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00:00 12e journée de mobilisation contre la réforme des retraites aujourd'hui.
00:03 À la veille du verdict du Conseil constitutionnel, les sages diront demain s'il valide ou non le texte adopté au Parlement via le 49.3.
00:11 On en parle ce matin avec Sébastien Laborde, le secrétaire départemental du Parti communiste en Gironde.
00:16 Il répond à vos questions Marie Rouarch.
00:17 - Bonjour Sébastien Laborde. - Bonjour.
00:19 - 12e journée d'action, Marie vient de le dire, est-ce que c'est la dernière ?
00:23 - Ça c'est les salariés qui en décideront et puis on atteint effectivement la réponse du Conseil constitutionnel demain.
00:29 Qui devra statuer sur la constitutionnalité de cette loi et de la façon dont le débat a été mené à l'Assemblée nationale.
00:36 - Alors concrètement ce Conseil constitutionnel, il peut valider le texte, le censurer, partiellement, totalement ?
00:41 Qu'est-ce qu'elle peut changer cette décision des sages ?
00:43 - Elle peut changer ce qui a été critiqué fortement, c'est-à-dire le fait que finalement cette loi n'a pas été votée par l'Assemblée nationale.
00:52 Le Conseil constitutionnel peut s'en saisir pour dire qu'elle n'est pas valable.
00:57 Il peut aussi rejeter un certain nombre d'articles qui ne rentrent pas dans le cadre d'un projet de loi de révision du financement de la sécurité sociale.
01:06 - Alors ce texte peut malgré tout entrer en vigueur, même si certains de ces articles sont censurés.
01:14 Dans ce cas-là, la mobilisation, elle continue comme elle existe aujourd'hui ?
01:18 - Oui, la mobilisation va se poursuivre, alors peut-être pas sous les mêmes formes,
01:22 mais ça ce sont les salariés et les organisations syndicales qui en décideront.
01:26 Mais ce qui est demandé aujourd'hui par une grande majorité de Françaises et de Français, c'est le retrait de cette loi.
01:31 - Et éventuellement un référendum, un RIP, on en entend beaucoup parler, à gauche notamment.
01:36 Est-ce que vous y croyez ? Est-ce qu'on peut arriver à ce référendum d'initiative partagée ?
01:40 - En tout cas, nous avons réuni plus de 250 parlementaires qui ont signé cette demande de référendum.
01:46 C'est aussi entre les mains du Conseil constitutionnel et du Président de la République
01:50 qui peut décider de sortir par le haut finalement de ce conflit en proposant un référendum
01:58 qui permettra un grand débat de près de 9 mois où on devra recueillir plus de 4 millions de signatures.
02:05 - Alors si vous le disiez, Sébastien Laborde, c'est les salariés et les syndicats qui décideront de la suite de la mobilisation.
02:09 On a entendu des responsables politiques s'exprimer.
02:12 On a Marine Tondelier par exemple pour Europe Écologie Les Verts qui dit qu'un passage en force sans référendum
02:17 serait une déclaration de guerre aux opposants à la réforme. Est-ce que vous allez aussi loin ?
02:22 - Ça serait en tout cas une déclaration de guerre à l'ensemble de nos concitoyens
02:29 puisque ce projet de loi est encore rejeté par plus de 70% de la population.
02:34 - 12e journée de mobilisation. On le disait, des violences ont éclaté en marge des précédents cortèges à Bordeaux notamment.
02:42 Hier à votre place, nous recevions le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
02:46 Il assure qu'aujourd'hui les gens pourront manifester sans crainte en étant encadrés positivement par la police et la gendarmerie.
02:52 Est-ce que vous allez défiler sereinement aujourd'hui ?
02:55 - Oui, on va défiler sereinement mais vous savez à Bordeaux comme dans beaucoup de villes de France,
03:00 les gens sont plutôt sereins, apaisés, pacifistes, pacifiques pour manifester.
03:07 Une minorité effectivement commet des violences mais ça n'est évidemment pas partagé par l'ensemble des manifestants.
03:14 - Pour cette minorité, Gérald Darmanin cible des groupuscules d'ultra-gauche qui essaient de mettre le chaos.
03:20 Alors est-ce que vous aussi vous appelez à ne pas faire d'amalgame entre cette minorité et les opposants ?
03:24 - Oui, en tout cas et à réfléchir à des moyens d'action qui rassemblent,
03:28 qui unissent plutôt que des moyens d'action et d'intervention qui divisent, qui dégradent
03:33 ou qui donnent une image déplorable de ce mouvement qui est à bien des égards exemplaire.
03:40 - Fabien Roussel qui a été reconduit tout récemment à la tête du parti communiste français,
03:45 maintient lui sa demande d'une retraite à 60 ans.
03:48 C'est ça que vous allez demander aujourd'hui dans la rue Sébastien Laborde ?
03:51 - Oui, nous nous demandons une retraite à 60 ans à taux plein, voire moins pour les métiers les plus pénibles
03:56 et en prenant l'argent sur la finance et le capital qui aujourd'hui est exonéré de toute cotisation et contribution.
04:06 - France Bleu Gironde, il est 7h49, notre invité Sébastien Laborde, secrétaire départementale du Parti Communiste en Gironde, il répond à Marie Roarch.
04:13 - Sur le plan politique Sébastien Laborde, le Parti Communiste fait partie de l'ANUP, notamment à l'Assemblée Nationale.
04:19 Adrien Quatennens, le député du Nord, vient d'être réintégré au groupe de la France Insoumise
04:24 après sa condamnation pour des violences sur son ex-compagne.
04:27 Une décision inacceptable pour de nombreux alliés de l'ANUP, alors Fabien Roussel lui a dit que
04:32 "ne pas vouloir se mêler des affaires des autres", ce qui veut dire que les affaires de l'ANUP,
04:36 ou en tout cas des Insoumis, ne sont pas les affaires du Parti Communiste ?
04:38 - Alors les affaires des Insoumis ne sont pas celles du Parti Communiste et inversement,
04:43 je dirais parce qu'on a aussi dans l'autre sens des dirigeants Insoumis qui veulent intervenir dans le débat interne.
04:49 Ce que je peux dire c'est que chez nous ça ne serait pas possible de réintégrer Adrien Quatennens
04:53 puisque quelqu'un qui est condamné pour violences conjugales est suspendu de ses droits
04:59 et ne peut pas réintégrer ni notre organisation, ni son mandat de député, et encore moins appartenir à un groupe.
05:06 - Et juste après sa réélection, Fabien Roussel a appelé à construire un nouveau Front Populaire.
05:11 Est-ce que ça veut dire que c'est la fin de l'ANUP, ou en tout cas la fin de la participation du Parti Communiste à l'ANUP ?
05:16 - Ça veut dire qu'il faut élargir considérablement le périmètre de celles et ceux qui nous écoutent,
05:21 nous regardent et nous font confiance. Aujourd'hui l'ANUPES c'est presque 30%, pas tout à fait.
05:27 Et si on veut gouverner, si on veut remporter des élections, on a intérêt à s'adresser à celles et ceux qui aujourd'hui ne votent plus ou ne votent plus à gauche.
05:34 Et ça implique notamment d'intervenir en direction des catégories populaires, des gens qui touchent des bas salaires,
05:41 qui ne voient pas ni dans l'ANUPES ni dans aucune organisation politique quelque chose qui pourrait être bon pour eux.
05:48 C'est tout le sens de ce que nous avons décidé ce week-end en congrès, des interventions de Fabien Roussel dans les médias,
05:55 mais aussi en direction de ces gens.
05:57 - Ça veut dire que l'ANUPES n'est pas forcément le bon outil pour les prochaines échéances électorales qui se profilent ?
06:01 - On verra. C'était un outil utile pour les élections législatives qui nous a permis d'augmenter considérablement le nombre de députés de gauche.
06:11 Un rassemblement ça ne peut pas être qu'une alliance électorale, c'est aussi la construction de mouvements comme on le voit aujourd'hui.
06:19 Le mouvement social est très important et il faut qu'on puisse s'adresser à toutes celles et ceux qui sont en mouvement,
06:25 qui sont à leur douzième journée d'action et qui attendent beaucoup de la gauche et qui attendent en tout cas des perspectives politiques.
06:31 - Merci beaucoup Sébastien Laborde secrétaire départementale du Parti communiste en Gironde.
06:36 Merci d'avoir été avec nous cette douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

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