Avec Vincent Pavan, auteur de "Tout foutre en l’air"
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face à face.
00:06 Le face à face d'André Bercov avec Vincent Pavan, mathématicien, enseignant, chercheur pour son livre "Tout foutront l'air" aux éditions Exuvie.
00:14 Bonjour Vincent Pavan.
00:15 Bonjour. Bonjour André Bercov.
00:16 Alors bonjour Vincent Pavan.
00:18 Alors très intéressant que vous avez reçu pour vos livres, etc. de décryptage, tout ce qui s'est passé avec...
00:25 On ne va pas en reparler évidemment, mais quand même, avec le Covid, avec tout ce qui s'est passé, avec la gestion du Covid, avec tout ça.
00:32 Vous êtes mathématicien, vous êtes chercheur, vous êtes aussi professeur je crois à l'Université d'Aix-Marseille.
00:39 Exactement, maître de conférence à l'Université d'Aix-Marseille.
00:41 Voilà. Et alors là, écoutez, vous avez non pas effectué un virage, pas du tout, mais "Tout foutront l'air", je me suis dit,
00:49 Vincent Pavan, pas parler du système de santé, pas du tout. SAD, la sexualité, le transhumanisme et l'internationalité.
00:57 Alors là, vous allez très loin. Alors Vincent Pavan, mais c'est intéressant, vous partez d'un livre très spécial, très sulfureux,
01:07 mais qui date de 1795, "La philosophie dans le boudoir du marquis de SAD", que beaucoup de gens ont lu bien sûr,
01:15 qui est en livre de poche d'ailleurs, il faut le dire maintenant. Et vous dites que ce qui se passe aujourd'hui,
01:21 quelque part, je schématise, mais quand même, est la traduction des enseignements du divin marquis en 1795,
01:29 sur la sexualité, sur la nature, sur, je dirais, le pouvoir, enfin, le pouvoir, les rapports de force, et vous allez loin.
01:38 Expliquez-moi, parce que, franchement, j'ai lu SAD évidemment, mais le rapport avec ce qui se passe aujourd'hui,
01:46 on le voit, mais j'aimerais que vous l'expliquiez.
01:50 - Oui, tout à fait, merci de me laisser m'expliquer là-dessus. En fait, ça vient de la biopolitique et d'une remarque de Giorgio Agamben,
01:58 dans son livre "Homo Sacer", où il décrit... - Le grand philosophe Giorgio Agamben.
02:01 - Le grand philosophe Giorgio Agamben, qui explique qu'en fait, la philosophie dans le boudoir est le premier texte de la modernité politique.
02:08 C'est ce qu'il dit. - De la ?
02:09 - Modernité politique. - De la modernité politique.
02:11 - Et en fait, ce que dit Giorgio Agamben, de manière extrêmement claire, c'est qu'à la Révolution, s'invente l'idée que le corps de l'individu
02:19 appartient désormais à l'État, et que l'État va pouvoir intervenir de manière autoritaire, s'il le faut, sur le corps.
02:24 C'est exactement ce qu'on a vécu durant cette crise Covid, avec les vaccins obligatoires ou quasi-obligatoires,
02:30 qui fait que votre intimité ne vous appartient plus.
02:32 Et ça m'a donné l'idée de relire du coup, effectivement, la philosophie dans le boudoir,
02:37 et je me suis rendu compte, à ce moment-là, que ce que je lisais dans "Sade" était mot à mot
02:44 ce qu'on retrouvait aujourd'hui dans les faits, notamment, par exemple, chez Marlene Schiappa,
02:50 par exemple, effectivement, chez les Femen, par exemple, effectivement...
02:53 - Les Femen, vous parlez de Laurence Roussignol, on va égrener ici.
02:56 - Oui, oui, oui, tout à fait. - De Zelensky aussi, vous faites...
02:58 - Oui, bien sûr, bien sûr. Et en fait, on vit mot à mot ce qu'il y a de décrit dans "Sade",
03:03 dont l'éducation sexuelle, le Papendia et l'éducation sexuelle, c'est dolmancé.
03:07 - Vous allez faire de Papendia et tous ces gens des sadiens ? Enfin, Vincent Favre...
03:12 - Ils sont sadiens dans le texte. Et la question de Laurence Roussignol, en 2019, devant le Sénat,
03:16 sur le clitoris à l'école, qui ne serait pas assez bien, pas suffisamment...
03:19 - Qu'elle a prononcée devant le Sénat, hein, vraiment.
03:20 - Tout à fait, c'est une question officielle... - Sur quoi, alors ?
03:24 - Sur le fait que le clitoris n'était pas assez enseigné à l'école,
03:27 et que le clitoris était, eh bien, un organe de plaisir chez les femmes,
03:33 et qu'il fallait absolument que tout le monde en prenne conscience le plus tôt possible,
03:36 et qu'il y avait, de ce point de vue-là, une dissymétrie dans l'enseignement.
03:40 Et donc, c'est exactement ce que fait Dolmancé dans la philosophie de Moudon,
03:44 en disant "mais voilà, on va faire l'éducation sexuelle des petites filles",
03:48 c'est écrit noir sur blanc, et Madame de Saint-Ange, en fait, eh bien...
03:52 - De manière beaucoup plus crue, bien sûr, on va pas rentrer là-dedans.
03:56 - Même si les ouvrages scolaires aujourd'hui de SVT, en fait,
04:00 vont très loin dans le détail, et dans la description clinique, quasiment, des organes sexuels.
04:04 - Ouvrages destinés aux enfants de quel âge ?
04:06 - Collège et lycée, forcément, bien sûr, tout à fait, oui,
04:10 qui prennent tout à fait au sérieux ce qu'ils font dans le sens.
04:13 - Mais la question que je me suis posée en lisant votre livre,
04:15 qui en tout cas est intéressante, qui pose des questions,
04:18 qui est provocateur, mais qui se veut provocateur,
04:20 c'est que Sade, à l'époque, n'oubliez pas, c'était la toute-puissance de l'Église,
04:24 la toute-puissance, la noblesse, lui, il y avait un côté,
04:27 et il allait évidemment, et dans quels excès, ça c'est clair,
04:31 mais de rébellion quand même contre les pouvoirs de la noblesse, du clergé, etc.
04:36 On était à la veille de la Révolution, quoi.
04:38 - On était à la veille et au cœur de la Révolution.
04:40 Sade était dans le Club des Piques, donc, avec Robespierre, il a fréquenté,
04:44 et d'ailleurs, il y a dans les déclarations à la Convention,
04:47 notamment de Robespierre et de Danton,
04:49 des choses qu'on retrouve dans la philosophie d'Anne Boudoir,
04:51 notamment sur l'attaque contre la famine, etc.
04:53 Pour revenir effectivement à l'idée, par exemple, des religions.
04:56 Les religions, effectivement, sadiennes,
04:59 qui étaient luttées contre le dogmatisme, effectivement,
05:02 qui pouvait s'entendre dans le cadre d'une philosophie des Lumières.
05:05 Sade est un philosophe des Lumières,
05:06 et il s'agissait de chasser le pouvoir, le clergé du pouvoir,
05:11 pour construire la démocratie, tout ça, effectivement, s'entend très bien,
05:13 sauf que, quelque part, on a un peu jeté le bébé avec l'eau du bain,
05:16 et en même temps, on a célébré la désacralisation absolue du corps, en fait.
05:21 Et ça, c'est quelque chose qui revient très fort aujourd'hui.
05:23 - Le corps devient l'instrument, quoi.
05:24 - C'est purement matérialiste, effectivement.
05:28 On en fait une matière qui doit, effectivement,
05:31 qui peut d'ailleurs être utilisée à divers titres, purement matérielle.
05:37 Et pour revenir à l'idée d'une contemporanéité de la désacralisation du corps,
05:43 hier, j'étais au Parlement européen, la semaine dernière,
05:46 et donc je suis tombé sur cette fameuse exposition de photos
05:48 qui a été dénoncée pas mal,
05:50 où, en fait, on prend en photo la désacralisation du corps,
05:53 qui devient, du coup, un objet de marchandise,
05:56 et un objet de jouissance purement égotique,
05:58 c'est-à-dire qu'il ne peut servir que dans le but
06:02 de satisfaire le plaisir et les désirs de l'individu,
06:06 envers et contre tout.
06:07 C'est-à-dire qu'en faisant disparaître la religion,
06:09 vous avez fait aussi disparaître un sujet de la religion,
06:11 qui était l'amour, avec un grand A, et...
06:14 - Vous voulez dire l'amour, la séduction, tout ça ?
06:18 - Oui, c'est-à-dire... - Enfin, ce second plan.
06:20 - Exactement, l'idée que l'autre existe,
06:22 qu'il faut aussi le respecter,
06:23 qu'il y a un échange amoureux,
06:25 tout ça disparaît dans l'anthropologie sadienne.
06:27 Il y a une anthropologie sadienne de l'individu
06:29 qui fait de l'homme un être purement matériel,
06:32 individualiste et égotique.
06:34 - On va en parler tout de suite après cette petite pause,
06:36 on va parler justement de l'actualisation aujourd'hui,
06:39 parce que vous avez pris des exemples très précis,
06:41 et on va en parler parce que c'est assez fort.
06:44 Alors, vous n'y allez pas de main morte,
06:46 mais c'est intéressant, en tout cas, à inventorier.
06:48 - Et vous avez la parole sur Sud Radio
06:50 pour interpeller Vincent Pavan sur son livre
06:53 "Tout foutre en l'air" aux éditions Exuvie.
06:55 Vous nous appelez au 0826-300-300.
06:57 A tout de suite sur Sud Radio.
06:58 - Ici Sud Radio.
07:01 Les Français parlent au français.
07:06 Je n'aime pas la blanquette de veau.
07:10 Je n'aime pas la blanquette de veau.
07:12 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
07:15 Vincent Pavan lui aussi, lui aussi.
07:18 Aux éditions Exuvie, il publie, vous avez vu le titre déjà,
07:21 "Tout foutre en l'air".
07:23 Et il parle des rapports entre ce livre,
07:26 ce livre suffureux, ce livre qui a été
07:30 dans l'enfer des bibliothèques pendant presque un siècle ou plus,
07:34 "La philosophie dans le boudoir"
07:37 du donatien Alphonse François de Sade.
07:40 Mais alors, d'accord, Vincent Pavan,
07:42 mais rappelez-vous quand même "Jouir sans entrave" dont on parlait.
07:45 On disait ça déjà en mai 68, les situationnistes le disaient, etc.
07:49 Donc, est-ce que si c'est quelque chose qui ressurgit,
07:53 parce que c'est pas du tout, pardon, en mai 68,
07:56 c'est pas du tout Joe Biden, ni Hunter Biden,
07:59 ce n'est pas Laurence Rossignol, ce n'est pas les Femen,
08:02 ce n'est pas Trudeau, c'est encore moins Zelensky.
08:05 Alors, quel est le rapport aujourd'hui
08:08 avec cette espèce de philosophie en disant,
08:11 voilà, le corps doit être utilisé de toutes les manières,
08:15 y compris dans les rapports de force ?
08:18 - Oui, je crois que c'est l'avènement assumé de la biopolitique
08:23 qui est effectivement l'appropriation du corps par l'État.
08:26 - C'est quoi, Will ? Je vous demandais une définition pour vous simple de la biopolitique.
08:30 - La biopolitique, alors je vais le définir très simplement,
08:33 ça commence chez Foucault, ça se continue chez Alganbon,
08:35 mais c'est justement l'idée que le corps appartient à l'État.
08:38 Le corps des individus appartient à l'État,
08:40 qu'il peut en faire ce qu'il veut.
08:42 - C'est ça le but, quoi.
08:44 - C'est ça le but, effectivement, pour Pouvant.
08:47 - C'est le but des dictatures, c'est le but de la population.
08:49 - Exactement, et en particulier pour influer sur l'évolution de l'espèce.
08:54 Aujourd'hui, on a une biopolitique qui est essentiellement d'inspiration transhumaniste,
08:58 qui doit faire en sorte que l'homme évolue vers une fusion homme-machine,
09:03 voire homme-animal.
09:05 Je rappelle que l'Espagne a dépénalisé la zoophilie, par exemple,
09:09 ce qui montre bien qu'on veut aller vers le poste humain,
09:12 et si vous voulez aller vers le poste humain,
09:14 le corps de l'individu doit se transformer, y compris contre son gré.
09:17 C'est pour ça, par exemple, qu'on va imposer de manière obligatoire une vaccination,
09:22 parce que c'est l'augmentation de l'être humain face aux dangers environnementaux.
09:26 - L'homme augmenté.
09:26 - L'homme augmenté, exactement, et donc votre corps ne vous appartient plus.
09:30 Et donc, y compris dans la sexualité, puisqu'en particulier,
09:36 on veut vous imposer une sexualité publique,
09:39 c'est ça effectivement qui transparaît dans le fait d'assumer l'éducation sexuelle à l'école.
09:44 Vous n'avez plus d'intimité, c'est l'appropriation de l'intime de l'autre,
09:47 c'est exactement ce que dit George Orwell.
09:49 Et en fait, la différence avec en mai 68, c'était une forme de vœu, d'espoir,
09:55 on parlait effectivement, il y avait...
09:57 - Des libertaires.
09:57 - Exactement, ce personnage de Cohn-Bendit,
10:01 on parlait de l'époque, bien sûr, de l'époque qui parlait de sexualisation des enfants,
10:06 mais sauf que là, on l'a mis au programme de l'école maintenant,
10:09 c'est-à-dire qu'elle est vraiment assumée, elle est explicite,
10:11 elle se fait mot à mot, et en fait c'est justement un petit peu le principe du livre.
10:14 - Oui, on ne tombe pas dans la pédophilie quand même, sans pas avoir envie,
10:17 parce qu'on n'est pas un peu loin.
10:18 - Non, pas du tout, mais il y a le précédent, je tiens à le rappeler,
10:21 Camille Kouchner, par exemple, qui montre qu'effectivement,
10:24 dans un certain milieu intellectuel de Saint-Germain-des-Prés,
10:28 c'est quelque chose qui existe depuis pas mal de temps,
10:31 et là, moi je suis tout à fait surpris qu'un ministre de l'éducation comme Pape Ndiaye,
10:36 normalien, historien, parfaitement capable d'analyser ce que c'est effectivement,
10:41 ce qui est appelé la confusion des langues, effectivement,
10:45 du psychanalyste et psychiatre Sandor Ferenczi, qui dit "attention,
10:50 si vous allez chercher un vocabulaire de l'adulte pour l'injecter chez l'enfant,
10:55 ça se passera mal, effectivement".
10:57 - Oui, l'enfant n'est pas un adulte, il faut prêver.
11:00 - Exactement, l'enfant n'est pas un adulte, et c'est ça le vrai problème.
11:02 Il y a SOS éducation qui a fait remonter à Pape Ndiaye des propos extrêmement inquiétants
11:07 dans le cadre des cours d'éducation à la sexualité,
11:10 qui montrent que cette confusion totale est entretenue,
11:12 et en fait, dans l'ambiance que décrit Camille Kouchner
11:15 sur ce qui est arrivé de pédophilie, justement, il y a de manière très claire
11:19 cette confusion des langues et des discours qui fait qu'on fait porter à l'enfant
11:23 les désirs de l'adulte, en fait, que l'enfant n'est pas demandeur.
11:25 Comme aujourd'hui, il devient extrêmement suffiant et même grave de dire
11:28 "l'homme n'est pas la femme et la femme n'est pas l'homme".
11:30 - Exactement, et je vous rappelle qu'à Sciences Mo,
11:32 un professeur de danse a été exclu, effectivement, de ses fonctions
11:35 parce qu'elle avait osé dire que dans la danse, il y avait des hommes et il y avait des femmes.
11:39 - Oui, c'est devenu absolument scandaleux, comme chacun sait.
11:42 Mais, Vincent Pavon, alors, vous allez, alors, je cite les exemples que vous avez dans votre livre,
11:47 Marlène Schiappa, d'accord, elle a écrit trois romans érotiques
11:50 sous le pseudonyme de Marie Minelli, vous en citez quelques exemples,
11:54 enfin, est-ce qu'elle est l'illustration de ce,
12:00 non pas sadisme, ça n'a rien à voir, je précise,
12:03 mais cette transformation des corps,
12:04 en quoi Marlène Schiappa participe de cette démarche ?
12:09 - Alors, elle fait de l'impudicité une valeur républicaine.
12:12 Et quand elle va poser, par exemple, dans Playboy,
12:15 elle le pose avec des symboles républicains, il y a la cocarde,
12:18 et donc elle montre son corps...
12:20 - Parce qu'elle est ministre, ça, vous savez ?
12:22 - Oui, parce qu'elle est ministre, mais en fait, ce qu'il faut bien savoir, justement,
12:25 c'est que chez Sade, en fait, l'impudicité,
12:28 donc le fait qu'on doive tout montrer, finalement,
12:32 est une valeur républicaine, précisément parce qu'elle est une valeur antireligieuse.
12:35 La pudeur étant une valeur religieuse,
12:36 et la République, en fait, se construisant à l'opposé des valeurs religieuses,
12:41 eh bien, l'impudicité va devenir une valeur républicaine
12:44 qu'on doit étaler partout.
12:46 Et c'est ça que, finalement, va illustrer Marlène Schiappa dans Playboy.
12:49 Et c'est vrai, c'est tellement vrai qu'entre deux orgies absolument incroyables
12:53 dans la philosophie dans le boudoir,
12:55 il fait un long pari politique.
12:56 Français a encore un effort, si vous voulez rester républicain.
12:59 - Oui, oui, tout à fait.
13:00 Sade lie complètement, si vous voulez, ce qui se passe dans le boudoir
13:04 avec la construction de la République.
13:06 Et en fait, justement, la République, c'est, étymologiquement, cette chose publique,
13:09 alors qu'il, normalement, désigne l'idée que les affaires de la cité, de l'État,
13:13 doivent être transparentes, que tout le monde peut y avoir accès, etc.
13:15 Mais, en réalité, ce qu'on comprend de la lecture de Sade,
13:18 c'est que cette chose publique, ça devient le corps, en fait.
13:20 Ça devient ça.
13:21 Et c'est ce que je rappelle...
13:22 - Vous voulez dire, quelque part, que la République devient la République ?
13:26 R.A.E.E.
13:27 - Ah oui, on peut dire ça.
13:29 En tout cas, chez Sade, c'est une certitude.
13:32 Et on le voit, excusez-moi, avec cet ouvrage de Bruno Le Maire, effectivement.
13:37 - Oh, il y a quelques lignes, quelques lignes à s'en parler.
13:40 - Oui, oui, mais c'est très symbolique, effectivement.
13:42 - Oui, non, mais Bruno Le Maire, il a besoin de...
13:45 Comme il a tué l'économie russe, il a besoin de se reposer.
13:47 Il faut comprendre.
13:48 Mais dites-moi, alors, justement, Laurence Rossignol...
13:51 Alors, vous parlez de la sénatrice, Laurence Rossignol.
13:55 Vous parlez de...
13:56 Alors, parlons aussi de Justin Trudeau et de Volodymyr Zelensky.
14:01 Volodymyr Zelensky, vous rappelez, et ça c'est vrai,
14:04 puisqu'on n'en parle pas du tout,
14:05 de ses 15 années de comédie à la télévision, enfin d'animateur.
14:09 Et alors, il n'y allait pas de main morte, racontez.
14:11 - Ah, mais il y allait de manière complètement sexualisée, nue.
14:14 C'est quelqu'un...
14:14 Je rappelle trois épisodes absolument incroyables de la vie de Zelensky,
14:18 lorsqu'il n'était pas encore président,
14:20 mais qui a joué l'hymne ukrainien avec son pénis,
14:23 si vous voulez, devant un piano, devant un parti...
14:26 - Ah, c'était l'hymne ukrainien avec son pénis ?
14:27 - C'était l'hymne ukrainien avec son pénis.
14:29 - Sur un piano, enfin.
14:30 - Alors, je dis avec humour, il a cru que "piano à queue",
14:32 ça voulait dire "jouer avec son pénis".
14:34 Voilà, donc, si vous voulez, c'est extrêmement inquiétant,
14:37 parce que je disais que c'était l'idée...
14:40 On invoquait l'hymne ukrainien qui était des IRA
14:43 pour rendre la nudité désirable, en fait.
14:45 C'était pas une moquerie, justement, libertaire
14:47 pour essayer de se moquer du nationalisme.
14:50 Bien au contraire, on...
14:52 - Et il l'a fait dans d'autres exemples.
14:54 - Oui, il y a d'autres exemples.
14:57 Le second exemple, c'est qu'il a fait un clip vidéo
14:59 où il se met en scène dans un supermarché
15:01 et où il se met à déshabiller tout le monde,
15:02 et où, à la fin, tout le monde est heureux de se retrouver
15:05 complètement nu, en fait, offert au regard de l'autre.
15:08 Et, en fait, il organise dans ce supermarché le boudoir sadien
15:11 de manière complètement explicite, si vous voulez.
15:14 Et donc, il y a également une vidéo
15:16 où là, il est évoqué en homosexuel
15:20 et où il va faire une glorification, tout simplement,
15:23 de la sodomie, mais de manière extrêmement explicite.
15:26 Et ce type, on va les lire, président de la République,
15:29 et c'est exactement ce que dit Saad.
15:31 "Je ne connais nulle personne qui ne veuille être despote quand il bande."
15:35 Et, en fait, c'est ça.
15:36 Zelensky devient, en fait, président parce que
15:38 ce que je dis dans les livres... - Il a écarté ça, oui.
15:40 - Exactement. L'Ukraine est peut-être le pays qui est le plus avancé,
15:44 en réalité, dans le matérialisme du corps
15:48 et l'appropriation biopolitique du corps par l'État,
15:50 avec les marchés, bien sûr, de la traite des femmes,
15:54 des enfants... - Des organes.
15:56 - Des organes... - Il n'y a pas qu'eux, mais...
15:58 - Il n'y a pas qu'eux, mais eux sont extrêmement bien placés là-dedans.
16:00 Et l'élection de Zelensky à la tête du pays, pour moi, n'est pas un hasard.
16:04 Et, pour revenir au Parlement européen
16:07 et à cette exposition de désacralisation du corps,
16:09 quand vous sortez du Parlement européen,
16:11 vous avez la glorification de Zelensky au Parlement européen,
16:14 qui est pour moi directement associé. - Pour d'autres raisons, quand même.
16:17 - Pour d'autres raisons, mais en fait, les deux sont là de manière inconsciente, justement,
16:20 et l'intérêt de lire ça, c'est de pouvoir trouver ce lien qui va les lier,
16:25 même si ça a l'air caché. - On va en parler tout de suite
16:28 après cette petite pause, et puis vous, les auditeurs de Sud Radio,
16:31 vous avez évidemment la possibilité, même, ce serait formidable,
16:35 on vous en prie, de venir ou contester ou approuver.
16:39 - Vincent Pavan. - Restez bien avec nous,
16:40 on se retrouve tout de suite sur Sud Radio,
16:42 et vous avez la parole au 0 826 300 300 pour interpeller Vincent Pavan.
16:47 0 826 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.
16:50 - Sud Radio.
16:52 Les Français parlent au français.
16:56 Les carottes sont cuites.
16:59 Les carottes sont cuites.
17:02 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
17:04 Vincent Pavan, tout foutre en l'air.
17:07 - "Le garçade, la sexualité, le transhumanisme et l'intentionnalitaire",
17:10 c'est le sous-titre aux éditions Exuvie.
17:12 Je n'irai pas à lire avec modération, je dirai à lire avec attention.
17:18 Et tout en gardant, évidemment, son esprit critique et son esprit libre.
17:23 Alors, dans votre inventaire, où encore une fois, vous parlez des fémènes,
17:27 on a cité Biden et on voit ce qui s'est passé,
17:30 enfin, on sait ce qui s'est passé aujourd'hui, tout le monde le sait,
17:33 sur l'ordinateur de Hunter Biden, où il y a aussi bien
17:37 sexe, argent, sex and drugs and rock'n'roll et argent.
17:42 Et puis, vous parlez de l'Organisation Mondiale de la Santé, Vincent Pavan.
17:46 - Oui.
17:46 - En disant quoi, en fait ? Elle aussi, elle veut tout diligenter, tout régenter ?
17:51 - Tout à fait, oui, on l'a vu.
17:53 D'abord, effectivement, sur les vaccins, les plans de pandémie, etc.
17:56 C'est elle qui a imposé tout cela, qui prépare d'ailleurs un nouveau plan
17:59 de pandémie extrêmement autoritaire en cas de prochaine pandémie,
18:02 mais qui également, je prends pour au sérieux, l'anthropologie sadienne
18:06 et cette idée fausse, d'ailleurs, que les enfants seraient,
18:10 dès le début, des êtres sexuels, en fait, et que,
18:14 par un certain droit à l'éducation et à la jouissance individuelle,
18:17 qui devient finalement le premier des droits de l'homme, en fait.
18:19 C'est ça qu'on voit apparaître.
18:22 - Tout le monde a le droit de jouir de tout le monde, quoi, c'est ça.
18:24 - Exactement, et c'est ce que nous dit ça.
18:26 Tout le monde a le droit de jouir de l'autre, en fait.
18:28 Ce que nous rappelle aussi le philosophe Pierre-Henri Castel.
18:32 Et donc, prenant au sérieux cette anthropologie sadienne qui est,
18:36 soi-disant, démontrée par les études d'Alfred Kinsey,
18:40 en fait, que démontre très bien d'ailleurs Ariane Billerand,
18:43 qui sont faits des fausses études, mais dès sa naissance,
18:46 et même bien avant sa naissance, l'enfant serait un être sexuel
18:49 qui n'aspirait qu'à développer sa sexualité.
18:51 Ce que fait Sade, d'ailleurs, ce que dit Sade,
18:53 il parle d'éduquer les petites filles, je le rappelle, bon,
18:56 eh bien, donc, on prend ça auprès de la lettre,
18:57 et on dérive à partir de ça un raisonnement parfaitement rationnel
19:01 pour dire, il y a des standards qu'il faut éduquer, c'est un droit,
19:05 le droit à la jouissance sexuelle est un droit qu'il faut,
19:08 et je rappelle qu'aujourd'hui, tous les ans, au 21 décembre,
19:11 on célèbre la journée mondiale de l'orgasme, en fait,
19:14 au même titre qu'on célèbre le droit des femmes,
19:16 finalement, la journée du 8 mars,
19:18 et par conséquent, on voit bien que l'OMS...
19:20 - Est-ce que c'est si grave que ça de célébrer la journée mondiale de l'orgasme ?
19:24 - Pas forcément, ça montre simplement que, effectivement,
19:27 dans l'esprit, ça devient un droit, en fait, un droit qu'il faut défendre,
19:31 et pour lequel on doit se battre, parce qu'il n'est jamais garanti.
19:34 - Alors, Vincent Parment, en quel droit ?
19:36 Alors, spécifiquement, l'Organisation mondiale de la santé,
19:39 à part les plans de pandémie, d'accord,
19:41 c'est, vous dites, sur les enfants, ils ont...
19:45 - C'est les standards de l'OMS sur l'éducation sexuelle,
19:48 que vous pouvez lire à nouveau chez Ariane Billerand,
19:51 qui disent qu'ils conseillent pour le monde entier, quoi.
19:54 - Oui, oui, qu'ils établissent en programme, effectivement,
19:58 et aujourd'hui, ce qu'on voit au niveau de l'éducation nationale
20:02 découle directement de ça, effectivement,
20:04 ça a été dénoncé dans l'imposture des droits sexuels,
20:07 et le fait de parler de droits sexuels est une révolution, effectivement,
20:11 parce que c'est, du coup, faire quelque chose d'intime, directement politique.
20:17 Et justement, c'est ça que dénonce très bien Giorgio Agamben,
20:20 dans les états totalitaires, l'intimité n'existe plus,
20:23 et indirectement, la chose publique de l'État.
20:26 - Et vous dites, alors, justement, en fin de bouquin,
20:29 en fin de cette ouvrage, ce brûlot,
20:32 vous dites, au fond, la fin de ça, c'est le transhumanisme.
20:35 - Tout à fait, le transhumanisme, en fait...
20:36 - C'est supprimer la biologie, supprimer tout, enfin supprimer la nature.
20:39 - Alors, disons que le transhumanisme est un évolutionnisme, en fait,
20:42 donc il va s'étaler sur des générations,
20:44 et donc il pose la question qu'on appelle de la phylogénèse,
20:46 c'est-à-dire, eh bien, de la reproduction de l'espèce, tout simplement,
20:49 et, évidemment, quand il y a un évolutionnisme,
20:51 il y a besoin de reproduction de l'espèce, dont de sexualité.
20:53 Sauf qu'en fait, dans le transhumanisme,
20:56 la phylogénèse est en fait une ectogénèse, c'est-à-dire,
20:59 l'homme va être produit en dehors du corps de la femme, en fait,
21:02 ça va être purement technologique.
21:03 - C'est-à-dire, par l'avancée de la technologie,
21:06 on pourra, n'importe qui pourra accoucher de n'importe quoi.
21:09 - Exactement, il y aura des utérus artificiels,
21:12 c'est déjà mis en étude chez les animaux, si vous voulez,
21:16 et donc, à partir du moment où la reproduction devient une production technologique,
21:20 la question c'est à quoi sert la sexualité ?
21:23 Et en fait, la sexualité devient purement ontogénétique,
21:25 c'est-à-dire individualiste,
21:26 et en fait, celui qui donne effectivement la philosophie de cette sexualité, c'est Sade,
21:31 et c'est une des raisons pour lesquelles, selon moi,
21:33 pour la distinguer justement de Mai 68,
21:35 arrive de manière beaucoup plus consciente et beaucoup plus puissante,
21:39 à nouveau, la philosophie sexuelle de Sade,
21:40 parce que derrière, elle permet de correspondre exactement,
21:44 en fait, à la philosophie du transhumanisme.
21:46 - Donc, pour terminer, beaucoup de gens, les littéraires, les surréalistes,
21:50 les situationnistes, tout le monde,
21:51 inventaient un Sade libertaire et rebelle, qu'il était à l'époque,
21:55 mais vous vous dites, attention, il faut voir l'autre côté aussi,
21:58 qui aujourd'hui est en acte.
22:00 - Exactement, c'est exactement ça.
22:01 - Et ce qu'il y a en acte, c'est la marchandisation totale du corps.
22:04 - La matérialisation, la jouissance individuelle,
22:08 qui, avec la loi du plus fort, permet de se servir de l'autre,
22:11 en fait, comme d'un ustensile,
22:12 c'est ce qui se passe typiquement, par exemple, avec les enfants,
22:15 qui deviennent des ustensiles, en fait, sexuels,
22:17 de plus en plus, pour les adultes.
22:18 - Et les LGBT, comme segment de marketing et de marchandisation ?
22:21 - Les LGBT, c'est lié, en fait, au refus de la sexuation,
22:25 qui est une transgression sexuelle, d'un tabou, si vous voulez,
22:30 et qui correspond, elle, tout simplement, à l'idéologie transhumaniste.
22:33 - Oui, en fait, pour vous, tout est lié.
22:36 - Complètement, et c'est pour ça que Sade fait le lien, effectivement,
22:39 entre différents courants libertaires, bien sûr,
22:42 mais également transhumanistes, et c'est pour ça que ça s'impose.
22:44 - La philosophie dans le boudoir,
22:46 et on va philosopher avec les auditeurs de Sud Radio.
22:49 - Oui, qui sont très nombreux à nous appeler au 0826 300 300,
22:53 et on commence avec Emmanuel de Pessac.
22:55 Bonjour, Emmanuel.
22:56 - Bonjour, Emmanuel.
22:57 - Bonjour, André, bonjour à M. Pavan, bonjour à toute l'équipe.
23:00 Merci pour vos interventions qui mettent le doigt, effectivement,
23:03 là où il y a un problème, et un gros problème.
23:05 Vous avez parlé du rapport "Qui ne sait ?".
23:07 Alors vous, André, qui est un grand lecteur,
23:11 j'espère que vous ne cracherez pas votre café en lisant les deux livres.
23:14 C'est une horreur absolue.
23:16 Ce sont des tests quand même cliniques sur des enfants qu'on explique,
23:20 qu'ils peuvent même à deux mois,
23:22 ils peuvent jouir pratiquement deux fois par heure dans une journée.
23:25 C'est une horreur, c'était absolument une horreur.
23:28 Mais le problème, c'est que ce rapport, il a servi au planning familial,
23:31 il a servi à l'OMS et il a servi à l'ONU.
23:34 C'est quand même une base qui a été utilisée
23:36 pour maintenant nous donner des directives.
23:38 Moi, j'aimerais savoir comment on va pouvoir s'en sortir.
23:40 C'est la question que je vous pose à M. Pavan,
23:42 parce qu'évidemment, c'est la question initiale,
23:44 parce qu'on voit qu'on est envahi partout de sexualité.
23:47 Quand c'est des adultes, bon, ça les regarde,
23:49 mais là, quand ça touche aux enfants, je ne sais plus quoi faire
23:52 pour éviter que...
23:53 Parce que les moums se sortent traumatisés, il faut le savoir.
23:55 Sans parler après des changements avec des pilules
23:58 ou avec des opérations qui sont...
24:00 Enfin, c'est "Boucherie Bernard", le truc.
24:02 C'est surtout de la stérilisation.
24:05 C'est irréversible.
24:07 Donc voilà, je voulais vous remercier surtout pour tout ça.
24:09 Et puis que les gens s'intéressent au rapport Kintse,
24:12 parce que c'est une horreur et malheureusement...
24:14 - Peut-être bien de mettre le doigt sur Kintse.
24:16 Oui, tout à fait. Vincent Pavan.
24:18 - Oui, alors pour le rapport Kintse, lisez "L'imposition des droits sexuels"
24:21 d'Ariane Billerand, qui a travaillé depuis très longtemps là-dessus.
24:24 Alors, le rapport Kintse, c'est très simple, en fait.
24:26 C'est... On prend en sérieux, justement, l'approche axonomatique de SAD
24:29 sur l'idée que les enfants, à leur plus jeune âge,
24:32 en fait, sont des êtres sexuels qui n'aspirent qu'à jouir.
24:36 C'est ce que dit Madame de Saint-Ange.
24:37 Et ensuite, on essaie de monter une pseudo-étude scientifique
24:40 qui va essayer de donner, en fait,
24:44 une consistance scientifique à ça,
24:48 quand bien même, effectivement, ce n'est pas vrai.
24:51 Et ça va servir, effectivement, ensuite, de base pour des recommandations
24:54 de la part des institutions internationales,
24:56 dont l'OMS, l'ONU, vous les avez rappelées,
24:57 qui, ensuite, vont s'inviter, effectivement, dans l'éducation nationale.
25:03 Donc, comment on fait pour lutter ça ?
25:04 Ben, justement, il faut nommer, il faut...
25:07 Ce que c'est, il faut trouver les origines de ces idées-là.
25:11 - Mais parce que Kintse, c'est un monument.
25:12 Personne ne touche à Kintse.
25:14 - Alors, jusqu'à présent, personne ne touchait à Kintse.
25:17 À nouveau, Ariane Billerand l'a fait.
25:19 Et moi, je montre, je rappelle que ça vient, effectivement,
25:23 des idées de SAD sur l'anthropologie.
25:25 Il y a une anthropologiste sadienne qui a dit...
25:27 - Je ne sais pas si Kintse a lu ça.
25:28 - Non, je ne pense pas.
25:29 Je ne pense pas, simplement.
25:31 Il y a une coïncidence entre les deux qui fait qu'il y a une racine philosophique.
25:35 - Non, mais ce que dit Manuel, c'est fou.
25:36 Moi, je n'ai pas lu.
25:37 J'avoue que je n'ai pas lu Kintse.
25:38 Mais quand il dit qu'à deux ans, etc.
25:40 - Oui, c'est même intra-utérin.
25:42 Même intra-utérin.
25:43 - Ah oui, intra-utérin, c'est intéressant.
25:44 - Et en fait, dans le rapport Kintse,
25:45 il essaie de dénombrer le nombre d'orgasmes par jour qu'auraient les nourrissons, etc.
25:49 Et tout ça, effectivement, c'est manifestement la fruitesse.
25:52 - Oui, ça témoigne d'une grande intelligence et d'une grande clarté.
25:56 Lucien.
25:57 - Merci beaucoup, Emmanuel.
25:58 On va dans l'un avec Pierre.
26:00 Bonjour, Pierre.
26:01 - Bonjour, Pierre.
26:02 - Bonjour.
26:03 - On vous écoute, Pierre.
26:04 - Comment allez-vous ?
26:05 - Très bien, très bien.
26:06 - Alors, une petite remarque pour vous.
26:07 - Dites-moi.
26:08 - Allez-y.
26:09 Une petite remarque pour vous, cher André.
26:12 J'ai vu que votre confrère, Brodin, avec beaucoup de courage,
26:16 vous avez estampillé du complotisme.
26:18 J'attends avec impatience de vous voir sur Twitter,
26:21 au même titre que Tucker Carlson.
26:23 Vous êtes notre Tucker Carlson français.
26:26 C'est triste de voir ce genre de choses
26:29 et ça ne donne pas une belle image de votre travail.
26:32 Heureusement que vous êtes là pour redorer ce blason.
26:34 - Ce n'est pas grave.
26:35 - M. Pavant.
26:36 - Oui.
26:37 - Oui, ce n'est pas grave.
26:38 C'est comme ça.
26:39 Les cons, ça ose tout.
26:40 M. Pavant, très heureux de vous parler.
26:41 Je crois que vous êtes comme moi marseillais.
26:43 - Merci.
26:44 - Oui.
26:45 - Je trouve qu'il y a beaucoup, beaucoup de combattants en Marseille.
26:51 C'est très bien.
26:52 C'est très bien.
26:53 J'en suis assez fier.
26:54 Et je veux dire à tout le monde
26:55 combien ce combat est long et difficile.
26:57 Ma question est assez simple, aujourd'hui.
26:59 Mes valeurs de la République,
27:00 ce n'est pas celle de défendre un tableau à consonance pédophile,
27:04 bien qu'on dise que ce soit le contraire.
27:06 Ma République, ce n'est pas ça.
27:08 Moi, le gaulois réfractaire, ce n'est pas ça, ma République.
27:10 Au final, M. Pavant, nous qui sommes estampillés complotistes
27:14 et qui disons des choses depuis des années,
27:16 notamment, qui parlons beaucoup de pédophilie,
27:18 il faut croire qu'on est en train de nous montrer, au grand jour,
27:22 ce que l'on pense depuis quelque temps.
27:23 C'est ça, ma question.
27:24 Est-ce qu'on n'est pas en train de nous mettre en évidence
27:26 tout ce qu'on sait depuis longtemps ?
27:27 - Vincent Pavant.
27:28 - Alors, que ce soit mis en évidence, oui.
27:30 Qu'on le sache depuis longtemps, je ne sais pas.
27:32 Justement, ce qui est très dur, en réalité,
27:36 c'est qu'il existe dans la société des idées très diffuses
27:41 qu'on a du mal à identifier, qu'on a du mal à nommer.
27:45 Et par conséquent, à un moment donné,
27:47 il y a un besoin de clarté pour nommer ce qui est vraiment.
27:50 Alors, justement, sur l'idée que ça existe depuis pas mal de temps,
27:55 comme je le disais, il y a cette affaire Kouchner
27:58 qui monte au milieu des années 80
28:00 et qui, effectivement, tente à prouver que, dans certains milieux,
28:04 hélas, ces idées d'enfants sexualisés très tôt étaient déjà admises,
28:11 qu'elles ont peut-être diffusées dans des cercles décisionnaires,
28:15 universitaires notamment, pour faire évoluer,
28:18 sans qu'on s'en rende compte, les idées là-dessus.
28:20 Je pense que ça éclate ici, au grand jour,
28:25 parce qu'il n'y a plus de retenue avec, je dirais, l'épisode Covid.
28:30 Disons, toutes les barrières ont sauté.
28:32 Il y a énormément de barrières qui ont sauté,
28:34 au niveau de la morale, de l'éthique,
28:36 qui font que, du coup, tout ça s'étale maintenant au grand jour.
28:42 Je ne pensais pas un jour que, dans un Parlement européen,
28:44 je pourrais voir une exposition de photos
28:46 où vous avez trois hommes nus, complètement nus, dont on voit tout,
28:49 qui évoquent le transgenre, qui évoquent ce genre de choses.
28:53 - Oui, c'est-à-dire qu'on peut faire ça dans une galerie, et pourquoi pas ?
28:55 Moi, personnellement, je ne serai pas un petit personnel,
28:58 on a le droit d'exposer, enfin, je suis pour la liberté d'expression,
29:02 le plus entier possible.
29:04 Mais au Parlement européen, on ne comprend pas ce que ça vient faire.
29:06 - C'est exactement ça, et c'est pour ça que ça devient des valeurs politiques,
29:10 alors que normalement, ce sont des valeurs intimes
29:12 qui doivent rester dans le privé.
29:14 Après, effectivement, l'art doit être transgressif,
29:17 c'est une de ses fonctions, pour nous interroger notamment.
29:20 Mais là, ce qui est quand même intéressant dans cette exposition,
29:23 c'est que, comme elle montre tout,
29:25 elle nous oblige, du coup, à nous arrêter et à nous interroger.
29:27 - C'est-à-dire que, en fait, ce n'est pas une glorification de la désacralisation,
29:30 mais justement une mise en garde de la désacralisation,
29:33 et c'est ce que je fais dans le livre.
29:35 - Comme dans votre livre, vous ne montrez que ça, et qu'on sort,
29:39 vous vous mettez en garde contre justement une désacralisation totale.
29:43 - Exactement, exactement.
29:44 - En fait, c'est du passé faisons table rase,
29:47 c'est ça qu'on est en train de vivre, et il faut faire attention à ça.
29:50 - Exactement, exactement.
29:51 La religion, bien sûr, il y a l'acquisition, il y a le dogmatisme,
29:54 c'est ce qu'on veut, mais il y a aussi des valeurs très subversives,
29:56 et il y a des valeurs de protection des êtres humains, tout simplement,
30:00 qui sont inscrites là-dedans, et le problème de lutter contre toute forme de religion,
30:04 c'est qu'à la fin, on finit par prendre l'exact opposé,
30:07 et on va beaucoup trop loin, du coup.
30:09 - Lucien, on se retrouve tout de suite, restez bien avec nous,
30:12 et continuez de nous appeler au 0826 300%,
30:15 et nous accueillerons Safia, à tout de suite sur Sud Radio.
30:19 - Ici Sud Radio, les Français parlent au français.
30:27 Je n'aime pas la blanquette de veau.
30:33 - Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
30:35 - Vous êtes bien dans le face-à-face d'André Bercoff avec Vincent Pavan,
30:39 et vous avez la parole au 0826 300 300, chers auditeurs.
30:43 On accueille Safia de la Courneuve. Bonjour Safia.
30:45 - Bonjour Safia.
30:47 - Oui, bonjour Adil Plato.
30:49 Très heureuse d'être avec vous.
30:51 Et donc effectivement, la thèse centrale de l'œuvre de M. Vincent Pavan,
30:58 j'avère complètement, dans la maison où est-ce que dans sa somme,
31:03 "Yuval Mohamed Harari",
31:05 quand il engendre globalement l'histoire de l'humanité,
31:10 et qu'il nous rapporte au grave du fait que l'homme serait le Dieu,
31:13 Dieu prenne sur Terre,
31:14 il déploie toute cette machinerie qui expose notre auteur M. Pavan.
31:21 Et moi, comme je dis, je ressens parfaitement aussi l'aberration et la folie furieuse,
31:27 comme il a évoqué, de celle qui s'émue dans un magazine de Playboy,
31:34 "Rappeler les choses".
31:35 Moi je prends ça avant tout sous un prisme en étant complètement allurée,
31:41 parce qu'on est dans la confusion la plus absenue,
31:43 et tous les éléments qu'il a exposés sur le plateau sont complètement...
31:50 c'est comme une espèce de pyramide,
31:53 où... vous voyez l'image ?
31:56 - Oui, oui, tout à fait, elle est claire.
31:58 - Pardon ?
31:59 - Elle est claire, l'image.
32:01 - Voilà. Et donc on est dans cette espèce d'orgie,
32:05 dans cette espèce d'explosion de zéger,
32:08 où est-ce qu'on a attaqué les choses les plus sacrées de la vie,
32:14 où est-ce que le corps, l'intimité de la vie de l'homme,
32:17 elle est, même si on est dans une société laïque,
32:21 où est-ce qu'on peut, qu'on veut tout faire éclater,
32:25 et le titre, c'est vrai que ça m'a quand même interpellée directement,
32:29 parce que le... vous pouvez me rappeler le titre, s'il vous plaît ?
32:31 - "Tout foutre en l'air".
32:33 "Tout foutre en l'air".
32:34 Voilà. C'est clair.
32:36 - C'est-à-dire, ils dénoncent ceux qui ont tout foutu en l'air.
32:39 Ils ne disent pas "Vincent Pavant, je veux tout foutre en l'air",
32:42 ils parlent de ça, de la sexualité, du transhumanisme,
32:45 et de tous ces gens qui veulent effectivement
32:48 que le corps ne devienne plus qu'un instrument public.
32:52 Voilà. Public.
32:54 - André ?
32:55 - Oui ?
32:56 - André ? Est-ce que, et vous, avec la...
32:59 l'expérience et votre vécu,
33:02 dans votre ressenti, on va dire, corporel et intime,
33:05 est-ce que vous ressentez qu'on est arrivé à cette apothéose
33:08 telle que le décrit M. Pavant ?
33:10 - Bah écoutez, je pense en tout cas qu'il faut être très vigilant.
33:13 Je ne pense pas, je suis plutôt de naturel optimiste,
33:16 je ne pense pas du tout que ces gens ont gagné la partie,
33:19 loin de là.
33:20 Je pense qu'il faut être très vigilant,
33:22 parce que, effectivement, vous savez,
33:24 tout pouvoir, de quelque bord qu'il soit,
33:26 de quelque conscience religieuse ou pas religieuse qu'il soit,
33:30 a intérêt à nous chausifier.
33:32 Je ne pense pas que la chausification et l'intention
33:36 de tout pouvoir totalitaire,
33:38 et tout pouvoir, parce que vous disiez, on disait,
33:40 "le pouvoir corrompt, et le pouvoir totalitaire engendre but totalité".
33:44 Donc voilà, c'est ce que dit,
33:46 c'est ce qu'écrit Vincent Pavant dans son livre,
33:48 et c'est ce à quoi il faut faire très, très, très attention,
33:51 parce que sous des dors de démocratie,
33:54 de liberté, de choix, de tolérance,
33:58 de genre et tout ça,
34:00 d'autres démons, enfin d'autres, en tout cas, fantômes se cachent,
34:04 qui ne sont pas beaux à voir ni à sentir.
34:06 C'est ça Vincent Pavant ?
34:07 - Oui, tout à fait, pour revenir sur l'idée de pyramide qui est évoquée,
34:10 oui, il y a des élites, en fait, à l'OMS, à l'ONU,
34:15 dans certains cabinets de conseil,
34:17 qui vont ensuite au conseil d'administration,
34:19 qui théorisent tous ces aspects de désacralisation
34:22 et de publicisation, en fait, de l'intime,
34:25 qui... l'intime ne peut pas être politique, normalement,
34:28 il ne peut pas être public, c'est quelque chose qui doit rester dans la sphère privée,
34:31 mais qui, pour des raisons purement idéologiques,
34:33 et c'est ce qu'incarne Harari, justement,
34:36 vont passer dans la sphère publique.
34:39 - Oui, mais juste, Vincent Pavant,
34:41 c'est ce que faisait la religion et fait encore, dans certains cas, les religions.
34:45 C'est-à-dire que vous n'avez pas de domaine privé,
34:47 on vous surveille, enfin, on vous surveille,
34:49 vous vous surveillez, etc.,
34:51 de la naissance au cercueil.
34:53 - Tout à fait, et en fait, il y a deux formes de totalitarisme,
34:56 il y a quand le privé devient complètement public,
34:58 ou, comme le font les religions,
35:00 le privé envahit toute la sphère,
35:02 c'est-à-dire que vous contrôlez, de manière privée,
35:04 toute la sphère de la vie publique,
35:06 c'est ce que font les fondamentalismes religieux.
35:08 Les deux sont totalitaires, on va dire,
35:10 pas dans la même direction, mais... - Il faut être vigilant sur les deux totalitarismes.
35:13 - Et en fait, c'est l'équilibre, en fait, de l'intime,
35:16 de la sacralité du corps, et, effectivement,
35:19 de la chose publique, parce qu'il y a quand même une santé publique,
35:21 ça peut exister, ces choses-là,
35:23 mais c'est l'équilibre entre les deux
35:25 qui fait qu'on peut vivre en démocratie.
35:27 Si l'un prend le pas sur l'autre,
35:29 on est en régime complètement totalitaire.
35:31 L'hétéocratie, ou les totalitarismes,
35:33 le classique que vous avez rappelé, bien sûr.
35:35 - Bien sûr, bien sûr. Je crois qu'on a...
35:37 - Merci beaucoup, Saffir, on a le temps de prendre
35:39 Jean-Paul de Draguignan. Bonjour, Jean-Paul.
35:41 - Bonjour, Jean-Paul.
35:43 - Bonjour, André, bonjour, M. Pavan,
35:45 et merci, André, pour vos émissions,
35:47 toujours des plus intéressantes,
35:49 contrairement à une de vos collègues.
35:51 - Je vous en parle pas, moi, pas non plus.
35:53 - Je voulais...
35:55 J'aurais aimé peut-être amener
35:57 quelque chose sur le débat
35:59 à votre invité.
36:01 Est-ce que, M. Pavan, vous ne croyez pas
36:03 que ça enlève de...
36:05 de vouloir prendre
36:07 et surtout garder
36:09 le pouvoir
36:11 en voulant nous faire
36:13 participer à cette opertuse mondialiste ?
36:15 Comment dirais-je ?
36:19 Garder le pouvoir par les minorités,
36:21 c'est-à-dire par les homosexuels,
36:23 les ligues LGBT,
36:25 tout ce qui est racisme et autre,
36:27 ou hockisme, on s'aperçoit
36:29 que petit à petit, ce sont
36:31 les minorités qui sont au pouvoir,
36:33 notamment avec notre
36:35 gouvernement et d'autres.
36:37 Donc, est-ce que vous ne pensez pas
36:39 que c'est aussi dans ce but
36:41 que tout cela
36:43 est fait ? - Jean-Paul,
36:45 oui, Révent Saint-Pavan, vous répondez,
36:47 nous arrivons à la fin d'émission, mais
36:49 Jean-Paul pose une vraie question,
36:51 il faut faire attention quand on parle de quelle
36:53 minorité et de quoi, mais bon... - Oui, tout à fait,
36:55 je pense qu'il faut distinguer l'homosexualité
36:57 de la transsexualité,
36:59 c'est pas pour moi la même chose,
37:01 mais effectivement, la mise en avant
37:03 de minorités qui vont
37:05 à elles toutes seules imposer
37:07 finalement leur construction
37:09 sociétale aux autres, c'est quelque chose
37:11 de tout à fait... Il y a une manipulation
37:13 de la transsexualité
37:15 au niveau
37:17 sociétal, au niveau politique,
37:19 la mettre
37:21 en avant pour la montrer
37:23 comme exemplaire, pour
37:25 faire en sorte, effectivement, qu'elle impose
37:27 ses désirs aux autres, et en fait,
37:29 dans l'idée qu'on va imposer
37:31 à toute la société, quelque part,
37:33 les désirs
37:35 à la transsexualité, notamment
37:37 par exemple sur l'identité, Trudeau
37:39 justement, au Canada, disait "on va mettre
37:41 un genre neutre dans
37:43 l'identité sociale", donc on impose
37:45 à tout le monde, si vous voulez, les désirs d'autres,
37:47 et ça c'est profondément sadien, justement,
37:49 c'est pour faire progresser l'idée que
37:51 un seul peut imposer pour ses propres
37:53 désirs, en fait, toutes ses volontés aux autres,
37:55 donc oui, je vais rejoindre ce que vous
37:57 dites en disant, il s'agit symboliquement
37:59 de faire en sorte qu'on comprenne
38:01 qu'un seul puisse imposer ses désirs à tous les autres,
38:03 et c'est ça qui est peut-être à l'oeuvre dans
38:05 l'imposition, on va dire, de la philosophie
38:07 transsexuelle, transgenre, à l'ensemble
38:09 de la société. - Tout à fait, Jean-Paul a
38:11 raison de rappeler que le pouvoir là-dedans joue un rôle
38:13 non négligeable. - C'est fondamental, il est
38:15 performatif, complètement. - Tout à fait.
38:17 Et bien, voilà, "Tout foutre en l'air",
38:19 si vous voulez le lire,
38:21 et bien il est en disposition
38:23 chez Amazon, dans toutes les
38:25 librairies, voilà, édition Exuvie,
38:27 et c'est toujours bon, vous savez,
38:29 de regarder toutes les facettes
38:31 d'un diamant, qui est le diamant
38:33 de notre vie et de notre quotidien.
38:35 - Merci beaucoup, chers auditeurs,
38:37 d'être toujours aussi nombreux à nous
38:39 écouter, et merci à Vincent Paor, mathématicien,
38:41 enseignant-chercheur, pour son livre
38:43 "Tout foutre en l'air", aux éditions Exuvie.
38:45 Tout de suite, l'émission de Brigitte Leh.
38:47 A tout de suite sur Sud Radio.