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Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Antoine Besse et Eldiablo, pour la série "Caro Nostra" sur francetv·slash.
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00:00 Et vous écoutez Culture Média avec l'invité média du jour, ils sont deux, pour parler d'une série aujourd'hui, Philippe Vandel.
00:06 Bonjour Antoine Besse.
00:07 Bonjour.
00:08 Vous êtes réalisateur, vous signez Caro Nostra, série fantastique en cinq épisodes, c'est le quotidien d'une famille d'ogres.
00:13 Cinq fois 40 minutes à voir sur France.tv et aussi sur France 2, je vais le raconter.
00:18 Série librement adaptée d'une BD, "Un homme de goût", création de El Diablo, qui avait déjà travaillé pour Canal+ sur les séries "Laskar" et "Casos".
00:25 El Diablo, vous êtes avec nous depuis Montréal au Canada, bonjour.
00:28 Tout à fait, bonjour.
00:30 Quelle heure est-il pour vous ?
00:32 Oula, 3h30 du matin me semble-t-il, à peu près.
00:36 Un grand, grand merci, vous êtes réveillé à 3h du matin au l'heure de ne pas vous êtes couché pour répondre à nos questions en direct sur Europe 1.
00:42 Comme ça on est en fait dans l'esprit de la série Caro Nostra, c'est une famille d'ogres qui a quitté la Serbie pour venir s'installer à Paris.
00:49 Première question pour vous, pourquoi les ogres ?
00:52 Qu'ont-ils de particulier, par exemple si on les compare à d'autres figures du cinéma de genre, les vampires, les zombies ou les loups-garous, ils ont quoi les ogres ?
01:00 Je commence ?
01:02 Oui.
01:03 Je dirais, alors déjà premièrement, moi c'est une figure qui m'a toujours marqué quand j'étais jeune, j'avais lu notamment le géant de Zeralda, je cite souvent, quand j'étais tout petit et ça m'avait vraiment marqué.
01:13 Je trouve que c'est une figure fantastique qui n'a jamais ou pratiquement jamais été utilisée, ni dans le cinéma, ni dans la fiction, ça m'a toujours vraiment étonné.
01:21 Donc moi ça faisait depuis ma jeunesse que j'avais envie de voir une fiction avec des ogres, donc finalement, comme personne ne le faisait, je me suis occupé.
01:31 Ma question était du point de vue scénaristique, qu'ont-ils de particulier ?
01:34 Qu'ont-ils de particulier, moi je pense qu'ils sont moins magiques que des créatures comme les zombies ou les vampires.
01:43 C'est-à-dire l'ogre, c'est un mammifère finalement, qui est un peu comme un tigre qui vit au milieu de son biotope, se nourrit d'humains, mais est-ce qu'on peut lui reprocher ? Il ne sait faire que ça.
01:55 On n'échappe pas à son destin. Antoine Besse, qu'est-ce qui vous a séduit dans l'univers d'El Diablo et de cette famille d'ogres ?
02:01 Parce que c'est vous qui avez travaillé sur l'adaptation et c'est vous qui filmez, qui êtes le réalisateur de cette série.
02:05 Tout à fait, en fait moi ce que j'ai beaucoup aimé, c'est ce que dit Boris, c'était déjà une figure mythologique qu'on n'avait pas beaucoup vue.
02:12 Et il y avait quelque chose de l'ordre de l'animalité et d'un espèce d'être primitif que j'aimais beaucoup à l'idée de traiter.
02:20 Et puis moi ce qui m'intéressait surtout c'était de le rendre "humain" pour qu'on s'y attache, essayer de montrer qu'ils avaient des problématiques comme les nôtres en tant qu'humains,
02:28 et essayer de les comprendre en fait, parce que sinon si on ne s'y attache pas ça serait juste des monstres.
02:32 - Racontez-nous en quelques mots, est-ce que vous pouvez nous poser le décor, l'intrigue, qui sont Vadim et Antigone,
02:36 deux frères jumeaux, frères et sœurs, qui arrivent et qui viennent faire leur entrée à la fac de Paris.
02:40 Qui sont-ils et quel est leur but ?
02:42 - On va peut-être laisser parler Boris qui est le scénariste pour ça.
02:44 - Alors Boris alias El Diablo.
02:46 - Bah écoutez, eux en fait ce sont vraiment des jeunes comme d'autres jeunes, sauf qu'effectivement ils ont 111 ans, plus que 18.
02:54 Mais à part ça, leurs problématiques sont exactement les mêmes.
02:57 Antigone est plutôt dans la rébellion, elle cherche sa place, elle veut devenir matriarche de sa famille.
03:03 Quant à Vadim, lui il a des problèmes plus...
03:06 En fait, il en a marre d'être un petit peu au banc de la société,
03:09 enfin au moins de devoir complètement cacher ce qu'il est réellement,
03:13 et il aimerait pouvoir vivre une vie normale.
03:15 Donc il souhaite se rapprocher des humains, les Pécous pour les Orcus, qui sont les ogres,
03:21 et c'est un peu compliqué pour lui parce que c'est une sorte de coming out en fin de compte.
03:25 - Alors parmi les personnages, il y a aussi le père, il y a Ambroise, excellent cuisinier,
03:28 la grand-mère Rosa, celle qui a la grosse voix de fumeuse.
03:30 On va entendre la bande-annonce.
03:32 - Vous continuez à me mater encore longtemps comme ça ?
03:35 - Ça dépend, t'as combien de temps devant toi ?
03:37 - Antigone et Vadim, c'est bien vos enfants ?
03:40 Ils ont dû vous dire, leurs camarades de fac, qu'on leur trouvait mortes.
03:42 - Moi j'en ai pas dormi de la nuit.
03:45 - Je vois vraiment pas ce qu'ils leur trouvent à ces Pécous.
03:49 - Ils s'intéressent trop aux bétails.
03:51 - Vadim, enchanté.
03:53 - J'aime pas ça.
03:54 - Les histoires d'amour, ça fait toujours des ravages chez nous.
03:57 - Qu'est-ce qui vous arrive tous en ce moment ?
04:01 - Rien, y'a rien à voir.
04:02 - Y'a d'autres ogres à portée famille ?
04:04 - Je sais pas.
04:20 - Ce que permettent de raconter l'univers des ogres, c'est des thématiques d'aujourd'hui,
04:23 comme la xénophobie, le conflit de génération, l'antispécisme.
04:26 Alors, conflit de génération, les ogres ont pas la retraite à 62 ans,
04:30 mais qu'est-ce que vous vouliez dire aussi de notre société en prenant cet angle dans ce récit ?
04:34 - Antoine, à toi.
04:38 - Pardon.
04:40 - Non, je vous posais la question à vous, parce que c'est vous qui avez écrit l'histoire en premier.
04:43 - Oui, oui, tout à fait.
04:45 Non, mais en fait, pour moi, les ogres sont juste un miroir de notre société.
04:51 Je pense vraiment que nous, humains, je dis souvent, on déveure notre monde,
04:56 on a un appétit complètement démesuré, et on finira certainement par bouffer la planète.
05:02 Eux, finalement, en plus, ils sont pas si nombreux que ça, c'est les derniers des Mohicans,
05:07 ils sont très, très inoffensifs par rapport aux réels ogres que nous, humains, sommes.
05:14 À mon humble avis.
05:15 - Ouais, enfin, quand on voit la première scène, il est pas du tout inoffensif.
05:18 Comment vous avez adapté l'univers de la BD ?
05:20 Parce que l'univers était assez sombre, Antoine Besse, et là, vous avez rajouté de l'humour.
05:24 - Exactement. En fait, on a essayé de rendre la série attractive et surtout intéressante,
05:32 et je pense que si on était resté que dans quelque chose de l'ordre de l'horreur,
05:37 ou en tout cas de quelque chose de trop sombre, ça aurait pas été très intéressant.
05:41 Et je pense que c'était justement par des points d'humour,
05:43 et moi, je dis souvent que c'est une série de comédies horrifiques,
05:46 et je pense que c'est ça qui est intéressant, d'avoir des personnages très humains,
05:50 comme Yasmine et Yannick, qui ramènent justement, c'est notre attache en tant que spectateurs,
05:56 et puis par rapport à ces ogres, qui en même temps ont des comportements très humains
06:01 et sont très drôles, et je pense que c'est ça qui, moi, je trouvais ça vraiment intéressant à travailler.
06:07 - Une des premières scènes, Antigone, elle tue un type dans le bois qui veut l'agresser,
06:10 il y a pas de chance qu'il tombe sur une ogre, donc une ogresse, voilà.
06:14 Elle le mord, elle le traîne sur le chemin, il perd du sang un petit peu partout,
06:18 mais elle le traîne, elle le ramène, son père découvre ça, et il lui fait un double reproche,
06:21 il dit "Ah, c'est pas prudent", ce qu'ils peuvent se faire repérer,
06:24 et surtout, on joue pas avec la nourriture.
06:26 Ça, c'est des blagues que vous avez rajoutées.
06:28 - Non, c'est ce qu'on a... Ça, pour le coup, on l'avait fait avec Boris en amont,
06:32 c'était le type d'humour que je pense qu'on trouvait intéressant,
06:36 et puis après, nous, ce qu'on a beaucoup fait, en fait,
06:38 on a répété pendant presque deux mois avec les comédiens
06:41 pour justement éviter d'avoir des dialogues un peu trop télévisuels, un peu trop sériels,
06:46 et en fait, on se re-racontait les scènes ensemble avec les comédiens,
06:49 et puis ils émettaient leurs propres mots, on essayait de trouver des langages différents,
06:54 parce qu'il fallait que Antigone et Vadim, vu qu'ils ont plus de 100 ans,
06:58 ils aient quand même un phrasé un peu étrange par rapport aux autres,
07:00 et puis après, que les autres jeunes soient tout à fait normaux,
07:03 et c'est ça qui crée des espèces de micmacs et de situations ubuesques.
07:08 - Antoine Bessy, le dossier de presse dit pas de bêtises,
07:10 sur ce projet, vous êtes à la fois réalisateur, scénariste, directeur de la photo et monteur, vraiment ?
07:14 - Oulah, non, le dossier de presse, c'est trompé.
07:17 - Ils sont en bain de... Ouais, j'avais jamais vu ça !
07:20 - Non, non, moi, je suis juste réalisateur, le directeur de la photo, c'est Emmanuel Bernard,
07:23 le monteur, c'est Benjamin Ricard,
07:25 et j'ai participé à la réécriture de la série avec les autres auteurs.
07:32 - El Diablo, alias Boris, comment vous avez trouvé l'adaptation filmée ? Vous avez travaillé dessus ?
07:36 - Moi, j'ai travaillé dessus, pas vraiment, en fait.
07:39 A toutes les étapes, j'ai eu l'honneur de pouvoir donner mon avis, ce qui est très bien.
07:44 Après, alors, il faut savoir que c'est pas exactement l'adaptation filmée de la bande dessinée "Un homme de goût".
07:50 "Un homme de goût", c'est une histoire complètement différente.
07:52 Le dénominateur commun, finalement, c'est les ogres.
07:55 Mais écoutez, moi, je suis ravi du résultat final.
07:58 Ça dépasse mes espérances, en fin de compte.
08:01 De toute façon, c'est toujours le propre d'un travail en équipe,
08:04 c'est qu'on amène un projet à une certaine hauteur,
08:09 et puis la personne qui le reprend derrière le monte encore plus haut.
08:12 Donc c'est fantastique pour moi de travailler avec des artistes tels qu'Antoine.
08:16 Voilà, et c'est une magnifique équipe qu'on a eue.
08:19 Fantastique, c'est le mot. Un grand, grand merci.
08:22 Vous êtes réveillé à 3h du matin à Montréal pour nous, pour Culture Média sur Europe 1.
08:25 Merci, Marie Diablo.
08:27 Merci également, Antoine Best.
08:29 Donc je rappelle, Caro Nostra, série fantastique en 5 épisodes.
08:32 5 épisodes de 40 minutes à voir sur France Télé.
08:35 On peut les voir aussi sur France 2.
08:37 Ouais, le vendredi, samedi, en troisième partie de soirée,
08:41 sur les trois week-ends, celui d'avant et les prochains.
08:43 Comme les ogres, il faut se coucher tard.
08:45 Merci d'avoir été avec nous en direct.
08:47 Culture Média continue sur Europe 1, Anissa.
08:49 Oui, ça continue juste après les infos de 10h avec un sacré programme.
08:52 Alors, notre invitée, c'est l'humoriste, comédienne et réalisatrice Nawal Madani.
08:55 On parle d'une série Netflix, "Jusqu'ici tout va bien",
08:58 dans laquelle elle incarne une journaliste d'une chaîne d'info, culture et médias donc.