• l’année dernière
Les Vraies Voix Citoyennes avec Flore Lelièvre, présidente de l'association Les Extraordinaires et fondatrice des restaurants Le Reflet - Restaurants Extraordinaires, Erkan NARMANLI, président de Nightline France, Nasrine CHAFA, présidente de l’antenne de Saclay et Mona Jafarian du Collectif Femme Azadi
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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2023-05-15##

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News
Transcription
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes.
00:06 Aurélie Gros, Stéphane Pelet.
00:08 Citoyens, mon patriot, rejoins le parti sans culot.
00:14 Citoyens, citoyennes, on vous court !
00:18 Des citoyens propres aux unités, propres aux enfants du regard.
00:21 Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:25 Je suis un citoyen ordinaire.
00:27 Citoyen, soldat, frère, père.
00:30 C'est mon devoir de citoyen.
00:32 Je viens avec mon pouvoir.
00:33 On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voix citoyennes,
00:36 comme chaque lundi avec nos amis.
00:39 Stéphane Pelet n'est pas là aujourd'hui mais on l'embrasse.
00:41 Mais on a gardé Aurélie Gros pour l'instant.
00:43 Comment ça va Aurélie ?
00:44 Bonsoir, ça va très bien.
00:45 On est ravis ?
00:46 Très bien, très très bien.
00:47 Regardez, on a des belles associations, des chansons qui s'organisent,
00:50 le sommet approche, les trophées aussi.
00:53 On va parler de ces trophées.
00:57 Au sommaire de cette émission, les trophées Sud Radio à l'initiative citoyenne,
01:01 avec les vraies voix citoyennes, le G500.
01:03 Le sommet citoyen, nous organisons un grand concours
01:06 pour apporter un éclairage sur des associations citoyennes
01:08 qui se démarquent par leur engagement, leur créativité,
01:11 leur impact positif sur la communauté.
01:14 Ça va se passer les 8, 9 et 10 juin à Marseille.
01:18 En attendant, vous pouvez aller voter sur notre page
01:20 et notre site internet sur Sud Radio.
01:23 Chaque semaine, on va vous présenter une association dans un instant.
01:26 Les Extraordinaires, la semaine dernière, c'était une très belle association aussi.
01:31 L'équipage solidaire.
01:33 L'équipage solidaire et puis jusqu'au démarrage de cette grande réunion,
01:37 ce grand collectif de 8.
01:39 Qui a une super marraine.
01:40 Absolument.
01:41 Vous la connaissez ou pas ?
01:42 Oui, elle est super.
01:43 Cécile ?
01:44 Oui, je l'adore, elle est géniale.
01:45 J'aimerais bien la rencontrer moi.
01:46 Je pense que je vais monter une association pour être sélectionnée.
01:48 Il vaut mieux se faire qualifier de marraine que de parrain, ça fait un peu mafieux.
01:52 Oui, c'est pour ça que tu n'as pas été pris, Philippe.
01:55 Fais-moi Corléone.
01:56 Donc, on va en parler dans un instant.
01:59 La deuxième association sélectionnée.
02:02 La deuxième association, ce sont les Extraordinaires,
02:04 le collectif de restaurants inclusifs, les Brigades Extraordinaires,
02:07 qui emploient des personnes en situation de handicap mental ou cognitif
02:11 et s'inscrivent dans une volonté d'innover par la voie solidaire
02:15 et là, c'est encore mieux, gastronomique.
02:17 L'objectif principal du collectif,
02:19 d'écloisonner l'emploi des personnes en situation de handicap
02:22 en créant la rencontre avec les clients et plus largement la société.
02:25 Ils seront avec nous dans quelques instants.
02:27 Et puis, vous savez, certainement près de 70% des étudiants se disent en situation de mal-être.
02:32 68% affirment avoir été confrontés à des symptômes dépressifs, dont 36 disent aussi avoir eu des pensées suicidaires.
02:39 Un chiffre en forte augmentation depuis 2019.
02:42 Pour en parler, on sera avec, en tout cas l'antenne de Sackley, qui sera avec nous dans quelques instants.
02:48 Et notre coup de cœur, ou plutôt un coup de gueule.
02:51 2023 a débuté sur fond de guerre aux portes de l'Europe
02:53 et après une année 2022 marquée par une poussée des autoritarismes.
02:56 Mais on peut aussi regarder le sujet à l'envers.
02:59 La démocratie attaquée fait mieux que résistée.
03:01 Le côté obscur de la force n'a pas encore gagné.
03:04 Pour en parler, Mona Jafarian, iranienne, fondatrice du collectif Famazadi, sera en notre compagnie.
03:08 Et on vous souhaite la bienvenue forcément dans les vraies Voix Citoyennes jusqu'à 20h.
03:11 Les vraies Voix Sud Radio
03:14 Et il y a quelques jours, lundi dernier, Aurélie Gros nous avons donc ouvert officiellement
03:21 le trophée Sud Radio de l'initiative citoyenne.
03:24 Et on va en parler de cette initiative.
03:27 Et cette fois-ci, c'est une autre association qui est en lice forcément, avec du vote, du vote, du vote.
03:34 Et il en faut, ce sont les Brigades Extraordinaires.
03:36 Voilà, avec l'association Les Extra-Ordinaires, qui a été créée en septembre 2020.
03:43 Les Brigades Extraordinaires est un collectif de restaurants inclusifs
03:46 qui emploie des personnes en situation de handicap mental ou cognitif.
03:50 Et quand on connaît la situation des restaurateurs en France,
03:53 pourquoi ne pas faire appel à ces brigades-là, plutôt que d'aller chercher ?
03:58 Et on a Florian Le Lièvre, qui est avec nous, et qui saura encore mieux en parler
04:03 et dire que son association est la meilleure et qu'elle mérite le plus grand des trophées,
04:09 puisque ces personnes qui s'investissent méritent en tout cas d'être mises en lumière.
04:14 - Bonjour Flor ! - Bonsoir !
04:15 - Bonsoir Flor, merci d'être avec nous.
04:18 Cette aventure, elle démarre quand et pourquoi tout à coup ?
04:22 - Bonjour à tous, merci de me recevoir et puis de valoriser Les Extra-Ordinaires
04:26 et tous les restos du collectif.
04:28 Cette aventure, elle a commencé en 2014.
04:31 Je passais mon diplôme d'architecte d'intérieur
04:35 et j'ai eu envie de travailler sur la création d'un lieu
04:38 qui permettrait à des personnes comme mon frère Cédric, qui a une trisomie 21,
04:42 de travailler comme tout le monde,
04:44 et puis surtout à toute la société de pouvoir rencontrer ces personnes extraordinaires.
04:49 Est née l'idée du Reflet, un restaurant dont la majorité des collaborateurs
04:54 seraient des personnes porteuses d'une trisomie 21.
04:57 Le projet a un peu dépassé le stade de diplôme
04:59 puisqu'on a ouvert notre premier resto à Nantes en 2016,
05:02 porté par l'association Les Extra-Ordinaires.
05:05 On a ouvert un second établissement à Paris, qui s'appelle également Le Reflet, en 2019.
05:09 On s'est dit qu'on n'allait pas s'arrêter là,
05:11 parce que très rapidement on s'est rendu compte
05:13 qu'il y avait une vraie demande de la part des porteurs de projets
05:16 d'être accompagnés et puis tout simplement de pouvoir partager ces expériences
05:21 avec ceux qui l'avaient déjà fait.
05:23 Donc très vite, on a eu pour mission d'accompagner et conseiller les porteurs de projets,
05:27 sachant qu'on n'a pas du tout une recette magique, on ne prétend pas.
05:30 Mais en tout cas, pouvoir partager notre expérience pour faire gagner du temps à d'autres
05:34 et qu'il y ait un essai-mage naturel de ces établissements inclusifs partout en France,
05:38 ça c'était la mission de l'association.
05:40 - Ça c'était important.
05:41 Est-ce que ça a changé le regard aujourd'hui ?
05:45 - Évidemment.
05:46 On le voit.
05:47 Moi, s'il y avait un doute que je n'avais pas, c'était là-dessus,
05:51 c'était que la rencontre, elle allait se faire.
05:53 Parce que nos serveurs et nos cuisiniers, ils ont un sens du contact qui est juste génial.
06:00 Et que quand on pousse les portes d'un resto comme Le Reflet,
06:03 même si on a peut-être une appréhension, parce que mes connaissances, tout simplement,
06:08 en fait, elles s'envolent à partir du moment où on est accueilli par un bonjour, un grand sourire.
06:14 On est mis à l'aise tout de suite et en fait, tout ça, ça s'envole,
06:19 les barrières tombent et puis la rencontre se fait.
06:21 - Et Flore Lelievre, ça a fait des petits, puisqu'il y a, si on a bien compris votre site,
06:25 17 restaurants en France, 13 en projet et même un, alors là,
06:30 Le Lieux, ça rêve d'aller y faire une émission à Buenos Aires.
06:33 - Oui, tout à fait.
06:35 En fait, très vite, on nous a demandé si on voulait dupliquer, franchiser.
06:40 Ce n'était pas dans nos projets.
06:42 En revanche, comme je le disais, pouvoir partager notre expérience pour que ça serve à d'autres, évidemment.
06:46 Et donc aujourd'hui, ces 17 restaurants, ils ne s'appellent pas Le Reflet.
06:50 Ils ont chacun leur nom, leur propre identité, leur propre fonctionnement,
06:53 tout type de handicap à représenter.
06:55 Mais ce qui nous rassemble tous, c'est la gastronomie et l'envie de créer la rencontre.
06:59 Et il y en a effectivement aux quatre coins de la France.
07:01 Et il y a des projets un peu partout en France et à l'étranger,
07:04 puisqu'on a aussi des porteurs de projets qui sont au Maroc, au Liban.
07:08 Il y a La Réunion.
07:10 Ça, c'est sain.
07:12 - Et l'impact forcément sur ces personnes en situation de handicap
07:15 et l'impact aussi positif sur les familles.
07:17 Parce que c'est vrai que les aidants et aussi tout ça, tout ce bonheur,
07:22 en fait, irrigue un petit peu la famille en entier.
07:25 - Tout à fait.
07:26 C'est donner l'opportunité à des personnes qui sont hyper éloignées de l'emploi
07:31 de montrer de quoi elles sont capables,
07:33 d'avoir une raison de se lever tous les matins.
07:35 Parce qu'en plus, ce n'est pas un simple job.
07:38 Travailler dans un milieu ordinaire ou ailleurs, travailler tout court,
07:42 ça nous permet aussi une intégration sociale.
07:45 On a vu nos collaborateurs, depuis sept ans,
07:47 grandir, gagner en autonomie, en confiance en eux.
07:50 C'est juste génial.
07:51 Et évidemment, ça se ressent chez les proches, les parents, les frères, les sœurs
07:54 qui sont rassurés de voir qu'il y a un champ des possibles.
08:00 - Et alors, quel est le regard des clients aujourd'hui que vous rencontrez,
08:04 ou du moins que ces restaurateurs rencontrent ?
08:06 Il y a un impact positif aussi sur la société civile.
08:09 Parce que je crois qu'aujourd'hui, sur la question du handicap,
08:12 il faut aller beaucoup plus loin.
08:14 Il faut changer le regard,
08:15 puisque aujourd'hui, la question du handicap, apparemment,
08:17 n'est pas une priorité en France.
08:19 Je rappelle 12 millions d'handicaps visibles et invisibles en France.
08:23 - Sur 68 millions d'habitants ?
08:25 - Sur 68 millions d'habitants.
08:27 - Mais après, ça devient forcément normal, en fait.
08:31 Ce qui ne semblait pas l'être avant.
08:33 Flore, aujourd'hui, ça devient...
08:35 C'est-à-dire qu'on va dans ce type de restaurant,
08:37 et puis, peu importe, voilà,
08:39 on n'est plus considéré comme des personnes mises sur le bas-côté.
08:43 - Complètement.
08:44 Et c'était l'objectif aussi de créer la rencontre là où on ne l'attend pas.
08:47 Autant au début, quand on a ouvert nos restos,
08:49 il y a eu une couverture médiatique qui met en avant le projet social.
08:53 Donc les premiers clients peuvent venir
08:55 parce qu'ils ont entendu parler du caractère social du projet.
08:58 Mais le positionnement, en tout cas, là, sur les reflets,
09:02 en centre-ville, ça permet, en fait, de créer la rencontre
09:06 et d'avoir des clients qui viennent au restaurant
09:09 parce qu'ils passent devant et que ça a l'air sympa
09:11 ou tout simplement parce qu'ils voient qu'on est bien noté sur Google,
09:13 qu'on a des bons avis au niveau scolaire.
09:15 - C'est ça, oui.
09:16 - Et voilà, ils viennent parce qu'on y mange bien,
09:18 et c'était ça le vrai challenge.
09:20 - Et vous êtes soutenus par les pouvoirs publics
09:22 et les collectivités locales en général pour ces restaurants ?
09:26 - Alors, on a des soutiens...
09:30 En fait, on est une entreprise, donc on n'a pas de subvention publique.
09:34 C'est des entreprises ordinaires avec l'agrément ESUS.
09:37 - Mais après, on peut aider une mairie avec un bail amphithéotique, etc., par exemple ?
09:42 - Bien sûr.
09:43 Alors, ce n'est pas le cas.
09:45 Sur Nantes ou sur Paris, on est dans le centre-ville,
09:48 on a la chance d'être propriétaire des murs,
09:50 mais on n'a pas eu de baux amphithéotiques ou autre.
09:55 - Comment ça fonctionne, la création d'une équipe comme ça
09:58 avec des personnes en situation de handicap, Florent Lelievre ?
10:01 - Alors, au niveau, déjà, du recrutement,
10:05 on n'est pas sur un recrutement standard,
10:07 on ne fait pas passer des entretiens ordinaires.
10:09 Donc, ça va être une rencontre autour d'un café
10:11 pour tout simplement apprendre à se connaître,
10:13 connaître le parcours de la personne, l'envie,
10:15 parce que l'idée, c'est vraiment que ce soit une envie du candidat
10:19 et pas forcément de son entourage, en tout cas pas que.
10:23 Une envie de travailler dans la restauration et en milieu ordinaire.
10:26 Et puis après, c'est l'immersion.
10:28 Donc, on va commencer par...
10:29 Généralement, il y a une période de stage
10:31 et puis ensuite, on fait signer un CDD de quelques mois
10:34 et puis ça dégauche sur un CDI.
10:36 - On peut vous envoyer des CV ou pas ?
10:38 Il y a une manière de vous envoyer quand même des CV ?
10:40 Pour être sélectionnés ?
10:41 - Oui, absolument.
10:43 Alors, ce qu'on propose de faire,
10:45 c'est de l'envoyer à l'association des Extraordinaires.
10:47 De cette manière, il n'y a pas que les reflets,
10:49 mais il y a tous les restaurants de notre collectif
10:51 qui ont pas mal de départements.
10:54 Et on peut renvoyer en fonction du département.
10:58 - Ça, c'est génial.
11:00 En tout cas, vous pouvez donc voter, bien entendu,
11:03 sur sudradio.fr, comme les autres associations
11:06 et on pourra vous découvrir, je l'espère,
11:09 pour ceux qui viendront à Marseille,
11:11 les 8, 9 et 10 juin.
11:13 Alors, je ne sais pas si c'est vous qui allez remporter,
11:15 mais en tout cas, peu importe,
11:16 ils seront tous gagnants, Aurélie Gros.
11:18 - Tout à fait, ils seront tous gagnants
11:19 parce que toutes ces associations s'investissent
11:21 pour le quotidien des Français et des Françaises.
11:24 Et je crois qu'aujourd'hui,
11:26 le but, en tout cas de Sud Radio,
11:28 dans cette proposition de trophée,
11:30 c'est aussi de mettre en lumière, d'en parler
11:32 et de ne cesser d'en parler
11:34 et de peut-être créer d'autres vocations,
11:36 d'inviter des jeunes à s'investir dans le bénévolat,
11:40 rompre les peurs qu'il peut avoir,
11:44 notamment sur la question du handicap.
11:46 On sait qu'il y a des jeunes qui pensent,
11:48 ou des parents de jeunes en situation de handicap
11:51 qui pensent qu'ils ne peuvent pas travailler.
11:53 D'entendre ça, bah si, on peut y aller.
11:55 On est tous citoyens français.
11:58 Donc voilà, on veut montrer tout ça.
12:00 - Merci à Sud Radio. - Je ne m'en remercie pas moi-même.
12:03 - Ne prenez pas Cécile de Ménibus pour des jeunes ou d'idées.
12:06 Elle prend toujours du rap, c'est pas possible.
12:08 Alors qu'il y en a d'autres qui sont sveltes,
12:10 qui travaillent avec elle.
12:12 Je pense à vous, Mélanie.
12:14 - Merci beaucoup, Flore Leliev, d'avoir été avec nous.
12:17 Ça s'appelle "Les Brigades Extra-Ordinaires".
12:20 Vous pouvez aller sur notre site Sud Radio.
12:23 Ça s'appelle "Les Trophées Sud Radio de l'Initiative Citoyenne".
12:26 C'est avec le G500.
12:28 Et vous pouvez bien entendu voter jusqu'au 7 juin.
12:33 - Jusqu'au dernier moment, mais on y va. On vote, on vote, on vote.
12:36 - Et dans un instant, on sera avec Erkan Narmanlin,
12:40 président de Nightline France,
12:42 et Nasserine Jaffa, présidente de l'antenne de Saclay.
12:45 On va vous parler des étudiants,
12:47 des étudiants qui aujourd'hui subissent une sorte de mal-être.
12:50 On vous expliquera tout.
12:51 Il est bien aussi et bon de bon ton d'en parler.
12:54 0800 26 300 300, vous voulez poser des questions,
12:56 vous êtes les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 20h.
12:59 Et les vrais voix citoyennes,
13:01 et on vous rappelle le Trophée Sud Radio de l'Initiative Citoyenne,
13:03 c'est avec le G500.
13:05 Et nous organisons depuis la semaine dernière un grand concours
13:08 pour apporter justement un éclairage sur des associations citoyennes.
13:11 C'est facile, vous allez sur notre site internet Sud Radio.
13:15 Vous allez voir la possibilité de voter.
13:18 Vous allez avoir quatre associations.
13:20 Et l'une d'elles sera récompensée,
13:22 même si elle le mérite toutes et tous.
13:24 - Elles seront toutes récompensées ?
13:26 - Elles seront toutes récompensées,
13:27 mais il y aura forcément une un peu plus gagnante.
13:29 - Bah oui, bien sûr. Encore heureux.
13:31 - Bah oui, encore heureux malheureusement.
13:33 - Sinon il n'y aurait pas de concours.
13:35 - Et en plus on sera obligés de tous les récompenser,
13:37 tous ceux qui passent dans l'émission.
13:38 - Sinon c'est l'école des fans, tout le monde a gagné.
13:40 - C'est ce que j'allais dire, tout le monde a gagné.
13:42 - Vous ferez tata mayonnaise, je ferai Jacques Martin.
13:45 - Ok, super.
13:47 Une association avec nous,
13:49 Erkan Narmanly est avec nous,
13:52 président de Nightline France.
13:54 Merci d'être avec nous ce soir, bonsoir.
13:56 Et Nasrin Shafa qui est avec nous aussi,
13:58 présidente de l'antenne de Saclay.
14:01 Encore une association hyper intéressante
14:04 et surtout hyper nécessaire
14:06 à l'endroit des étudiants aujourd'hui.
14:08 - C'est un vrai sujet aujourd'hui, même sur ce radio.
14:10 On en a beaucoup parlé avec vous, Cécile et Philippe.
14:13 - Sur la santé mentale.
14:14 - Sur la santé mentale des étudiants,
14:16 sur la précarité alimentaire.
14:18 Et c'est vrai que quand j'ai entendu
14:20 ce que faisait Nightline avec Erkan
14:23 et évidemment notre grand témoin
14:26 de l'antenne de Saclay, Nasrin,
14:29 la priorité, le bien-être des jeunes
14:33 en agissant à l'échelle individuelle et collective,
14:36 c'est ce que vous portez, c'est ce que vous faites au quotidien.
14:38 Vous cassez les barrières,
14:40 vous invitez ces jeunes à venir vers vous.
14:42 Et c'est pour ça qu'on vous invite
14:44 et qu'on est ravis de vous avoir.
14:46 Donc ce qu'on aimerait, voilà,
14:48 vous nous disiez comment c'est monté un petit peu,
14:50 quelle est l'histoire de cette association.
14:52 - Le constat de base.
14:54 - Le constat de base, voilà.
14:56 On y va, c'est à vous.
14:57 - Bien sûr, merci de nous recevoir déjà.
14:58 L'histoire de Nightline, c'est 50 ans déjà d'histoire.
15:01 C'est né dans les années 70 en Angleterre,
15:04 dans le sud de l'Angleterre, à Essex,
15:06 où le but c'était vraiment de monter une ligne d'écoute
15:08 pour les étudiants, par les étudiants,
15:10 donc dans cette université-là.
15:12 Et puis ça s'est essémé en Grande-Bretagne,
15:14 en Irlande, en Allemagne, en Autriche
15:16 et en France, du coup, en 2016.
15:19 - Ça veut dire qu'à l'époque, il y avait déjà un problème
15:21 avec les étudiants sur la santé mentale,
15:23 sur ce qu'on vit aujourd'hui,
15:24 un problème de résilience aussi ?
15:26 - Tout à fait, mais en fait, le monde anglo-saxon
15:28 a de l'avance sur nous, sur ces questions-là.
15:30 Et donc c'est pour ça que, c'est Patrick Schéant,
15:33 un étudiant irlandais en échange à Paris,
15:35 qui voulait amener cette thématique-là en France,
15:38 où il a vraiment fait le constat d'un manque,
15:40 d'un trou à combler.
15:42 Et donc lui, et puis une paire, une poignée d'étudiants
15:45 ont été motivés pour pouvoir rendre service,
15:47 aider leur entourage,
15:49 se sont lancés dans l'aventure, dans le projet,
15:51 de monter cette ligne d'écoute.
15:53 Donc en 2016, les premiers appels ont commencé en 2017.
15:56 Et puis pour la petite histoire, au début,
15:58 pour pouvoir faire connaître l'association,
16:00 on placardait les affiches dans les toilettes
16:02 des universités, parce qu'on s'est dit
16:04 c'est un bon endroit où on peut être seul
16:06 et puis noter le numéro de la ligne d'écoute
16:08 sans forcément être vu...
16:10 - Perturbé, vu et perturbé par qui que ce soit.
16:13 Sur l'antenne de Saclay, Nacérine Chaffa,
16:16 aujourd'hui, vous êtes j'imagine un peu partout en France.
16:20 Et comment ça fonctionne pour les étudiants
16:22 ou les parents qui nous écoutent aujourd'hui
16:24 et qui pourraient transmettre l'information ?
16:26 Ça veut dire qu'un numéro de téléphone
16:28 et au bout du fil, il y a qui ?
16:30 - Donc oui, tout d'abord, c'est vrai qu'on est présents
16:32 un petit peu partout en France,
16:34 là notamment à Paris, Saclay, Lille, Lyon, Toulouse,
16:36 Angers et Nantes.
16:38 Et comment ça se passe concrètement ?
16:40 - Exactement, nous, Nightline, on est ouverts
16:43 de 21h à 2h30 du matin.
16:45 Et nos bénévoles arrivent en permanence
16:48 et ils peuvent commencer à prendre des appels.
16:51 Nous, on est disponibles par appel et par tchat.
16:54 Donc, en fait, on peut vraiment,
16:56 si on n'est pas à l'aise avec les téléphones,
16:58 on peut tchater avec un bénévole.
17:01 - Les horaires, ça veut dire, pardon Philippe,
17:03 les horaires, c'est plutôt le soir
17:05 que les angoisses arrivent chez les étudiants,
17:08 après la journée, c'est pour ça que...
17:10 - Oui, ça peut être interprété comme ça.
17:14 Le soir, c'est plutôt là où,
17:17 quand on s'endort, on commence à réfléchir,
17:20 on commence à se poser des questions,
17:22 on peut avoir du mal à s'endormir.
17:24 Après, il y a aussi cette histoire
17:26 d'entre 21h et 2h, de manière générale,
17:30 pendant la nuit, nous, en tant que personnes,
17:35 même de manière générale,
17:37 ces personnes n'ont pas forcément
17:39 d'autres personnes à qui parler,
17:41 elles n'ont pas forcément les ouvertures des services,
17:43 des services de santé professionnels.
17:45 Donc, en fait, nous, on va être là
17:47 pour pouvoir écouter les étudiants
17:50 qui ne peuvent pas forcément aller voir un professionnel
17:52 à l'Instanté, qui ont envie de discuter à l'Instanté.
17:54 - Et quel est, pour vous, parce que,
17:56 en tant qu'écoute, vous avez écouté,
17:58 vous avez entendu, vous avez vécu
18:00 certaines situations, parce que
18:02 votre histoire est magnifique, par ailleurs,
18:04 vous dites,
18:06 quel est ce qui ressort le plus
18:08 chez les étudiants, comme problématique ?
18:11 C'est des problématiques financières ?
18:13 C'est le monde dans quel état il est ?
18:16 Où est-ce qu'on va ?
18:18 Pourquoi on fait des études ?
18:19 Pourquoi on s'investit encore ? Je ne sais pas.
18:21 - La quantité de boulot pour les étudiants en médecine, par exemple.
18:23 - Voilà, la quantité de boulot, c'est la pression, c'est...
18:26 - Rappelons quand même qu'il y a quand même énormément
18:28 aujourd'hui d'étudiants qui sont seuls dans des grandes villes,
18:30 avec des parents qui sont souvent éloignés,
18:32 ou même qui habitent à l'étranger,
18:34 et la réalité du quotidien n'est pas toujours
18:36 très jolie à regarder.
18:38 Oui, Erkan ?
18:40 - Oui, pardon, tout à fait.
18:42 Non, non, c'est les thématiques d'appel,
18:44 c'est vrai que c'est souvent des questions
18:46 liées à la précarité,
18:48 à toute une dimension sociale, familiale,
18:50 amoureuse, qui peut aussi être
18:52 générateur de souffrance,
18:54 et puis toutes les questions des violences sexistes,
18:56 sexuelles, d'éco-anxiété,
18:58 c'est tout un...
19:00 tout un monde...
19:02 - Il y a une chaîne en fait,
19:04 il y a une chaîne de problématiques. Mais qu'est-ce que vous en faites
19:06 une fois que l'étudiant
19:08 ou l'étudiante est au bout du fil,
19:10 qu'est-ce que vous en faites ?
19:12 Est-ce que vous les réorientez ?
19:14 Est-ce que c'est juste un échange
19:16 d'écoute ? Parce qu'il faut les aider,
19:18 c'est-à-dire qu'une fois qu'ils vous ont parlé,
19:20 de quelle manière on peut les aider ?
19:22 - Le but de la ligne d'écoute, c'est vraiment
19:24 d'offrir de la prévention primaire, donc l'idée c'est d'être là
19:26 avant que ça aille mal, avant
19:28 d'avoir besoin d'aller voir un psychologue, mais évidemment
19:30 il y a des étudiants
19:32 qui vont finir en avoir besoin, et donc le rôle
19:34 c'est aussi d'orienter les étudiants
19:36 vers des professionnels de santé... - Sur des bons numéros,
19:38 sur des bons... Voilà, c'est ça. - Tout à fait.
19:40 Donc nous on propose des ressources vers des solutions qui sont
19:42 adaptées parfois, donc ça peut être des ressources
19:44 psychologiques, mais peut-être TCA,
19:46 arrêter de fumer, toutes ces questions-là
19:48 qui peuvent
19:50 se poser, donc...
19:52 - Est-ce qu'il y a des filières
19:54 dans lesquelles il y a beaucoup plus de problématiques
19:56 de souffrance psychique chez les étudiants ?
19:58 Je parlais de médecine, mais pas que, est-ce qu'il y a des filières
20:00 qui sont vraiment plus problématiques que d'autres ?
20:02 - Alors il doit rien avoir,
20:04 enfin c'est une réalité,
20:06 mais nous à l'heure actuelle, à Nightline,
20:08 on n'a pas ces chiffres-là, parce que
20:10 c'est vrai qu'on prend des appels
20:12 qui sont non-énigmes d'écoute, anonymes,
20:14 confidentiels, non-directives et sans jugement,
20:16 du coup un appelant, quand il va nous appeler,
20:18 on ne va pas forcément savoir... - Lui demander
20:20 à quelle fac il est, ou à quelle école il est, etc.
20:22 - Et en fin de compte, ce qui est intéressant, c'est qu'en fait
20:24 en fin de compte, c'est des jeunes qui soutiennent des jeunes,
20:26 et vous avez un principe de soutien
20:28 l'épair,
20:30 par l'épair, donc
20:32 est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu comment ça fonctionne ?
20:34 Parce que s'il y a des jeunes qui nous écoutent,
20:36 c'est pas la même chose que d'avoir un professionnel
20:38 de santé, c'est pas la même chose que d'appeler un adulte,
20:40 voilà, il y a une forme de confiance,
20:42 j'imagine, qui naît dans votre fonctionnement
20:44 de l'association.
20:46 - Et l'anonymat sert beaucoup, j'imagine. - Et l'anonymat, c'est important, oui.
20:48 - Tout à fait, l'épair, l'épair, c'est vraiment
20:50 un outil, un concept, l'idée c'est de pouvoir
20:52 de se dire que ce sont des étudiants, des jeunes
20:54 qui aident d'autres étudiants et d'autres jeunes,
20:56 et donc à travers... - Qui ont peut-être vécu la même chose.
20:58 - Qui peuvent avoir vécu la même chose, mais en fait surtout
21:00 qui partagent
21:02 une expérience commune, et en fait ça c'est
21:04 beaucoup plus facile de pouvoir se confier auprès de quelqu'un
21:06 avec qui on a déjà
21:08 une connexion, c'est vrai que c'est plus simple que d'aller
21:10 voir un
21:12 psychologue en premier lieu,
21:14 en fait ça peut être un tremplin,
21:16 pour après derrière aller consulter,
21:18 et c'est toute une démarche
21:20 depuis la construction des outils,
21:22 des projets, des
21:24 dispositifs
21:26 qu'on met en place, donc où on
21:28 co-construit ça avec des jeunes,
21:30 à travers des workshops, et donc derrière
21:32 c'est une mise en application par et pour les jeunes.
21:34 - Nasserine Chaffa,
21:36 est-ce que les étudiants
21:38 souffrent de solitude ?
21:40 Parce qu'on sait qu'ils sont dans des petits
21:42 appartements réduits,
21:44 si ce n'est parfois des chambres,
21:46 on va appeler ça des chambres bien entendu,
21:48 est-ce qu'il y a beaucoup de solitude ?
21:50 - La solitude, l'isolement,
21:52 c'est l'une des thématiques, nous, qui revient,
21:54 c'est une grande
21:56 thématique des appels qu'on reçoit.
21:58 Donc oui,
22:00 on pourrait dire en un sens que
22:02 il y a pas mal d'étudiants qui
22:04 peuvent souffrir de solitude,
22:06 surtout après, avec cette
22:08 crise du Covid, pendant le Covid.
22:10 - Oui, on s'en souvient bien. Le numéro de téléphone
22:12 pour vous appeler ? - En fait, le numéro de téléphone
22:14 dépend de la ville, on a un numéro par ville
22:16 parce qu'on pense que c'est important de pouvoir être en lien
22:18 avec des gens sur le territoire.
22:20 C'est vrai que l'idée c'est d'avoir des gens qui partagent une expérience
22:22 commune, donc c'est sur notre site internet
22:24 nightline.fr où il y a les numéros
22:26 pour chacune des villes, et donc on a un numéro
22:28 anglophone et francophone, parce que parfois c'est aussi plus facile
22:30 de parler en anglais, quand on a un étudiant étranger notamment.
22:32 - Merci beaucoup en tout cas.
22:34 - Mais on continue. - Ils reviennent après la pub.
22:36 Merci de rester avec nous.
22:38 On revient dans quelques instants,
22:40 et puis si vous voulez partager
22:42 un témoignage,
22:44 vous nous appelez, on sera ravis
22:46 de vous avoir à l'antenne. 0826 300 301
22:48 tout de suite. Bienvenue dans
22:50 les vraies voix citoyennes avec Roly Gro du
22:52 G500. On parle de ce
22:54 G500 et d'un énorme événement
22:56 les 8, 9 et
22:58 10 juin, ce sera à Marseille, avec
23:00 pas mal, énormément d'associations et
23:02 énormément surtout de participants
23:04 et de... Oui, allez-y. - On est
23:06 1000 associations qui ont rejoint le G500.
23:08 - C'est à dire le G1000. - Oui, c'est le G1000.
23:10 Mais bon, G500 on aime bien.
23:12 Et ça représente 1,3
23:14 million de
23:16 sympathisants. Mais tout ça grâce à Sud Radio
23:18 évidemment. Donc il faut
23:20 s'inscrire sur www.sommetscitoyens.fr
23:24 - Voilà, c'est ça. - Et vous voyez le programme
23:26 qui est sorti. - Très bien. Et bien vous avez
23:28 la possibilité aussi de
23:30 jouer, enfin pas de jouer, de voter
23:32 pour le trophée Sud Radio
23:34 de la citoyenneté, bien entendu.
23:36 Quatre associations sont en lice
23:38 et il y en a une qui va
23:40 gagner un petit peu plus que les autres, parce que
23:42 c'est aussi important de le dire
23:44 et c'est l'occasion aussi, forcément,
23:46 de mettre en lumière des associations
23:48 et celle qui est avec nous ce soir, Nightline
23:50 France.
23:52 Erkan Normandie
23:54 est avec nous, le président, et puis
23:56 il n'est pas venu tout seul, puisque
23:58 Nasrin Shafa est avec nous,
24:00 présidente de l'antenne Saclay.
24:02 On parle de cette association,
24:04 on parle de ces étudiants qui aujourd'hui
24:06 parlent d'une manière ou d'une autre, quel que soit le sujet.
24:08 Ils ont des sujets, ils veulent les partager,
24:10 ça n'est pas toujours facile. On n'a
24:12 ni envie d'en parler à ses copains, ni à ses parents.
24:14 Voilà. Et par la voix
24:16 anonyme, ça permet de délier
24:18 forcément les langues.
24:20 Nasrin ?
24:22 - Ben oui, par la voix anonyme, en fait, finalement,
24:24 un étudiant, s'il nous appelle,
24:26 et qu'il peut,
24:28 enfin, il peut parler de tout ce qu'il veut,
24:30 sans forcément
24:32 avoir peur qu'on
24:34 le reconnaisse dans la rue, ou même que nous-mêmes
24:36 on le connaisse. Donc la voix anonyme,
24:38 déjà, elle est des deux côtés, du côté
24:40 de l'appelant et du côté du bénévole, pour
24:42 en fait garder vraiment une "safe place",
24:44 une zone neutre,
24:46 pour pouvoir parler de tout.
24:48 - Comment sont recrutés les étudiants ? Parce que pour écouter,
24:50 pour accompagner, ça reste quand même
24:52 une difficulté, c'est-à-dire
24:54 qu'il faut être juste,
24:56 juste au bon moment, au bon endroit,
24:58 dire les bonnes choses, c'est quand même
25:00 assez touchy, quand même, comme situation.
25:02 - Comment vous sélectionnez vos bénévoles ?
25:04 - Nos bénévoles, en fait,
25:06 donc déjà, on reçoit
25:08 les candidatures
25:10 de tous les étudiants,
25:12 tant qu'il y a un plateau d'écoute
25:14 dans leur région,
25:16 et par la suite, ils vont passer un entretien
25:18 avec un bénévole
25:20 recruteur,
25:22 et par la suite, en fait, ce bénévole recruteur
25:24 il va un petit peu juger, pour le coup,
25:26 de si en fait la personne est en accord
25:28 avec nos principes, donc nos principes qui sont l'anonymat,
25:30 la confidentialité, le non-jugement et la non-directivité,
25:32 et par la suite, il y a
25:34 une formation, parce qu'on n'est pas quand même lâchés dans la nature
25:36 tout seuls, on ne s'est pas écoutés, c'est pas
25:38 inné, et on a une formation
25:40 qui dure deux week-ends, avec une
25:42 validation à la fin, donc une formation qui a quand même
25:44 été approuvée par des psychologues.
25:46 - D'accord, la formation est approuvée par des psychologues ?
25:48 - Oui, non, il y a combien de bénévoles
25:50 aujourd'hui ? - Aujourd'hui,
25:52 on est aux alentours de
25:54 250 bénévoles. - Ah oui, c'est pas mal !
25:56 - Et est-ce que vous avez
25:58 envisagé de faire des partenariats, par exemple,
26:00 avec des professions de santé,
26:02 de psychologie, notamment par exemple des
26:04 psychologues ? - Du coup, nous,
26:06 on travaille avec des psychologues déjà dans la conception
26:08 de l'ensemble des dispositifs qu'on met en place ?
26:10 - Oui, avec les étudiants
26:12 qui souffrent. - Comment ça ?
26:14 - C'est-à-dire, par exemple, dire "voilà,
26:16 appelle tel psychologue,
26:18 vu ce que tu as,
26:20 lui, il va te conseiller, voilà, il va te conseiller,
26:22 voilà, des relais, oui. - En fait, nous, ce qu'on fait,
26:24 c'est qu'on met en place un annuaire dans lequel on
26:26 liste toutes les ressources psychologiques gratuites disponibles
26:28 pour les étudiants. Donc le but, c'est vraiment
26:30 de pouvoir mettre en avant les ressources qui existent,
26:32 parce que pour les étudiants, ça reste assez spécifique.
26:34 Il y a les services de santé étudiants, les CMP,
26:36 les SUMPPS et autres. - Alors, expliquez
26:38 ce que c'est. Les CMP, c'est 100 000
26:40 de pédagogiques, c'est ça, psychologique ? - 100 000 de psychologiques,
26:42 tout à fait. Et les services,
26:44 les SSE, les services de santé étudiants. Et donc,
26:46 on a voulu pouvoir regrouper
26:48 à un seul endroit l'ensemble des ressources auxquelles on a
26:50 accès. Et donc, il suffit de rentrer son
26:52 adresse ou son
26:54 établissement, son statut
26:56 pour pouvoir voir l'ensemble
26:58 des dispositifs
27:00 auxquels on a droit. - Est-ce que certains, pardon,
27:02 est-ce que certains qui ont téléphoné
27:04 sont devenus aujourd'hui peut-être des étudiants
27:06 qui vont aider les autres une fois qu'ils sont
27:08 un petit peu sortis de leurs problèmes ?
27:10 Est-ce qu'on sait si... ou c'est encore
27:12 totalement anonyme et on ne le sait pas ?
27:14 - Alors ça,
27:16 du coup, oui, ça existe.
27:18 Pour le coup... - C'est génial !
27:20 - Moi, je suis devenue bénévole comme ça. - D'accord.
27:22 - Donc juste avant, j'ai été écoutante
27:24 et j'avais envie en fait de rendre
27:26 l'appareil. Mais à l'heure actuelle,
27:28 nos bénévoles, ils ne sont absolument pas
27:30 obligés de dire qu'ils ont appelé la ligne
27:32 parce qu'en soi, la ligne est confidentielle
27:34 et anonyme. - Oui, mais c'est intéressant
27:36 aussi de partager son vécu
27:38 avec celui qu'on voit
27:40 écouter. Vous avez mis en place un kit de vie.
27:42 C'est quoi ce kit de vie ?
27:44 - L'idée du kit de vie, c'est de pouvoir avoir des ressources
27:46 et des outils pour pouvoir prendre soin
27:48 de sa santé mentale et la santé mentale des autres
27:50 selon son état d'humeur
27:52 actuel du moment. Si je vais vraiment très mal,
27:54 un peu mal, ou si ça va bien en ce moment,
27:56 je vais avoir des ressources qui sont adaptées
27:58 pour pouvoir
28:00 prendre soin de soi et aussi des autres
28:02 de la manière la plus adaptée possible.
28:04 - Est-ce que des gens plus âgés,
28:06 est-ce que c'est vraiment en inter-étudiants ?
28:08 Ou alors on peut faire appel aussi
28:10 à des adultes,
28:12 enfin, j'allais dire un peu comme nous, comme Philippe David et moi ?
28:14 - Des gens d'un certain âge.
28:16 - Parce que moi, je suis encore jeune.
28:18 - Je voulais pas le dire.
28:20 - Est-ce que le principe, c'est de dire finalement
28:22 des étudiants avec des étudiants,
28:24 parce qu'on se comprend peut-être mieux,
28:26 ou certaines personnes qui nous écoutent
28:28 en disant "moi j'adorerais pouvoir,
28:30 parce que je suis un peu plus âgé,
28:32 transmettre ou discuter,
28:34 c'est une vraie question ?
28:36 Oui, non ? - Oui, oui, tout à fait.
28:38 L'idée, c'est vraiment de
28:40 faire du père à père,
28:42 mais en fait on le fait aussi bien d'étudiant à étudiant que de jeune à jeune.
28:44 Pour moi, la ligne d'écoute, elle est réservée
28:46 aux étudiants, parce qu'on pense que c'est un public qui est vraiment
28:48 à risque, comme a pu le montrer
28:50 les études sur le sujet.
28:54 Les étudiants sont beaucoup plus touchés
28:56 par les risques dépressifs, anxieux,
28:58 que la population générale sur les mêmes tranches d'âge.
29:00 Donc on a voulu cibler plus généralement,
29:02 plus précisément en tout cas, cette population.
29:05 - Et vous avez décidé de constituer une équipe d'experts
29:09 dans un conseil scientifique.
29:11 Est-ce que vous pouvez nous en parler ?
29:13 - Tout à fait, le but c'est vraiment de pouvoir
29:15 s'entourer d'experts, donc des experts en santé mentale,
29:17 des experts sur l'enseignement supérieur,
29:19 la recherche, l'impact social, l'impact associatif,
29:21 pour pouvoir nous éclairer,
29:24 éclairer la gouvernance, les équipes salariées,
29:26 les équipes bénévoles sur nos dispositifs.
29:29 Leur rôle c'est vraiment d'évaluer,
29:31 de pouvoir discuter avec nous de nos pratiques,
29:33 et puis aussi de nous formuler des recommandations,
29:35 que ce soit sur la ligne d'écoute, sur les projets de recherche
29:37 et d'analyse d'impact de nos dispositifs,
29:40 et puis les actions de prévention qu'on mène,
29:42 les actions de communication.
29:44 - Est-ce qu'il y a des partenariats avec les facs,
29:46 avec les écoles, avec...
29:48 Justement, vous disiez, on affiche des choses dans les toilettes,
29:52 mais est-ce qu'il y a des vrais partenariats ?
29:54 Parce que les profiteurs peuvent identifier
29:56 des gens qui ne vont pas bien,
29:58 alors il ne faut pas faire de outing, ce n'est pas le but,
30:00 mais juste pour venir en prévention peut-être,
30:03 parce qu'il y a plein d'élèves qui hésiteraient
30:07 de toute façon à appeler quoi qu'il arrive,
30:09 mais on peut faire de la prévention avec eux ?
30:11 - Bien entendu, les universités
30:13 et les établissements d'enseignement supérieur
30:15 sont nos premiers partenaires,
30:17 avec le ministère de la Santé,
30:19 le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche,
30:21 et puis les ARS, les CRUS,
30:23 donc on travaille avec tous ces gens-là
30:25 pour pouvoir fournir les bonnes ressources aux étudiants.
30:28 - D'accord, et aujourd'hui, vous avez des soutiens,
30:31 des institutions dans les villes sur lesquelles vous êtes présente ?
30:34 - Tout à fait, le but, c'est vraiment de pouvoir s'implanter localement
30:37 et d'avoir un soutien à la hauteur de la région,
30:39 mais aussi de la commune.
30:41 - Vous avez des régions qui vous soutiennent ?
30:43 - Oui. - Toutes ?
30:45 - Non, pas toutes, parce qu'on n'est pas implanté dans toutes les régions.
30:47 - Vous êtes dans combien de régions ?
30:49 - On est dans 5 régions aujourd'hui.
30:51 - Il y a pas mal.
30:53 - L'île de France, le Pays de la Loire,
30:55 l'Occitanie, l'Auvergne en Alpes
30:57 et la région des Hauts-de-France.
30:59 - Voilà, il faudra en parler à la région Normandie,
31:01 à la région Sud.
31:03 - Oui, c'est ça, il manque la région Sud, là.
31:05 - Tout va mal.
31:07 - Parce qu'à Marseille, il y a des vrais sujets.
31:09 - Il y a des conseillers régionaux en région Sud et en région Normandie.
31:11 - Oui, on en connaît quelques-uns,
31:13 donc on va leur parler, évidemment, de votre projet.
31:15 - Christophe M. et Sophie G.
31:17 - Oui, on ne dira pas leur nom.
31:21 Et vous avez besoin de quoi ?
31:23 De bénévoles ? De dons ?
31:25 Vous lancez une campagne prochainement ?
31:27 - De bras.
31:29 - Parce qu'il y a aussi les campagnes de communication
31:31 que vous lancez auprès des étudiants.
31:33 - Voilà.
31:35 - Ça nécessite des bras, ou en tout cas des ressources.
31:37 - Pour nous aider,
31:39 on peut nous aider de plein de manières différentes.
31:41 Évidemment, il y a le don et le soutien financier.
31:43 C'est toujours une solution.
31:45 Vous pouvez nous soutenir financièrement sur nightline.fr.
31:47 Mais on a aussi besoin d'étudiants
31:49 qui sont prêts à servir
31:51 cette cause-là.
31:53 C'est vraiment une expérience très enrichissante.
31:55 Je le recommande, si vous êtes étudiant,
31:57 d'aller aussi sur nightline.fr pour pouvoir
31:59 remplir ce formulaire et suivre cette formation.
32:01 Je pense que ce sont des compétences qui servent tout au long de la vie.
32:03 D'écoute, d'entraide aussi.
32:05 Et de parler de Nightline
32:07 à celles et ceux que ça peut intéresser.
32:09 Aussi bien celles et ceux qui vont mal,
32:11 mais celles et ceux qui vont bien.
32:13 On a tout ça gagné, à savoir prendre soin de sa santé mentale
32:15 et de prendre soin de la santé mentale des autres
32:17 à tout moment de sa vie.
32:19 - En tout cas, ça fait du bien à tout le monde.
32:21 On vous remercie beaucoup.
32:23 Ça s'appelle Nightline France.
32:25 Allez sur le site internet, vous allez trouver plein de
32:27 bonnes raisons de vous engager.
32:29 Merci Erkan Narmanli d'avoir été avec nous.
32:31 Merci beaucoup Nasserine Chaffa, président de l'antenne
32:33 de Saclay. On aime beaucoup
32:35 ces associations et nous on suit beaucoup
32:37 les étudiants et on sait l'importance
32:39 de grandir en allant
32:41 bien parce que forcément ça détermine
32:43 la suite de votre
32:45 vie et plus on est stable, mieux on est.
32:47 En tout cas, vous serez toujours les bienvenus
32:49 dans les vraies Voix Citoyennes. Vous revenez quand vous voulez.
32:51 Grâce à Aurélie, vous nous appelez.
32:53 - On va vous aider à grossir
32:55 et à vous implanter dans les régions qui
32:57 sont manquantes.
32:59 - C'est ça, on va vous trouver des solutions.
33:01 C'est le principe des vraies
33:03 Voix Citoyennes et dans un instant, on va
33:05 revenir sur un coup de cœur. On va vous parler
33:07 de l'Iran, un sujet très
33:09 important aussi, dont il faut
33:11 parler assez régulièrement. Restez avec nous, on revient
33:13 dans un instant, à tout de suite.
33:15 Et Stéphane Pellet n'est pas là, mais on l'embrasse.
33:17 Aurélie Gros est avec nous, le G500
33:19 à partir du 8, 9 et le 10
33:21 juin, ce sera à Marseille avec
33:23 un peu plus d'un millier d'associations
33:25 qui se démarquent
33:27 par leur talent et par leur
33:29 terrain, puisqu'il y a leur engagement.
33:31 Franchement, on en a reçu depuis le début de l'année.
33:33 - Qui ont envie de faire changer les choses,
33:35 qui ont envie d'interpeller les services
33:37 publics, qui ont envie de dire "voilà, ça marche
33:39 sur les territoires, pourquoi on ne duplique pas ?
33:41 Pourquoi on ne va pas plus loin ? Pourquoi vous ne regardez pas
33:43 les choses
33:45 magnifiques qui se font sur le territoire et pourquoi
33:47 vous ne vous en servez pas ? Écoutez
33:49 ceux qui font et vous verrez, tout va
33:51 se passer bien. Il y a des gens positifs, il y a des
33:53 gens engagés, qui n'ont pas forcément
33:55 envie d'être révolutionnaires, mais ils sont révolutionnaires
33:57 en tout cas dans les idées. Et bien la
33:59 révolution des idées, je ne peux pas dire
34:01 elle est en marche,
34:03 mais la révolution
34:05 des idées, ça existe et il faut
34:07 y aller, il faut aller voir ces gens-là, il faut aller
34:09 voir ces personnes qui s'investissent parce que
34:11 c'est eux qui font battre le cœur de notre démocratie.
34:13 - Et on vous rappelle les trophées
34:15 Sud Radio à l'initiative citoyenne,
34:17 c'est bien entendu avec le G500
34:19 et c'est sur notre site internet
34:21 Sud Radio, vous pouvez voter pour 4
34:23 associations. Délibération
34:25 entre le 8 et le 10
34:27 juin forcément. - On ne dort pas. - On ne dort pas.
34:29 On délibère. - Du moins on délibère, on remet les trophées
34:31 le 8. - Bah oui. - Donc le 7
34:33 on ne dort pas. - Le 6 on ne dort pas.
34:35 - Philippe David qui arrive généralement très très tard.
34:37 - Oui. - Donc on délibère. - Mais lui il aura dormi.
34:39 - Sans lui, voilà.
34:41 Parce qu'on a une marraine qui remet les trophées, je ne vous dis pas le nom.
34:43 - Oui, ne nous dites pas le nom. Allez,
34:45 un sujet très important
34:47 pour lequel on a envie de
34:49 s'engager aussi, on en parle beaucoup
34:51 sur Sud Radio, on parle beaucoup des
34:53 démocraties et beaucoup de démocraties
34:55 dans le monde sont un peu en déclin depuis
34:57 l'année 2023.
34:59 Le phénomène forcément n'est pas
35:01 nouveau, c'est une démocratie
35:03 très fragilisée, on va parler de l'Iran
35:05 avec Mona Jaffarian
35:07 qui est avec nous, bonjour. - Bonsoir. - Bonsoir, merci
35:09 d'être avec nous, les collectifs
35:11 Femmes AZI. D'abord, aujourd'hui,
35:13 on fait un point forcément sur
35:15 le contexte en Iran
35:17 qu'on croyait peut-être
35:19 en phase de libération, on a l'impression que
35:21 les choses se resserrent et pourtant
35:23 la contestation continue, continue
35:25 d'essayer de se battre et d'avancer.
35:27 Aujourd'hui, on en est où ?
35:29 - Alors,
35:31 on en est à des grèves
35:33 massives,
35:35 des obéissances civiles massives, donc on enlève
35:37 le voile, on met des shorts. On en est
35:39 aussi au fait que les gens retirent
35:41 massivement l'argent des banques.
35:43 On en est à la chute de la bourse
35:45 il y a 4-5 jours.
35:47 La République islamique est à bout de souffle.
35:49 Ils ne savent plus comment
35:51 tenir. Ils n'arrivent plus malgré
35:53 les menaces. Alors, ils ont menacé de reconnaissance
35:55 faciale, de retirer le permis, de retirer
35:57 le droit de travailler,
35:59 d'enlever les voitures aux gens.
36:01 - Encore des femmes. - Hommes et
36:03 femmes. Bien évidemment, les femmes
36:05 sont prioritairement visées
36:07 mais en raison de la solidarité massive des
36:09 hommes envers les femmes, ils sont de ce fait
36:11 touchés également.
36:13 Et malgré tout,
36:15 ils n'arrivent pas à juguler.
36:17 On est rentré dans une nouvelle phase
36:19 d'exécution massive
36:21 puisqu'on a 73
36:23 prisonniers qui ont été pendus en 22
36:25 jours, dont deux femmes.
36:27 Ce qui fait de l'Iran le pays... - Juste des opposants
36:29 politiques, pas des criminels de droit commun, faut le rappeler.
36:31 - Alors, sur cela,
36:33 tout confondu.
36:35 - Tout confondu.
36:37 - Alors, sachant que c'est le meilleur
36:39 moyen de réprimer. En fait, pendre
36:41 c'est une manière de faire peur, de dire
36:43 "Attention, nous avons aujourd'hui
36:45 trois personnes dans le couloir
36:47 de la mort avec pendaison imminente.
36:49 Ils devaient être pendus ce matin.
36:51 Hier soir, les Iraniens se sont
36:53 mobilisés en masse, malgré les risques. Ils nous ont
36:55 pris leur voiture, ils ont créé des bouchons monstres
36:57 dans la ville disparant. Ils ont réussi
36:59 à empêcher ces exécutions
37:01 parce que le monde a relayé également.
37:03 Donc, on se rend compte de plus en plus à quel point
37:05 ce que vous me permettez de faire aujourd'hui
37:07 permet de sauver des vies aussi
37:09 là-bas. - Ça a commencé il y a huit mois,
37:11 en septembre dernier. - Exactement.
37:13 - Et huit mois après, est-ce que le régime
37:15 est exsangue, notamment au niveau
37:17 économique ? Vous parliez de la chute
37:19 de la bourse de Téhéran, mais il n'y a pas
37:21 que ça, il n'y a pas que le cours de la bourse.
37:23 - On est face à une inflation
37:25 jamais vue. On est
37:27 à un dollar qui est à 60 000
37:29 thomans. Donc, je ne sais pas si vous vous rendez
37:31 compte. Alors, au début, on était
37:33 à 25 000, donc pour vous dire à peu près
37:35 ce qui vient de se passer en huit mois.
37:37 Il y a des salaires qui ne sont plus versés.
37:39 Mais malgré tout ça,
37:41 les gens tiennent bon en faisant
37:43 la grève, ce qui est complètement incroyable.
37:45 - Avec une solidarité incroyable.
37:47 - Incroyable.
37:49 Et les menaces sont de plus en plus
37:51 fortes, la répression est de plus en plus forte.
37:53 Mais les gens continuent. Et c'est
37:55 pour ça que nous, on n'arrête pas de dire au monde
37:57 "Allez-y, c'est maintenant ou jamais".
37:59 Les démocraties reculent depuis une
38:01 quinzaine d'années.
38:03 Les autocraties sont de plus en plus fortes.
38:05 Elles s'organisent de mieux en mieux.
38:07 Si on continue à négocier
38:09 coûte que coûte, si on continue à penser
38:11 à court terme à nos matières premières,
38:13 on va droit dans le mur. Parce qu'eux, ils sont de plus en plus
38:15 forts. Et on se rend compte aujourd'hui
38:17 que quand il y en a un qui est en danger, les autres le sauvent.
38:19 Et c'est pour ça que nous, ça fait vraiment
38:21 huit mois que la seule chose qu'on demande aux pays libres,
38:23 on ne demande pas de faire la guerre,
38:25 on ne demande pas d'accueillir
38:27 des centaines de milliers de réfugiés,
38:29 on ne demande même pas des fonds, on demande juste
38:31 qu'ils arrêtent de protéger la République islamique.
38:33 - Voilà, ce qui est étonnant d'ailleurs, c'est que
38:35 en fin de compte,
38:37 quand on voit le recul des démocraties dans le monde,
38:39 aujourd'hui,
38:41 les régimes
38:43 qui sont dans des situations, les régimes
38:45 autoritaires sont ceux qui vont
38:47 continuer le combat et
38:49 aller beaucoup plus loin avec
38:51 bloquer un pays, etc. Donc peut-être
38:53 qu'il faut appeler à une conscience collective.
38:55 - À une coalition internationale, forcément.
38:57 - C'est eux aussi qui vont permettre que les
38:59 autocraties ne gagnent pas du terrain dans le monde.
39:01 Et peut-être qu'il faut en appeler aussi
39:03 à nos décideurs. - Mais on parlait
39:05 de la Turquie tout à l'heure. La Turquie, c'est pas l'Iran,
39:07 c'est un pays chiite, l'autre sunnite.
39:09 Mais en Iran, on parlait,
39:11 est-ce que c'est vraiment que les élections sont truquées
39:13 en Turquie ou pas ? Il y a des élections régulièrement
39:15 en Iran, elles sont truquées, les élections,
39:17 là-bas. Contrairement
39:19 à priori à ce qui se passe en Turquie.
39:21 - Alors, oui.
39:23 On appelle ça des élections non-compétitives.
39:25 C'est-à-dire qu'en gros, on vous présente
39:27 une élection, sauf que l'élection,
39:29 c'est une mascarade.
39:31 Puisque, en fait, l'Iran, c'est une théocratie,
39:33 donc il y a un guide suprême, c'est lui qui décide
39:35 de tout.
39:37 Alors que ce soit la marionnette numéro 1 ou la marionnette
39:39 numéro 2, d'ailleurs, on se rend très bien
39:41 compte que pendant des années, ils ont tenu grâce à ça,
39:43 puisqu'ils ont réussi à faire croire au monde
39:45 entier qu'on avait des
39:47 réformateurs, qu'on avait des modérés,
39:49 qu'on avait des progressistes, qu'on avait des plus
39:51 durs. Mais finalement, c'est tous la même chose.
39:53 C'est tous des criminels. La seule
39:55 différence, c'est que leur lobby à l'extérieur,
39:57 que ce soit dans les médias ou dans les sphères
39:59 politiques, dans les hautes sphères politiques,
40:01 sont là sur les plateaux à nous faire croire
40:03 que oui, des réformes sont possibles avec ce régime.
40:05 Non. Avec une théocratie, avec un
40:07 guide suprême, il n'y a aucune réforme possible.
40:09 Et aujourd'hui, le peuple iranien ne sort pas dans la rue
40:11 juste pour enlever son voile. On y va vraiment
40:13 pour un renversement total de ce régime.
40:15 - Et qu'est-ce que vous attendez
40:17 pour la France, par exemple ?
40:19 Qu'on en parle déjà, qu'on en parle
40:21 énormément. Ça aussi, c'est
40:23 important. Il ne faut pas fermer les yeux.
40:25 Il faut en parler et continuer
40:27 à nourrir, en tout cas, cette rébellion
40:29 et de vous aider.
40:31 Est-ce qu'il faut que nos gouvernements
40:33 soient aussi, comme on l'est
40:35 avec la Russie sur certains points,
40:37 beaucoup plus fermes
40:39 avec les Iraniens ? En tout cas,
40:41 avec ce régime-là, surtout.
40:43 - En parler, déjà, c'est très important
40:45 parce que je vous promets que toute cette
40:47 jeunesse a les yeux rivés sur nous.
40:49 La seule différence cette fois avec les autres fois,
40:51 c'est que la diaspora s'est mobilisée.
40:53 Donc, partout où on est, en fait, vraiment,
40:55 le régime n'aurait jamais pu
40:57 imaginer que 44 ans après
40:59 la révolution islamique, on serait 8 millions
41:01 à travers le monde, advenant le bras armé médiatique
41:03 de cette jeunesse.
41:05 Mais ce qui est le plus important,
41:07 c'est que nous, on réclame une chose.
41:09 Tout le pouvoir est entre les mains du corps
41:11 des gardiens de la révolution islamique. Donc, c'est eux
41:13 qui détiennent le pouvoir politique, le pouvoir de répression.
41:15 La seule chose qu'on demande aux occidentaux,
41:17 c'est de les classer comme une organisation
41:19 terroriste. Aujourd'hui, légalement,
41:21 on peut le faire. On a toutes les armes pour le faire.
41:23 Mais on nous ment. On nous fait croire
41:25 que c'est pas possible, qu'il faut un début de procès,
41:27 qu'il faut ceci, qu'il faut cela.
41:29 La seule chose qu'on dit, c'est que si vous le faites,
41:31 nous, ça nous permet derrière qu'il n'y ait
41:33 plus de transactions. Alors, oui, asseyez-vous sur
41:35 les quelques milliards de transactions qu'il y a
41:37 aujourd'hui entre vos pays et la République islamique,
41:39 mais sauvez les valeurs de la France,
41:41 sauvez les valeurs de l'Europe et soutenez un peuple
41:43 avide de liberté. C'est tout.
41:45 - En 30 secondes, on a reçu Emmanuel Razavi, grand reporter
41:47 d'origine iranienne, sur la corruption
41:49 du régime. Il avait fait tout un dossier dans Paris Match.
41:51 Les Iraniens savent que le régime
41:53 est corrompu. - Bien évidemment.
41:55 - Même si les médias en parlent pas là-bas.
41:57 - Et comble du comble, c'est que tous leurs enfants
41:59 sont aujourd'hui à Londres,
42:01 à Washington, à Los Angeles,
42:03 qui vivent avec des milliards de dollars, bien évidemment
42:05 sans voile, en bikini, en train de boire
42:07 de l'alcool, voire même plus.
42:09 Et le peuple iranien s'en rend compte, mais maintenant,
42:11 il serait temps que le reste du monde réalise aussi qu'il est
42:13 temps pour eux de partir. - En tout cas, vous aurez toujours
42:15 table ouverte chez nous, M. Razavi.
42:17 - Merci beaucoup. - Merci infiniment. - Zafarian, électif, femme
42:19 Azadi, et on l'avait dit à Aurélie aussi,
42:21 qu'on vous fera venir
42:23 dans un autre débat.
42:25 - Un sujet iran dans les vrais doigts.
42:27 - Un vrai sujet iran avec
42:29 un peu plus de temps, parce que c'est vrai que là,
42:31 il faut donner la place à beaucoup de gens.
42:33 Mais on vous ouvrira encore
42:35 notre micro et on continuera
42:37 à vous aider et
42:39 à parler d'eux surtout, parce que c'est
42:41 l'indifférence qui tue les gens.
42:43 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
42:45 Merci à tous nos invités. Merci Aurélie Gros.
42:47 Encore une fois, vous embrasserez Stéphane Pelay
42:49 pour nous. Et puis on se retrouve
42:51 lundi prochain avec de nouvelles associations
42:53 et surtout, la troisième
42:55 association pour le trophée des Sud Radio
42:57 de l'initiative citoyenne. - Exactement, la
42:59 troisième. - Il y en aura
43:01 quatre. - Et nous on se retrouve demain à 17h.
43:03 - On réfléchit, mais on se dit oui.
43:05 - Moi je crois que ça va être un moment qui est jeudi et vendredi dernier.
43:07 - A demain. Merci aux équipes
43:09 de Sud Radio. - Merci.

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