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Sebastien Foucan et le parkour : entre raison et dépassement de soi.

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Transcription
00:00 pression là tout le temps. On veut toujours arrêter d'avoir la pression. Il ne faut
00:04 pas essayer d'arrêter, elle sera toujours là.
00:05 Il y en a qui vont dire "ouais moi je fonce", je ne sais même pas comment ils font. Il
00:14 y en a certains qui font des trucs, je dis "ouf". Alors lui, il n'a aucune notion.
00:17 Mais moi, je sais que quand j'étais jeune, je pouvais partir sur un saut et à mi-chemin,
00:22 je m'arrête et je tombe. C'est pour ça que j'ai toujours cette notion un peu de
00:26 cavalier et de cheval. Et en fait, il y a une harmonie qui doit se faire.
00:31 Et en fait, c'est ce truc de dire "ok, maintenant j'ai compris pourquoi tu as peur,
00:35 c'est parce que c'est risqué, je peux me tuer, attention, je ne suis pas sûr, je
00:39 ne suis pas sûr que j'ai la détente, je ne suis pas sûr". Et donc tout ton chemin,
00:42 c'est de reconnecter tout ça en fait. Maintenant, je suis sûr, maintenant je sais
00:47 que je peux faire ça, maintenant j'ai confiance, je n'ai pas mal aux jambes, le sol agrippe
00:53 bien, il n'y a pas de vent, je le fais pour les bonnes raisons, je ne le fais pas pour
00:57 impressionner, je ne le fais pas parce que j'ai mis une caméra. Et en fait, tout ça
01:00 reconnecte et ça se calme dans ta tête, tout se calme et tu fais "ça y est, maintenant
01:05 je peux le faire, la raison pourquoi je veux faire ce saut".
01:08 Maintenant, c'est une génération rapide, c'est Instagram, Quick, nous, ça a mis des
01:13 années. Il n'y avait pas une perspective de télé, mais nous, on était plus dans
01:19 une dynamique de pratique, comme on utilisait l'environnement pour notre propre développement
01:25 en fait et ça nous enrichissait. Et donc cette notion de risque et de niveau vient
01:31 en fait quand tu grandis. Au début, tu sautes à 1 mètre, après tu fais 2 mètres, 3
01:36 mètres, 4 mètres, mais en même temps, tu as la maturité qui vient avec. Donc ça
01:39 met du temps. Pour certains, ça va plus vite. Moi, j'avais mon copain David, lui, il faisait
01:43 des choses, moi je ne pouvais pas, dans ma tête c'était mort. Moi, j'avais l'imagination,
01:47 je me dis mais je me vois tomber 20 fois. Mais ça a mis du temps à comprendre en fait.

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