37:58 Bautilleau-Brette, ce résultat c'est une bonne nouvelle pour les Républicains,

01:38:01 puisque c'est une de leurs propositions.

01:38:03 C'est toujours une bonne nouvelle quand vous êtes majoritaire dans le pays.

01:38:06 Alors oui, les Français soutiennent leur proposition,

01:38:08 mais pour faire un référendum sur le thème de l'immigration, ça se fait pas comme ça.

01:38:11 Faudrait changer la Constitution, c'est le fameux article 11

01:38:14 qui empêche que les questions migratoires soient soumises aux Français.

01:38:18 Vous pouvez le faire sur les questions de société,

01:38:20 vous pouvez le faire sur les questions économiques,

01:38:21 mais pas sur les questions d'immigration.

01:38:23 C'est aussi une proposition de Marine Le Pen qui sera dans quelques instants sur ce plateau.

01:38:26 Alors Gérard Larcher, pour en revenir aux Républicains,

01:38:28 qui était opposé dans un premier temps à ce qu'on touche à la Constitution,

01:38:32 a quelque peu revu sa copie.

01:38:33 On a senti une inflexion hier matin chez Laurence Ferrari,

01:38:36 puisque désormais c'est une proposition de ses camarades.

01:38:39 Alors la question c'est, peut-il y avoir un deal entre les LR et la majorité ?

01:38:44 Et ça semble plus que jamais mission impossible,

01:38:46 puisque de tous les côtés, des deux côtés, il y a des lignes rouges.

01:38:49 Et que c'est quelque part la même, c'est la régularisation des travailleurs sans papiers

01:38:52 dans les métiers en tension, hors de question pour les LR.

01:38:56 Et l'aile gauche de la majorité ne veut pas toucher à cette mesure.

01:38:59 A commencer par Sacha Houllier, président de la Commission des lois,

01:39:02 qui tient l'aile gauche de la majorité,

01:39:03 qui est vraiment un caillou dans la chaussure de Gérald Darmanin.

01:39:06 Il a sévèrement taclé les LR en début de semaine,

01:39:09 en leur disant d'arrêter de perorer.

01:39:11 Il en remet une couche ce matin dans les colonnes des Échos.

01:39:14 Il dit que les LR veulent un Frexit,

01:39:16 puisqu'ils veulent que le droit national prime sur le droit européen.

01:39:20 Il y en a un qui soutient Gérald Darmanin,

01:39:22 c'est Bruno Le Maire qui aurait dit, selon des propos rapportés au Figaro,

01:39:25 "les Français veulent de la fermeté, de la fermeté et de la fermeté,

01:39:29 alors soyons basiques, faisons de la fermeté".

01:39:31 Fin de citation.

01:39:32 Mais pour faire de la fermeté, il faudra commencer par être ferme avec la majorité.

01:39:36 Merci Gauthier.

01:39:37 Marine Le Pen, invitée de la matinale, invitée de Laurence Ferrari,

01:39:40 dans un instant, elle sera avec nous, 8h15.

01:39:43 Des camps de Roms autour de Nantes.

01:39:45 L'agglomération nantaise comptabilise 56 camps

01:39:48 et environ 2800 personnes qui y habiteraient.

01:39:52 Ils travaillent dans des champs,

01:39:53 mais la population se plaint des problèmes d'insécurité.

01:39:56 On est allé sur place, voyez ce reportage signé Jean-Michel Decaze.

01:40:00 Dans ce quartier de la ville de Reusé, près de Nantes,

01:40:03 trois campements se sont installés depuis septembre 2022.

01:40:07 Les voisins dénoncent les incivilités des Roms

01:40:10 et la petite délinquance pratiquée jusque dans leur jardin.

01:40:14 Des riverains qui souhaitent témoigner anonymement par peur des représailles.

01:40:18 On a des voisins de l'autre côté qui ont des vols de carburant incessants,

01:40:26 des rodéos sur leur parking privé,

01:40:29 les enfants sur la route qui crachent sur les voitures des passants.

01:40:33 Ils font le bazar, de la musique le soir, tard, jusqu'à 5h du matin.

01:40:38 Ils se promènent dans les rues, ils viennent nous narguer,

01:40:41 ça arrache les fleurs.

01:40:42 On ne vit plus de trop.

01:40:44 Mon chien, la nuit, quand il se met à voyer, je me lève,

01:40:48 lampe torche, et on va voir derrière.

01:40:51 En effet, ils ont volé du bois aux voisins.

01:40:53 Mais autour de Nantes, il n'y a pas que des bidonvilles.

01:40:56 Dans ces camps aménagés par la ville et l'État,

01:40:59 les Roms travaillent essentiellement dans l'agriculture.

01:41:02 2500 contrats saisonniers seraient signés chaque année.

01:41:05 Là aussi, refus d'être filmé.

01:41:07 Vous travaillez la vigne, c'est ça ?

01:41:10 Oui.

01:41:11 Et votre mari ?

01:41:13 Il est dormi.

01:41:14 Et le mari aussi ?

01:41:15 Oui.

01:41:16 La communauté rom a beaucoup de mal à s'intégrer.

01:41:19 Seuls 20% des enfants sont scolarisés.

01:41:22 Les États-Unis, victimes d'une cyberattaque,

01:41:27 un cyberacteur parrainé par la Chine

01:41:29 aurait infiltré les réseaux d'infrastructures américains,

01:41:32 leurs alliés occidentaux.

01:41:34 Et Microsoft, une alerte mondiale a été lancée par les États-Unis.

01:41:38 Le groupe de hackers Volt Typhoon est surveillé par les États-Unis

01:41:42 depuis plus de deux ans.

01:41:44 On parle souvent des rodéos urbains.

01:41:46 Ce matin, on vous parle d'un vrai rodéo,

01:41:47 comme dans les films de western.

01:41:48 Oui, on va voir les images.

01:41:50 En fait, ça s'est passé dans le Michigan.

01:41:53 On va regarder les images tout de suite.

01:41:56 Si elles arrivent.

01:41:58 Ah, alors il y a un petit souci,

01:42:03 mais ce n'est pas grave, ça arrive.

01:42:05 Alors, on va réécouter ce que nous disait

01:42:09 Judith Kael Hyrell.

01:42:11 Il est journaliste au Figaro.

01:42:13 Il était avec nous à 7h10 sur ce plateau.

01:42:16 Il vient de sortir un livre qui s'appelle "Concorde rouge".

01:42:18 Il raconte sa terrible agression dans le métro parisien.

01:42:21 C'était le 13 novembre 2017.

01:42:24 Il est venu en aide à une femme.

01:42:26 Il a aidé une femme qui se faisait agresser sexuellement par un homme.

01:42:30 La situation s'est retournée contre lui.

01:42:32 Il était avec nous à 7h10.

01:42:33 Écoutez.

01:42:34 Je rentrais du travail en métro,

01:42:37 comme tout le monde, à 19h30,

01:42:39 donc pas une heure nocturne,

01:42:41 à l'heure de pointe, avec beaucoup de monde, évidemment.

01:42:43 Et dans le métro, il y avait un jeune homme ivre

01:42:45 avec une grande bouteille de bière à la main

01:42:46 qui n'avait pas l'air très très frais.

01:42:48 Et à la station où je descendais,

01:42:49 il est descendu devant moi,

01:42:50 une jeune femme est descendue devant lui.

01:42:52 En montant l'escalier,

01:42:53 il a regardé ostensiblement les fesses de cette jeune femme.

01:42:56 Il lui a mis une énorme main en fesse.

01:42:57 Il n'y a pas d'autre mot.

01:42:58 C'est vraiment une agression sexuelle pure et bête,

01:43:00 comme on peut l'imaginer.

01:43:01 Évidemment, elle a réagi.

01:43:02 "Non mais qu'est-ce que vous faites ?

01:43:03 Ça ne va pas."

01:43:04 Il a nié.

01:43:05 Ils ont commencé à s'embrouiller.

01:43:06 Ayant vu tout depuis le début,

01:43:07 je ne me suis pas posé de questions, à vrai dire.

01:43:09 Et je me suis dit, vu son état,

01:43:10 l'étape suivante, c'est qu'il la fera

01:43:12 pour que ça ne se passe encore plus mal.

01:43:13 Donc je suis juste intervenu pour dire,

01:43:15 "Bon, ça va suffire comme ça.

01:43:16 On s'en va.

01:43:17 Vous savez ce que vous avez fait.

01:43:18 C'est bon."

01:43:19 Donc je l'ai un petit peu exfiltré.

01:43:20 Il a voulu se battre avec moi,

01:43:21 ce que j'ai refusé,

01:43:22 parce que 13 novembre au soir,

01:43:23 effectivement, ce n'est pas un jour

01:43:24 où on a envie de se battre, pour être sincère.

01:43:25 Et on est parti comme ça,

01:43:26 dans un long couloir.

01:43:27 C'est un très long couloir

01:43:28 qui passe tout en dessous

01:43:29 de la place de la Concorde à Paris.

01:43:30 Sauf que je ne savais pas,

01:43:31 je l'ai appris par la suite,

01:43:32 qu'il s'était embusqué

01:43:33 dans un des couloirs latéraux.

01:43:34 Il avait mis sa capuche.

01:43:35 Je suis revenu derrière moi.

01:43:36 Il avait sauté derrière moi

01:43:37 en me donnant un grand coup de poing

01:43:38 à la tempe avec son poing et sa bouteille.

01:43:39 Donc il m'a littéralement explosé à la tempe.

01:43:40 J'étais KO directement.

01:43:41 Je me rappelle juste d'avoir vu rouge puis noir,

01:43:52 un peu comme dans les jeux vidéo.

01:43:53 Et après, il a continué

01:43:54 à me briser la tête au sol

01:43:55 à grands coups de pied.

01:43:56 Les victimes sont suivies

01:43:57 par les autorités.

01:43:58 Je pense au ministère de la Justice.

01:43:59 Je pense à la RATP éventuellement.

01:44:00 On a des messages de la RATP ?

01:44:01 Personne ne s'en soucie vraiment.

01:44:02 Et surtout pas la RATP.

01:44:03 Je vais être très très clair.

01:44:04 Quand je me suis réveillé de mon KO,

01:44:05 les deux premières choses que j'ai vues,

01:44:06 enfin les deux premières choses,

01:44:07 les deux premières personnes que j'ai vues,

01:44:08 c'étaient deux agents de la RATP

01:44:09 qui me demandaient mon nom

01:44:10 et mon numéro de téléphone.

01:44:11 Ce que j'ai mis à certains temps

01:44:12 et capable de donner pour être sincère,

01:44:13 je ne me rappelais pas de mon nom.

01:44:14 Et cinq ans après,

01:44:15 je me demande encore pourquoi ils me l'ont demandé

01:44:16 parce que je n'ai eu aucune nouvelle

01:44:17 de la régie parisienne.

01:44:18 Pas un coup de fil.

01:44:19 On parlait de décivilisation

01:44:20 à l'Élysée il n'y a pas longtemps,

01:44:21 mais le fait de ne pas prendre le temps

01:44:22 d'appeler une victime d'agression

01:44:23 pour lui demander comment ça va

01:44:24 pour éventuellement l'orienter

01:44:25 vers un MCI, vers une association,

01:44:26 c'est aussi la petite miette

01:44:27 de décivilisation basique,

01:44:28 ne pas prendre soin des victimes,

01:44:29 ça, ça me sidère.

01:44:30 Voilà, c'était un témoignage très fort

01:44:39 à 7h10 ce matin.

01:44:40 Emmanuel Macron va rendre hommage

01:44:42 aujourd'hui aux trois policiers

01:44:43 qui sont morts dans un accident de la route

01:44:46 à Avilneuf-Das,

01:44:47 le chef de l'État sera tout à l'heure

01:44:48 à l'École nationale de police de Roubaix.

01:44:50 Le Parisien publie ce matin

01:44:52 le portrait des trois victimes

01:44:54 dont on voit les photos à l'écran.

01:44:56 Et on apprend que Paul,

01:44:57 sur votre gauche,

01:44:58 dont la compagne attend d'un enfant aîné

01:45:00 de parents portugais immigrés

01:45:01 dans le Nord dans les années 60,

01:45:03 l'un de ses frères déclare

01:45:04 que le jeune policier de 25 ans

01:45:06 voulait faire ce métier

01:45:07 depuis tout petit.

01:45:09 Même à la maison,

01:45:10 il cherchait à apaiser nos petits conflits,

01:45:12 déclare l'aîné de la fratrie.

01:45:14 Les hommages à Tina Turner,

01:45:16 la reine du rock,

01:45:17 s'est éteinte hier à l'âge de 83 ans

01:45:19 après une longue maladie.

01:45:21 La Maison Blanche salue une icône

01:45:24 et déplore une perte immense.

01:45:26 Des hommages arrivent du monde entier.

01:45:29 Regardez Augustin Donatieux.

01:45:31 Fleur, sa reine du rock.

01:45:49 A l'annonce de son décès,

01:45:50 les fans se sont rapidement rendus

01:45:52 devant son domicile en Suisse

01:45:54 et aux Etats-Unis.

01:45:55 J'ai grandi avec les chansons de Tina Turner

01:45:57 et je vis près d'ici.

01:45:58 J'ai toujours écouté ses chansons

01:46:00 et je suis vraiment triste

01:46:01 que nous l'ayons perdue.

01:46:02 Elle a donné un concert fabuleux.

01:46:07 Elle avait la quarantaine

01:46:08 quand je l'ai vue pour la première fois.

01:46:10 C'était mon premier concert

01:46:11 et je devais venir lui rendre hommage.

01:46:13 Elle était une femme très forte

01:46:17 pour traverser ce qu'elle a vécu

01:46:18 et réussir à prospérer

01:46:19 et à aller de l'avant.

01:46:21 Aux quatre coins du globe,

01:46:23 les hommages se succèdent.

01:46:25 A commencer par les artistes

01:46:26 avec qui la star américaine a chanté.

01:46:28 Le chanteur des Rolling Stones, Mick Jagger,

01:46:30 se souvient de sa merveilleuse amie.

01:46:32 Tellement talentueuse, chaleureuse, drôle

01:46:35 et généreuse.

01:46:36 Autre superstar, Gloria Gaynor,

01:46:39 qui rappelle que Tina Turner

01:46:40 a ouvert la voie à tant de femmes

01:46:42 dans le rock,

01:46:43 qu'elles soient noires ou blanches.

01:46:45 Maria Carey salue une interprète incroyable,

01:46:48 une inspiration pour toutes les femmes.

01:46:50 L'émotion Outre-Atlantique

01:46:52 est même partagée au sommet de l'État.

01:46:54 Tina Turner était une icône,

01:46:56 une icône de la musique

01:46:57 qui a connu de nombreuses étapes

01:46:59 et de nombreux moments extraordinaires

01:47:00 dans sa carrière.

01:47:01 Je suis très triste d'apprendre cette nouvelle.

01:47:04 La NASA a même salué la légende de la musique

01:47:08 qui a brillé sur scène

01:47:10 et dans le cœur de millions de fans.

01:47:12 Une légende qui a rejoint les étoiles hier,

01:47:15 à l'âge de 83 ans.

01:47:17 We don't need another hero

01:47:21 We don't need to run away

01:47:24 Voilà hommage à Tina Turner.

01:47:27 8h10, restez bien avec nous dans un instant.

01:47:29 Laurence Ferrari reçoit Marine Le Pen.

01:47:31 A tout de suite.

01:47:32 C'est Newsy, il est 8h15.

01:47:37 Bienvenue à tous, merci d'être avec nous.

01:47:39 Dans un instant, Laurence Ferrari,

01:47:40 vous recevrez Marine Le Pen,

01:47:42 députée et présidente du groupe Rassemblement National

01:47:45 à l'Assemblée Nationale.

01:47:46 Tout d'abord, le point Info, Chana Lusso.

01:47:48 L'homme qui a tué une infirmière au CHU de Reims

01:47:53 a passé sa première nuit en prison.

01:47:55 Il a été mis en examen hier pour assassinat

01:47:57 et tentative d'assassinat.

01:47:58 Souffrant de schizophrénie et de paranoïa,

01:48:00 l'homme a déclaré qu'il voulait se venger

01:48:02 du personnel hospitalier après avoir été,

01:48:04 je cite, "maltraité" depuis des années

01:48:07 par le milieu psychiatrique.

01:48:08 Un commandant de police grievement blessé

01:48:11 après un refus d'obtempérer.

01:48:12 Ça s'est passé hier à Vienne, dans l'Isère.

01:48:14 Pendant un contrôle, un automobiliste

01:48:16 a forcé le passage et a percuté le policier.

01:48:18 Hospitalisé à Lyon, il souffre d'un traumatisme crânien

01:48:21 et d'une fracture ouverte à une jambe.

01:48:23 Le conducteur a été interpellé.

01:48:25 Il était sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants.

01:48:27 Et puis, vous êtes de plus en plus nombreux

01:48:30 à vouloir un référendum sur la politique migratoire en France.

01:48:33 Dans notre dernier sondage CSA pour CNews

01:48:35 qu'on vous dévoile ce matin,

01:48:36 vous êtes 70% à être pour.

01:48:39 C'est 8 points de plus par rapport

01:48:40 à notre sondage de janvier dernier.

01:48:42 Et peu importe votre appartenance politique,

01:48:44 vous y êtes tous majoritairement favorables.

01:48:46 61% chez les électeurs de gauche

01:48:48 et 88% chez les électeurs de droite.

01:48:51 - Laurence, vous recevez ce matin Marine Le Pen.

01:48:55 - Bonjour Marine Le Pen.

01:48:56 - Bonjour.

01:48:57 - Bienvenue dans la matinale de CNews.

01:48:58 Emmanuel Macron est à Roubaix aujourd'hui

01:48:59 pour rendre un hommage aux trois policiers morts

01:49:01 dans une collision à Ville-Neuve-Dasque.

01:49:03 C'est important de dire leurs prénoms.

01:49:04 Steven, Paul et Manon, 24 et 25 ans.

01:49:07 C'est une collision à Ville-Neuve-Dasque

01:49:09 avec un conducteur, décédé lui aussi,

01:49:11 qui roulait à contresens

01:49:13 sous l'emprise de l'alcool et des stupéfiants.

01:49:15 Il va leur remettre à titre posthume la légion d'honneur.

01:49:18 C'est important de soutenir les policiers.

01:49:20 Est-ce que le président Macron l'a assez fait depuis six ans ?

01:49:23 - Évidemment que c'est important de les soutenir.

01:49:26 Ce qui est sûr, c'est que chez les policiers,

01:49:29 il y a un sentiment de démoralisation.

01:49:31 Il y a un sentiment de ne pas avoir été soutenu.

01:49:33 Emmanuel Macron était celui, souvenez-vous,

01:49:35 qui avait évoqué d'ailleurs les violences policières.

01:49:38 On les a en quelque sorte désarmés moralement.

01:49:43 On peut leur donner du matériel,

01:49:45 si on les désarme moralement, on ne règle pas le problème.

01:49:48 - Ça ne date pas d'Emmanuel Macron ?

01:49:50 - Non, il faut être honnête, ça ne date pas d'Emmanuel Macron.

01:49:53 Mais il n'a rien fait pour inverser cette tendance

01:49:57 qui fait qu'il y a des milliers de policiers

01:49:59 aujourd'hui et hier

01:50:01 qui démissionnent de cette fonction

01:50:03 parce que les salaires ne sont pas mis au bol.

01:50:06 C'est le moins qu'on puisse dire.

01:50:08 Les risques sont de plus en plus importants

01:50:10 et surtout que la considération de la part de l'État n'est plus là.

01:50:13 Il y a toute une série de mesures à mettre en œuvre.

01:50:16 D'abord le renforcement des peines pour les atteintes

01:50:19 dans ce qu'elles sont effectuées à l'encontre de policiers,

01:50:23 de fonctionnaires, d'ailleurs y compris des fonctionnaires de santé.

01:50:26 Il y a la présomption de légitime défense.

01:50:30 - Pour les forces de l'ordre ?

01:50:32 - Oui, pour les forces de l'ordre,

01:50:34 c'est un des objectifs de leur part

01:50:36 et qui devrait permettre précisément de les réarmer moralement.

01:50:40 Et puis, à un moment donné, il faut s'attaquer au laxisme de la justice

01:50:43 parce que c'est ça qui les rend fous,

01:50:45 il faut être honnête avec les policiers.

01:50:47 Ils ont le sentiment de faire...

01:50:49 C'est sucif, quoi.

01:50:51 Ils montent la pierre en haut de la montagne,

01:50:53 elle redescend, ils la remontent, elle redescend.

01:50:55 Ils ont le sentiment de faire leur travail,

01:50:57 d'arrêter des gens, de faire leur travail d'enquête.

01:51:00 Mais ils les revoient le lendemain matin

01:51:02 et ils ne font rien.

01:51:04 - On va reparler de la justice dans un instant,

01:51:06 mais juste pour en revenir à Emmanuel Macron,

01:51:08 est-ce qu'il aurait dû, par exemple, aller au chevet du policier

01:51:10 qui a été blessé, brûlé par un cocktail Molotov

01:51:12 lors d'une manif à Paris le 1er mai ?

01:51:14 Est-ce que ce sont des actes comme ça, symboliques,

01:51:16 importants, qu'il aurait dû faire et qu'il n'a pas fait ?

01:51:18 - Oui, ça n'est pas suffisant, mais c'est évidemment nécessaire.

01:51:20 Il est nécessaire, physiquement, en image,

01:51:22 de montrer le soutien à nos forces de l'ordre.

01:51:25 - Surtout en actes, aussi.

01:51:27 Vous proposez, vous, en 2022, une augmentation massive

01:51:29 du budget de la sécurité et de la justice,

01:51:31 1,5 milliard d'euros par an,

01:51:33 créer 7000 postes de policiers et gendarmes,

01:51:35 3000 postes de personnel administratif

01:51:37 pour, justement, décharger les policiers de la paperasse.

01:51:39 Quand on regarde les chiffres, le ministère de la justice,

01:51:41 là, va s'élever, le budget va s'élever

01:51:43 à 9,6 milliards d'euros, c'est une augmentation

01:51:45 de 710 millions d'euros par an.

01:51:47 Emmanuel Macron a créé 10 000 postes de policiers et gendarmes,

01:51:49 il promet de doubler la présence

01:51:51 sur le terrain d'ici 2030.

01:51:53 Il y a des choses qui ont été faites, c'est indéniable.

01:51:55 - Oui, mais en réalité, on a bouché des trous,

01:51:57 parce que les 10 000 policiers qui ont été

01:51:59 embauchés ne faisaient que compenser

01:52:01 ceux qui avaient été supprimés dans les mandats précédents

01:52:03 et ceux qui n'étaient pas sur le terrain,

01:52:07 parce que l'Union européenne nous a imposé

01:52:09 toute une série de respect

01:52:11 de temps de travail.

01:52:13 Donc, on voit que,

01:52:15 en réalité, on ne fait, c'est un peu comme

01:52:17 la loi de programmation militaire,

01:52:19 on ne fait, en réalité, que mettre un sparadrap

01:52:21 sur quelque chose qui a été mal fait par le passé.

01:52:23 Il n'y a pas d'impulsion. Mais surtout,

01:52:25 encore une fois, au-delà du nombre de policiers.

01:52:27 C'est ce qu'ils disent, les policiers.

01:52:29 Ils disent que ce n'est pas tellement le nombre.

01:52:31 - Ça compte quand même, le nombre.

01:52:33 - Oui, mais c'est vrai. Mais on pourrait faire beaucoup

01:52:35 sans modifier le nombre de policiers sur le terrain.

01:52:38 Mais donnez-nous les moyens.

01:52:40 Voilà, c'est les moyens,

01:52:42 c'est le soutien politique qu'ils n'ont pas.

01:52:44 C'est le sentiment, encore une fois,

01:52:46 que, de toute façon, lorsqu'ils arrêtent

01:52:48 des délinquants et des criminels,

01:52:50 la justice ne suit pas,

01:52:52 le système pénitentiaire ne suit pas.

01:52:54 Il y a une forme de laxisme généralisé

01:52:56 depuis des années

01:52:58 qui fait que l'impunité

01:53:00 que ressentent les délinquants et les criminels,

01:53:02 ils en sont les premières victimes.

01:53:04 - Mais vous dénoncez le laxisme de la justice.

01:53:06 Vous tapez sur les juges.

01:53:08 Ont-ils les moyens, encore une fois,

01:53:10 d'envoyer des gens en prison quand on sait

01:53:12 qu'on est dans un taux de surpopulation carcérale

01:53:14 qui était effarant ? Il n'y a pas de place

01:53:16 en comparaison immédiate. Vous savez bien,

01:53:18 vous avez été avocate à 10h du matin, parfois.

01:53:20 - Mais d'abord, vous avez parfaitement raison

01:53:22 que d'abord, j'ai réclamé une augmentation massive

01:53:24 de magistrats parce que

01:53:26 nous sommes de plus en plus nombreux en France.

01:53:28 Il y a, même de manière disproportionnée d'ailleurs,

01:53:31 de plus en plus d'actes de délinquance

01:53:33 et de criminalité en France.

01:53:35 Et pourtant, on a le même nombre de magistrats

01:53:38 et on a le même nombre de places de prison.

01:53:40 - Ils sont en augmentation, en tout cas,

01:53:42 pour les places de magistrats agrépées.

01:53:44 - C'est vrai, moi j'ai été avocat et j'ai fait du pénal.

01:53:46 Je sais comment cela fonctionne.

01:53:48 Le magistrat, le matin, il demande combien

01:53:50 il y a de places de prison disponibles

01:53:52 dans la journée. C'est absolument malsain

01:53:54 et c'est évidemment catastrophique sur les...

01:53:57 - Donc ce n'est pas du laxisme de leur part ?

01:53:59 - Pas obligatoirement, il y en a.

01:54:01 Il y a des magistrats qui, engagés politiquement,

01:54:04 notamment à l'extrême gauche, considèrent

01:54:06 qu'il faut absolument tout faire pour éviter la prison.

01:54:09 On a vu d'ailleurs qu'au fur et à mesure des années,

01:54:12 la prison était devenue vraiment le lieu

01:54:16 où personne ne devait plus aller

01:54:18 et on a multiplié les aménagements de peine

01:54:21 jusqu'aux déraisonnables, aux déraisonnables en durée,

01:54:24 puisqu'aujourd'hui, quasiment la moitié,

01:54:27 6 mois quasiment sur un an,

01:54:29 peut être faire l'objet d'une baisse de la peine,

01:54:34 mais également en moyens mis en place

01:54:39 pour aménager cette peine.

01:54:41 Les bracelets, c'est...

01:54:43 - Les travaux d'intérêt général qu'on ne peut pas mettre en place

01:54:45 dans les communes parce qu'il n'y a pas de personnel

01:54:47 pour encadrer les délinquants.

01:54:49 C'est difficile de mettre en place des travaux d'intérêt général.

01:54:52 Il n'y a personne dans les mairies pour encadrer...

01:54:54 - Oui, bien sûr, mais ce n'est pas moi qui les ai créés.

01:54:56 Il faut poser la question à ceux qui en ont soin.

01:54:59 - Ce n'est pas que du laxisme, c'est un manque de moyens aussi.

01:55:01 - Oui, mais d'accord, mais quand on crée cela,

01:55:03 on sait très bien qu'il n'y aura personne en réalité

01:55:05 pour faire faire ce travail d'intérêt général.

01:55:08 Donc on se met dans la situation d'être totalement impuissants

01:55:12 et on a le sentiment que toutes les décisions qui sont prises

01:55:14 ont vocation à organiser l'impuissance de l'État.

01:55:18 Et l'impuissance de l'État, ce sont les Français les plus modestes

01:55:21 qui en payent les conséquences parce que ce sont évidemment eux en premier

01:55:25 qui sont confrontés à l'aggravation de la violence,

01:55:29 de l'insécurité, de la criminalité.

01:55:30 - On a parlé de ces trois policiers tués à Villeneuve-d'Ascq

01:55:33 par un conducteur sous l'emprise de stupéfiants.

01:55:35 Une petite fille a été fauchée à Trappes de la même façon

01:55:37 par une conductrice sous l'emprise de stupéfiants.

01:55:40 Gérald Darmanin souhaite le retrait du permis immédiat

01:55:42 pour toute personne testée positive au stupéfiant.

01:55:44 Vous dites banco ?

01:55:45 - Oui banco, mais surtout il y a un fléau.

01:55:48 Là on s'attaque aux conséquences en réalité de ce fléau épouvantable

01:55:53 qui est la drogue dans notre pays.

01:55:54 Un fléau sur lequel, je le dis clairement,

01:55:57 les pouvoirs publics ont quand même fermé les yeux.

01:55:59 Soit parce qu'ils ne savaient pas par quel bout prendre le problème,

01:56:02 soit parce que quand on ne le regarde pas en face ce problème,

01:56:06 on pense qu'il va disparaître.

01:56:07 Mais c'est un fléau, il touche toutes les catégories de la population.

01:56:11 Il touche toutes les zones territoriales de notre pays

01:56:16 jusqu'aux campagnes les plus reculées.

01:56:17 C'est un fléau épouvantable.

01:56:19 Il faut mener une grande campagne de lutte contre la drogue,

01:56:23 y compris contre le cannabis,

01:56:25 que certains encore considèrent comme étant distrayant, récréatif.

01:56:31 - Qu'il faut même dépénaliser, légaliser, demandez la France Insoumise.

01:56:34 - Il y a même des partis politiques, comme vous le dites,

01:56:36 notamment d'extrême gauche et écologiste,

01:56:38 qui réclament la légalisation.

01:56:39 C'est une folie de faire cela.

01:56:41 Donc il faut mener encore une fois ce combat

01:56:45 parce que la multiplication des accidents de voiture,

01:56:48 mais pas seulement, des accidents du travail

01:56:50 et des violences que peuvent induire la prise de ce type de stupéfiants

01:56:55 va avoir des conséquences extrêmement déstabilisatrices sur notre société.

01:56:59 - Il y a le volet répression, vous avez raison de le souligner,

01:57:01 il y a aussi le volet prévention.

01:57:02 Je suppose que comme toutes les mères de famille,

01:57:04 vous avez eu peur à un moment que vos enfants ne tombent dans la drogue.

01:57:06 Est-ce qu'il ne faut pas en faire plus ?

01:57:08 Sur la prémation dans les écoles, peut-être dans les collèges, dans les lycées,

01:57:12 pour montrer à quel point c'est désastreux l'utilisation de la cannabis ?

01:57:16 - Oui, je pense qu'il est beaucoup plus urgent

01:57:18 de laisser une place importante à cette prévention dans les écoles

01:57:22 que l'obsession de M. Papandiaï d'aller parler de sexualité

01:57:26 à des enfants de 4 ou 5 ans.

01:57:28 Franchement, là pour le coup, nous n'avons pas du tout les mêmes priorités.

01:57:31 J'ai entendu d'ailleurs le témoignage d'un dealer il y a quelques jours

01:57:34 disant "je suis frappé", évidemment il a abandonné cette activité criminelle,

01:57:40 mais il disait "je suis frappé de voir qu'en réalité,

01:57:43 il n'y a pas de prévention sérieuse faite auprès des jeunes

01:57:46 pour leur expliquer les dangers de ces stupéfiants".

01:57:49 Et oui, il faut évidemment faire cela, c'est essentiel.

01:57:52 - Il faut accroître la pression sur les consommateurs,

01:57:54 alourdir les amendes pour ceux qui consomment ou qui détiennent ce genre de substances.

01:57:57 - Oui, mais il faut aussi qu'il y ait une réprobation de la société,

01:57:59 une réprobation morale.

01:58:00 Pardon, mais regardez l'alcool au volant, regardez la cigarette,

01:58:04 ce n'est pas seulement la sanction, c'est qu'en réalité aujourd'hui,

01:58:08 la société, si quelqu'un sort une cigarette dans un restaurant,

01:58:11 vous avez l'ensemble du restaurant qui va le regarder de travers,

01:58:14 y compris si les gens sont fumeurs.

01:58:15 C'est-à-dire qu'il faut que ce soit accompagné par une véritable réprobation aussi

01:58:19 de la société pour que ces sanctions puissent être efficaces

01:58:23 et qu'on fasse baisser encore une fois le nombre de nos jeunes

01:58:26 qui peuvent être potentiellement touchés.

01:58:28 Jeunes ou moins jeunes d'ailleurs, qui peuvent être potentiellement touchés

01:58:31 par ces addictions qui, encore une fois, sont extrêmement déstabilisatrices

01:58:36 pour la société, terribles sur le plan physique,

01:58:39 parce que contrairement à ce qu'on dit, ça n'est pas anodin, bien entendu,

01:58:42 sur le plan physique et peuvent avoir des conséquences

01:58:45 parce qu'ils font aussi des victimes.

01:58:47 - Bien sûr, et notamment au sein des familles.

01:58:49 On va parler de la psychiatrie au CHU de Reims.

01:58:51 Une infirmière de 37 ans a été poignardée à mort par un malade schizophrène

01:58:55 qui avait déjà agressé au couteau en 2017 4 personnes.

01:58:57 Il a affirmé en vouloir au personnel hospitalier en haute blouse blanche.

01:59:01 Il a été mis en examen, placé en détention provisoire

01:59:04 alors qu'il ne l'avait pas été auparavant.

01:59:06 Est-ce que vous y voyez là un signe d'une défaillance

01:59:09 et côté juridique, puisqu'on a mis du temps à se statuer sur son irresponsabilité,

01:59:14 et surtout du côté de la psychiatrie, qui est la grande oubliée des plans santé ?

01:59:18 - Ah oui, ça c'est terrible.

01:59:20 Et puis, pardon, mais on peut relier les deux sujets dont on vient de parler.

01:59:23 C'est-à-dire que la prise massive de stupéfiants,

01:59:27 et notamment d'un certain nombre de stupéfiants tels que le krach par exemple,

01:59:30 crée évidemment des troubles psychiatriques extrêmement lourds

01:59:34 qui souvent débouchent sur des accès de violence.

01:59:37 Là encore, on se refuse à regarder cette réalité en face.

01:59:41 C'est vrai qu'il y a en liberté, dans notre pays,

01:59:45 beaucoup de gens qui ont des problèmes psychiatriques lourds

01:59:48 et qui ont déjà d'ailleurs exprimé une violence

01:59:51 à raison de ces troubles psychiatriques.

01:59:53 Il faut, là encore, se saisir de ce sujet.

01:59:55 Mais vous me dites que c'est une défaillance.

01:59:57 J'ai envie de dire que l'organisme France est un organisme en multi-défaillance.

02:00:02 Car où que vous regardiez, il n'y a rien, réellement, qui tient debout,

02:00:07 plus rien ne tient debout.

02:00:09 Et je comprends que les Français soient très inquiets de cette situation.

02:00:13 - Le président Macron, hier en Conseil des ministres,

02:00:15 a parlé de décivilisation, c'est-à-dire un retour de la barbarie.

02:00:19 C'est un concept qui avait été mis en vogue par le sociologue Normer Elias,

02:00:22 dans les années 30, pour montrer la montée de la barbarie

02:00:25 qui a abouti au régime nazi.

02:00:27 C'est aussi une expression qui a été reprise par Renaud Camus,

02:00:29 terroristien du Grand Remplacement.

02:00:31 C'est le titre d'un de ses livres.

02:00:32 Est-ce que vous partagez ce que dit Emmanuel Macron ?

02:00:35 On est dans une phase de décivilisation de la société française.

02:00:38 - Moi, je parle d'ensauvagement depuis des années

02:00:40 et je me fais accuser de tous les mots pour avoir fait cela.

02:00:43 La décivilisation, c'est la barbarie.

02:00:46 C'est le retour vers la barbarie.

02:00:48 En réalité, Emmanuel Macron vient une fois de plus,

02:00:51 si je puis me permettre, nous donner raison sur le constat que nous faisons.

02:00:54 Sauf que nous tirons la sonnette d'alarme depuis des années

02:00:57 et il n'entendait pas cette sonnette d'alarme.

02:01:00 Il se réveille au moment où la situation est déjà très obérée dans notre pays.

02:01:06 Il y a là aussi des décisions à prendre.

02:01:08 Pendant la campagne présidentielle, souvenez-vous,

02:01:10 j'avais dit qu'il faut sacraliser l'intégrité physique des Français.

02:01:14 Aujourd'hui, de plus en plus de Français sont atteints

02:01:18 dans leur intégrité physique par des violences qui deviennent gratuites,

02:01:21 qui deviennent systématiques.

02:01:23 Et donc, il y a des mesures à prendre sur le plan juridique.

02:01:25 Il ne faut plus, par exemple, qu'il y ait d'aménagement de peine possible

02:01:28 pour les peines égales ou supérieures à six mois

02:01:32 en cas d'atteinte volontaire à l'intégrité physique

02:01:35 ou en cas d'atteinte aux personnes.

02:01:38 Cela peut être des atteintes sexuelles.

02:01:40 Il faut dire, il faut lancer le signal que l'atteinte à l'intégrité physique

02:01:45 n'est pas admissible et, accessoirement, n'est plus admissible

02:01:50 puisqu'il semblerait que, depuis des années, ce message ne soit pas passé.

02:01:54 Donc, cela veut dire des sanctions immédiates, rapides et applicables.

02:01:57 Mais il faut des endroits pour pouvoir appliquer ces sanctions.

02:02:00 Il n'y a pas assez de centres d'éducation fermés.

02:02:02 Il n'y a pas assez de places en prison.

02:02:04 Qu'est-ce que vous faites ? Vous lancez un grand plan.

02:02:06 Mais cela va s'étaler sur dix ans, quinze ans.

02:02:08 Ce n'est pas tout à fait vrai parce que, vous savez que moi,

02:02:10 j'ai défendu l'idée, comme au Pays-Bas d'ailleurs,

02:02:12 qui est une idée qui a très bien fonctionné,

02:02:14 qui consiste à ne pas considérer justement la prison

02:02:19 comme quelque chose d'insupportable à éviter à tout prix

02:02:22 et plutôt axer vers des peines courtes.

02:02:25 Il est plus utile, lorsqu'il y a un premier délit grave,

02:02:29 de condamner à une peine courte qui est effectuée

02:02:32 que de condamner au bout de 18 fois à une peine plus longue qui sera aménagée.

02:02:37 Voilà, c'est ce que je crois et ça a fait ses preuves.

02:02:40 Et les peines courtes, elles peuvent très bien être, comment dire, effectuées.

02:02:45 C'est quoi, trois, quatre jours ? Quatre, cinq jours ?

02:02:47 Oui, une semaine, quinze jours, en fonction, évidemment, un mois,

02:02:50 en fonction de l'importance du délit et de l'opportunité décidée par le juge.

02:02:56 Mais, si vous voulez, ces peines, elles peuvent s'effectuer

02:02:58 dans des structures qui sont beaucoup plus légères

02:03:00 que les prisons telles que nous les avons en France aujourd'hui.

02:03:04 Donc, tout ça, c'est un plan, encore une fois, précis,

02:03:08 mais ça nécessite de changer de paradigme.

02:03:11 Ok, mais ces structures légères, elles sont à construire, on est d'accord.

02:03:14 Non, pas obligatoirement.

02:03:15 Vous réquisitionnez des bâtiments publics ?

02:03:17 Oui, pas obligatoirement.

02:03:18 Vous savez, il y a des tas de bâtiments qu'on a d'ailleurs, hélas,

02:03:20 vendus bien souvent pour des prix dérisoires,

02:03:23 des anciens hôpitaux, des anciennes casernes,

02:03:26 qui sont des bâtiments qui avaient vocation à accueillir du public

02:03:31 et que l'on peut, effectivement, assez facilement transformer.

02:03:35 Parce que si vous prenez 15 jours de prison

02:03:38 et que, si jamais vous vous enfuyez, vous prenez 3 mois,

02:03:43 bon, moi, je pense qu'il n'y a pas beaucoup de gens

02:03:45 qui chercheront à s'enfuir, en l'occurrence, de ces structures.

02:03:47 Mais c'est vraiment une autre vision, encore une fois,

02:03:50 que je porte face à l'échec flagrant, massif et terrible,

02:03:55 dans ses conséquences, de la politique pénale dans notre pays.

02:03:58 Et il faut du personnel pour, j'imagine, encadrer ces lieux.

02:04:01 Vous avez budgété tout ça ?

02:04:03 Oui, on l'avait budgété pendant la campagne présidentielle.

02:04:05 Voilà, ce sont des choix, encore une fois.

02:04:08 On fait des choix.

02:04:10 Et puis, je l'ai toujours dit, et j'imagine,

02:04:13 je vais sauter sur le sujet d'après,

02:04:15 mais ça nécessite aussi de réduire massivement l'immigration,

02:04:18 dont nous disons depuis 30 ans qu'elle coûte beaucoup aux Français.

02:04:23 Elle ne rapporte rien, l'immigration ?

02:04:25 Elle n'a rien apporté à la France ?

02:04:27 Le problème, c'est, est-ce qu'elle rapporte plus qu'elle ne coûte ?

02:04:30 La réponse est non, elle coûte beaucoup plus qu'elle ne rapporte.

02:04:33 Et dans les études qui sont faites,

02:04:35 et qui veulent nous faire croire qu'elle rapporte plus qu'elle ne coûte,

02:04:39 on voit bien qu'il y a toute une série de coûts qui ne sont pas intégrés.

02:04:42 Notamment, par exemple, le coût des 25 % d'étrangers qui sont dans nos prisons.

02:04:46 Voilà, qui, s'ils n'étaient pas dans nos prisons,

02:04:49 eh bien, libèreraient 25 % des places de prison.

02:04:52 Par exemple, vous voyez, donc il y a des coûts,

02:04:54 il y a des coûts financiers, il y a aussi des coûts sociaux.

02:04:57 L'immigration anarchique est dérégulée.

02:05:00 Vous parlez de l'immigration illégale, pas l'immigration légale.

02:05:03 Oui, mais vous voyez, moi je ne fais pas comme M. Darmanin.

02:05:06 M. Darmanin, il parle tout le temps d'immigration illégale,

02:05:09 parce qu'il ne veut pas que les Français sachent

02:05:11 qu'ils ont fait exploser le nombre de l'immigration légale.

02:05:16 Donc, il faut évidemment, l'immigration illégale,

02:05:20 être absolument intransigeant.

02:05:22 Et ça, ça nécessite des décisions fortes.

02:05:24 Si vous venez de manière clandestine en France,

02:05:26 vous ne pourrez pas être régularisé.

02:05:28 C'est ce que j'avais proposé pendant la présidentielle.

02:05:30 Vous devrez retourner dans votre pays et faire une demande,

02:05:32 comme le font ceux qui arrivent en situation légale.

02:05:35 Mais même en situation légale, il faut restreindre

02:05:38 les autorisations que nous donnons, pour mille raisons.

02:05:43 Donc tous les métiers en tension, on ne trouve personne

02:05:45 pour travailler dans l'hôtellerie, restauration, MTP ?

02:05:48 Non, non, mais je vous pose la question.

02:05:49 Mais Madame Ferrelli, ça fait 40 ans qu'on nous vend

02:05:51 les métiers en tension, pour justifier l'immigration.

02:05:54 Les métiers sont toujours en tension, et il y a 40% des étrangers

02:05:57 dans notre pays qui sont inactifs.

02:06:00 Donc ça pose un problème.

02:06:02 70% des Français, selon un sondage CSA pour CNews,

02:06:05 sont favorables à un référendum sur l'immigration.

02:06:07 C'est une idée que vous proposez.

02:06:09 Que proposent aussi les Républicains,

02:06:10 puisqu'ils ont deux propositions de loi

02:06:12 qu'ils vont déposer avant l'été ?

02:06:14 Le référendum.

02:06:15 D'abord, est-ce que les idées des Républicains,

02:06:17 ce sont les vôtres ?

02:06:18 Ils vous ont copiées ?

02:06:19 Oui, enfin...

02:06:20 C'est un plagiat ?

02:06:21 Disons que le référendum que veut faire le projet

02:06:25 pour lutter contre l'immigration de LR,

02:06:28 c'est le projet du RN, mais commandé sur Wish.

02:06:31 C'est plus bancal, c'est plus petit, c'est moins efficace,

02:06:34 c'est moins complet, c'est moins tout ce qu'on veut.

02:06:37 C'est peut-être constitutionnel.

02:06:38 Mais...

02:06:39 C'est peut-être constitutionnel.

02:06:40 Mais ils ont été au pouvoir,

02:06:41 ils ont aggravé considérablement l'immigration,

02:06:43 avec Nicolas Sarkozy.

02:06:44 Aujourd'hui, ils se rendent compte

02:06:45 qu'ils ont commis une erreur.

02:06:46 Mon Dieu, hein, voilà, tant mieux.

02:06:49 Je ne peux pas m'en plaindre.

02:06:51 Mais...

02:06:53 Mais encore une fois,

02:06:56 ils portent une responsabilité importante

02:06:58 dans la situation que nous vivons aujourd'hui.

02:06:59 D'accord, mais ce référendum, il est souhaitable ?

02:07:01 Quelles questions vous poseriez-vous ?

02:07:03 Qu'est-ce qu'on pose comme question aux Français ?

02:07:05 Si tant est qu'on puisse l'organiser ?

02:07:06 Je vais vous le dire, mais est-ce que vous vous rendez compte

02:07:07 que ça fait 30 ans que les Français veulent moins d'immigration

02:07:10 et qu'on leur donne plus d'immigration ?

02:07:12 Voilà.

02:07:13 Qu'on leur impose plus d'immigration,

02:07:14 contre leur volonté.

02:07:15 Et c'est même pire que ça.

02:07:16 Le président de la République vient dire

02:07:17 "Ah, mais moi, je suis d'accord pour faire des référendums sur tous les sujets,

02:07:20 sauf l'immigration."

02:07:21 Mais pourquoi ?

02:07:22 Pourquoi est-ce ainsi un tabou, l'immigration ?

02:07:25 C'est un sujet fondamental, essentiel, majeur.

02:07:28 Et les Français ont évidemment le droit de pouvoir s'y exprimer.

02:07:31 Qu'est-ce qu'il faut...

02:07:32 Sur quoi on va voter ?

02:07:33 On va voter sur une réforme constitutionnelle

02:07:36 associée à un projet de loi

02:07:39 qui vise, je le crois, je l'ai rédigé,

02:07:42 il n'y a plus qu'à le mettre dans le bulletin,

02:07:45 si on organise le référendum,

02:07:46 qui permette de maîtriser l'immigration

02:07:51 et donc de faire respecter la volonté des Français.

02:07:53 Marine Le Pen, c'est exactement ce que disait Georgia Mélanie

02:07:55 avant d'arriver au pouvoir.

02:07:56 Une fois qu'on est au pouvoir,

02:07:57 la réalité, c'est qu'on a énormément de mal

02:07:59 à arrêter les flux d'immigration massive

02:08:02 et encore plus de mal à expulser les clandestins.

02:08:04 Mais Mme Mélanie, elle est confrontée à la difficulté.

02:08:06 Vous n'êtes pas exactement dans le même cadre ?

02:08:08 Vous promettez avant, et voilà.

02:08:09 Après, c'est compliqué.

02:08:10 Non, je ne le crois pas.

02:08:11 Je ne le crois pas du tout pour une raison simple,

02:08:14 c'est que moi, je souhaite,

02:08:15 et je l'ai dit pendant la présidentielle sur mille plateaux,

02:08:18 que l'on inscrive dans la Constitution

02:08:20 que toute décision internationale

02:08:24 qui serait contraire à la Constitution

02:08:25 serait inapplicable en droit français.

02:08:27 Mais je constitutionnalise le droit de l'immigration.

02:08:30 Parce que les LR, ils ne constitutionnalisent pas

02:08:32 le droit de l'immigration.

02:08:33 Donc en réalité, ça ne sert à rien ce qu'ils veulent faire.

02:08:35 Il faut d'abord constitutionnaliser

02:08:37 un certain nombre de décisions.

02:08:40 Et c'est là-dessus que les Français vont voter.

02:08:42 Donc très honnêtement,

02:08:44 je pense que la situation de l'immigration légale et illégale

02:08:47 sont certes complémentaires à gérer,

02:08:50 mais pas exactement de la même nature,

02:08:52 mais qu'il y a énormément à faire dans ce domaine

02:08:55 pour que les Français soient enfin entendus.

02:08:57 Il faut aussi l'aval du Conseil constitutionnel.

02:08:59 Certaines de vos mesures pourraient être retoquées.

02:09:01 Je pense à la priorité nationale.

02:09:03 Comment est-ce que vous faites, encore une fois,

02:09:04 pour que le Conseil constitutionnel puisse valider ces mesures ?

02:09:06 Le Conseil constitutionnel ne valide pas le contenu d'un référendum.

02:09:09 Ça n'a jamais existé.

02:09:11 Donc si les Français, par référendum, disent

02:09:14 "Nous souhaitons, entre autres, qu'il existe dans la Constitution

02:09:18 l'autorisation de donner un avantage dans certains domaines aux Français

02:09:23 par rapport à ceux qui n'ont pas la nationalité française",

02:09:25 le Conseil constitutionnel ne peut pas s'y opposer.

02:09:27 Et c'est heureux, voyez-vous,

02:09:28 parce que dans notre Constitution précisément,

02:09:30 il est indiqué que le peuple est souverain.

02:09:33 Il exerce sa souveraineté par l'intermédiaire de ses représentants

02:09:36 et du référendum.

02:09:38 Emmanuel Macron a besoin des LR

02:09:40 pour pouvoir faire adopter sa loi sur l'immigration,

02:09:42 s'il ne veut pas utiliser le 49-3.

02:09:44 Vous pensez qu'il va accepter leurs conditions ?

02:09:46 Est-ce qu'il propose actuellement ?

02:09:47 Non, bien sûr que non.

02:09:48 Mais en réalité, tout ça...

02:09:49 Vous avez bien compris que la stratégie de LR,

02:09:52 c'est de faire oublier qu'ils ont refusé de s'opposer à la réforme des retraites.

02:09:56 Passons donc à autre chose.

02:09:57 Parlons donc de l'immigration.

02:09:58 Ah oui, ils se sont opposés, mais ils se sont divisés.

02:09:59 Parlons donc de l'immigration.

02:10:01 Non, non, ils ne s'y sont pas opposés.

02:10:03 Une partie s'est opposée, mais contre l'avis de leur partie.

02:10:06 Enfin, je veux dire, en allant à l'encontre des consignes de vote

02:10:10 données par la direction de LR,

02:10:12 qui évidemment souhaitait cette réforme des retraites.

02:10:14 Donc, je pense qu'on n'est pas prêts de voir le projet de M. Darmanin.

02:10:19 D'accord.

02:10:20 Parce qu'il n'y aura pas d'accord avec les LR ?

02:10:22 J'espère pour eux, parce que là,

02:10:25 c'est même plus le dernier clou dans le cercueil.

02:10:27 C'est au-delà.

02:10:29 C'est au-delà.

02:10:30 Est-ce que vous allez vous rendre au Danemark ?

02:10:31 Parce qu'il y a beaucoup de républicains qui se rendent au Danemark

02:10:33 pour voir comment fonctionne cet État social-démocrate

02:10:35 qui a réussi à faire tomber l'extrême droite à 2,6% ?

02:10:39 Je suis déjà allée au Danemark il y a un certain nombre d'années.

02:10:45 Et c'est vrai que leur politique d'immigration est extrêmement dure.

02:10:49 C'est d'ailleurs intéressant de voir que,

02:10:52 alors qu'ils sont dans l'Union européenne,

02:10:55 soumis aux mêmes règles que nous,

02:10:56 ils arrivent à mettre en place une politique d'immigration qui est très dure.

02:10:59 Ça veut dire quoi ?

02:11:00 Ça veut dire qu'il suffit d'avoir la volonté politique de le faire.

02:11:02 Mais vous prenez toutes les mesures qu'ils ont mises en place,

02:11:05 l'externalisation du droit d'asile,

02:11:07 casser les ghettos quand il y a plus de 30% d'immigrés ?

02:11:10 C'est-à-dire que je n'ai pas besoin de l'externalisation du droit d'asile

02:11:13 puisque moi je considère qu'il faut que les demandes soient faites

02:11:15 dans les consulats et les ambassades,

02:11:17 dans n'importe quel consulat et ambassade de France dans le monde,

02:11:21 et que les dossiers soient analysés au moment de ce dépôt

02:11:28 et que nous pourrons rejoindre la France

02:11:29 que ceux qui véritablement justifieront qu'on les accueille au titre du droit d'asile.

02:11:35 Et quand il n'y a pas d'ambassade ou de consulat,

02:11:36 je pense la Syrie ou l'Afghanistan, on fait comment ?

02:11:38 On va dans un ambassade ou consulat d'un pays d'à côté.

02:11:41 D'accord, donc ce n'est pas un sujet pour vous ça ?

02:11:43 Non, ce n'est pas un sujet parce que vous savez,

02:11:45 il y a un certain nombre de gens qui arrivent jusqu'aux rives françaises.

02:11:49 Donc je pense que s'ils trouvent une ambassade dans un pays qu'ils traversent,

02:11:53 ils en trouveront évidemment, ils peuvent déposer leur demande d'asile.

02:11:57 Avec toujours la question des laissés-passer consulaires,

02:12:00 il faut encore que les pays soient d'accord pour récupérer leurs ressortissants,

02:12:04 ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

02:12:05 Oui, ce qui n'est pas le cas, mais on voit qu'il n'y a aucune réaction de la part de l'État français.

02:12:11 Prenons, laissons un peu le côté de l'Algérie, dont j'ai déjà beaucoup parlé,

02:12:16 mais prenons l'Ecomor.

02:12:18 Je veux dire, l'Ecomor refuse de reprendre leurs ressortissants,

02:12:20 il n'y a aucune réponse diplomatique, ni budget, ni financière,

02:12:25 c'est-à-dire de couper les aides de la part de la France.

02:12:28 Au contraire, on accueille l'ambassadeur, on accueille le ministre,

02:12:31 qui au passage a fraudé nos services sociaux français,

02:12:37 on arrive, on leur donne des chèques, c'est absolument inouï.

02:12:41 Et c'est l'effondrement de l'autorité de la France dans le monde.

02:12:46 Évidemment, la conséquence, c'est qu'on n'arrive pas à renvoyer, ou très peu,

02:12:51 les Comoriens au Comor.

02:12:55 Et Mayotte se retrouve dans une situation assez terrifiante,

02:12:59 et pour y être allée de très nombreuses fois,

02:13:02 permettez-moi justement ce matin d'exprimer mon soutien total aux Mahoraises

02:13:09 et aux Mahorais qui vivent dans des conditions que personne,

02:13:12 pas un seul Français, n'accepterait de supporter.

02:13:17 La proposition de loi Lyot arrive le 8 juin prochain, normalement,

02:13:21 à l'Assemblée nationale sur l'abrogation de la réforme des retraites.

02:13:25 Elle a une chance d'arriver dans l'hémicycle au vote ou pas ?

02:13:27 Oui, parfaitement.

02:13:29 Oui, j'ai entendu les députés macronistes dire "nous allons déclencher l'article 40",

02:13:34 mais ils n'ont aucune possibilité de déclencher l'article 40.

02:13:36 Il y a une procédure, cette procédure a suivi son cours.

02:13:40 Le bureau de l'Assemblée a considéré cette proposition comme recevable.

02:13:49 Aujourd'hui, le seul qui peut arrêter, c'est le président de la Commission des finances.

02:13:52 C'est-à-dire ?

02:13:53 C'est-à-dire M. Coquerel.

02:13:54 Donc la France insoumise.

02:13:56 Et vous voterez cette proposition de loi ?

02:13:58 Oui, bien sûr.

02:13:59 Hier, vous avez été entendu très longuement par la commission d'enquête parlementaire

02:14:03 sur le prêt russe octroyé au Front national à l'époque, en 2014,

02:14:07 plus de 4 heures d'audition, éprouvante peut-être pour vous.

02:14:11 Vous voulez vraiment vous débarrasser de cette affaire qui vous a coûté cher politiquement ?

02:14:16 C'est ce que vous pensez ?

02:14:17 Je ne sais pas si elle m'a coûté cher politiquement, mais elle était odieuse.

02:14:21 Elle est odieuse.

02:14:22 La réalité, c'est que j'ai été victime d'une campagne de diffamation et de calomnie

02:14:26 qui a été enclenchée par le président de la République.

02:14:29 Vous dépendez du pouvoir russe, vous dépendez de M. Poutine.

02:14:31 Voilà, ce qui aggrave vraiment considérablement, si vous voulez,

02:14:34 la portée, bien sûr, de cette diffamation et de cette calomnie.

02:14:37 Tout n'est pas possible dans un combat politique.

02:14:39 On ne peut pas user de tous les moyens, y compris les plus déloyaux et les plus mensongers.

02:14:44 Donc, qu'est-ce qui s'est avéré dans cette audition ?

02:14:47 C'est qu'en réalité, tous ceux qui ont porté ces accusations n'ont pas le début

02:14:51 d'un commencement d'éléments factuels pour indiquer que mes décisions,

02:14:57 mes prises de position seraient influencées par le fait d'avoir obtenu d'une banque

02:15:02 tchéco-russe un prêt. Voilà, c'est tout.

02:15:05 On a ressorti des déclarations où vous disiez que Vladimir Poutine,

02:15:08 vous l'admiriez, en 2011.

02:15:11 Non mais quel est le rapport ? En 2011, on est bien avant la guerre en Ukraine.

02:15:15 On est même avant d'ailleurs le référendum en Crimée.

02:15:18 Et j'expliquerai que la Russie, honnêtement, sortait de 70 ans de communisme,

02:15:23 de 10 ans de pillage par les oligarques, et que la Russie avait réussi à redevenir

02:15:28 une puissance importante dans le monde.

02:15:32 C'est vrai que de là où ils viennent, ce n'était pas tout à fait évident.

02:15:36 Mais à l'époque, tout le monde, je veux dire, souhaitait des relations correctes

02:15:41 avec la Russie, une amélioration de la relation de la France.

02:15:45 Vous pensez que c'est une démocratie la Russie aujourd'hui ?

02:15:47 Mais c'est une démocratie. Ce n'est pas une démocratie, Madame Le Pen.

02:15:50 Mais bien sûr que c'est un pays qui est autoritaire.

02:15:54 Mais il a une histoire autoritaire, vous comprenez ?

02:15:57 Oui, mais d'accord. Et vous croyez que l'Arabie Saoudite, c'est une démocratie ?

02:16:01 Est-ce que ça empêche de leur vendre des armes ? Est-ce que ça empêche de

02:16:04 commercer avec eux ? Est-ce que ça empêche de recevoir son dirigeant ?

02:16:07 Il ne me semble pas que ce soit le cas.

02:16:09 Non, mais quand ils envahissent un pays, c'est normal qu'on leur réagisse.

02:16:11 Mais encore une fois, je ne peux pas en 2011 porter un jugement sur des faits

02:16:17 qui se déroulent 10 ans plus tard. Vous voyez, je n'ai pas cette capacité-là.

02:16:22 J'en ai un certain nombre, mais pas celle-là.

02:16:24 Donc il faut être juste et honnête.

02:16:27 Ce prêt de 9,4 millions d'euros, vous l'aurez remboursé quand en fait ? En 2028 ?

02:16:32 Nous avons jusqu'en 2028 pour le rembourser, mais nous allons essayer bien entendu

02:16:36 de le rembourser assez rapidement, ce que nous permet de faire les subventions

02:16:42 qui sont accordées en raison des résultats aux législatives.

02:16:45 Donc vous voulez vous en débarrasser avant 2027 ?

02:16:47 Vous savez, qui paye ses dettes s'enrichit, dit-on.

02:16:51 Mais vous voulez vous en débarrasser ?

02:16:53 On veut régler nos dettes avec les moyens que nous avons aujourd'hui,

02:16:56 que nous n'avions pas hier.

02:16:58 J'ai été surprise que vous continuiez à dire que le référendum qui a été organisé

02:17:01 en 2014 en Crimée était acceptable à vos yeux, alors que l'armée russe était présente

02:17:06 à ce moment-là en Crimée. Vous dites que la Crimée a toujours été russe,

02:17:10 qu'elle a eu 60 ans dans la nation ukrainienne.

02:17:13 Encore une fois, un référendum organisé dans ces conditions-là est acceptable selon vous ?

02:17:17 C'est ça votre vision du référendum ?

02:17:19 Avec les bateaux russes à Sébastopol, les chars, les avions russes ?

02:17:24 Refaisons juste un tout petit peu d'histoire, parce que sinon je pense qu'on ne comprend pas

02:17:28 la position que j'ai prise d'ailleurs depuis le début, ça fait 10 ans, on me le reproche aujourd'hui,

02:17:31 mais ça fait 10 ans que je dis des bonnes choses.

02:17:33 Mais ça interroge sur votre vision du référendum.

02:17:35 Non, non, non, pas du tout. A savoir que la Crimée a été russe pendant 200 ans.

02:17:39 Elle a été donnée par caprice par un dictateur soviétique à l'Ukraine.

02:17:45 Et au bout de 60 ans, il se sent encore russe.

02:17:48 Comment est-ce qu'ils peuvent exprimer le fait qu'ils se sentent encore russes ?

02:17:52 Je pense que le référendum est le meilleur moyen, de manière globale.

02:17:55 Oui, j'aurais préféré que les instances internationales s'associent en fait à l'organisation de ce référendum.

02:18:03 Maintenant, si vous me dites "est-ce que vous pensez que les résultats du référendum ont été invalidés ou sont...

02:18:12 ont trahi la volonté des habitants de Crimée ?" je vous dis non.

02:18:16 Je vous dis que quand il y a des trop russes dans un pays et qu'il y a une organisation d'un référendum,

02:18:19 il ne peut pas être acceptable, le résultat.

02:18:21 Vous avez raison, c'est extrêmement critiquable.

02:18:25 Mais y avait-il un autre moyen ?

02:18:27 Oui, il y en avait un autre. Et je l'ai défendu dès 2011.

02:18:30 C'était la fédéralisation de l'Ukraine, c'est-à-dire qui permettait de respecter les accords de Minsk

02:18:35 qui ont été signés trois ans plus tard, et qui permettaient à chacune des régions

02:18:41 qui posent aujourd'hui un problème d'avoir une forme d'autonomie tout en restant dans l'Ukraine.

02:18:47 C'était le moyen de préserver la souveraineté de l'Ukraine, les frontières de l'Ukraine.

02:18:52 J'ai défendu cette position.

02:18:55 Les Minsk 2 m'a donné en quelque sorte raison.

02:18:57 Monsieur Hollande, Madame Merkel, lorsqu'ils l'ont organisée, aujourd'hui, il était là trop tard pour cela.

02:19:02 Je continue à défendre la souveraineté et l'intégrité de l'Ukraine

02:19:06 et à condamner de la manière la plus ferme qui soit l'agression militaire russe.

02:19:11 Un mot du Rassemblement National. Un autre leader a émergé au RN à vos côtés.

02:19:15 Il s'appelle Jordan Bardella. Selon un sondage IFOP pour Paris Match, 36% des personnes interrogées disent qu'elle vous préfère,

02:19:22 mais que lui, il est à 31% derrière. Il est assez complémentaire de votre image.

02:19:27 Il est très fort sur les jeunes et les urbains, quand vous êtes plus forte sur les classes populaires et sur les zones rurales.

02:19:32 C'est dangereux d'avoir fait naître un dauphin aussi proche de vous dans les sondages ?

02:19:37 Non, non, pas du tout. Ces résultats, évidemment, me comblent de joie

02:19:42 parce que j'ai fait le pari de confier il y a quelques années à Jordan Bardella la tête de l'Istos européenne.

02:19:48 Il avait à l'époque 22 ans. Il est devenu, je crois, un grand dirigeant politique français.

02:19:53 Il a encore de très belles perspectives devant lui.

02:19:56 Effectivement, nous travaillons main dans la main en étant complémentaires, ce qui, je l'espère, dessinera la victoire de demain.

02:20:04 Vous aviez dit à l'époque, si quelqu'un est mieux placé que moi pour porter les couleurs du Rassemblement national, qu'il y aille.

02:20:09 Si le cas se présente d'ici quatre ans, parce que c'est long quatre ans, jusqu'à 2027, vous lui céderez la place ?

02:20:13 Oui, bien sûr. Je céderai la place à celui qui permettra la victoire.

02:20:17 Vous ne préparez pas votre campagne présidentielle d'ores et déjà ?

02:20:20 Je suis candidate à la présidentielle tant que quelqu'un d'autre n'apparaît pas comme étant susceptible de réunir plus de Français que je ne suis capable de le faire.

02:20:29 Mais s'il faut que je m'efface devant quelqu'un, je le ferai sans aucune difficulté.

02:20:34 L'avenir de la France est beaucoup plus important que mon avenir personnel.

02:20:38 Et si c'est Jordan Bardella qui s'impose dans les sondages, vous direz "Allez, on questionne les militants du RN, on leur pose la question, on fait une primaire".

02:20:45 Mais pour l'instant, il apparaît que, comme vous le disiez d'ailleurs, nous sommes complémentaires.

02:20:49 Et c'est cette complémentarité qui, je crois, peut effectivement nous permettre demain d'appliquer nos idées à la tête de l'État.

02:20:55 Il y a une toute dernière question concernant les violences sur les élus cette fois-ci.

02:20:59 À Saint-Brévent, le maire a démissionné, vous le savez. On vous a beaucoup reproché de ne pas vous être levée à l'Assemblée nationale avec les autres députés RN

02:21:06 pour saluer, encore une fois, ces maires, ces élus locaux qui se font agresser. Pourquoi vous ne l'avez pas fait ?

02:21:12 Parce qu'il y a une dérive à l'Assemblée nationale qui consiste à faire lever les députés 5 ou 6 fois de suite par séance pour se faire applaudir soi-même, en réalité.

02:21:22 Ce n'est pas tant les gens qu'ils citent qu'ils font applaudir, c'est eux-mêmes.

02:21:27 Et là, honnêtement, on était confrontés à un excès, un abus, si je puis me permettre.

02:21:31 Maintenant, évidemment, je soutiens les élus qui sont victimes de violences, et je les soutiens d'autant plus que nous avons, depuis 30 ans, été systématiquement, nous autres, victimes de violences

02:21:41 sans que ça n'émeuve personne. Ce que je n'aime pas, c'est l'hypocrisie, ce que je n'aime pas, c'est l'indignation à géométrie variable.

02:21:47 Défendre les élus, oui. Tous les élus, y compris ceux qui ne pensent pas comme vous.

02:21:52 Marine Le Pen était l'invitée de la matinale de CNews. Merci beaucoup d'être venue ce matin sur notre antenne. A vous, Romain Désarbre.

02:21:58 9h moins 10. Merci à vous, Laurence Ferrari, et à votre invitée, Marine Le Pen. Voilà, invitée exceptionnelle ce matin de la matinale avec Laurence Ferrari.

02:22:09 Beaucoup d'actualités encore ce matin. On a beaucoup parlé d'immigration, notamment avec ce sondage. 70 % des Français qui sont pour un référendum sur l'immigration.

02:22:20 C'est l'information qu'on vous donne ce matin. C'est un sondage exclusif. C'est ça pour CNews. 70 % des Français pour, 30 % contre.

02:22:27 Vous n'étiez que, entre guillemets, 32 % au début de l'année, donc plus 8 points en quelques semaines seulement.

02:22:35 On avait fait une petite erreur ce matin. Ce n'est pas 70 % des Français qui soutiennent les Républicains sur ce sujet du référendum.

02:22:43 C'est bien 70 % des Français qui soutiennent le référendum sur l'immigration. C'était important de le préciser.

02:22:50 Il est 9h moins 10. C'est l'heure de la santé. Avec vous, Dr Brigitte Millot. C'est tout de suite.

02:22:55 C'était votre programme avec Groupe Verlaine. Isolation par l'extérieur avec aide de l'État.

02:23:00 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.

02:23:03 C'est une première mondiale et une avancée incroyable sur laquelle vous vouliez revenir ce matin, Brigitte. Bonjour Brigitte.

02:23:09 Bonjour.

02:23:10 Un paraplégique marche à nouveau. C'est le fruit de plus de 10 ans de recherche par des équipes de scientifiques en France et en Suisse.

02:23:17 Oui, alors Romain, c'est vrai que mettre un pied devant l'autre, ça paraît quelque chose de tout à fait naturel en apparence.

02:23:23 En fait, c'est une véritable science de mettre un pied devant l'autre.

02:23:26 Alors pendant des années, il y a longtemps, on pensait que tout passe par le bosse, le cerveau.

02:23:31 Mais pour la marche, on pensait que ça ne passait pas automatiquement par le cerveau.

02:23:35 Peut-être à force d'avoir vu des poulets sans tête qui continuent à marcher,

02:23:39 voir le martyr qui avait descendu la colline de Montmartre après avoir été décapité avec sa tête dans les bras.

02:23:45 Donc on pensait que la marche, c'était quelque chose d'automatique qui ne dépendait pas du cerveau.

02:23:50 Pas du tout, pas du tout. Tout dépend du cerveau. Et là, ça va vraiment le prouver encore une fois.

02:23:57 Alors Romain, quand vous voulez aller d'un point A à un point B et que la route est coupée, qu'est-ce que vous faites ?

02:24:04 On contourne.

02:24:05 Un itinéraire bisque qui est souvent un peu plus long, un peu plus compliqué, mais vous allez arriver à votre point B.

02:24:11 Et là, les chercheurs, c'est un petit peu ce qui s'est passé. Ils ont réussi quelque chose d'extraordinaire.

02:24:16 Un patient, donc, une quarantaine d'années, accident de vélo, la route était barrée au niveau cervical.

02:24:21 Entre le cerveau et la moelle, pour donner les ordres de marcher, la route barrée. Qu'est-ce qu'ils ont fait ?

02:24:27 Ils ont réussi à capter les intentions. En fait, quand on pense, vous savez, notre cerveau travaille avec l'électricité.

02:24:35 Quand on pense, quand on a l'intention, par exemple, de marcher, ils ont réussi à capter nos intentions.

02:24:43 Ça fait un petit circuit électrique, un petit courant électrique.

02:24:47 Ils ont réussi, avec des capteurs, des implants en plus, pas de planter dans le cerveau, où ça pourrait faire des hémorragies, etc.

02:24:53 À la surface du cortex cérébral moteur, droit et gauche, ils ont réussi à capter comme ça les intentions,

02:25:01 à les transformer avec l'intelligence artificielle, évidemment, je raconte ça comme si c'était simple, c'est très compliqué.

02:25:07 On a peu de difficultés à l'imaginer.

02:25:10 Ils ont réussi à les transformer, à les convertir via un autre système qui, lui, après, avec d'autres implants qui étaient plantés dans la moelle épinière,

02:25:18 ont réussi à transformer cette intention en ordre moteur, en courant, qui va donner l'ordre aux implants dans la moelle de marcher.

02:25:26 Et voilà. Donc, en fait, ce monsieur, ce jeune homme, arrive à marcher en pensant.

02:25:32 Et en fait, il lui suffit de penser à faire un pas pour qu'il fasse un pas.

02:25:35 Alors, c'est un peu plus long que chez nous, puisqu'il y a cet itinéraire bis, si vous voulez.

02:25:40 Mais on va le voir ici.

02:25:41 Donc, tout ça, le matériel est porté sur un déambulateur.

02:25:45 Il a un casque qui repère avec les capteurs les intentions électriques qui sont transformées et converties.

02:25:51 Et voilà. Et il arrive à marcher.

02:25:53 C'est quand même assez incroyable.

02:25:55 Et alors, ce qui est formidable aussi, deuxième chose étonnante que l'on apprend avec cette prouesse, c'est qu'en fait, comme il a...

02:26:03 Donc, il est resté au début, c'était à l'hôpital.

02:26:05 Et après, il est rentré chez lui.