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Le président de la Communauté de communes de Levroux, Alexis Rousseau Jouhennet, était invité dans La Matinale, ce vendredi 19 mai, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur l’organisation du Teknival interdit : «Les disperser ce serait pire».

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Transcription
00:00 En fait, les six préfets des départements de la région Centre-Val-de-Loire
00:03 ont pris les mêmes arrêtés.
00:05 Il y avait, semble-t-il, quelques alertes, mais sans certitude.
00:09 Et ce qu'il faut bien imaginer, c'est que quand vous avez 5-6 000 personnes
00:13 qui arrivent comme ça d'un seul coup, et très vite, on peut monter à 10 000,
00:17 ce qui a été le cas très vite, en début d'après-midi, hier, ce jeudi.
00:23 Bon, voilà, vous faites malheureusement avec ces personnes
00:27 qui, effectivement, se réunissent de façon illégale.
00:29 Et puis vont à l'encontre des arrêtés qui sont pris.
00:32 Mais après, il faut aussi assumer notre part de responsabilité,
00:36 et puis la sécurité.
00:38 Parce que les disperser, je pense que ce serait pire.
00:41 C'est comme interdire l'accès une fois que le lieu a été choisi.
00:44 C'est voir risquer l'implantation de plusieurs mini-technival autour du terrain
00:51 qui rassemble déjà 10 000 personnes.
00:53 Et après, en termes de surveillance, de sécurité, de salubrité,
00:56 c'est encore plus compliqué.
00:58 Saisir le mur de son, ça, c'est pas envisageable.
01:02 Saisir les enceintes, couper la musique.
01:04 C'est sans doute toujours envisageable.
01:07 Après, on sait très bien que ces personnes sont là pour faire la fête,
01:11 sont là pour s'amuser, sont là aussi, pour la plupart, en tout cas,
01:16 consommer des substances plus qu'illicites
01:19 et qui vont aggraver leur état de santé pour les années à venir.
01:25 Sans doute qu'on peut saisir ces murs de son.
01:29 Mais quand vous êtes…
01:30 Il faut bien s'imaginer, c'est aujourd'hui, ce matin,
01:34 on est déjà sans doute à 17 000 personnes
01:37 qui sont réunies dans un champ, dans un village de 120 habitants,
01:41 et on en attend entre 30 000 et 40 000.
01:43 Donc, on ne disperse pas, ce qui peut être l'équivalent d'une ville
01:47 qui s'est installée en l'espace de 24 heures.
01:50 Vous attendez 30 000 à 40 000 personnes, c'est ce que vous venez de nous dire.
01:54 Les habitants, 120 habitants qui, j'imagine, restent terrés chez eux.
02:02 Alors, au départ, c'est un peu la surprise.
02:04 Il y a sans doute une forme de curiosité aussi.
02:07 Et puis, en fait, très vite, dès que le son est allumé,
02:10 on se rend compte de l'enfer que cela va être.
02:13 Et puis, sans parler du son, des désagréments causés
02:17 sur le terrain agricole en question, bien qu'en partie non cultivés,
02:21 mais c'est aussi les champs autour et puis la forêt
02:25 auprès de laquelle ils se sont installés,
02:28 qui peut pâtir des nuisances et des dégradations.
02:32 Sans parler, on l'évoquait à l'instant, des riverains
02:34 qui en subissent de plein fouet les conséquences.
02:37 L'agriculteur sur lequel se réunissent les Tuffers, qu'est-ce qu'il dit ?
02:43 Il est pareil, désabusé autant que nous.
02:48 Se voir, on va dire, envahir sa propriété sans préavis,
02:53 sans demande, sans autorisation.
02:56 Mettez-vous à sa place et moi, je me mets à la sienne.
02:58 C'est toujours très désagréable, d'autant plus qu'on ne sait pas
03:01 dans quel état on va retrouver le terrain.
03:03 J'ai beau lire ici et là que les jeunes, ou moins jeunes d'ailleurs,
03:08 sont très respectueux de l'environnement.
03:11 Bon, sur d'autres types de manifestations de ce genre,
03:15 on voit ce que ça donne quand même à la fin.
03:18 D'autant que j'insiste sur le fait que les organisateurs
03:20 n'avaient absolument rien prévu.
03:23 Pas de toilettes publiques, pas de conteneurs pour gérer les déchets.
03:27 Et c'est nous, en lien avec la préfecture qui a vendu hier,
03:30 prévoir à la mise en place, notamment de bacs pour collecter les déchets.
03:35 Et puis, la préfecture est en train de voir pour faire acheminer
03:38 des toilettes publiques ou en tout cas de voir comment cela peut être possible.
03:42 Il y a quand même une grande irresponsabilité de la part des organisateurs,
03:46 parce que c'est à l'État, à la collectivité, de s'organiser,
03:50 de mettre des toilettes publiques.
03:51 Effectivement, s'ils ne pensent pas aux toilettes publiques,
03:53 bon, ça va avoir un coût d'ailleurs.
03:55 Ça va avoir un coût.
03:55 La problématique de la gestion de l'eau, 17 000 bouteilles ont dû être acheminées hier
04:00 pour que la consommation puisse être au moins opérée jusqu'à ce soir,
04:06 jusqu'à ce jeudi.
04:06 Mais il reste encore trois jours de ce long week-end de l'ascension
04:10 pour lequel il va bien falloir pallier à tout cela.
04:13 [Musique]

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