Charlotte d'Ornellas, journaliste à Valeurs actuelles : «Un jihadiste préfère revenir France que de se faire juger dans un pays musulman. On repassera pour les accusations d'islamophobie».
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00:00 Il est difficile d'avoir les informations.
00:01 Déjà, vous savez, à la fois les renseignements, les policiers,
00:04 mais même tous les professionnels qui écoutent ces revenants,
00:06 ce qu'on appelle les revenants,
00:09 disent qu'il est absolument impossible d'avoir une certitude absolue,
00:12 même sur ceux qui expriment des regrets d'avoir rejoint l'État islamique.
00:17 C'est extrêmement difficile de le croire ou pas.
00:19 Et en tout cas, on ne peut pas tabler dessus, évidemment,
00:22 pour la simple sécurité du pays.
00:24 Je rappelle que celui qui a assassiné le père Hamel avait dit que non,
00:27 pardon, il regrettait qu'il ne voulait plus partir,
00:29 qu'en fait il avait voulu partir, mais que tout ça était derrière lui.
00:33 Donc c'est très difficile de l'évaluer.
00:36 Il faut comprendre une chose, c'est que la France aujourd'hui
00:39 en sait moins sur leurs intentions
00:42 que eux sur les intentions de l'État islamique ou je ne sais quel groupe
00:44 au moment de partir, parce que c'est bien facile de nous expliquer aujourd'hui
00:46 "oui, mais en fait, je regrette".
00:48 À l'époque, nous, on avait tous un avis très clair
00:50 sur le comportement de ces djihadistes.
00:51 Donc a priori, c'était quand même des adultes,
00:53 plus ou moins, il avait 17 ans, mais bon,
00:54 il avait quand même déjà son cerveau constitué.
00:57 Donc il savait très bien ce qu'il partait rejoindre.
00:59 Et moi, il y a deux choses qui me viennent quand même à l'esprit.
01:02 Donc, en l'occurrence, je ne sais pas ce qu'il dit,
01:04 même ce qu'il a dit au consulat ou ce qu'il dira aux policiers demain.
01:07 Mais un, il faut quand même noter que tous ces djihadistes,
01:10 les femmes de djihadistes avec leurs enfants dont on parle très régulièrement,
01:13 ils ont rejoint un ennemi de la France, un ennemi qui a visé la France.
01:18 Ils ont, pour la plupart, ils sont partis.
01:20 Vous savez, on a vu ces scènes où ils brûlaient leur passeport, etc.
01:22 Et ce sont les mêmes, en tout cas pour les recruteurs,
01:25 en tout cas pour ceux qui font toute la propagande.
01:29 Ce sont les mêmes qui alimentent la propagande de la minorité islamiste
01:33 qui accuse en permanence la France d'islamophobie
01:36 et accusation, pardon, qui trouve des relais bien plus largement,
01:40 on va dire, que ces djihadistes qui partent là-bas.
01:42 Je note quand même qu'un djihadiste qui quitte la France
01:46 pour aller rejoindre un ennemi de la France, qui frappe la France,
01:49 au moment de se faire juger,
01:51 préfère revenir en France que d'être jugé dans un pays musulman.
01:54 Donc pour l'accusation d'islamophobie, on repassera.
01:57 Ensuite...
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