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Transcription
00:00 C'est sur le lac Nangbetor, dans la région des Plateaux,
00:04 que s'étend le plus vaste domaine de pisciculture du Togo,
00:08 aux commandes de cette industrie d'utilitaires sur le fleuve Mono, Piro Akakpovi.
00:12 Nous sommes à plus de 7 tonnes de récoltes choux ici aujourd'hui.
00:16 L'Oftifarm appuie techniquement 12 autres promoteurs installés sur le lac par l'Etat togolais.
00:22 A eux tous, ils assurent 90% de la production piscicole nationale.
00:27 L'entreprise a commencé à produire après le scandale des tilapias contaminés en provenance de Chine.
00:33 Mais malgré son interdiction depuis 2018,
00:36 le tilapia chinois circule encore clandestinement par le biais des frontières poreuses.
00:42 Ce sont des poissons que les Chinois voient avec l'esprit de fraude.
00:47 Ils surgissent à 30% d'eau, soit 10% de poissons.
00:51 Ici, tout ce qui est produit bio a commencé par l'ingrédient principal,
00:56 la nourriture des poissons d'élevage.
00:58 Et ça, c'est déjà prêt pour envoyer à l'usine.
01:01 Dans sa chaîne de valeur, l'entrepreneur est en partenariat avec un spécialiste de la surgélation
01:07 qui lui achète 60% de sa production et la commercialise sur l'ensemble du territoire.
01:12 Aujourd'hui, il y a 200 tonnes existantes, surgélées déjà, qui sont dans nos chambres froides à l'OME.
01:19 Et il y a encore 200 tonnes qui n'arrivent pas à être surgélées,
01:23 parce que les chambres sont pleines.
01:26 Et ça, parce que des personnes ne veulent pas participer aux franches et accompagner les producteurs locaux.
01:30 Pour soutenir la production locale, les pouvoirs publics ont dû imposer aux importateurs de poissons congelés
01:35 un quota de 4% de tilapia togolais à acheter.
01:39 Pour les promoteurs du poisson local, pas suffisant dans un secteur
01:42 où l'essentiel des coûts de production reposent sur des intrants céréaliers qui ont flambé.
01:48 Le poisson importé est subventionné par des abaissements tarifaires,
01:53 et le poisson local, il n'y a aucune subvention.
01:56 Le poisson d'élevage est aujourd'hui un bassin d'emploi qui attire de nombreux jeunes.
02:00 300 personnes travaillent pour l'Oftifarm.
02:03 Notre ambition, c'est de produire pour que tous les Togolais puissent avoir du poisson à manger,
02:08 et pour éviter que l'on ne consomme le poisson importé.
02:12 90 000 tonnes de poissons sont encore importées au Togo.
02:16 Face à la concurrence, l'Oftifarm ambitionne,
02:19 si elle est soutenue par des mesures d'accompagnement,
02:22 de partir à la conquête du marché international.
02:25 [Musique]

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