Emmanuel Macron est-il condamné aux casserolades ? Depuis qu’il a promulgué la loi réformant les retraites, le président ne peut plus faire un pas sans être accueilli par des sifflets, huées ou cartons rouges. C’est impressionnant, mais ce n’est pas nouveau. S'il a déjà affronté les gilets jaunes, avant lui, François Hollande, Nicolas Sarkozy, François Mitterrand, Jacques Chirac et même le Général de Gaulle ont dû affronter la colère de la rue. Avec plus ou moins le sens de la réplique...
#casserolade #EmmanuelMacron #politique #JacquesChirac #FrançoisMitterrand #ReformeDesRetraites
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00:00 Emmanuel Macron est-il condamné au concert de casserole ?
00:03 Depuis qu'il a promulgué la loi réformant les retraites,
00:09 le président ne peut plus faire un pas sans être accueilli par des sifflets,
00:12 huées ou cartons rouges quand des mannequins à son effigie ne sont pas carrément incendiés.
00:17 C'est très impressionnant, mais ça n'est pas nouveau.
00:19 Pendant la crise des Gilets jaunes, déjà, il avait affronté une très forte adversité.
00:23 Sa voiture avait même été poursuivie à la sortie de la préfecture de la Haute-Loire.
00:27 -Démission ! -Démission !
00:32 Au point qu'il avait confié ensuite à des journalistes cette petite phrase bravache
00:36 "ils me tueront peut-être d'une balle, mais pas d'autre chose".
00:38 Emmanuel Macron ne compte pas renoncer à ses balades à pied le soir dans Paris
00:42 avec son épouse Brigitte et encore moins à ses déplacements de terrain,
00:46 même s'il tourne souvent, il faut bien le dire, aux visites potemkine
00:49 avec des centres-villes totalement bouclés par les forces de l'ordre.
00:51 Il sait, le président, que le pire poison qui menace pour un élu, c'est d'être déconnecté.
00:56 Il l'a vu de près quand il était le conseiller de François Hollande à l'Elysée il y a pile 10 ans.
01:00 Après avoir voté le mariage gay, le président socialiste ne pouvait plus mettre
01:05 un mocassin dehors sans être conspué.
01:07 -Hollande, à moi ! -Hollande, à moi !
01:11 Pendant la présidentielle de 2017, Macron avait donc théorisé le fait
01:15 qu'il ne fallait pas avoir peur d'aller, comme il dit, "au cœur de la bête".
01:18 "Si vous écoutez les mecs de la sécurité, disait-il, vous finissez comme François Hollande.
01:22 Vous êtes en sécurité, mais vous êtes morts".
01:24 Bon courage donc aux agents du JSPR,
01:27 le groupement de sécurité de la présidence de la République chargé de le protéger.
01:30 Emmanuel Macron n'est pas le premier président à être sévèrement chahuté.
01:34 Dès 2007, Nicolas Sarkozy avait été copieusement insulté par des pêcheurs au Guilvinec.
01:38 En 2009, le préfet de la Manche avait été limogé après une de ses visites mouvementées.
01:43 Et en 2011, le même Sarkozy avait été violemment agrippé au col dans une foule.
01:48 En 2012 enfin, lors d'une visite très houleuse à Bayonne,
01:51 Sarkozy avait dû se réfugier dans un bar.
01:54 Avant lui, on se souvient des images désastreuses de Giscard quittant l'Elysée en 1980.
01:58 Après avoir transmis ses pouvoirs à Mitterrand, saoulé sifflet,
02:01 il avait commis l'erreur de faire garer sa voiture à l'extérieur du palais.
02:05 Depuis, vous aurez remarqué que tous les présidents sortant quittent l'Elysée véhiculaient.
02:09 Pendant la guerre d'Algérie, au mai 68, le général de Gaulle,
02:11 lui aussi a été plusieurs fois sifflé dans des cérémonies.
02:14 Alors il n'est pas interdit de prendre tout ça avec un petit peu d'humour.
02:17 Alpagué par un homme au cri de "Mitterrand fout le camp",
02:19 le président socialiste avait répliqué sa rime.
02:22 Mais c'est une rime pauvre.
02:23 Quant à Jacques Chirac, traité un jour de "connard" dans un bain de foule dans le bar,
02:26 il avait aussitôt répondu "Enchanté, moi c'est Jacques Chirac".
02:29 [Musique]