Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour et bienvenue sur CNews, cet après-midi, 90 minutes info, c'est à suivre, juste après un rappel des titres, avec Somaya Labidi. Bonjour Somaya.
00:00:08 Le projet de loi sur le partage de la valeur présenté en vue d'une adoption cet été.
00:00:16 Selon l'exécutif, il s'agit d'une transposition fidèle d'un accord conclu entre syndicats et patronats.
00:00:22 Un accord conclu en février dernier dans un contexte de forte inflation et qui vise à étendre les dispositifs
00:00:27 tels que l'intéressement, la participation ou les primes de partage de valeur à toutes les entreprises de plus de 11 employés.
00:00:35 Les maires des quartiers populaires tirent la sonnette d'alarme, les banlieues sont au bord de l'asphyxie selon ces élus.
00:00:41 Une trentaine d'entre eux de différents courants politiques réclament dans une tribune au Monde un plan d'urgence.
00:00:46 Au cœur de ce plan, la précarité alimentaire, le gel des prix de l'énergie ou encore le financement de la rénovation urbaine.
00:00:54 Et puis ce geste de la SNCF, les abonnés TGV vont être indemnisés après les grèves contre la réforme des retraites.
00:01:01 Sont concernés tous les titulaires d'un abonnement maxactif + maxactif, une minération de 50% sur la mensualité de juin.
00:01:09 Quant aux abonnés d'un forfait LGV mensuel ou hebdomadaire, ils recevront entre 15 et 20% du montant de leur forfait.
00:01:18 Les demandes de dédommagement sont à déposer entre le 1er et le 30 juin.
00:01:23 Merci beaucoup Somaya, nouveau point sur l'info. Dans une heure, votre compagnie est au sommaire au programme.
00:01:29 Aujourd'hui toujours cette éternelle question après Roubaix, après Reims.
00:01:33 Comment assurer la mission des agents publics dans de meilleures conditions ?
00:01:37 Elle paraît en l'état insoluble cette question. Gérard Larcher, le deuxième personnage de l'État, prône un retour à l'autorité.
00:01:45 Ce drame, il est révélateur de toutes ces violences que nous vivons.
00:01:50 Écharpe tricolore, blouse blanche, uniforme de policier et de gendarme.
00:01:54 Je crois que la question centrale c'est quand même le retour de l'autorité.
00:01:59 La gauche attendue à Saint-Brévin cet après-midi en soutien à son maire, mais sans lui car l'élu ne goûte pas vraiment à la récupération politique.
00:02:08 Rendez-vous est pris pour 16h30 et on en parle dans quelques instants d'ores et déjà.
00:02:12 Enfin, nous reviendrons à la mort de cet enfant de 6 ans fauché, attrape par une conductrice sous l'empire de stupéfiants
00:02:17 et qui nous conduit à réfléchir aux moyens de lutter plus efficacement contre les ravages des substances au volant, mais plus largement dans notre société.
00:02:26 Ce carrefour là, c'est mortel. Il y a toujours des accidents, les voitures, les vélos qui se sont renversés. C'est incroyable.
00:02:39 Et pour parler de tous ces sujets, cet après-midi j'ai le plaisir d'accueillir à nouveau sur ce plateau Julie de Ventre.
00:02:44 Bonjour, je rappelle que vous êtes grand reporter au Figaro Magazine. Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:02:48 Ainsi d'ailleurs que Laura Lebar, dont je rappelle que vous êtes psychanalyste.
00:02:53 Jean Terlier est à vos côtés, députée Renaissance du Tarn. Merci à tous les trois et merci Noémie Schultz.
00:02:58 On se retrouve dans un instant pour aborder tous ces sujets de l'actualité.
00:03:01 Car l'actualité c'est aujourd'hui aussi cette marche de soutien à Yannick Moraes.
00:03:06 Yannick Moraes c'est le maire de Saint-Brévin, une marche à l'appel de la gauche, mais le maire veut s'en dissocier.
00:03:13 Il ne défilera pas à leur côté cet après-midi, c'est son choix.
00:03:17 En lieu et place, il préfère s'adresser directement à ses administrés aux alentours de 18h.
00:03:21 Donc il marque un peu le coup. Il dénonce donc une récupération politique autour de cet événement.
00:03:27 C'est évidemment le fait de l'actualité du jour. Nous y serons à 16h30 avec nos équipes sur le terrain.
00:03:31 Judith Ventre, je commence avec vous. Est-ce qu'il a raison ce maire de ne pas être complaisant et avec personne d'ailleurs ?
00:03:38 On se souvient de son audition devant la commission des lois.
00:03:41 Oui bien sûr qu'il a raison, mais j'ai vu… il y a des questions différentes.
00:03:46 Avec les défailleurs de l'État, il a absolument raison. Son audition lui a permis de donner des éléments étayés
00:03:53 sur le fait que les plaintes qu'il a déposées après avoir été l'objet de menaces n'ont pas été suivies des faits,
00:04:02 ni de la part de la justice, ni de la part du préfet. Donc là, il a absolument raison. Il y a eu manquement de l'État.
00:04:09 En ce qui concerne la récupération politique, dans son communiqué que j'ai lu, il parle de la récupération politique d'extrême gauche.
00:04:17 Parce que ce n'est pas la première fois qu'il y a des manifestations autour de la question des demandeurs d'asile
00:04:25 et des migrants en général à Saint-Brévin. À plusieurs reprises, ça a donné lieu à des troubles assez violents d'ailleurs
00:04:35 entre extrême gauche et extrême droite. Mais la manif d'aujourd'hui, c'est vraiment une manif de gauche.
00:04:42 Aucun élu de droite, même de la majorité, ne va y participer.
00:04:48 – Il n'a pas été convié. – Pardon ?
00:04:50 – Il n'a pas été convié.
00:04:51 – De toute façon, ils ont dit qu'il n'irait pas.
00:04:53 Et c'est une manif qui s'affiche contre l'extrême droite, mais qui est aussi une manif pro-migrants.
00:05:00 – Oui, alors est-ce que pour vous, ça délégitime du coup, Jean Terlier, l'action même, la mission, l'idée,
00:05:08 la philosophie derrière la manifestation ? Parce qu'à la base, ils sont censés venir sur ces terres
00:05:13 soutenir ce maire qui leur fait une fin de non-recevoir au fond.
00:05:19 – Oui, je pense qu'on est très clairement dans la récupération politique de la part de l'ensemble des groupes d'extrême gauche
00:05:27 qui veulent au fond s'offenser de ce que a subi ce maire.
00:05:33 Et c'est tout à fait normal, mais on est interpellé un peu à géométrie variable selon l'extrême gauche.
00:05:40 Notamment, moi, vous savez, j'ai un maire la semaine dernière qui a été victime d'insultes, de tags sur sa mairie,
00:05:48 sur son domicile privé. Elle était sur une circonscription qui était la circonscription
00:05:52 de la députée de la France Insoumise dans le Tarn. Elle ne s'est même pas déplacée pour venir en soutien à ce maire.
00:06:00 Donc vous voyez, dans un cas, quand c'est médiatisé, quand c'est pour faire face à des manifestations
00:06:06 contre l'extrême droite, on voit l'extrême gauche très mobilisée. Et puis en sens inverse,
00:06:10 quand on a au fond un petit maire d'une commune rurale qui est victime de ce type d'agissement,
00:06:14 on n'a pas la même solidarité du côté de l'extrême gauche de la France Insoumise.
00:06:19 Donc c'est un peu, comment dirais-je, un peu agaçant d'avoir cette récupération politique.
00:06:24 Et je crois que l'attitude du maire de dire "je ne cautionne pas, on ne participe pas" va plutôt, je pense, dans le bon sens.
00:06:30 D'ailleurs, vous parlez d'extrême gauche, mais dans ce communiqué que vous avez lu, Judith,
00:06:35 il parle aussi des élus de droite. Il dit "je ne suis pas trop soutenue par la droite".
00:06:38 Où était-il au moment où j'en avais le plus besoin ? Il n'y avait pas de sonneur d'alerte à cette époque.
00:06:42 Oui, alors c'est ce qu'il dit. En tout cas, dans les réactions à ce qui lui est arrivé,
00:06:49 c'est-à-dire à l'incendie de son domicile, de sa voiture qui a mis le feu à la façade de son domicile,
00:06:55 où moi j'ai vu des condamnations, là pour le coup absolument unanimes,
00:07:00 que ce soit par les parties de gauche ou d'extrême gauche ou par toute la droite, Éric Zemmour compris.
00:07:06 Alors, on y reviendra, parce que je vous le dis, le rendez-vous est à 15h36,
00:07:10 le rendez-vous est pris pour grosso modo une heure.
00:07:12 Nous serons sur place d'ailleurs avec des élus qui sans doute répondront à nos questions
00:07:17 et à cette question qui fâche, pourquoi le maire n'est-il pas là ?
00:07:20 Je vous propose de poursuivre l'émission avec cette agression mortelle qui nous a tous évidemment touchés.
00:07:25 Ça s'est passé au CHU de Reims. Noémie Schultz, l'agresseur, a un profil évidemment qui interroge beaucoup.
00:07:32 Il souffrait de gros troubles psychiatriques depuis de nombreuses années.
00:07:36 C'est ce qu'a rappelé le procureur de la République dans la conférence de presse.
00:07:40 Oui, il a tenu une conférence de presse tout à l'heure et effectivement il a été beaucoup question des troubles mentaux de cet homme
00:07:46 souffrant de paranoïa et de schizophrénie depuis près de 40 ans, reconnu adulte handicapé.
00:07:52 Il a fait de nombreux passages en hôpital psychiatrique,
00:07:55 notamment pendant deux ans après la première agression en 2017, il avait agressé quatre personnes au couteau.
00:08:01 Déjà cet homme était sous curatel renforcé.
00:08:04 C'est une mesure qui vise à protéger un majeur dont on estime qu'il n'est pas capable d'accomplir seul un certain nombre d'actes
00:08:10 ou de prendre seul un certain nombre de décisions.
00:08:13 Et ce qu'on a appris lors de cette conférence de presse, c'est que la mandataire judiciaire en charge de cette curatel
00:08:18 avait alerté le psychiatre de cet homme à plusieurs reprises ces derniers mois.
00:08:23 Elle estimait qu'il ne prenait pas régulièrement son traitement.
00:08:26 Elle évoquait des crises verbales.
00:08:28 Elle a dit aux policiers que la mère du suspect elle-même redoutait un nouveau passage à l'acte
00:08:34 et que la mandataire judiciaire n'avait pas été surprise quand elle avait appris
00:08:40 que cet homme avait donc attaqué ces deux femmes à l'hôpital de Reims.
00:08:44 Le psychiatre, lui, qui a également été entendu par les enquêteurs et qui suit cet homme depuis 2017,
00:08:51 a lui évoqué le fait que d'après lui, le traitement était pris régulièrement.
00:08:57 Il ne s'attendait pas à un tel passage à l'acte. Il le pensait stabilisé.
00:09:01 Pourtant, et ça c'est ce que le procureur a indiqué, des médicaments ont été retrouvés au domicile de cet homme,
00:09:07 ce qui peut laisser penser effectivement qu'il avait arrêté depuis quelques jours ou peut-être plus longtemps de prendre son traitement.
00:09:13 Cet homme qui va être très certainement mis en examen dans le courant de l'après-midi pour tentative d'assassinat et assassinat,
00:09:20 en tout cas c'est ce qu'a demandé le procureur de la République de Reims,
00:09:23 il a également demandé son placement en détention provisoire dans une unité spécialisée, une unité hospitalopénitentiaire.
00:09:30 Un procureur qui a eu ces mots, il attend maintenant que l'enquête fasse la lumière entre un crime de haine ou un crime de folie.
00:09:37 D'accord, et bien on va justement écouter un extrait de ce qu'il a dit tout à l'heure avec ce passage sur la merde que vous évoquiez.
00:09:43 La mandataire, qui a été entendue dans le cadre de la présente enquête, a fait état de plusieurs crises verbales depuis l'été 2022.
00:09:52 La dernière le 15 mai 2023, et a précisé s'en être ouverte à plusieurs reprises aux psychiatres depuis deux ans,
00:09:59 faisant des signalements non suivis des faits selon elle, précisant que la mère de l'intéressé qui n'a pu être entendue
00:10:06 avait les mêmes craintes d'un nouveau passage à l'acte.
00:10:09 Elle ajoutait ne pas avoir été surprise de ce nouveau passage à l'acte.
00:10:13 Fin octobre 2022, elle avait même sollicité du juge des tutelles son dessaisissement
00:10:18 au regard de la dangerosité potentielle et imprévisible de l'intéressé en lien avec sa pathologie psychotique,
00:10:25 justifiant selon elle un suivi médical permanent.
00:10:29 Laura Lebar, je rappelle que vous êtes psychanalyste, alors évidemment dans ce cas il y a eu des alertes multiples, on l'a bien compris.
00:10:34 Ça pose évidemment la question du suivi, de la prise en charge. Est-ce qu'au fond il n'y a pas une responsabilité collective ici ?
00:10:41 Déjà on va expliquer de façon simple de quoi on parle. La schizophrénie, c'est quoi un état psychotique ?
00:10:46 C'est quand le cerveau va interpréter... La réalité est tellement difficile à accepter pour le sujet psychotique
00:10:52 qu'il y a une interprétation de la réalité complètement différente.
00:10:55 C'est-à-dire que ça peut passer par des voies, par une voie intérieure, par une voie qui va lui donner un ordre.
00:10:59 On ne peut absolument pas prévoir. La psychiatrie peut donner un traitement médicamenteux
00:11:04 qui peut permettre plus ou moins de stabiliser, de calmer l'enjeu, mais le cerveau est endommagé.
00:11:09 Aujourd'hui en neurosciences, on sait très bien qu'un cerveau schizophrène et un cerveau typique
00:11:14 ne présentent pas la même IRM. Donc non seulement il faut un traitement, mais il faut aussi un suivi.
00:11:20 Et c'est là où il y a réellement une faille dans le système, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de suivi psycho-émotionnel.
00:11:25 Le traitement va permettre de réguler hormonalement, mais finalement ça reste en surface.
00:11:30 Un psychiatre ne peut pas prévoir qu'un état psychotique peut se déclencher, les déclencheurs,
00:11:35 s'il n'y a pas de suivi psycho-émotionnel. Et si on ne va pas chercher les déclencheurs,
00:11:38 encore je suis analyste, donc si on ne va pas chercher ce qui déclenche ce moteur-là,
00:11:41 si on ne réconcilie pas la voie intérieure et que finalement cette voie est toujours en conflit
00:11:45 avec le monde extérieur, c'est imprévisible. Et s'il faut des suivis beaucoup plus réguliers,
00:11:50 le traitement ne suffit pas. Si le traitement était suffisant, on le saurait, ce n'est pas suffisant,
00:11:55 il y a toujours un risque dans les états psychotiques. Et c'est bien pour ça qu'on demande également
00:12:00 des psychologues, des psychanalystes, des suivis psycho-émotionnels en parallèle
00:12:03 et pas uniquement une prise médicamenteuse.
00:12:05 D'accord, donc là le travail n'a pas été rempli jusqu'au bout.
00:12:08 En l'occurrence, il se rendait tous les jours dans la structure médicale pour prendre son traitement.
00:12:16 Il voyait donc ce psychiatre qu'il a vu à cinq reprises ces six derniers mois,
00:12:19 il l'avait vu encore au mois de le 15 mai, quelques jours avant, et c'est un homme qui a fait
00:12:26 plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. Mais effectivement ce qu'on comprend,
00:12:30 c'est qu'à un moment son psychiatre a estimé, il lui a semblé que son patient était relativement stable
00:12:36 et qu'il y avait évidemment que si ce médecin avait imaginé que son patient pouvait être dangereux,
00:12:41 c'est la hantise, il suffit de discuter avec des psychiatres, ils vous disent tout ce que leur hantise,
00:12:46 c'est d'apprendre un jour qu'un de leurs patients a commis un crime.
00:12:49 Donc on peut aller vers une erreur de diagnostic aussi, ou un mauvais suivi.
00:12:52 Oui, c'est une erreur de diagnostic parce que la psychiatrie n'est pas une science exacte,
00:12:58 c'est toute la difficulté, c'est difficile de prévoir. Alors là, il y a aussi d'autres choses
00:13:03 qui s'appellent dans cette affaire, c'est que les premiers faits remontent à 2017,
00:13:06 qu'il y a eu une enquête qui a duré 5 ans et qu'en juin 2022, donc il y a presque un an,
00:13:10 la juge d'instruction en charge de cette enquête a demandé à ce que le dossier soit transmis
00:13:14 à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Reims pour statuer sur l'irresponsabilité pénale
00:13:20 de cet homme. Et cette audience, elle a lieu vendredi, elle était prévue ce vendredi,
00:13:26 10 mois après la conclusion de l'enquête. Là on peut s'interroger aussi sur ce délai de 10 mois
00:13:32 parce que si la chambre d'instruction s'était réunie le mois dernier ou il y a 2 mois
00:13:37 et avait décidé de le placer à l'hôpital, ce qui était possible, avec des si on peut refaire l'histoire.
00:13:43 Mais cet homme n'aurait pas été dehors.
00:13:46 Donc il n'y avait aucun contrôle judiciaire et ça peut-être que certains le déploreront aussi quand même,
00:13:50 Judith Vintraub.
00:13:51 Alors, ce n'est pas non plus ce que j'ai compris puisqu'apparemment l'adjointe du procureur,
00:13:55 c'est ça, lui, elle, avait un avis, enfin le représentant de la justice,
00:14:00 estimait que cet homme était dangereux. Il y avait un désaccord entre représentants de la justice
00:14:05 Entre la mandataire judiciaire.
00:14:07 La mandataire judiciaire, pardon.
00:14:08 C'était la dame qui était en charge de la curatelle, donc ce n'est pas la justice.
00:14:11 C'était la dame en charge de la curatelle.
00:14:13 Ça, elle n'était pas surprise.
00:14:14 C'est une activité de justice.
00:14:15 Elle s'inquiétait de l'État. Elle en a parlé au psychiatre et le psychiatre, lui, répondait visiblement
00:14:23 que pour lui, il était stabilisé, qu'il prenait régulièrement son traitement.
00:14:26 C'est aussi le problème des diagnostics multiples.
00:14:28 Je vous propose d'écouter François Ruffin qui pose la question des moyens.
00:14:32 Le député de La Somme, écoutez.
00:14:34 Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ? On a un hôpital qui va mal, qui est déjà pauvre,
00:14:40 et à l'intérieur de ça, on a une psychiatrie qui est le parent pauvre dans l'hôpital.
00:14:43 Ce sont des malades.
00:14:44 Et donc, il s'agit de les soigner avec le maximum d'humanité et de permettre aux infirmiers,
00:14:48 aux infirmières, aux psychiatres de pouvoir apporter le soin qu'ils sont en capacité d'apporter.
00:14:53 Mais aujourd'hui, ils n'ont pas les moyens de faire effectivement leur travail.
00:14:57 Vous êtes d'accord avec lui ?
00:14:59 Oui, je pense qu'on prend le...
00:15:01 Il ne prend pas par le bon angle.
00:15:04 Non, je ne suis pas sûr.
00:15:06 Là, on a face à un problème, et ça a été très bien expliqué, un problème complexe
00:15:10 de quelqu'un qui a des troubles mentaux, qui manifestement ne prend pas ses médicaments.
00:15:16 Il est poursuivi aujourd'hui.
00:15:18 Là-dessus, il y a débat.
00:15:19 Oui, mais l'enquête le déterminera.
00:15:21 Je pense que le fait qu'il soit aujourd'hui poursuivi va permettre qu'il y ait une enquête
00:15:27 qui va déterminer si, oui ou non, il était responsable pénalement ou pas.
00:15:31 Parce qu'il faut savoir que depuis quelques années, on a permis de déterminer que, en réalité,
00:15:36 si une personne avait des troubles mentaux, ça ne suffisait pas à déterminer qu'il était irresponsable pénalement.
00:15:40 Notamment, quand, par sa propre initiative, il se privait de la prise de médicaments,
00:15:45 on a légiféré sur ce type de cas, mais qui sont très complexes, qui sont des cas à dire d'experts,
00:15:51 pour venir dire si, oui ou non, au moment de la commission de l'acte, il avait toutes ces facultés
00:15:56 ou s'il était sous l'emprise de la folie.
00:15:59 Et à ce moment-là, ça permet de déterminer s'il est responsable pénalement ou s'il était responsable pénalement.
00:16:03 C'est ce que vous disiez exactement.
00:16:04 Est-ce qu'on est en face à un crime de haine ou à un crime de folie ?
00:16:08 Et ça, je pense qu'il n'y a qu'une expertise et des experts compétents qui permettent de le déterminer.
00:16:12 Alors, vous voulez rajouter quelque chose ?
00:16:15 En privé, on a des patients, moi j'ai des patients, qui sont bipolaires, qui sont schizophrènes,
00:16:19 qui ont des troubles borderline.
00:16:20 Des patients qu'on va suivre une à deux fois par semaine, au-delà du traitement psychiatrique.
00:16:24 On va travailler en parallèle.
00:16:26 C'est comme vous prenez quelqu'un qui a un cancer.
00:16:28 Elle a besoin de faire une chimiothérapie, mais ça ne va pas l'aider émotionnellement à surmonter cette épreuve-là.
00:16:32 On sait très bien que les personnes qui sont suivies émotionnellement ont plus de chances de s'en sortir.
00:16:36 C'est la même chose.
00:16:37 Ça ne règle pas le fond.
00:16:38 Le médicament, je crois vraiment que le psychiatre pensait qu'il était stabilisé d'un point de vue médical.
00:16:43 Mais encore une fois, cinq fois en six mois, quand nous on fait des suivis une à deux fois par semaine...
00:16:47 Mais c'est quoi les moyens de faire ça ?
00:16:48 On parle de combien de cas avérés ou détectés ? C'est ça la vraie question.
00:16:53 On ne peut pas mettre un psy sur le point d'émotionner.
00:16:56 Tous les personnes qui ont des états psychotiques vont à un moment donné,
00:16:59 sont sujettes à ce genre de crise de démence.
00:17:01 En fait, la folie n'existe pas en psychologie, on appelle la démence.
00:17:03 C'est-à-dire qu'il y a une déconnexion du réel.
00:17:05 Donc effectivement, il y a risque.
00:17:07 Si cette personne n'a pas une cellule d'écoute, on va pouvoir la garder quelque part.
00:17:12 C'est comme un filet de sécurité.
00:17:14 Finalement, on ne va jamais pouvoir désamorcer.
00:17:16 Oui, je comprends.
00:17:18 Un dernier mot, on va changer de sujet après.
00:17:20 C'est très compliqué parce qu'on voit que dans ce cas-là, au bout du compte,
00:17:24 la défaillance, on a du mal à l'établir.
00:17:26 Il est suivi par un psychiatre, il est sous curatel renforcé,
00:17:30 donc il y a un curataire qui permet de vérifier si oui ou non,
00:17:32 il se présente pour sa prise de médicament.
00:17:34 On efface vraiment là un cas complexe où les défaillances sont difficiles à établir
00:17:38 sur des questions de troubles mentaux.
00:17:42 Merci en tout cas Noemi.
00:17:44 On va continuer bien sûr de suivre cette affaire,
00:17:46 voir la suite qui est donnée à l'enquête.
00:17:48 Je vous propose de parler d'un autre fait d'actualité.
00:17:50 Emmanuel Macron a prévu de se rendre à Roubaix demain
00:17:52 auprès des policiers meurtris du commissariat après la perte de trois déleurs
00:17:56 avec les agressions d'élus, d'agents publics.
00:17:58 La prise de conscience sera-t-elle au rendez-vous dans les prochaines semaines,
00:18:02 dans les prochains mois ?
00:18:03 Écoutez ce qu'en pense Gérard Larcher,
00:18:05 qui prône lui un retour nécessaire de l'autorité,
00:18:09 mais il le dit avec force.
00:18:12 Ce drame, il est révélateur de toutes ces violences que nous vivons.
00:18:18 Violence vis-à-vis des élus,
00:18:21 souvenez-vous ce que nous avons vécu la semaine dernière,
00:18:25 les semaines d'avant à Saint-Brévin et dans d'autres endroits.
00:18:28 Violence vis-à-vis des blouses blanches.
00:18:32 On va en parler dans un instant.
00:18:33 Écharpe tricolore, blouse blanche, uniforme de policier et de gendarme.
00:18:38 Pompier, rajouter une pompier.
00:18:41 Bien sûr, je crois que la question centrale,
00:18:43 c'est quand même le retour de l'autorité dans ce pays.
00:18:47 Alors nous sommes en ligne avec Jérôme Gimnès, porte-parole d'Unsa Police.
00:18:52 Bonjour M. Gimnès, merci de répondre à nos questions en direct cet après-midi.
00:18:56 Vous avez entendu Gérard Larcher à l'instant.
00:18:58 Les questions d'autorité, vous êtes là pour ça,
00:19:00 encore faut-il vous en donner les moyens.
00:19:02 Ça vous inspire quoi ce genre de commentaire des politiques
00:19:04 quand on parle d'autorité et surtout de son rétablissement sur le terrain ?
00:19:07 Ecoutez, nous ce qu'on aimerait, pour le rétablir,
00:19:11 on revient toujours au même sujet,
00:19:14 prendre et utiliser ce qui est prévu et réprimé par le Code pénal.
00:19:18 Je vais illustrer clairement, en fait, les violences
00:19:20 à l'encontre des personnes dépositaires de l'autorité publique,
00:19:24 c'est une peine de prison jusqu'à 7 ans.
00:19:26 Et encore une fois, quand vous interpellez des personnes
00:19:30 qui ont commis, alors sur des élus, des magistrats,
00:19:32 ou toute personne dépositaire de l'autorité publique,
00:19:35 il n'y a pas de sanction et d'éviction de sanctions
00:19:38 à la hauteur de la peine qui est prévue par le Code pénal initialement.
00:19:41 Et c'est tout là la difficulté, avant même de vouloir relégiférer.
00:19:45 Donc on est vraiment sur une problématique d'application des peines.
00:19:49 L'arsenal législatif, il est là au fond.
00:19:52 Exactement, c'est l'exécution des peines.
00:19:56 Et encore, parce que parfois il y a aussi un fossé
00:19:59 entre ce qui est prévu par le Code, la peine qui est prononcée
00:20:02 au moment du jugement, et la peine qui est exécutée.
00:20:04 Nous, sur l'accent, bien évidemment, puisqu'il n'y a pas d'exemplarité
00:20:08 de sanctions en France et qu'il y a toujours ce principe
00:20:10 de personnalisation de la peine, ce qu'il faut vraiment mettre en œuvre
00:20:15 pour commencer à endiguer ce phénomène, c'est appliquer des sanctions pénales
00:20:21 fermes et qui soient à la hauteur du Code pénal.
00:20:23 Je vous propose aussi d'écouter ce qu'il dit à propos de,
00:20:26 à l'archer toujours, à propos de la question de la consommation de la drogue.
00:20:29 Vous savez, il y a une amende forfaitaire maintenant qui est prévue.
00:20:31 Et lui, il pense qu'il faudrait aller plus loin.
00:20:33 On est aujourd'hui à 200 euros et on a eu 45 000 contraventions,
00:20:41 simplement un peu plus de 40 % de recouvrement.
00:20:45 S'il y a aujourd'hui mort, c'est 150 000 euros et jusqu'à 10 ans de peine de prison.
00:20:54 Il faut maintenant que la loi soit appliquée, qu'elle soit réellement appliquée.
00:20:59 Il ne suffira pas d'alourdir les peines, c'est l'application de la loi.
00:21:03 C'est vraiment un de nos défis que nous abordons d'ailleurs dans le texte de justice.
00:21:07 Je crois que tout le monde est d'accord sur ce plan.
00:21:09 Judith Ventrebotte, 45 000 amendes, 40 % recouvrés.
00:21:12 On s'étonne même qu'il y en ait 40 %, parce qu'on a plutôt l'impression que beaucoup s'y soustraient.
00:21:17 Et là, ce ne sont que des amendes.
00:21:19 Mais si des faits plus graves sont advenus suite à la prise de stupéfiants,
00:21:26 effectivement, tout est prévu par la loi.
00:21:28 Encore faut-il que la loi soit appliquée.
00:21:30 Je lisais ce matin la double page que Le Quotidien Le Parisien
00:21:35 consacre aux agressions contre le personnel soignant.
00:21:39 Ils racontent tous que leur quotidien est émaillé d'agressions.
00:21:43 Et que le problème, c'est que lorsqu'ils portent place, il ne se passe strictement rien.
00:21:48 Dans un instant, je vais peut-être vous couper, Jean Terlier,
00:21:51 parce qu'on ira au Sénat.
00:21:52 Il y a une question qui porte sur un sujet environnemental qui a un peu passé sous le radar,
00:21:56 mais que nous, on souhaiterait explorer en votre compagnie,
00:21:59 juste en réponse à l'arsenal législatif.
00:22:02 Il y a un problème du côté des juges, en fait, d'application des peines.
00:22:05 Ce sont eux qui…
00:22:06 Des juges qui sont à la manœuvre, en fait.
00:22:09 Non, mais les peines sont parfois prononcées, mais pas exécutées.
00:22:12 Vous savez, je crois qu'à travers ce type d'événements très malheureux,
00:22:19 on se pose toujours la question de savoir si la justice est exemplaire.
00:22:22 Et au fond, de manière sous-jacente, si la justice ne serait pas un peu laxiste,
00:22:27 qu'on ne viendrait pas à appliquer comme il faut.
00:22:29 J'étais sur votre plateau la semaine dernière.
00:22:31 Il y a des chiffres du ministère de la Justice qui permettent d'établir
00:22:34 qu'on n'a jamais été aussi sévères, qu'il n'y a jamais eu autant de peines de prison
00:22:38 qui ont été prononcées, qu'il n'y a jamais autant de personnes…
00:22:41 Ce chiffre n'avait aucun intérêt s'il n'était pas rapporté au nombre de faits commis.
00:22:46 On est à plus de 95 % de réponses pénales.
00:22:49 Donc, si vous voulez, moi, je veux bien qu'on ait ce débat là.
00:22:52 On peut recommencer toutes les semaines.
00:22:53 Exactement, mais en même temps, les faits sont quand même un peu têtus
00:22:56 sur un certain nombre de statistiques.
00:22:58 On peut se demander pourquoi les statistiques sont là aussi.
00:23:00 Oui, mais après, on peut se poser aussi la question de savoir
00:23:03 quand la question des peines planchées, Nicolas Sarkozy,
00:23:06 l'échec de ces systèmes-là, au fond, c'est ce que ce policier voudrait
00:23:10 qu'on rétablisse. Ça ne fonctionne pas.
00:23:13 Ça n'a pas fonctionné parce que ça a été très peu appliqué par les juges.
00:23:16 Moi, vous savez, en tant que parlementaire, j'ai un peu du mal à viser la justice.
00:23:20 Je crois que la justice, elle fait son travail comme il le faut.
00:23:23 Elle manquait de moyens.
00:23:25 On est venu ces dernières années rétablir comme jamais des budgets
00:23:28 en augmentant de 40 %. Il y aura plus de magistats, plus de greffiers.
00:23:31 Je crois qu'aujourd'hui, on ne peut pas mettre au pilori comme ça
00:23:34 la justice au détour d'un événement qui est un événement tragique.
00:23:38 Je crois que les magistrats, ils jugent d'une peine en fonction
00:23:42 de la personnalité, de la gravité de l'infraction.
00:23:44 C'est le système judiciaire français qui est comme celui-ci.
00:23:47 Oui, mais il y a une sorte de fatalisme aussi dans ce que vous dites.
00:23:49 On est en droit d'attendre des réponses peut-être plus fermes aussi.
00:23:51 Jérôme Gimnès, ça vous inspire quoi comme commentaire,
00:23:53 ce que nous dit le député Renaissance ?
00:23:58 Le sujet, ce n'est pas bien évidemment de taper sur la justice.
00:24:01 Le sujet, c'est que si on veut avancer et éradiquer tous ces phénomènes,
00:24:05 il faut envoyer des signaux forts.
00:24:07 Et ça ne passera que par des sanctions pénales à la hauteur du code pénal.
00:24:10 Pour nous, il n'y a pas de débat.
00:24:13 Le policier, il fait son enquête.
00:24:15 Du coup, on défère les individus à la justice.
00:24:19 Et si les personnes ressortent facilement pour des infractions graves
00:24:22 et tous ces multirécidivistes, toutes ces affaires que nous commencons
00:24:25 semaine après semaine, c'est toujours la même chose.
00:24:28 Donc, il est temps de prendre ces problèmes au sérieux
00:24:32 et que les délinquants soient réellement punis.
00:24:34 Parce que le sentiment d'impunité est beaucoup trop grand en France
00:24:37 avec cette violence qui est à son paroxysme.
00:24:40 Merci. Vous restez avec nous Jérôme Gimnès.
00:24:42 On va marquer une courte pause et puis on reviendra pour parler
00:24:44 de ce drame aussi qui a eu lieu à Trappes.
00:24:46 Et Laura Lebar, vous nous parlerez aussi de ce que ça entraîne
00:24:49 comme réaction émotionnelle dans les quartiers
00:24:52 quand une enfant de 6 ans est fauchée encore une fois
00:24:54 par une conductrice sous l'empire de stupéfiants.
00:24:57 De retour en votre compagnie.
00:25:02 Avant d'aborder la deuxième phase de notre débat,
00:25:04 je vous propose de rejoindre Audrey Bertheau.
00:25:06 C'est l'heure du JT. Bonjour Audrey.
00:25:08 Bonjour Nelly. Bonjour à tous.
00:25:09 Le procureur de Reims a tenu une conférence de presse cet après-midi.
00:25:13 C'était à 13h30. Il est revenu sur l'enquête ouverte
00:25:17 après l'assassinat d'une infirmière lundi.
00:25:19 Le procureur de Reims a expliqué que la mère du suspect redouté
00:25:23 a eu un passage à l'acte de son fils.
00:25:26 Dans le reste de l'actualité, les parties de gauche ont appelé
00:25:30 à un grand rassemblement cet après-midi à Saint-Brévin-les-Pins.
00:25:34 Michael Chahou, vous êtes sur place. Bonjour Michael.
00:25:37 Une marche est donc prévue à 17h en soutien aux maires
00:25:41 démissionnaires de cette commune. Michael.
00:25:43 Tout à fait. Une marche à l'appel de nombreux partis de gauche.
00:25:49 Le PS, les écologistes, la France Insoumise aussi seront là.
00:25:53 Le PS avec son premier secrétaire Olivier Faure qui sera présent.
00:25:57 Et puis une marche qui a été à la volonté, qui a été mise en place
00:26:00 par la volonté de la maire de Nantes, Joana Roland, numéro 2 du PS
00:26:05 qui d'ailleurs vient d'arriver ici. Ce que l'on attend évidemment ici,
00:26:09 c'est une marche de soutien aux maires démissionnaires de Saint-Brévin,
00:26:13 Yannick Moraise, et puis aussi pour faire barrage à l'extrême droite,
00:26:17 disait-on dans le communiqué des organisateurs de cette marche.
00:26:22 Le maire de Saint-Brévin lui-même, Yannick Moraise, a dénoncé une politisation,
00:26:27 une reprise, une politisation, je dis bien, pardon, excusez-moi,
00:26:30 de cette marche. Il aurait voulu que ce soit un soutien transpartisan.
00:26:35 Ce ne sera pas le cas puisque les différents partis de droite
00:26:37 ont annoncé qu'ils ne participeraient pas à ce mouvement cet après-midi.
00:26:41 Yannick Moraise qui devrait prendre la parole vers 18h sur les marches
00:26:46 de ce qui est encore sa mairie jusqu'à ce que sa démission soit effective.
00:26:51 Merci beaucoup, Michael Chahut, en direct de Saint-Brévin-les-Pins.
00:26:55 Marine Le Pen a été entendue à l'Assemblée nationale.
00:26:58 La présidente du groupe RN était devant la commission d'enquête parlementaire.
00:27:02 Au centre des débats, le prêt contracté par son parti aux prêts de banques russes en 2014.
00:27:07 Écoutez Marine Le Pen qui se défend.
00:27:10 Je passe moi, je signe un prêt avec une banque.
00:27:15 Je ne signe pas un prêt avec Vladimir Poutine.
00:27:18 Sinon, tous, vous avez signé des prêts avec Macron.
00:27:22 Ça voudrait dire que quand on signe un prêt avec une banque française,
00:27:26 on ne signe pas avec l'accord d'Emmanuel Macron,
00:27:29 mais quand on signe avec une banque qui est moitié tchèque, moitié russe,
00:27:33 obligatoirement c'est en fait une signature que l'on a avec Vladimir Poutine.
00:27:37 Non, je signe avec une banque.
00:27:39 Ça ne m'engage absolument à rien.
00:27:41 Et si ça m'avait engagé à quelque chose, monsieur le président, je n'aurais pas signé ce prêt.
00:27:45 C'est clair ? Je ne l'aurais pas signé.
00:27:47 Le défenseur des arbres, Thomas Braille, a été placé en garde à vue depuis la fin de la semaine.
00:27:53 Une trentaine de militants opposés au projet d'autoroute A69
00:27:57 ont installé à Vendine un campement parmi eux.
00:28:00 Donc Thomas Braille, le fondateur du groupe national de surveillance des arbres,
00:28:04 en mars, pendant plusieurs jours, il avait déjà occupé des platanes
00:28:08 pour dénoncer ce projet d'axe routier.
00:28:11 L'opération à Wambushu se poursuit à Mayotte.
00:28:15 L'opération vise à expulser les personnes en situation irrégulière.
00:28:18 Un bidonville a déjà été détruit. C'est un soulagement pour les habitants.
00:28:22 Mathilde Dibanez.
00:28:24 Le balai des pelleteuses se poursuit aujourd'hui à Mayotte
00:28:29 pour démolir l'important bidonville.
00:28:31 L'opération qui vise à réduire les habitants insalubres
00:28:35 et à expulser les personnes en situation irrégulière
00:28:38 est dénoncée par des associations comme Brutale et Violant les droits des migrants.
00:28:43 Mais elle est soutenue par les élus locaux.
00:28:45 La reprise de l'opération sécuritaire suscite de l'espoir chez de nombreux Mahorais.
00:28:49 Mon fils, son bus a été cassé.
00:28:52 Du coup j'espère que ça va porter un grand changement
00:28:55 et j'espère que ça va changer beaucoup de choses à Mayotte.
00:28:58 Qu'on va vivre, sortir comme avant, aller à la plage, aller partout
00:29:02 parce que maintenant on a peur de sortir.
00:29:04 Avant on descendait ici pour manger des pitas,
00:29:07 amener les enfants pour faire la fête ici.
00:29:10 Il n'y a personne qui peut amener ses enfants sortir, ni 17, ni 18, ni 19 ans.
00:29:14 Du coup les Mahorais ont marre de ça.
00:29:16 La moitié des familles du quartier, qui comptait 162 cas
00:29:19 selon les services de l'Etat, ont été relogées.
00:29:22 Pourtant c'est le cœur brisé qu'Anisha assiste à la destruction du bidonville
00:29:26 où elle a grandi.
00:29:27 Je vivais là jusqu'à maintenant.
00:29:29 On a détruit la maison et là on vit chez ma cousine.
00:29:32 Alors que je suis venue vivre avec mes parents,
00:29:35 je ressens la douleur, j'ai vu mon petit frère pleurer.
00:29:38 Mais moi je n'ai pas supporté la douleur, du coup j'ai pleuré avec lui.
00:29:41 Une démolition qui durera jusqu'à la fin de la semaine.
00:29:44 Les autorités, elles, prévoient d'autres actions sur les prochains mois
00:29:48 où près d'un millier de logements y seront détruits.
00:29:51 Enfin, l'islamologue Tariq Ramadan a été acquitté
00:29:55 de l'accusation de viol et contrainte sexuelle.
00:29:58 Un tribunal suisse a jugé qu'il n'y avait pas de preuves contre lui.
00:30:01 Il recevra par ailleurs environ 151 000 francs suisses,
00:30:05 c'est-à-dire 154 000 euros d'indemnité de l'État de Genève.
00:30:09 Écoutez son avocate.
00:30:11 Ce verdict n'est ni un coup de tête ni un coup de cœur.
00:30:15 C'est un verdict éclairé, c'est un verdict inspiré que de raison.
00:30:21 C'est un verdict qui reprend et qui restitue
00:30:24 tous les éléments de la procédure.
00:30:27 J'espère que ce verdict soulèvera les consciences
00:30:32 parce qu'il n'y a rien de pire que d'être accusé d'un crime
00:30:36 qu'on n'a pas commis.
00:30:38 La vérité est désormais en marche et nous espérons qu'elle ira loin.
00:30:43 Et la partie plaignante a immédiatement annoncé faire appel.
00:30:47 Voilà pour l'essentiel à 16h, Nelly.
00:30:49 Merci beaucoup, chère Audrey.
00:30:52 On a beaucoup parlé de Roubaix, on a parlé de Reims également.
00:30:55 Et comme si cela ne suffisait pas, un nouveau drame cette semaine.
00:30:59 Cela s'est passé à Trappes.
00:31:00 Une enfant de 6 ans a perdu la vie, renversée par une automobiliste
00:31:04 qui était sous l'empire de stupéfiants.
00:31:06 Cette dernière a pris la fuite avant d'être interpellée
00:31:09 un petit peu plus tard par la police.
00:31:11 Bonjour Jeanne Cancart.
00:31:12 Vous êtes sur place.
00:31:13 Les habitants sont sous le choc depuis l'annonce de cette nouvelle
00:31:17 et la famille bien évidemment anéantie.
00:31:23 Oui, évidemment, tout un quartier endeuillé, une famille anéantie.
00:31:26 Vous l'avez dit, on a rencontré tout à l'heure un ami proche de cette famille
00:31:29 qui a passé une partie de la nuit avec le papa de cette fillette, Rama,
00:31:33 6 ans, qui a donc été tuée hier soir.
00:31:35 Il nous a expliqué évidemment que son ami, que ce père de famille,
00:31:38 ce père de 4 enfants, était totalement sous choc, qu'il ne réalisait pas vraiment.
00:31:42 Alors, pour être tout à fait précise, d'après les derniers éléments
00:31:45 de l'enquête qui sont en notre possession,
00:31:47 eh bien la jeune conductrice n'a pas tenté de fuir.
00:31:50 Elle a rapidement été interpellée ici par les enquêteurs.
00:31:53 C'est ici que ce drame s'est noué, juste à ce carrefour,
00:31:56 pour vous donner un ordre d'idée.
00:31:58 C'est un carrefour que cette petite fille connaissait très bien
00:32:00 puisqu'elle venait très souvent ici faire de la bicyclette avec ses amis,
00:32:03 avec sa sœur, c'était le cas hier soir, puisqu'elle habite à seulement
00:32:06 quelques dizaines de mètres de là où nous nous trouvons.
00:32:09 Un carrefour qui est décrit par les habitants de ce quartier
00:32:12 comme très dangereux, des habitants qui viennent aussi se recueillir.
00:32:15 Vous le voyez, des fleurs ont été posées ici à l'endroit du drame.
00:32:19 Un petit mot aussi, nous sommes de tout cœur avec vous face à ce drame
00:32:22 qui a touché votre famille.
00:32:24 Du côté de l'enquête, on sait que la conductrice, âgée de 21 ans,
00:32:27 va être prochainement entendue par les enquêteurs pour expliquer
00:32:29 précisément les circonstances de ce drame.
00:32:32 Vous l'avez dit, elle a été testée positive, donc au stupéfiant,
00:32:35 au cannabis plus précisément, mais c'est un test salivaire.
00:32:38 Ce qui va être aussi important de savoir avec les tests à la fois urinaires
00:32:41 et les tests sanguins, c'est de savoir précisément
00:32:44 à quand remonte sa dernière prise.
00:32:46 Était-ce à quelques minutes, quelques heures avant l'accident
00:32:49 ou bien quelques jours ?
00:32:51 C'est les enquêteurs qui devront répondre à ces questions prochainement.
00:32:53 Merci beaucoup Jeanne et merci à Sacha Robin qui vous accompagne
00:32:56 pour les images, pour être tout à fait complets et pour parler toujours
00:32:59 de cet aspect émotionnel.
00:33:01 Écoutons un ami de la famille qui a bien voulu s'exprimer.
00:33:04 Elle était trop mignonne, elle est gentille, elle est bien éduquée.
00:33:09 C'est notre fille, malheureusement.
00:33:12 Malheureusement, c'est le destin.
00:33:16 Elle est partie, elle est partie.
00:33:18 Une famille simple, gentille, qui ne cherche pas les problèmes,
00:33:21 qui travaille comme tout le monde.
00:33:24 Une famille qui sacrifie pour élever les enfants.
00:33:27 Laura Lebar, on ne se remet jamais complètement de la mort d'un enfant
00:33:31 parce que ce n'est pas dans l'ordre des choses.
00:33:34 Nos cerveaux, nos vies ne sont pas faites pour intégrer ce genre de drame.
00:33:39 Encore plus quand il s'agit de mort aussi subite.
00:33:42 Comment les parents vont pouvoir mener ce deuil quand c'est aussi médiatisé ?
00:33:48 Déjà, tout mon soutien à la famille de cet enfant.
00:33:52 C'est absolument terrible parce que les personnes qui perdent un enfant,
00:33:55 c'est un trou béant qui reste à vie.
00:33:57 On ne peut pas remplir ça, ce n'est pas dans l'ordre des choses,
00:33:59 comme vous le dites, et le cerveau n'est pas programmé à l'accepter.
00:34:02 Là, on en fait une histoire uniquement du stupéfiant,
00:34:05 mais il y a aussi beaucoup d'autres choses qui rentrent en ligne de compte.
00:34:08 La vitesse, déjà, c'est quand même 93% des accidents de la route sont à cause de la vitesse.
00:34:13 50% sont entre l'alcool et les stupéfiants.
00:34:16 Et je vois de plus en plus, moi dans mon cabinet, depuis 3-4 ans,
00:34:19 de plus en plus jeunes, des drogues de plus en plus fortes sur le marché.
00:34:22 J'ai dû me reformer, ce n'est pas dans la première émission que je dis ça,
00:34:25 à des drogues de synthèse qui inondent les écoles dès le collège.
00:34:30 Mais quand je vous dis dès le collège, en 6e, j'en vois en CM2 qui prennent des drogues de synthèse,
00:34:35 qui sont fabriquées dans des labos clandestins comme dans votre cuisine,
00:34:38 et ça, ça inonde le marché.
00:34:40 Donc on parle de cannabis, j'entends parler de certaines drogues,
00:34:42 mais aujourd'hui, moi le danger que je vois, qui est beaucoup plus important
00:34:45 et qui, lui, n'est pas dépisté, sont toutes les drogues de synthèse
00:34:49 et qui sont des catastrophes qui créent de l'agressivité.
00:34:52 Là, elle va avoir un manque de vigile en sang.
00:34:54 Donc finalement, ce n'est pas que le cannabis.
00:34:56 Il va y avoir certainement aussi le fait qu'elle soit, qu'elle ait 21 ans,
00:35:00 elle n'ait pas expérimenté, le carrefour est dangereux, il y a la vitesse,
00:35:03 il y a plein de choses qui vont être en conspiration.
00:35:05 Une série d'avarice, en fait, oui.
00:35:06 J'aimerais qu'on retrouve Jérôme Jimenez, porte-parole d'Unsa Police.
00:35:10 Jérôme, elle était sous permis probatoire, cette femme.
00:35:14 On a le cocktail, pour reprendre votre expression, de la jeunesse,
00:35:18 des stupéfiants, il y a un délit de chute également, au fond, tout y est.
00:35:22 On est vraiment dans le drame de la France d'aujourd'hui.
00:35:26 Vous voyez, je souscris pleinement à ce que vient de dire Laura Lebar.
00:35:31 Et je pense qu'avant de commenter, il faut vraiment avoir une pensée émue
00:35:35 et adresser les sincères condoléances à la famille,
00:35:38 parce que père d'une enfant de 6 ans qui était en train de jouer
00:35:41 en bas de son immeuble sur la voie publique,
00:35:43 dans ces conditions-là, c'est juste scandaleux et affreux.
00:35:46 Donc, c'est ma première pensée, bien évidemment,
00:35:48 elle vient aux parents et aux proches de cet enfant.
00:35:50 Ensuite, on a une difficulté, bien évidemment,
00:35:52 on a un accident mortel sur cinq aujourd'hui en France,
00:35:55 où le conducteur est sous l'emprise de stupéfiants.
00:35:58 Il y a un gros travail à faire au niveau de la prévention.
00:36:00 Les stupéfiants, ça reste tabou.
00:36:03 Il y a eu un travail de fait au niveau de l'alcool,
00:36:06 mais pas des stupéfiants, c'est un point.
00:36:08 On a l'arsenal législatif et juridique le plus sévère en France
00:36:12 pour taper, vous le savez très bien, sur nous, les acheteurs, les consommateurs.
00:36:16 Le trafic de drogue est vraiment une priorité de la police nationale.
00:36:20 Mais paradoxalement, on est aussi le pays où il y a le plus de consommateurs,
00:36:24 notamment pour le cannabis, avec plus de 5 millions de consommateurs.
00:36:27 Donc, ce n'est pas surprenant, quelque part aujourd'hui,
00:36:32 de se retrouver avec des délinquants, en plus du sentiment d'impunité,
00:36:38 qui vont commettre des faits.
00:36:39 Alors là, on est sur des faits, malheureusement,
00:36:41 cette série noire d'homicides involontaires aggravés.
00:36:44 Mais on va avoir de plus en plus d'affaires délictuelles ou criminelles
00:36:49 où les individus seront sous l'emprise des stupéfiants.
00:36:52 Alors, je vous propose d'écouter l'initiative, en tout cas la suggestion
00:36:56 d'un député LR des Alpes-Maritimes, en l'occurrence Éric Poget,
00:37:00 qui parle, lui, de créer un homicide routier. Écoutons.
00:37:03 Actuellement, un homicide routier, lorsqu'il y a consommation de drogue ou d'alcool,
00:37:10 est considéré, malheureusement, comme un homicide involontaire.
00:37:13 Et c'est quelque part une double peine pour les familles de victimes.
00:37:16 Ce n'est clairement pas un homicide volontaire, comme ils le souhaiteraient,
00:37:19 parce qu'il n'y a pas intention de donner la mort.
00:37:21 Par contre, à partir du moment où il y a consommation volontaire de drogue ou d'alcool
00:37:26 et que derrière, il y a un accident de la route qui cause la mort,
00:37:28 moi, je propose de faire évoluer le droit et la loi
00:37:31 et qu'on ait une réponse adaptée à cette situation en créant l'homicide routier
00:37:35 et le quantum de peine qui va avec.
00:37:37 Jérôme Gimnaz, votre réaction à un homicide routier, ce n'est pas bête ?
00:37:40 Ce serait dissuasif ? Est-ce que c'est quelque chose,
00:37:43 une question sur laquelle on peut réfléchir, tout au moins ?
00:37:45 Il y a deux questions. Si c'est un changement de sémantique,
00:37:48 parce que bien évidemment, on comprend que les familles, les victimes,
00:37:52 soient outrées par ces qualifications de "involontaires",
00:37:56 parce qu'on peut peut-être penser qu'un individu qui monte dans son véhicule
00:38:01 quand il a consommé de l'alcool ou des stupéfiants
00:38:03 a bien conscience ou connaissance de prendre le volant
00:38:06 après l'accident où il peut être involontaire.
00:38:09 Donc, c'est cette notion-là qui est un peu difficile à assimiler.
00:38:12 Mais c'est quoi ? C'est un changement de sémantique
00:38:15 où c'est durcir le texte de loi, de faire passer cette infraction délictuelle
00:38:20 à un crime ? Parce qu'encore une fois, on le dit,
00:38:24 homicide involontaire aggravé, vous risquez jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
00:38:29 Ce n'est pas rien, mais ce n'est jamais appliqué ou sanctionné de la sorte.
00:38:34 Merci beaucoup. En tout cas, Jérôme Gimnaz, d'être resté dans notre compagnie,
00:38:37 d'avoir répondu à nos questions. Vous pouvez bien sûr écouter la fin du débat.
00:38:40 Judith Vintrobes, vous pouvez peut-être réagir à la notion de homicide routier,
00:38:47 mais il y a aussi des campagnes de sensibilisation à mener.
00:38:49 Là, il est urgent d'agir maintenant. On le fait pour plein d'autres fléaux
00:38:53 de notre société. Visiblement, il y a quand même une zone d'ombre
00:38:56 en ce qui concerne les stupéfiants. Moi, je n'ai jamais vu des panneaux d'affichage.
00:39:00 Je ne crois pas qu'une campagne de sensibilisation soit nécessaire.
00:39:03 Je ne crois pas que quelqu'un ignore que prendre des stupéfiants avant de conduire,
00:39:10 ce n'est pas une bonne idée.
00:39:12 Mais sur les méfaits de la drogue en général ?
00:39:15 Ça ne me paraît vraiment pas une absence d'information.
00:39:20 Il n'y a pas suffisamment de vigilance sur ce qu'on encourre ?
00:39:24 Le problème, c'est ce qu'on encourre. Je suis tout à fait d'accord avec la proposition d'Éric Poget.
00:39:29 D'ailleurs, il répond à la question de M. Giménez. Il dit oui, il faut des sanctions aggravées.
00:39:35 Et c'est tout à fait normal. Prendre de la drogue avant de conduire n'est pas un besoin vital.
00:39:43 On engage sa responsabilité. On se met en état de ne pas pouvoir assurer sa sécurité et celle d'autrui.
00:39:55 Je pense que c'est une très bonne idée.
00:39:59 La sanction aggravée me paraît bien plus éducative qu'une campagne de communication.
00:40:05 C'est intéressant de voir le profil des conducteurs contrôlés positifs.
00:40:11 61% sont des conducteurs de véhicules de tourisme. C'est quand même une immense majorité.
00:40:17 18% sont des conducteurs de motociclettes.
00:40:20 On comprend aisément pourquoi il y a moins de taux.
00:40:25 80% sont des hommes.
00:40:30 Et 31% sont âgés de 18 à 24 ans.
00:40:34 Il y a quand même quelque chose à faire sur le plan de l'âge à cibler en matière de peine exemplaire.
00:40:41 On dit toujours qu'il faut frapper fort quand on est plus jeune pour dissuader de récidiver.
00:40:46 Là, on est en plein dedans.
00:40:48 Il y a deux degrés.
00:40:51 Il y a le volet sanction à travers la proposition de ma collègue Pogey.
00:40:55 Et puis l'aspect prévention que vous évoquez.
00:40:59 J'ai deux enfants qui ont 14 et 17 ans.
00:41:03 Jamais ils ne sont revenus à la maison en me disant qu'on avait des informations sur les méfaits de la drogue, de l'alcool.
00:41:10 Ça n'existe pas.
00:41:12 Pas suffisamment auprès de ce public qui est très jeune et qui consomme de plus en plus jeunes des stupéfiants.
00:41:18 Je pense qu'il faut qu'on ait sur ce volet prévention une attention toute particulière.
00:41:23 Sur la question de la sanction qui a été évoquée, je pense que le collègue Pogey, je m'excuse de le dire, mais il est à côté de la plaque.
00:41:28 La question, ce n'est pas de savoir si l'homicide est volontaire ou involontaire.
00:41:32 D'ailleurs, M. Giménez l'a très bien dit.
00:41:34 Un homicide involontaire aggravé, on encourt jusqu'à 10 ans de prison.
00:41:37 L'aspect répressif, il est déjà bien présent.
00:41:40 On ne peut pas dire que cette jeune fille de 21 ans avait l'intention de donner la mort.
00:41:45 Et quand on parle d'homicide volontaire, c'est cela.
00:41:47 Je pense que ce n'est pas la bonne réponse.
00:41:50 On est plutôt sur le coup de com'.
00:41:52 Si, est-ce qu'il faut revoir la gradation des sanctions dans le cadre de cette aggravation de l'infraction au titre de l'homicide moteur ?
00:41:59 Pourquoi pas ?
00:42:00 Oui, il faut peut-être qu'on y réfléchisse.
00:42:01 On va avoir une loi de justice qui va pouvoir se pencher sur ces sujets.
00:42:04 Mais venir mélanger les concepts juridiques pour traiter un problème, ça ne me semble pas être pertinent.
00:42:08 Laura Lebar, c'est quand même difficile à entendre pour les familles, comme argument d'homicide involontaire.
00:42:13 Je ne peux pas dire qu'il n'y ait pas de moyens.
00:42:15 Je suis très présente sur les réseaux sociaux, notamment avec l'IG24.
00:42:18 Il y a énormément d'influenceuses comme moi qui parlent des méfaits de la drogue.
00:42:22 Je ne suis pas la seule.
00:42:23 Ce n'est pas la première fois que je propose un plateau.
00:42:25 Je vais le reproposer ici à des élus, à ceux qui veulent qu'on parle là-dessus.
00:42:29 C'est là où les jeunes vont.
00:42:30 Les jeunes vont sur les réseaux sociaux, sur Instagram.
00:42:33 C'est là où il faut communiquer.
00:42:34 Parce qu'un jeune ne va jamais aller écouter quelqu'un qui vient dans son école.
00:42:38 Il ne va pas écouter des campagnes d'affichage.
00:42:40 Il va aller s'identifier.
00:42:41 Et s'il s'identifie à quelqu'un qui est sain, qui va se réveiller le matin, qui va faire du sport.
00:42:46 Moi, j'ai reçu plein de messages, j'ai eu plein de jeunes qui m'ont suivi.
00:42:48 Et qui vont me dire "En lifestyle, je me suis mise à faire du sport. J'ai arrêté.
00:42:51 Effectivement, j'ai compris les dangers du cannabis."
00:42:53 Et je pense qu'il faut aller...
00:42:54 La charge pour les influenceurs de se mettre en ordre de bataille, d'une certaine manière.
00:42:58 Je pense qu'il faut en tout cas aller parler aux jeunes dans leur langage.
00:43:00 Alors, je vous propose, il nous reste cinq minutes, de se rendre au Sénat.
00:43:04 Parce qu'il y a une... Pardon, à l'Assemblée nationale, il y a une commission en ce moment
00:43:08 qui écoute Marine Le Pen sur les ingérences des puissances étrangères.
00:43:13 Vous le savez, au cœur du problème se trouve l'octroi de ce prérusse.
00:43:17 Et elle est passée à l'offensive dès le début de l'audition, aux alentours de 14h.
00:43:21 On va écouter un extrait de ce qui se déroule en ce moment.
00:43:26 "Je suis, je veux dire, suspectée de participer à l'ensemble des actions qui sont les siennes.
00:43:33 Il me semble que dans notre état de droit, on est responsable de son fait personnel.
00:43:37 Donc le simple fait de rencontrer quelqu'un ne me rend pas coupable, ni même complice,
00:43:42 de toute action qu'il peut avoir menée, qu'elle soit, encore une fois, illégale ou non,
00:43:49 je n'en sais rien, je n'ai pas suivi cette affaire."
00:43:51 Merci, Mme Le Pen.
00:43:52 Vous n'avez malheureusement pas répondu à ma question.
00:43:54 Je vous ai interrogé sur l'appréciation que vous portiez sur la probité de M. Bannon.
00:43:58 Le scandale Cambridge Analytica a été connu depuis un an, en 2018, et il a éclaté.
00:44:04 Vous l'avez reçu en 2019.
00:44:06 Je ne me prononçais pas sur l'existence d'une relation de conseil.
00:44:10 Je vous demande simplement, à votre avis, M. Bannon est-il quelqu'un d'intègre ?
00:44:15 "Je ne suis pas juge dans aucune instance américaine.
00:44:19 Je n'ai pas eu à connaître de cette affaire.
00:44:21 Et il me semble que nous partageons quand même avec les Etats-Unis la présomption d'innocence.
00:44:26 Donc, tant que quelqu'un n'est pas jugé coupable de quelque chose, il est innocent."
00:44:31 M. Saint-Aul.
00:44:32 Merci, Mme Le Pen.
00:44:34 Je vais passer maintenant la parole à notre collègue Thomas Rudigos.
00:44:38 Merci, M. le Président.
00:44:41 Mme Le Pen, par deux fois, vous avez été interpellée sur la question de la délégation de députés européens et iréennes
00:44:47 qui s'est rendue en Crimée en 2014 par le président de notre commission d'enquête aujourd'hui
00:44:53 et par notre collègue Mireille Clapot.
00:44:56 Et à chaque fois, vous avez répondu que cela n'était pas de votre fait,
00:44:59 cela n'était pas sous votre responsabilité.
00:45:02 Mais néanmoins, ces personnes-là vous ont-ils demandé leur accord ?
00:45:05 Parce que vous n'êtes pas n'importe qui.
00:45:07 Auprès d'eux, je peux imaginer qu'une délégation de six députés européens,
00:45:10 si je crois les noms qui ont été cités,
00:45:13 qui se rend dans un tel voyage, un tel déplacement qui est aussi sensible
00:45:18 que vous, en tant que présidente de parti, par ailleurs chef de file de ces députés européens
00:45:23 dans le groupe que vous ne présidiez pas à l'époque, mais dans lequel vous aviez un rôle éminent,
00:45:27 puissent faire un tel déplacement sans vous demander votre autorisation.
00:45:31 Et si tant est, c'était le cas par rapport au fait que vous nous avez souvent dit
00:45:35 que les députés européens avaient une totale liberté de faire ce qu'ils avaient envie de faire,
00:45:39 ce qui est assez étonnant pour une chef de parti,
00:45:41 il y en a un qui avait un rôle un peu spécifique, c'est M. Choprad.
00:45:45 Parce que soit il était député européen,
00:45:47 soit il était dans ces années-là votre conseiller spécial en charge des relations internationales.
00:45:51 Donc il était salarié du parti.
00:45:53 J'imagine mal que vous, présidente de parti,
00:45:55 qui avez M. Choprad comme salarié, en plus sur des questions de relations internationales,
00:45:59 qui a une forme de lien avec vous sur ces questions étrangères,
00:46:04 puissent se rendre encrimés dans le contexte que nous avons décrit sans avoir votre faveur.
00:46:09 Confirmez-vous que vous n'avez absolument donné aucun faveur, au moins même à M. Choprad ?
00:46:13 Merci, M. Rodugo.
00:46:15 D'abord, je ne peux pas vous le confirmer parce que je n'en ai pas de souvenirs.
00:46:18 Voyez-vous, ça ne m'a pas marquée.
00:46:20 Deuxièmement, M. Choprad n'était pas salarié.
00:46:23 Il était député européen.
00:46:25 Il était conseiller politique, comme un certain nombre d'autres conseillers politiques.
00:46:29 Oui, ça va peut-être vous étonner.
00:46:31 Vous voyez, là encore, ma réputation me précède, mais celle-ci est fausse.
00:46:35 Je ne suis pas un dragon, contrairement à ce qui est dit,
00:46:40 une sorte de présidente extrêmement autoritaire qui interdirait à tout le monde de faire ce qu'il souhaite
00:46:46 et à qui il faudrait venir demander l'autorisation, y compris quand on est élu, pour faire quelque chose.
00:46:51 Chacun assume sa responsabilité.
00:46:53 Mais je vous l'ai aussi dit.
00:46:55 Je considère qu'il n'est pas choquant que des députés et des députés européens puissent aller exactement où ils le souhaitent
00:47:01 et en tirer d'ailleurs des conclusions qui iraient peut-être, d'ailleurs, dans le sens des vôtres.
00:47:09 Je n'ai pas non plus été informé par M. Choprad quand il est allé faire libérer dans l'affaire d'Air Cocaïne.
00:47:19 Vous voyez, il ne m'a pas non plus prévenu, si vous voyez ce que je veux dire.
00:47:23 Merci, Mme Le Pen. Allez-y, M. Legault.
00:47:27 Oui, M. le Président. Mme Le Pen, en mars 2017, ça a été rappelé, c'est votre quatrième voyage en 5 ans en Russie.
00:47:35 On est à un mois du premier tour de l'élection présidentielle.
00:47:37 Et à ce moment-là, nous avons connaissance des ingérences russes sur des élections dans des grands pays démocratiques comme les États-Unis.
00:47:48 Voilà, près de 3 heures, un peu plus de 2 heures qu'elle est sur le grill, Marine Le Pen.
00:47:53 Et elle se défend comme elle le peut. On débriefera bien sûr tout cela dans nos prochaines tranches avec nos autres émissions.
00:47:58 On va s'interrompre quelques secondes et puis on reviendra, bien sûr, au point d'ordre de cette journée.
00:48:02 C'est la marche en soutien au maire de Saint-Brévin, mais en son absence et à l'appel de la gauche. A tout à l'heure.
00:48:08 De retour en votre compagnie, on va parler d'un nouvel élu qui fait de la résistance face à l'État.
00:48:17 C'est le maire de Brue, ça se trouve en Bretagne.
00:48:19 Il s'inquiète d'un projet d'installation de centre d'accueil pour des personnes sans logement qui viennent de Paris, sur sa commune,
00:48:25 qui compte quand même 18 000 âmes et qui est située au sud de Rennes.
00:48:29 Ce projet de sas d'accueil par la préfecture d'Île-et-Vilaine doit voir le jour à priori en septembre.
00:48:36 Et ça s'inscrit, vous le savez, dans un dispositif d'accueil national, temporaire, en région à priori.
00:48:42 Mais écoutez la réaction de ce premier élu de la ville.
00:48:47 Après, Somaïa Labidi pour le rappel de titre, pardon, j'avais oublié.
00:48:50 Les précisions du procureur de Reims sur le profil du meurtrier présumé de Carenne,
00:48:58 l'homme de 59 ans atteint de troubles psychiatriques depuis 1985, a reconnu en vouloir aux blouses blanches en général.
00:49:05 Le psychiatre qui le suivait pensait que son patient était stabilisé et sa mère avait déjà donné l'alerte.
00:49:11 Pour rappel, avant-hier, il a attaqué une secrétaire médicale et une infirmière au CHU de Reims,
00:49:16 la soignante de 37 ans est décédée des suites de ses blessures.
00:49:20 Ce drame à présent a attrape dans les Iulines.
00:49:23 Une fillette de 6 ans est décédée après avoir été percutée par une voiture hier soir.
00:49:27 La conductrice a été contrôlée positive au stupéfiant.
00:49:30 Âgée de 21 ans, elle a été interpellée et placée en garde à vue pour homicide involontaire,
00:49:35 aggravé par l'usage de stupéfiants.
00:49:38 Et puis, Tariq Ramadan a quitté en Suisse de l'accusation de viol.
00:49:42 Le tribunal a considéré qu'il n'y avait pas de preuves contre lui.
00:49:46 L'islamologue recevra un peu plus de 150 000 euros d'intimité.
00:49:50 La partie plaignante a immédiatement annoncé faire appel.
00:49:53 En France, il reste soupçonné de viol sur 4 femmes.
00:49:57 Le parquet de Paris a requis en juillet dernier son renvoi devant une cour d'assises.
00:50:02 Et donc, parlons de cet élu qui a décidé que l'accueil de SDF dans un centre,
00:50:08 c'était beaucoup trop pour sa commune.
00:50:10 Ce qui se passe en Bretagne, en Ile-et-Vilaine, 18 000 habitants
00:50:13 et ce maire de la localité de Brue qui dit non.
00:50:16 C'est le secrétaire général adjoint de la préfecture qui m'a envoyé un SMS.
00:50:23 Déjà, j'étais en bureau municipal pour me demander s'il pouvait me rappeler après le bureau municipal.
00:50:28 Donc, il m'a rappelé, effectivement, et il m'a annoncé que l'État souhaitait mettre un sas d'accueil
00:50:34 pour des personnes déplacées de la région parisienne sur la commune de Brue.
00:50:38 Voilà, il ne m'en a pas dit beaucoup plus.
00:50:40 Il m'a dit quand même que c'était un terrain qu'il avait vu à la gare, la SNCF.
00:50:44 Bon, je n'en savais pas trop à l'époque.
00:50:46 Je n'avais pas encore visité le site.
00:50:49 Donc, en fait, il ne m'a pas vraiment demandé mon avis.
00:50:52 La préfecture avait décidé de mettre le sas à cet emplacement-là.
00:50:58 – Judith, votre opponent demande trop aux élus locaux ?
00:51:01 Sur trop de plans, toujours ?
00:51:03 – Répartir les problèmes ne les résout pas.
00:51:06 Vous savez qu'Emmanuel Macron a décidé une politique de répartition des demandeurs d'asile,
00:51:12 justement parce qu'il estimait que les mêmes départements étaient face à une charge beaucoup trop lourde.
00:51:19 Mais les répartir dans les mêmes conditions de sécurité ou d'insécurité,
00:51:24 que ce soient les migrants, les demandeurs d'asile ou les SDF,
00:51:30 évidemment c'est potentiellement une cause de trouble insupportable pour des maires.
00:51:38 – Oui, Jean-Tarley, il est aussi à l'écoute de ses administrés, le maire.
00:51:41 On se souvient aussi de la pétition qui a été faite à la Trinité hier
00:51:45 pour refuser l'installation d'un CRA qui a recueilli beaucoup de signatures.
00:51:50 La mairie, en outre, là à Brue pour être tout à fait complète,
00:51:53 elle rappelle qu'elle entretient actuellement 20 de logements
00:51:55 pour accueillir des migrants qui sont en attente de régularisation.
00:51:58 Elle estime qu'elle fait sa part aussi du travail.
00:52:01 – Moi je pense que sincèrement, ce type de projet-là, comme bien d'autres,
00:52:05 comme celui de mettre en place des CRA, des centres de réentention administrative
00:52:09 ou même d'implantation de prison, ça doit se faire en concertation avec les élus locaux.
00:52:14 S'il n'y a pas d'adhésion, je crois, des élus locaux pour mettre en place ce type de projet-là,
00:52:18 on voit bien au fond que ça n'aboutit pas, ça cristallise des tensions au sein de la commune.
00:52:24 Donc je pense qu'il faut, en amont, je pense que l'État doit réfléchir sur un secteur
00:52:29 à voir si tel ou tel élu ou telle ou telle collectivité territoriale
00:52:33 est en capacité, souhaite accepter ce type d'infrastructure.
00:52:37 Moi dans ma circonscription, on a besoin d'un établissement pénitentiaire.
00:52:41 J'ai lancé un appel au maire de ma circonscription,
00:52:43 il y en a qui ont répondu favorable en me disant
00:52:45 "oui, on serait assez d'accord pour voir comment on peut installer une prison
00:52:50 avec les contraintes que ça a".
00:52:51 Mais si vous n'avez pas autour de ce type de projet-là une adhésion des élus et de la population,
00:52:56 c'est souvent peine perdue et c'est souvent comme ça que ça ne fonctionne pas.
00:52:59 Donc là en l'occurrence, je ne connais pas le dossier, je le découvre,
00:53:02 mais je crois que l'État devrait prendre un traj auprès de ce maire-là,
00:53:05 discuter avec lui de la réalisation de ce type de sas d'accueil qui sont pour le coup très importants.
00:53:11 Je ne partage pas tout à fait votre avis sur l'installation en région de ces centres pour migrants.
00:53:17 Moi je préfère mille fois voir des migrants installés dans des conditions d'accueil qui soient acceptables en province
00:53:24 plutôt que de les voir dormir sous les ponts, émassés à Paris en concentration,
00:53:29 où on a des phénomènes de délinquance, d'insalubrité qu'on constate évidemment tous les jours à Paris.
00:53:35 Vous êtes d'accord qu'ils n'exportent pas en fait, c'est circonstanciel.
00:53:37 Si vous voulez, si on répartit sur un territoire et si en effet on évite ce phénomène de concentration,
00:53:42 on permet d'éviter un certain nombre de problèmes, notamment celui d'un accueil digne.
00:53:47 Judith, pour la réponse quand même, je suis tentée de vous laisser.
00:53:49 C'est exactement ce que j'ai dit, la répartition en soi ne résout pas le problème.
00:53:53 Évidemment qu'il vaut mieux que les gens soient à l'abri plutôt que de vivre sous les ponts, on est tous d'accord,
00:53:59 y compris en termes de criminalité, c'est mieux, mais ça ne suffit pas.
00:54:04 Il faut vraiment des moyens conséquents, des renforcements, des moyens policiers conséquents aussi.
00:54:11 Ça je n'en vois pas trace dans les projets d'implantation de ces centres.
00:54:14 On s'est constaté quand même que le phénomène de concentration a pour nature de constater,
00:54:18 de ce qu'on constate tous les jours, de ce phénomène avec des personnes sous des tentes qui sont là massées.
00:54:23 La pauvreté en général aussi.
00:54:25 J'entends bien, mais c'est souvent en général, pour poursuivre ces dossiers-là, souvent des demandeurs d'asile,
00:54:32 des gens qui sont en instance de jugement par rapport à un certain nombre de décisions administratives.
00:54:38 Il y a beaucoup de demandeurs d'asile et peu qui sont...
00:54:40 Encore une fois, ce phénomène de concentration, il amène des problématiques qui ne sont pas souhaitables
00:54:46 et qui, je pense, à travers ce que propose le président de la République, ne sont pas très solides.
00:54:49 Un petit commentaire.
00:54:50 Un petit commentaire juste analytique.
00:54:51 Si j'ai déjà au sein de ma famille un dysfonctionnement, on va dire j'ai trois enfants,
00:54:56 les trois ne s'entendent pas, déjà c'est dysfonctionnel, c'est violent, c'est compliqué.
00:54:59 Est-ce que je vais aller adopter un enfant ? Bah non.
00:55:01 Donc à un moment donné, on a aussi une montée de la violence parce qu'on va acquérir...
00:55:05 Encore une fois, sans aucun j'ment, c'est juste pragmatique ce que je dis.
00:55:09 Effectivement, on a des mères qui se font agresser, on a des policiers qui se font tuer,
00:55:12 on a déjà plein de dysfonctionnements.
00:55:14 Et finalement, accueillir dans un dysfonctionnement, est-ce que c'est véritablement si simple ?
00:55:18 Et c'est là où je vous rejoins.
00:55:20 Il faut que vraiment, on ait la capacité à pouvoir accueillir dans de bonnes conditions.
00:55:24 Sinon, ça sert à rien.
00:55:25 Sinon, on va encore augmenter la violence de la population, on va augmenter le clivage.
00:55:29 Et il faut vraiment réfléchir à ces questions de fond pour ne pas à chaque fois avoir les mêmes débats et ces augmentations.
00:55:35 On va se lancer sur le prochain aspect, à réfléchir aussi à une autre question de fond,
00:55:39 c'est la politique migratoire que la France souhaite mener.
00:55:42 Écoutons à nouveau le président du Sénat sur cette question éminente.
00:55:46 La politique migratoire, c'est un des grands échecs des six années de présidence d'Emmanuel Macron.
00:55:54 Si nous n'avons pas une politique de régulation des flux migratoires,
00:55:59 eh bien, il n'y aura pas de politique d'intégration et il n'y aura pas de politique d'accueil digne de ce nom.
00:56:07 Il faut donc une réponse globale.
00:56:09 Les conditions de logement, les conditions de revenus, les conditions de connaissance de la langue,
00:56:14 tous ces sujets-là, il faut réellement les mettre sur la table.
00:56:18 Et aussi arrêter d'être le pays, le mieux disant, social, qui en quelque sorte crée la pompe aspirante.
00:56:26 Quelque chose me dit que vous allez le rejoindre presque en tout point, non, dans son constat ?
00:56:30 Oui, oui, bien sûr.
00:56:32 L'échec de Macron déjà.
00:56:33 Sauf sur un point.
00:56:34 Il aurait pu dire que c'était l'échec des gouvernements et des présidents de la République
00:56:39 qui se sont succédés depuis 30 ans et qui depuis 30 ans ont pondu combien ?
00:56:43 29 lois sur l'immigration pour tenter de maîtriser les flux.
00:56:49 C'est quand même un échec collectif.
00:56:52 J'ai trouvé des circonstances atténuantes à Emmanuel Macron.
00:56:56 J'en trouve d'autres aggravantes.
00:56:59 C'est que les flux migratoires se sont énormément accrus.
00:57:05 Le problème est devenu absolument urgent et majeur.
00:57:10 Donc c'est lui, pas de chance, le président de la République,
00:57:14 qui exerce ses fonctions au moment où résoudre le problème est une nécessité absolue.
00:57:19 Mais Gérard Larcher sait mieux que personne que le projet de loi immigration,
00:57:23 quand il le verra le jour, n'a aucune chance d'être adopté en l'état actuel des forces
00:57:29 à l'Assemblée nationale et au Sénat.
00:57:31 À charge aussi pour Emmanuel Macron de ne pas toujours se retrancher
00:57:33 derrière les décisions européennes, peut-être à un moment donné.
00:57:36 Oui, je pense qu'il faut qu'on assume très clairement aujourd'hui
00:57:39 l'échec de cette politique en termes d'immigration et d'asile.
00:57:43 Ça a été dit, et je vous remercie,
00:57:45 c'est pas un problème qui date d'il y a six ans,
00:57:47 mais c'est un problème qui est plus prégnant.
00:57:49 Je pense qu'il faut que sur ce sujet-là, on évite de faire de la mauvaise politique,
00:57:54 de la démagogie sur ces sujets qui sont des sujets importants.
00:58:01 Pas simplement lancer à la cantonade, on va réguler les flux migratoires
00:58:05 sans apporter des solutions.
00:58:06 Et je pense que ces solutions, on les a, et on en partage certaines avec les Républicains.
00:58:10 Moi, je vous l'ai dit, j'ai bon espoir qu'on arrive à trouver ces solutions.
00:58:14 Et ce qu'on fait pour permettre qu'une personne demandeur d'asile,
00:58:18 parce que c'est l'honneur de la France de les accueillir,
00:58:20 mais c'est aussi la nécessité pour la France,
00:58:22 quand une personne n'a pas le droit de rester sur le territoire français,
00:58:25 de faire en sorte que très rapidement, on ait une décision,
00:58:28 que très rapidement, on puisse statuer sur les OQTF,
00:58:31 que très rapidement, on puisse les faire exécuter,
00:58:34 qu'on ait une pression renforcée sur les pays qui refusent de reprendre leur ressortissement.
00:58:39 C'est loin d'être le cas, c'est là que le bal blesse, vous le savez bien.
00:58:42 Allez, on va s'interrompre à nouveau, on se tournera à Saint-Brévin
00:58:45 pour la marche de soutien qui débute d'ici quelques minutes
00:58:47 et nous serons sur place avec des responsables politiques de la gauche.
00:58:50 A tout à l'heure.
00:58:51 De retour dans 90 minutes Info, et on prend la direction de Saint-Brévin,
00:58:57 où on attend, vous le savez, d'ici quelques minutes,
00:58:59 une marche de soutien rassemblement Homer et Yannick Moraise à l'appel de la gauche,
00:59:04 avec plusieurs centaines d'élus qui ont prévu le déplacement.
00:59:06 Parmi eux, Olivier Faure, bonjour, vous êtes en direct avec nous cet après-midi.
00:59:10 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:59:12 Vous êtes député PS de Seine-et-Marne, vous êtes premier secrétaire du PS.
00:59:18 Pourquoi c'est si important pour vous ce rassemblement, aujourd'hui,
00:59:22 et on va le rappeler dans un instant, on y reviendra,
00:59:24 au fait qu'il n'ait pas répondu à l'invitation lui-même,
00:59:26 en l'absence de Yannick Moraise, quand même ?
00:59:29 Tout simplement parce que quand la République est menacée,
00:59:34 c'est l'esprit de 2015 qu'il faut retrouver, avec cette idée simple
00:59:38 que quand on a aujourd'hui des maires qui sont contestés pour les décisions qu'ils prennent
00:59:43 et qui sont des décisions qui sont en réalité décisions d'Etat,
00:59:46 puisqu'on a en fait l'implantation ici d'un centre d'accueil pour le droit d'asile
00:59:52 qui a mis le feu aux poudres, avec des groupuscules d'extrême droite,
00:59:56 avec Reconquête, avec l'ORN qui sont venus ici manifester,
00:59:59 intimider un maire, l'empêcher d'assumer sa mission,
01:00:03 et puis ça s'est terminé par l'incendie de sa maison.
01:00:06 Et donc il est un moment où il faut dire stop
01:00:09 et faire en sorte que toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de la République
01:00:13 se retrouvent, manifestent ensemble, sans aucune récupération,
01:00:16 sans aucune volonté de chercher quoi que ce soit,
01:00:20 sans chercher à s'approprier un combat qui est un combat qui doit être transpartisan,
01:00:26 mais qui est le combat de la République.
01:00:28 Et donc il était évident pour moi de venir ici,
01:00:30 de prendre avec Joanna Roland l'initiative de ce rendez-vous
01:00:33 pour pouvoir avoir, symboliser ce soutien, cette solidarité avec le maire de Saint-Brévin.
01:00:39 Alors justement, on va venir aux choses qui fassent dans un instant,
01:00:42 mais juste pour rebondir sur ce que vous nous disiez,
01:00:44 vous dites que la République est en danger en plusieurs points,
01:00:46 de plus en plus d'élus agressés,
01:00:48 mais pourquoi ne pas avoir fait ce genre de rassemblement ailleurs ?
01:00:50 Pourquoi celui-ci spécifiquement ?
01:00:52 Il y a plein d'autres exemples qu'on pourrait donner de maires qui sont agressés,
01:00:55 qui sont victimes d'incivilité.
01:00:57 À chaque fois, vous ne déployez pas la grande armada pour vous rendre sur place quand même ?
01:01:02 Mais c'est vrai qu'on aurait pu aller à d'autres endroits,
01:01:07 je pense à des endroits où on a interdit des concerts,
01:01:09 des endroits où on a là aussi contesté la mise en place de CADA,
01:01:13 on aurait pu le faire aussi.
01:01:15 Mais donc le message, il est simple, il est double,
01:01:17 c'est à la fois le soutien à un maire qui fait son boulot,
01:01:20 et en même temps, c'est aussi la volonté de lutter contre ces idées d'extrême droite
01:01:25 qui se répandent et qui donnent une légitimité à des gens
01:01:29 qui viennent contester tout simplement la loi de la République.
01:01:32 Et donc il faut un moment mettre le haut là
01:01:34 et faire en sorte de retrouver cet état d'esprit qui était celui de 2015,
01:01:38 celui où toute la France se retrouvait autour de valeurs qui sont des valeurs simples
01:01:42 et qui sont celles que nous avons toujours proclamées ensemble.
01:01:45 Et c'est un moment où effectivement tout le monde devrait être là.
01:01:49 Alors Olivier Faure, vous parlez d'Yannick Moraise, vous le citez même.
01:01:53 Yannick Moraise, je ne vais pas vous apprendre,
01:01:55 qui se dissocie complètement de votre action aujourd'hui,
01:01:58 au point qu'il a décidé de ne pas venir.
01:02:00 Il vous snob un peu en décidant d'aller s'adresser directement à ses administrés
01:02:04 aux alentours de 18h.
01:02:05 Il le dit bien d'ailleurs dans un communiqué qu'il a publié sur Facebook.
01:02:08 En gros, il se dissocie de cette marge de la nups.
01:02:10 Il parle de politisation, il va même plus loin, il parle de récupération politique.
01:02:14 Je vous rassure, tout le monde n'en prend pas son grade.
01:02:16 Il s'en prend aussi aux élus de droite qui ne veulent pas jouer le jeu.
01:02:19 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
01:02:23 Qu'il n'y a aucune volonté de récupération.
01:02:26 On n'est pas venu avec des rappeaux du PS, de la France Insoumise,
01:02:30 des écologistes ou du Parti communiste.
01:02:32 On est venu, en fait, avec nos écharpes tricolores,
01:02:35 simplement pour dire qu'ici, nous défendons des idées, des valeurs
01:02:39 qui sont celles de tous les républicains.
01:02:41 Et donc, celles et ceux qui ne sont pas venus maintenant crier la récupération,
01:02:46 mais s'ils étaient venus, ils auraient, dans ces cas-là, fait la démonstration
01:02:49 qu'il n'y avait pas de récupération possible.
01:02:51 Ce n'est pas un appel de la gauche pour la gauche.
01:02:53 C'est un appel que nous avons lancé en direction de tous les élus républicains
01:02:57 et de toutes celles et ceux qui voulaient s'associer à nous.
01:03:01 J'ai écrit, j'ai conversé avec tout l'arc républicain
01:03:06 pour faire en sorte que chacun trouve sa place
01:03:09 et pas simplement telle ou telle formation qui serait issue de la NUPES.
01:03:12 Ça n'a pas de sens.
01:03:13 Nous avons là des valeurs que nous défendons
01:03:15 et que nous avons en partage avec beaucoup d'autres.
01:03:17 Je me suis battu pendant des mois contre la réforme des retraites
01:03:20 et je vais continuer à le faire le 6 juin prochain avec la gauche.
01:03:24 Mais aujourd'hui, j'étais prêt à défiler, y compris avec Renaissance,
01:03:26 avec Horizons, avec Les Républicains,
01:03:29 parce que je pense qu'il y a nécessité aujourd'hui de dire les choses ensemble
01:03:33 et de reformer cet arc républicain qui permet de dire où sont les limites.
01:03:37 Et la limite, c'est quand même le respect des valeurs qui nous sont propres.
01:03:40 Et communes, j'espère.
01:03:42 Yannick Morès, c'est un personnage intéressant.
01:03:44 On a tous suivi, bien sûr, son intervention devant la commission de l'Assemblée nationale.
01:03:50 Il renvoie tout le monde dos à dos.
01:03:52 Il dit que l'État aussi n'était pas là.
01:03:55 Il s'en prend vertement à la préfecture.
01:03:58 Mais il dit quand même plus largement, en ce qui concerne les politiques dont vous êtes,
01:04:01 où était-il lorsque j'en avais besoin ?
01:04:04 C'est vrai qu'il n'a pas eu beaucoup d'écoute ou beaucoup de relais,
01:04:07 beaucoup de lanceurs d'alerte,
01:04:09 alors qu'il a fait l'objet de plusieurs menaces quand même répétées sur le temps.
01:04:13 Vous noterez que nous ne sommes pas au sommet de l'État
01:04:18 et que c'est difficile pour nous de répondre à un besoin de protection
01:04:22 qui ne peut être assuré que par l'État lui-même.
01:04:25 Et donc, je n'ai pas le souvenir d'avoir été contacté à quelconque moment
01:04:29 par le maire de Saint-Brévin, par M. Morès,
01:04:32 pour venir le soutenir plus tôt.
01:04:34 Je l'aurais fait volontiers, mais je n'étais même pas au courant de ce qui lui arrivait.
01:04:37 Et surtout, nous n'avions pas connaissance des menaces qu'il subissait de manière répétée.
01:04:43 Sa maison n'avait pas été incendiée.
01:04:45 Et donc, moi, je ne savais pas tout ça.
01:04:47 Mais évidemment, il était important pour moi de venir le soutenir aujourd'hui.
01:04:53 Et tout maire qui demandera notre appui dans les prochains mois
01:04:57 parce qu'il serait menacé par l'extrême droite
01:04:59 et qu'il ne pourrait pas mettre en place une politique publique
01:05:02 ou qu'il serait empêché, sur une politique culturelle,
01:05:05 de pouvoir mener quoi que ce soit, trouvera notre soutien.
01:05:08 Parce que nous serons partout où il y a des gens qui, aujourd'hui,
01:05:11 sont intimidés, menacés et ne sont pas dans la possibilité d'exercer leur mandat
01:05:15 tout simplement parce qu'ils sont sous...
01:05:17 Enfin, ils sont l'objet de menaces, c'est une évidence.
01:05:19 Les menaces, juste pour rappel, elles durent quand même depuis le début de l'année.
01:05:22 Elles ont quand même été médiatisées.
01:05:25 Vous voulez rajouter quelque chose ? Je vous ai coupé.
01:05:28 Mais est-ce que vous voulez que quelqu'un qui est dans l'opposition...
01:05:31 Comment voulez-vous que quelqu'un qui est dans l'opposition
01:05:34 vienne protéger, en fait, un maire ?
01:05:36 Ça, c'est une responsabilité de l'intérieur.
01:05:38 Ça n'est pas une responsabilité des autres partis politiques.
01:05:41 En revanche, j'ai souvenir de beaucoup de prises de parole
01:05:44 et beaucoup d'expressions de gens dans différents partis
01:05:48 qui ont, depuis le début, soutenu symboliquement le maire de Saint-Brévin.
01:05:53 Mais pour le reste, c'est la responsabilité de l'État.
01:05:55 Et on ne peut pas se substituer au préfet.
01:05:57 On ne va pas mettre en place une milice politique
01:06:00 qui viendrait patrouiller dans les rues de Saint-Brévin
01:06:02 pour protéger un maire ici ou ailleurs.
01:06:05 Donc vous voyez bien que les responsabilités ne sont pas identiques
01:06:08 selon que vous êtes dans l'opposition ou au gouvernement.
01:06:10 Et donc cette mise en parallèle ne me semble pas tout à fait juste,
01:06:14 même si je peux la comprendre dans l'émotion du moment, etc.
01:06:18 J'ai une dernière petite question.
01:06:20 Allez-y, allez-y.
01:06:22 Même s'il ne vient pas à votre rassemblement,
01:06:26 vous avez eu l'occasion de lui parler,
01:06:27 vous avez essayé d'entrer en contact avec lui,
01:06:29 y compris aujourd'hui, je ne sais pas,
01:06:30 pour essayer de le convaincre du bien fondé de l'action quand même.
01:06:33 Oui, Joana Rolland, qui était à l'initiative de cette manifestation,
01:06:40 a effectivement été en contact avec lui de manière permanente,
01:06:43 hier, aujourd'hui, et a cherché à chaque fois à lui démontrer
01:06:48 qu'il n'y avait aucune volonté de récupération.
01:06:50 La preuve, c'est qu'il n'y aura aucune prise de parole des politiques.
01:06:53 Il y aura en fait pour l'AMF un maire de droite.
01:06:57 Il y aura Joana Rolland pour France urbaine,
01:06:59 l'association d'élus.
01:07:00 Et puis, il y aura le maire de Saint-Brévin,
01:07:02 mais aucun parti politique ne prendra la parole
01:07:04 parce que nous avons fait le choix de laisser le maire s'exprimer,
01:07:09 dire son fait.
01:07:10 Et même si ça n'est pas toujours agréable de lire ce qu'il peut écrire,
01:07:14 nous sommes là pour le soutenir.
01:07:16 Et je vous rappelle que le maire de Saint-Brévin n'est pas un maire de gauche.
01:07:19 Et nous avons fait le choix de venir le soutenir malgré tout
01:07:21 parce que notre problème n'est pas un problème gauche-droite,
01:07:24 il est un problème de valeur républicaine.
01:07:26 Donc nous sommes là.
01:07:27 Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions.
01:07:29 On va remercier Michael Chahyou pour la réalisation de ce duplex en direct de Loire-Atlantique.
01:07:35 Petit commentaire en plateau avant de se quitter.
01:07:38 Allez, très rapidement les uns et les autres.
01:07:40 Il faut réaliser de son ton bal.
01:07:41 On a quelqu'un qui va travailler le matin,
01:07:42 qui est avant tout un être humain, avant d'être un maire,
01:07:44 c'est-à-dire comme vous, comme moi.
01:07:45 Et son métier fait qu'il risque de se faire incendier,
01:07:49 comme les policiers qui vont se faire tuer.
01:07:51 C'est un drame.
01:07:52 Et comme n'importe quel être humain, il doit être protégé.
01:07:54 On va déjà commencer par ça.
01:07:55 Ça me rappelle l'histoire de cette femme qui avait été battue par son mari
01:07:58 et qui est morte quelques heures après être sortie du commissariat.
01:08:00 On ne peut pas dire, on ne peut pas protéger un élu de menaces.
01:08:04 Ça veut dire quoi ? Je ne peux pas protéger un citoyen ?
01:08:06 Oui, déjà en tant que citoyen, il a le droit d'être protégé.
01:08:09 Il a le droit d'être protégé.
01:08:10 Il n'a pas, par son travail, à mettre sa vie en danger.
01:08:12 Et fondamentalement, je pense que le fait qu'il ne soit pas là,
01:08:14 je ne l'ai pas entendu ce monsieur une seule fois,
01:08:16 parler des séquelles sur ce maire, de sa citoyenneté
01:08:20 et du fait qu'on n'a pas agressé quelqu'un à cause de sa fonction.
01:08:22 C'est vrai.
01:08:23 Je ne suis plus là pour nous répondre, mais Jean Terlier, est-ce que ça vous inspire ?
01:08:25 Vous n'êtes pas là non plus. Pourquoi vous n'y êtes pas allé ?
01:08:27 Je pense que...
01:08:28 Non mais vraiment, pour de vrai, pourquoi vous n'y êtes pas allé ?
01:08:30 Je pense que...
01:08:31 Parce que c'est la NUP ?
01:08:32 Non, pas pour ça.
01:08:33 Je pense que nous, quand on a besoin de s'indigner, on s'indigne.
01:08:36 Je pense que là, M. Ford, la NUPES, le Parti Socialiste,
01:08:39 ils devraient quand même se poser quelques questions.
01:08:41 Ils vont faire une marche pour soutenir un maire qui a été agressé
01:08:45 et qui, aujourd'hui, refuse de faire la marche avec eux.
01:08:48 C'est quand même un signe.
01:08:49 C'est un camouflet.
01:08:50 C'est un véritable camouflet.
01:08:53 Je pense que l'indignation, elle est à géométrie variable du côté des élus de la NUPES.
01:08:57 Moi, j'aurais aimé avoir des élus de la NUPES, de la France Insoumise,
01:09:01 venir lorsque j'avais des maires à Soille,
01:09:03 puis le rendre victime de violences et d'intimidation de la part de militants d'extrême-gauche,
01:09:08 venir en soutien et en condamnation de ces intimidations.
01:09:11 Donc, on a du côté de l'extrême-gauche une indignation à géométrie variable.
01:09:15 Et ça, pour le coup, c'est quand même assez désagréable.
01:09:17 Allez, le dernier coup de griffe de Judith.
01:09:19 C'est une opération politicienne.
01:09:22 Olivier Foehr fait comme si l'extrême-droite avait inventé l'indignation des riverains,
01:09:30 du lieu où il y a une école, je le rappelle,
01:09:34 où ce centre d'accueil pour migrants devait être déménagé.
01:09:37 Maintenant, l'extrême-droite ne l'a pas inventé.
01:09:40 Évidemment, quand un collectif d'habitants s'est mobilisé, ça a intéressé.
01:09:47 Et le parti d'Éric Zemmour, et le parti de Marine Le Pen.
01:09:51 Mais pas tellement les formations de gauche.
01:09:54 Mais pas du tout les formations de gauche.
01:09:56 C'est peut-être à ce moment-là qu'il fallait se manifester.
01:09:58 Merci beaucoup à tous les trois d'avoir participé à cette émission.
01:10:00 90 minutes Info reprend demain à 15h30.
01:10:03 En attendant, c'est le rendez-vous de Laurence Ferrari Punchline, débute dans un instant.
01:10:08 Je vous souhaite une excellente fin d'après-midi et début de soirée sur l'antenne de CNews.
01:10:12 A bientôt.
01:10:13 ♪ ♪ ♪