Notre bonheur dépend en partie de nos actions. Ce qui nous empêche d'agir s'oppose donc à notre progression vers le bonheur, et il nous faut y remédier. Je présente plusieurs causes de notre inaction, et propose par quels moyens les traiter.
0:00 • Introduction / Précédemment
0:50 • Début de l'épisode
1:43 • Aversion à l'échec
3:25 • Inaction par incertitude
4:41 • Principe de précaution
6:06 • Inaction par indétermination
8:05 • Fatigue
8:36 • Réaction face à l'infortune
9:53 • Défausse de responsabilité
11:39 • Ecran de fin / Citations
Musique par Jean-Michou : https://soundcloud.com/jean-michou
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#theoriedubonheur #inaction #courage #bonheur #combat #philosophie #progres #developpementpersonnel #agir #malchance #fatigue #precaution #risque #peur
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00:00 Pourquoi est-ce qu'on fait des trucs dans la vie ?
00:02 Je sais pas si vous avez remarqué, mais mes questions d'accroche sont de plus en plus profondes.
00:06 Plus sérieusement, notre bonheur dépend en partie de nos actions. Il est donc logique qu'on s'y intéresse.
00:12 Bref, on va en parler.
00:15 Précédemment dans Théorie du bonheur, au cours de notre vie et aussi dans le cadre de notre recherche du bonheur, nous nous fixons divers objectifs
00:24 vers lesquels nous progressons au moyen de nos décisions et de nos actions. Et ce que nos émotions font ?
00:29 C'est qu'elles introduisent un biais dans notre jugement, parfois au point de nous faire aboutir à des conclusions ou à des décisions
00:35 partiales, ce qui peut nous amener à agir de manière inadéquate. Plus notre savoir est vaste,
00:40 pertinent et exact, mieux nous sommes à même de prendre des décisions qui servent nos intérêts.
00:46 [Musique]
00:48 J'ai déjà proposé un certain nombre d'actions dans les épisodes précédents qui favorisent notre approche du bonheur.
01:04 Nous agissons par exemple lorsque nous recherchons les émotions désirables et que nous évitons les émotions indésirables.
01:11 Nous agissons encore lorsque nous travaillons au développement de notre connaissance,
01:15 notamment en nous aventurant en dehors de notre zone de confort.
01:18 Et enfin nous agissons lorsque nous poursuivons nos intérêts ou même ceux des autres.
01:23 Ça d'ailleurs on en reparlera dans notre chapitre sur la bienveillance.
01:26 Mais alors du coup si on est incapable d'agir, on va être en difficulté pour poursuivre notre bonheur.
01:32 Dans cet épisode je vais parler d'obstacles à notre prise de décision qui nous empêche
01:38 d'agir correctement et je vais proposer de quelle manière les surmonter.
01:42 A l'approche de leur évaluation annuelle, il est souvent arrivé que des amis me demandent s'ils devraient oser parler de leur augmentation
01:51 au cours de leur entretien avec leur manager.
01:54 Hors circonstances adverses particulières, ma réponse à cette question a toujours été
01:58 "Oui, évidemment".
02:00 Soit vous ne demandez pas d'augmentation et vous n'en obtenez pas.
02:04 Tout du moins les chances pour qu'on vous en donne une spontanément sont généralement très faibles.
02:08 Soit vous en demandez une et alors soit vous l'obtenez, soit vous ne l'obtenez pas.
02:14 Vu que ça ne coûte rien de demander, rationnellement parlant il vaut évidemment mieux le faire.
02:18 Au pire on nous dit non. On peut éventuellement se vexer mais on devrait s'en remettre.
02:23 La peur du refus qui nous retient dans ces cas là est irrationnelle et il faut la surmonter.
02:28 C'est la même chose avec ceux qui n'osent pas inviter à sortir la personne pour qui ils ont un coup de coeur.
02:35 Prendre un râteau ça arrive à tout le monde. C'est désagréable sur le moment mais ça passe.
02:40 Et quand la prise de risque est payante
02:43 ça vaut tous les râteaux du monde.
02:45 Bon après évidemment dans les deux cas de figure il ne faut pas y aller comme un bourrin. Il y a manière et manière de s'y prendre.
02:51 Je m'attarde pas là dessus. On n'est pas sur une chaîne de coaching carrière et encore moins sur une chaîne de coaching drag.
02:57 Retenons juste que la cause de notre immobilisme est souvent une peur irrationnelle de l'échec
03:03 dont on se représente les conséquences de manière exagérée.
03:06 Lorsque nous agissons nous devons pleinement accepter l'éventualité de notre échec.
03:12 On ne peut de toute façon pas espérer ne jamais échouer.
03:15 Heureusement d'ailleurs parce que l'échec nous permet d'apprendre de nos erreurs.
03:18 Toujours refuser d'agir par peur d'échouer
03:21 reviendrait à choisir de ne jamais progresser.
03:24 C'est pas votre jour, votre lave-linge tombe en panne et il vous faut en racheter un.
03:33 Vous ne voulez pas faire une mauvaise affaire donc vous comparez les spécifications techniques de différents modèles, leur fonctionnalité,
03:38 vous écumez les boutiques d'électroménagers pour voir les appareils, vous interrogez les conseillers clientèle,
03:42 vous cherchez les offres et les conditions de reprise les plus avantageuses, vous consultez les avis en ligne, les sites d'associations de consommateurs,
03:48 vous faites un tableau comparatif entre toutes vos options puis vous vous dites "attends si ça se trouve je peux en trouver un d'occase".
03:53 Donc vous comparez les offres sur les sites de vente de particulier à particulier, vous vous renseignez sur plusieurs vendeurs, vous les interrogez,
03:58 vous leur demandez des photos de l'appareil pour vérifier leur état, vous négociez avec eux le prix, la livraison et voilà vous avez remplacé votre lave-linge.
04:05 Bon, si vous y avez passé cinq jours pour faire une économie de 50 euros par rapport au choix que vous auriez fait en y consacrant cinq minutes,
04:12 vous serez peut-être d'accord avec moi pour dire que vous auriez pu mieux employer votre temps.
04:17 J'ai dit c'est vrai que la connaissance nous permet de prendre de meilleures décisions,
04:21 mais établir de la connaissance peut prendre du temps et il est parfois plus dommageable d'attendre d'avoir toutes les informations en main avant de décider,
04:28 plutôt que de courir un risque calculé en prenant une décision malgré un degré d'incertitude.
04:33 Dans ces cas là il nous faut arbitrer entre le risque et le temps passé à réduire le risque.
04:39 Au cours de la catastrophe de Fukushima, le directeur de la centrale nucléaire
04:47 Masao Yoshida est devenu le héros qui a sauvé le Japon en désobéissant à ses supérieurs.
04:54 Suite aux dégâts causés par le tsunami, l'enjeu des équipes d'intervention était d'assurer le refroidissement du réacteur avec de l'eau afin d'éviter son explosion.
05:01 Seulement pour diverses raisons techniques, il est rapidement devenu impossible d'acheminer de l'eau douce au réacteur.
05:07 Yoshida propose alors d'utiliser l'eau de l'océan.
05:10 Ses supérieurs le lui interdisent car l'effet de l'eau de mer sur l'équipement de la centrale est inconnu et il ne souhaite pas en prendre le risque.
05:16 Mais entre une catastrophe incertaine et une catastrophe certaine,
05:20 Yoshida fait le bon choix. Il prend alors la responsabilité de désobéir à ses supérieurs et refroidit le réacteur avec de l'eau de mer.
05:26 Sans cette prise de décision, Tokyo serait aujourd'hui inhabitable, de même qu'une très grande partie du territoire japonais.
05:32 A travers cet exemple, je veux mettre en garde contre le principe de précaution qu'on invoque très souvent un mauvais escient.
05:40 La manière dont il est trop souvent compris est, tant qu'il y a une part de risque associée à telle ou telle action,
05:45 alors on n'agit pas.
05:47 Mais si on raisonnait comme ça dans la vie de tous les jours, on sortirait jamais de chez soi.
05:51 Bah oui, statistiquement il y a toujours un risque qu'on se fasse renverser par une voiture.
05:54 L'incertitude ne doit pas servir de prétexte à notre inaction.
05:58 Toute action comporte une part de risque que nous devons accepter si nous la jugeons raisonnable.
06:04 Zoé a récemment largué Bob pour des raisons qui ne nous regardent pas.
06:12 Elle doute de sa décision et hésite entre ne rien faire et revenir le chercher.
06:17 Ce choix la préoccupe, d'autant plus qu'elle craint que si elle met trop de temps à se décider, Bob passera à autre chose.
06:23 On est parfois confronté à des situations où on doit décider entre agir et ne pas agir.
06:29 Si la décision est difficile, on a tendance à la repousser indéfiniment par manque de courage, ce qui revient à ne pas agir.
06:36 Et il se peut tout à fait que ce soit la meilleure solution.
06:38 Mais si c'est le cas, il vaut mieux que notre inaction soit décidée et non dictée par notre manque de courage.
06:44 Dans ces situations, le remède consiste à reconnaître la difficulté de la décision,
06:49 puis à nous fixer un temps limite au terme duquel on se force à prendre une décision définitive.
06:55 A l'inverse, nous pouvons prendre des décisions trop hâtives à cause de notre émotion.
07:02 On en revient à l'histoire de l'email qui nous énerve et auquel on a envie de répondre de manière incendiaire.
07:08 Comme on l'a vu à l'épisode 4, si on sait reconnaître qu'on est influencé par l'émotion, on peut choisir de repousser nos décisions,
07:14 le temps de retrouver notre objectivité.
07:17 Il peut aussi arriver qu'on ait l'impression que notre émotion ne passera pas tant qu'on n'aura pas pris une décision.
07:22 Mais ça, la plupart du temps, c'est un piège.
07:24 Si Zoé a un très grand moment de nostalgie et qu'elle fonce récupérer Bob,
07:29 il se peut que le lendemain, son émotion disparaisse, et que par contre les raisons pour lesquelles elle avait plaqué Bob lui réapparaissent très clairement.
07:37 Eh ben, elle sera très embêtée parce qu'elle va devoir le larguer à nouveau, et c'est pas agréable à faire.
07:42 On confond généralement l'intensité d'une émotion et sa durabilité.
07:46 Si on est très triste ou très en colère, on peut avoir l'impression qu'on le sera toujours.
07:52 Et pourtant, nos émotions peuvent être aussi éphémères qu'intenses. Donc même si on est très affecté,
07:57 je dirais même surtout si on est très affecté,
08:00 il faut se donner du temps avant de prendre une décision.
08:04 Lorsqu'on est fatigué, on est plus sujet aux émotions et aux erreurs de raisonnement.
08:09 Il nous faut donc être conscient de notre degré de fatigue et en tenir compte pour évaluer la fiabilité de nos décisions,
08:15 quitte à les repousser à un moment où on sera reposé.
08:18 À ce sujet, quand on dit "la nuit porte conseil", ça n'a rien à voir avec les vertus magiques de la nuit.
08:24 C'est juste qu'un cerveau reposé par une bonne nuit de sommeil a plus de chances de prendre une bonne décision
08:29 qu'un cerveau épuisé par une bonne nuit de sommeil.
08:33 Qu'un cerveau épuisé par la journée passée.
08:35 Lorsqu'on est confronté à une circonstance défavorable, quelle qu'elle soit, il n'y a que deux possibilités.
08:44 Soit elle est irrévocable, soit elle est révocable.
08:47 Par irrévocable, j'entends qu'elle est principalement hors de notre contrôle et nous ne pouvons pas y faire grand chose.
08:52 C'est le cas par exemple du mauvais temps, des embouteillages, de l'état général de la société ou de la perte d'un proche.
09:00 Nous devons alors accepter ces circonstances, nous adapter à elles et si possible en tirer des leçons pour le futur.
09:06 C'est évidemment plus ou moins facile selon la gravité de la circonstance.
09:10 Il est clair qu'accepter la perte d'un proche est un processus psychologique compliqué et qu'on ne s'en remet pas comme ça.
09:15 Je ne vais pas m'apesantir maintenant sur l'acceptation des circonstances défavorables.
09:19 Il y a beaucoup de choses à en dire, mais on en parlera en détail lorsqu'on abordera le chapitre de la fortune.
09:25 En ce qui concerne les circonstances révocables, il nous est possible de les annuler au moyen de nos efforts.
09:30 Nous devons décider si ça en vaut la peine, si oui alors nous agissons et nous inversons la circonstance défavorable.
09:36 Tout est bien qui finit bien.
09:38 Sinon, on en revient au mode de gestion d'une circonstance irrévocable, à la différence près que cette fois nous avons choisi de la subir.
09:45 Nous devons alors d'autant plus accepter cette circonstance, puisque nous l'avons préférée aux autres options à notre disposition.
09:51 Nous avons tendance à croire irrévocable des circonstances contre lesquelles nous pourrions en réalité agir.
10:01 C'est le résultat de notre biais de préférence.
10:03 Il nous est plus facile d'accuser les circonstances et de nous en plaindre, plutôt que d'agir contre elles.
10:08 Même lorsqu'il n'y a pas de circonstances adverses, il arrive qu'on s'en invente pour justifier notre inaction.
10:14 On se croit contraint par la société, par le temps, par le jugement des autres, ou encore par des concepts plus abstraits comme la malchance, la destinée, une quelconque volonté divine ou surnaturelle tant qu'on y est.
10:25 Certains voient dans leurs déconvenues une injustice contre laquelle ils s'insurgent.
10:29 D'autres s'habituent tellement à s'en plaindre qu'ils n'envisagent même plus de faire autrement.
10:33 Toutes ces réactions sont contre-productives. Elles dispersent notre énergie et nous enlèvent la lucidité nécessaire à la résolution de nos problèmes.
10:40 Plutôt que de nous demander "qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça?", on devrait plutôt se dire "qu'est-ce que je peux faire pour changer ça?".
10:48 L'absence de bonheur, l'adversité, les échecs devraient susciter notre introspection, ainsi que notre volonté d'agir pour changer les choses et pour progresser.
10:57 Le bonheur n'a aucune raison de nous tomber dessus comme ça.
11:01 Il faut aller le chercher.
11:04 Il n'y a aucun remède magique. Tout dépend de vous.
11:09 Et ce que je peux vous dire en tout cas, c'est que rien de ce qui vaut le coup sur cette terre ne s'obtient sans mérite.
11:17 Pour finir, puisque notre bonheur dépend de nos actions, il faut encore que je propose comment les choisir, les planifier et les exécuter.
11:24 Si on y réfléchit pour la totalité des actions qu'on peut entreprendre dans la vie, on en arrive à définir ce que j'appelle une stratégie de vie.
11:32 Et ça, c'est un outil redoutablement utile.
11:36 Que je vous présenterai au prochain épisode.
11:39 Merci à toutes et à tous d'avoir suivi ce huitième épisode qui ouvre le chapitre de l'action.
11:44 Avant de partir, n'oubliez pas de cliquer si vous le souhaitez sur l'inénarrable pouce en l'air et de me faire part de vos remarques ou questions dans la section commentaires.
11:52 Encore un immense merci à tous ceux qui font découvrir la chaîne autour d'eux en en partageant les épisodes.
11:57 On commence à avoir de plus en plus de monde et je vous en suis très reconnaissant.
12:01 Comme d'habitude, je vous invite à vous abonner si ce n'est pas déjà fait et à activer la petite cloche pour être tenu informé des prochains épisodes.
12:07 Voilà, c'est tout pour moi. Je vous dis à la prochaine et d'ici là, prenez soin de vous.
12:13 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org