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Si vous avez un meilleur ami, attention aux conseils que vous pourriez lui donner parce que cela être fatal. La comédienne Marie Fugain est sur la scène du Studio Marigny à Paris, pour la pièce « Un conseil d'ami », avant d'être en tournée dans toute la France.

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Transcription
00:00 Si vous avez un meilleur ami, attention au conseil que vous pourriez lui donner, ça pourrait être totalement fatal.
00:06 Bonjour Marie Fuguin. Bonjour Jean-Damien.
00:08 Bienvenue chez nous. Merci.
00:10 Alors la pièce à laquelle je fais référence, c'est "Un conseil d'ami".
00:13 Ça a commencé là, il y a deux, trois jours, au Studio Marigny à Paris.
00:17 Vous avez fait une grande tournée dans toute la France avec Maude, on s'est beaucoup marré.
00:20 On l'a adoré. C'est très efficace.
00:21 Mais on va marcher sur des œufs Marie, parce que je n'ai pas envie qu'on donne trop de clés pour nos téléspectateurs qui vont être des spectateurs.
00:28 Ce qu'on peut dire, c'est que vous êtes avec votre compagnon, c'est Christian Vadim dans la pièce.
00:32 C'est ça.
00:33 Il a un meilleur pote, c'est Manuel Gélin.
00:35 Qui vient demander un conseil à Boris, donc Christian, parce qu'il veut quitter sa femme.
00:41 Il ne sait pas trop comment faire, il ne la quitte pas pour quelqu'un, en plus il la quitte. Il veut juste la quitter.
00:46 C'est ça.
00:47 Et donc Boris va lui donner un conseil ou deux, bon conseil en plus.
00:52 Gentil à la base.
00:53 Oui, en même temps, est-ce qu'on vient vraiment demander un conseil pour quitter sa femme à son meilleur pote ?
00:57 Je ne suis pas certaine, moi je ne le ferai pas, mais bon.
00:59 Et le problème, c'est qu'Alain, quand il va se retrouver face à Julie, qui est jouée par Juliette Méniac, sa vraie femme dans la vie, va sortir n'importe quoi.
01:09 Il va être empétré.
01:10 C'est ça.
01:11 On se dit, mais est-ce qu'il est neuneu ?
01:13 C'est ça.
01:14 Et c'est génial pour le spectateur, parce que ça va aller de quiproquo en quiproquo, plein de rires dans cette pièce.
01:20 Petits extraits, regardez.
01:24 Thé, café, chocolat.
01:26 Je suis très thé.
01:28 Très thé, contre quoi ?
01:29 Mais dis-donc, elle réveille.
01:32 J'ai l'impression que tu n'as qu'une envie, c'est que je décarpisse sur le champ.
01:36 Ah, mais ce n'est pas une impression.
01:38 Boris m'a envoyé un message dès 6h.
01:40 Il me croit vraiment à Londres, très bonne idée.
01:42 Un peu de recul ici te remettra les idées en place.
01:44 Oui, mais je n'aime pas mentir.
01:46 Déformation professionnelle.
01:48 Tu as trouvé un appartement ?
01:49 Et 8h du matin, une seconde.
01:52 Tu sais quoi, son genre ?
01:54 Enfin, Stéphane, mon styliste, était persuadé qu'il était de la fanfare.
01:57 Il est musicien ?
01:59 Alors, on l'entend, ça rit beaucoup dans la salle.
02:02 Je suppose que c'est jubilatoire quand on entend la salle réagir comme ça.
02:05 Et en même temps, est-ce que c'est dur de garder son sérieux, parfois ?
02:07 Garder son sérieux, non, parce qu'il y a vraiment un quatrième mur.
02:10 Mais ce qui est drôle, c'est qu'on est quand même obligé de les laisser rire avant de parler.
02:15 Parce que sinon, la moitié de la pièce passe à l'as.
02:17 Et on se dit, là, il faut que j'attende.
02:20 Alors, ça coupe ma phrase en deux.
02:22 Mais, OK, c'est bon, je peux y aller ?
02:24 Ce qui ajoute au comique.
02:25 C'est vraiment...
02:26 Et puis, le comique, c'est une question de rythme.
02:28 C'est à la seconde près, quoi, la respiration.
02:30 Voilà.
02:32 Donc, c'est de l'horlogerie.
02:34 C'est ça.
02:35 Je ne suis pas très manuelle, pour une fois, j'en fais.
02:37 C'est une alchimie qui prend, en l'occurrence,
02:39 donc, vous arrivez, on le disait, à Paris, après avoir joué cette pièce en tournée en province.
02:43 J'ai l'impression...
02:44 On est même allé jusqu'au Maroc.
02:46 Suisse, Belgique, Maroc.
02:47 Magnifique.
02:48 C'est magnifique.
02:49 Je sais que c'est rare, les comédiens qui viennent ici, nous disent
02:51 « Oh, on a une vraie famille », mais là, je pense que ce n'est pas Galvaudé.
02:53 On sent vraiment, entre tous les quatre comédiens,
02:55 vraiment une belle osmose.
02:56 C'est important.
02:57 Parce qu'on se connaît depuis longtemps.
02:59 On a travaillé ensemble souvent.
03:01 Christian, c'est ma troisième pièce avec lui.
03:03 Manuel Gélin, il me connaît depuis que je suis toute petite.
03:07 Lui, il n'a jamais été petit.
03:08 Depuis que je suis jeune.
03:10 Parce que mon père était un ami de son frère, Xavier,
03:13 qui n'est plus de ce monde.
03:15 Et Juliette, j'ai joué avec elle en 2019 au Théâtre de Paris, donnant, donnant.
03:19 C'est génial.
03:20 On a fait une tournée, on s'est éclatés.
03:23 On est quatre dans la voiture quand on va de ville en ville.
03:26 Et que les Jekylls sont derrière, ils dorment, forcément, parce qu'ils viennent de manger.
03:29 C'est les garçons.
03:30 C'est ça, ils repilent.
03:31 Et puis, ils pensent qu'elle a bouffe.
03:32 Bien sûr.
03:33 Et puis, nous, on est devant, et puis, voilà, la logistique, c'est nous.
03:37 C'est merveilleux.
03:38 On vous voit beaucoup à la télé, d'ailleurs plus à la télé qu'au théâtre.
03:42 Est-ce qu'il y a un des deux supports que vous préférez ?
03:45 Non, j'aime vraiment les deux, en fait.
03:47 Ça ne m'apporte pas la même chose.
03:48 Il y a un côté intimiste avec la télé, et puis le théâtre, c'est la récompense immédiate.
03:54 J'adore entendre les gens avant dans la salle.
03:58 Je suis tout stressée.
04:00 Vous vous stressez ?
04:01 Pas du tout, en fait.
04:02 C'est une excitation positive.
04:03 Oui, je me suis aperçue que j'étais de moins en moins stressée,
04:06 mais j'avais de plus en plus hâte de rentrer sur scène.
04:09 Parce que je me dis, ils ont fait le chemin, ils sont venus jusqu'au théâtre,
04:13 donc je vais essayer de leur faire plaisir.
04:15 Bien sûr.
04:16 Quand on regarde dans le rétro votre carrière, Marie, on a eu envie de vous soumettre cette affiche.
04:21 Regardez, ce film s'intitule "Véraz".
04:24 Alors, quels souvenirs, Marie ?
04:27 Parce qu'il y a un certain cœur que Douglas dans ce film.
04:29 Oui, ah là là.
04:30 Racontez-nous en deux mots.
04:32 Alors, j'avais 16 ans, j'allais avoir 17 ans, et j'ai passé un casting,
04:36 et puis, voilà, j'ai été prise pour ce film.
04:38 Au début, ça devait être Anthony Quinn.
04:40 Regardez, c'est vous, là, avec Kirk Douglas.
04:42 J'ai une tête de gamine.
04:44 En même temps, j'ai 16 ans, donc.
04:45 Mais 16 ans de l'époque.
04:47 Oui, bien entendu.
04:48 Et puis, Anthony Quinn a été remplacé par Kirk Douglas.
04:53 Honnêtement, qui s'équive, qui y fait un peu.
04:55 Oui, c'est de la légende.
04:56 J'habite un petit village dans les Yvelines.
04:58 Pour laquelle je suis contente.
04:59 Et puis, je suis allée sur le tournage, j'ai rencontré Kirk,
05:04 qui s'était renseigné, on avait une amie en commun,
05:07 une attachée de presse.
05:09 Et voilà, la rencontre a été…
05:11 Tout de suite, c'est l'évidence.
05:13 Ah, on a une amie en commun.
05:15 Voilà, en deux secondes, c'était fait.
05:16 Il avait brisé la glace, c'était lui qui l'avait brisé, en fait.
05:19 Quel beau souvenir.
05:20 Et puis, il m'a dit, prends tout ce que tu peux me prendre,
05:21 vole-moi des choses.
05:23 Et j'ai passé trois mois avec lui dans les Pyrénées,
05:25 parce que le tournage était assez long à cette époque-là.
05:29 C'était l'année de mon bac français.
05:31 Autant dire que j'ai bien golé mon bac français.
05:33 J'ai fait 19 points de retard, mais j'ai tout rattrapé juste après.
05:37 Vous auriez dû demander un mot d'excuse de Kirk Douglas.
05:39 J'y ai pensé.
05:40 C'était sur les Pétchiks.
05:41 L'Education nationale n'est pas très réceptive à ça.
05:43 Je l'ai retrouvée après en promo en Espagne,
05:48 puisque le film est sorti là-bas.
05:50 Et on s'est retrouvés là-bas.
05:52 Il m'a écrit un mot pour mon anniversaire.
05:55 J'ai fêté mes 17 ans sur le tournage.
05:57 C'est un super souvenir, ça.
05:58 Un beau souvenir.
05:59 On a une autre photo à vous montrer, Marie,
06:02 qui va vous mettre également sur une autre piste.
06:04 C'est une toute autre piste, Marie.
06:05 Regardez devant vous.
06:06 Est-ce que c'est vrai que si vous n'aviez pas été actrice,
06:09 vous auriez aimé faire des études de criminologie
06:12 pour devenir détective ?
06:13 C'est quoi cette histoire ?
06:14 On m'a demandé si je suis détective.
06:15 Si vous avez fait un truc, vous m'appelez.
06:17 Je résout tout.
06:18 Mais du coup, vous décelez ?
06:19 Vous avez du pif ?
06:20 Oui, j'ai un instinct.
06:23 Mais après, je bosse mon dossier.
06:25 Je regarde toutes les preuves, tout ce qui est incriminant.
06:29 Mais il faut que vous ayez un personnage récurrent
06:31 d'inspectrice ou de détective à la télé.
06:33 J'adorerais, évidemment.
06:34 Je connais tout Criminal Minds par cœur.
06:37 C'est vrai.
06:38 Je connais tout par cœur.
06:40 Trop mignon.
06:41 J'adore.
06:42 Et à chaque fois, je découvre encore des trucs.
06:43 Comment est-ce qu'il les a mis sur la piste ?
06:45 Colombet.
06:46 Colombet, c'est vous.
06:47 Colombet.
06:48 Une petite photo d'une certaine Stéphanie Fugain,
06:51 Michel Fugain, et un tout petit bébé
06:53 qui, je crois, s'appelle Marie.
06:54 Regardez-moi cette photo.
06:55 Ah, chouette.
06:56 Qu'est-ce qui vous boulina ?
06:57 Moi, à l'époque, en minorie...
06:59 Vous êtes bébé.
07:00 Vous vous en transmis quoi à vos parents ?
07:01 Quelle valeur, en deux mots ?
07:03 Le respect des gens, le respect de ce métier.
07:06 Savoir que...
07:07 Enfin, réaliser quand même qu'on peut agrémenter
07:11 la vie des gens et la rendre belle,
07:13 mais on ne leur change pas non plus tout.
07:16 Ce n'est pas la peine de se prendre pour le plus grand...
07:21 Je ne suis pas chirurgienne, en gros.
07:23 Donc, je sais rester à ma place.
07:25 apporter du bonheur aux gens par votre métier bien sûr.

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