Le politologue, Guillaume Bigot, au sujet de la psychiatrie, suite aux récents drames survenus en France, dans Face à l'info : «On est au coeur du processus de décivilisation avec cette histoire parce qu'on ne veut ni soigner ni réprimer».
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00:00 Le point oméga de la décivilisation a été franchi en septembre 2021
00:06 par le chef de l'État lui-même lors des assises de la santé mentale.
00:10 Parce qu'on est, me semble-t-il, dans un univers dans lequel les individus
00:13 sont à la fois stimulés pour aller au bout de leurs désirs
00:15 et ne peuvent plus être frustrés, on l'a dit, mais ils sont isolés.
00:18 Ils sont angoissés comme jamais.
00:20 Il y a un Français sur quatre qui dit avoir des troubles psychiques.
00:23 Ils ont peur des autres.
00:24 Ils se réfugient derrière les écrans et notamment les jeunes.
00:27 Ces gens-là n'ont plus de médecins psychiatres.
00:29 Il y a des déserts médicaux en psychiatrie.
00:31 Il manque 30% de médecins psychiatres dans les hôpitaux.
00:34 Et quelle est la réponse du chef de l'État pendant les assises de la santé mentale ?
00:37 Confier à des start-up, du secteur privé bien sûr,
00:40 le développement de logiciels et d'applications
00:42 qui permettraient aux malades mentaux d'auto-évaluer leur santé mentale.
00:46 Mais attendez, mais on est chez les fous là.
00:48 D'auto-évaluer.
00:48 Auto-évaluer, oui, c'est ça.
00:50 Donc avec une petite application,
00:52 vous arrivez à savoir quel est votre état de santé mentale.
00:54 L'étape suivante, c'est quoi ?
00:55 C'est qu'il y a une puce électronique qui déclenche la molécule chimique
00:59 produite par les laboratoires.
01:00 Là aussi, on cachetonne au passage d'une certaine façon.
01:05 C'est absolument incroyable.
01:08 On est au cœur du processus de décivilisation avec cette histoire
01:10 parce qu'on ne veut ni soigner, ni réprimer.
01:13 [Musique]
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