Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, est l’invité de BFMTV-RMC ce mercredi.
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00:00 Je ne sais pas si vous avez écouté le discours de Mme Le Pen.
00:02 Si, oui, j'ai écouté.
00:03 C'est le vide.
00:04 C'est vraiment le parti de la flemme.
00:07 Il n'y avait aucune proposition.
00:08 Est-ce que vous pouvez me citer, hier j'ai bien écouté,
00:11 et vous, est-ce que vous pouvez me citer,
00:12 qui suivez attentivement la vie politique,
00:14 une proposition, un acte courageux de Mme Le Pen.
00:17 Un acte qui n'est pas dans la majorité des sondages.
00:19 Ce n'est pas Alice au Pays des Merveilles, Mme Le Pen.
00:21 Ce n'est pas le chat avec le sourire qui s'envole dans le ciel.
00:25 Mme Le Pen, elle dit toujours des choses que vous voulez entendre.
00:28 Elle ne dira jamais quelque chose qui est la conséquence d'un sondage
00:32 qui serait négatif pour elle.
00:34 Elle dira toujours les choses du côté de la démagogie.
00:36 Mais où est-ce que ça nous amène, ça ?
00:38 Ce n'est pas une femme d'État.
00:39 C'est au mieux une petite femme politique,
00:41 comme M. Bardelet, un petit homme politique.
00:43 Quelqu'un qui lit des sondages et qui se dit,
00:44 tiens, je vais être du côté de ceux qui crient.
00:46 Voilà Gérald Darmanin qui évoquait le discours de Marine Le Pen ce 1er mai.
00:50 C'est une petite femme politique, dit-il.
00:53 Écoutez, ce qui était frappant hier dans l'attitude déplorable de M. Darmanin,
00:57 c'est qu'il était là pour "se payer" Marine Le Pen, visiblement,
01:01 puisqu'il bouillait le sautillet sur son siège
01:03 pour pouvoir dire du mal de Marine Le Pen.
01:05 Ce qui prouve bien que sa priorité, en venant vous parler,
01:08 ce n'était pas rassurer les Français sur leur sécurité,
01:10 annoncer des mesures pour mieux les protéger.
01:11 C'était uniquement pour venir...
01:13 Là, ça a beaucoup empêché l'autre.
01:15 C'est-à-dire qu'on a beaucoup entendu M. Darmanin parler,
01:18 mal parler de Mme Le Pen et de M. Bardelet.
01:20 On ne l'a pas entendu parler...
01:21 Trois ou quatre minutes sur...
01:22 Non, il était très impatient, vraiment.
01:23 C'était très frappant à quel point il était...
01:24 Il y a même un moment où il a dit "enfin".
01:26 Je crois qu'il était enfin ravi de pouvoir déverser son fiel.
01:29 Écoutez, vous savez, la vie de M. Darmanin,
01:30 c'est une succession de trahison et d'échecs.
01:32 Trahison de son mentor politique, M. Van Est,
01:34 qui, je le rappelle, a été écarté de la vie politique
01:37 pour avoir relativisé la déportation des homosexuels
01:39 pendant la Seconde Guerre mondiale.
01:41 Ça ne dérangeait pas à l'époque M. Darmanin.
01:42 Ensuite, il a trahi l'UMP.
01:44 Bon, vous avez des gens qui étaient à l'UMP,
01:46 qui étaient sur l'aile libérale, qui étaient sur l'aile centrale.
01:48 Lui, il était, soi-disant, de l'aile droitière de l'UMP.
01:51 Et ça n'a pas empêché de rejoindre M. Macron
01:52 après en avoir dit le plus grand mal.
01:54 Vous êtes piqué par beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux hier.
01:59 Non, c'est...
01:59 C'est-à-dire que Darmanin, il fait de la politique.
02:00 Il s'en prend à une adversaire, Marine Le Pen.
02:02 Non, il ne fait pas de la politique.
02:03 Il fait de la politique...
02:05 Vous en êtes aussi ?
02:06 Non, il manque un adjectif.
02:07 Non, il ne fait pas de la politique de caniveau,
02:08 ce qui est la spécialité de M. Darmanin.
02:10 Puis on n'est pas aussi dans le mensonge d'État.
02:11 Je rappelle que M. Darmanin, il ne devrait même plus être ministre
02:14 puisque lors des élections législatives, il a menti aux Français
02:17 de manière très grave sur ce qui s'était passé au Stade de France.
02:19 Les soi-disant "Holigans anglais", en fait, ce n'étaient pas des "Holigans anglais",
02:23 c'étaient malheureusement des voyous de Seine-Saint-Denis autour du stade
02:26 qui avaient agressé, harcelé les gens qui venaient voir un match de foot.
02:30 Et M. Darmanin, au lieu d'assumer sa responsabilité
02:32 de ne pas avoir assuré la sécurité des personnes
02:34 qui venaient passer un bon moment en famille,
02:37 a accusé et a menti aux Français en pleine période électorale.
02:39 Il a menti, cela a été...
02:40 Donc, oui, il devrait démissionner ?
02:41 Mais il aurait dû démissionner.
02:42 Je pense qu'il n'y a aucune autre démocratie...
02:44 Bon, ça ne sert plus à rien, puisque de toute façon,
02:46 la décence publique a largement quitté les rangs de la Macronie depuis longtemps.
02:50 Mais le fait, je pense que c'est la seule démocratie en Europe,
02:53 aucune autre démocratie en Europe n'aurait permis au ministre de l'Intérieur,
02:57 qui aussi garant des élections, de mentir aux électeurs.