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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Elle avait rencontré Bernard Tapie à l'âge de 19 ans.
00:00:06 Il était marié, elle était fiancée.
00:00:08 Ils se sont côtoyés, ils se sont aimés, ils se sont mariés.
00:00:12 Ils furent heureux sans doute.
00:00:13 Et malheureux peut-être quand le ciel est tombé sur l'hôtel des Saint-Père,
00:00:17 cet hôtel particulier que les Français avaient appris à connaître
00:00:20 tant la vie de Bernard Tapie était étalée du matin au soir et du soir au matin dans les journaux.
00:00:26 Dominique Tapie publie ces jours-ci Bernard,
00:00:29 "La fureur de vivre", un récit émouvant, poignant, passionnant.
00:00:32 Un récit qui raconte la vie d'un acteur du siècle,
00:00:35 un homme qui n'était pas fait du même bois que les autres.
00:00:38 "Une intelligence et une énergie", avait dit François Mitterrand,
00:00:41 un récit au plus près rapporté par la femme de sa vie.
00:00:44 Puisque tout fut dit sur Bernard,
00:00:46 écoutons ce matin Dominique,
00:00:48 dont l'élégance qui n'était pas que vestimentaire ne fut jamais prise en défaut,
00:00:53 comme si elle avait fait sienne.
00:00:55 Cette devise d'Elisabeth II, la devise des seigneurs ou des reines
00:00:59 qui ne respirent que dans les cimes,
00:01:01 "Never explain, never complain".
00:01:04 Dominique Tapie sera notre invité.
00:01:05 À 10h, il est 9h, Audrey Berthoud.
00:01:09 Après les fusillades survenues ce week-end à Marseille,
00:01:16 le ministre de l'Intérieur a annoncé hier l'envoi d'effectifs supplémentaires.
00:01:21 Vous le voyez, la CRSS 8 sera déployée dans les prochaines heures,
00:01:25 a écrit Gérald Darmanin sur Twitter.
00:01:27 4 personnes ont été placées en garde à vue,
00:01:29 3 personnes sont décédées ce week-end,
00:01:31 14 depuis le début de l'année.
00:01:33 La pénurie de carburant continue en France,
00:01:36 mais les stations-services d'Île-de-France devraient connaître
00:01:38 une nette amélioration cette semaine,
00:01:40 annonce du syndicat des entreprises pétrolières.
00:01:43 Le syndicat explique que des pompages de carburant auto
00:01:46 vers la région parisienne ont débuté.
00:01:48 11% des stations du pays étaient en difficulté hier contre 17% la semaine dernière.
00:01:53 Christophe Galtier est sur la sellette après une nouvelle défaite dimanche soir face à l'OL.
00:01:58 La deuxième de suite au journal L'Equipe annonce qu'un ultimatum lui a été fixé par Doha.
00:02:02 Il pourrait être licencié si jamais les deux prochains matchs ne sont pas satisfaisants.
00:02:06 Le PSG joue contre Nice samedi et contre Lens le 15 avril.
00:02:11 - Bonjour Pascal. - Semaine sainte.
00:02:13 - Oui, semaine sainte. - Dimanche des Rameaux.
00:02:15 - Dimanche des Rameaux. - Jeudi saint.
00:02:17 - Jeudi saint du coup. - Vendredi saint.
00:02:19 - Tout à fait. Et Pâques surtout. - Et Pâques.
00:02:22 - Évidemment. - Qui est le jour des chrétiens par excellence.
00:02:26 - De tous, de qui veut, mais...
00:02:28 - Joseph Macé Scarron, bonjour.
00:02:31 Florian Tardif, Gérard Leclerc et notre ami Vincent Herouet.
00:02:37 C'est avec vous que nous allons commencer puisque Trump, semaine sainte.
00:02:42 - Non, c'est sur Dimanche des Rameaux.
00:02:44 Il n'est pas monté sur un âne, mais il a droit vraiment à la gloire.
00:02:48 - Pour Trump. Alors il a 76 ans quand même.
00:02:52 Il est toujours candidat à la présidentielle de 2024.
00:02:55 Il est donc convoqué aujourd'hui devant le juge à 14h15.
00:02:58 C'est 18h15 GMT.
00:03:00 Il est inculpé dans une affaire de paiement à une star X.
00:03:04 Il va comparaitre au tribunal de Manhattan lors d'une audience sans précédent.
00:03:09 Alors toutes les télés américaines, je ne sais pas si vous avez regardé.
00:03:12 Alors on ne peut pas montrer les images, malheureusement, je crois, de CBS.
00:03:16 Ah, on a le droit, on les a quand même.
00:03:18 Voilà, on a le droit à quelques images parce que tout ça est parfois...
00:03:21 n'est pas libre. - Ce convoi de Corbillard.
00:03:24 C'est un vrai président, vous voyez.
00:03:26 Il avance dans un déploiement sécuritaire magnifique.
00:03:30 Avec le ballet des limousines, des hélicos qui bordonnent dans l'hystérie générale.
00:03:36 Et tous ses partisans. - Donc là il va à la Trump Tower, je crois.
00:03:39 - Il sont des milliers devant la Trump Tower ce matin.
00:03:42 - Donc là en fait, là il va prendre l'avion.
00:03:46 Donc là il n'est pas encore, évidemment, c'est pas vraiment New York.
00:03:50 - Vous avez vu, il y a ses partisans le long du parcours entre Mar-a-Lago et l'aéroport.
00:03:54 - Donc là effectivement, il y a une mise en scène tout à fait sidérante.
00:03:58 - C'est le Trump number one.
00:04:01 - Et alors il... ces images où il monte dans l'avion et puis il atterrit, je crois, à la Guardia.
00:04:07 Il y a même... - La sobriété, vous avez vu.
00:04:11 Il ne se l'est pas vautré à la fenêtre.
00:04:14 Même la reine d'Angleterre faisait le montage.
00:04:17 Il est vraiment... il joue ça, mais c'est une sorte de couronnement.
00:04:22 C'est l'apothéose.
00:04:24 - 55 000 policiers mobilisés aujourd'hui à New York.
00:04:28 - Alors là évidemment, devant la Trump Tower, vous reconnaissez New York, bien sûr.
00:04:34 - Ça pourrait être la défense.
00:04:38 - Non mais on connaît ces images, même si on n'est jamais allé à New York.
00:04:44 - Ah tout le bon goût de la Trump Tower.
00:04:47 - Et donc il est inculpé par le procureur de Manhattan, Alvin Bragg,
00:04:52 qui dépend de la justice de l'État de New York pour une affaire de versement et de remboursement,
00:04:56 juste avant la présidentielle de novembre 2016.
00:04:59 Il aurait donné 130 000 dollars à l'actrice et réalisatrice de film X,
00:05:03 qui s'appelle, qui répond au joli nom de Stormy Daniels.
00:05:07 - Oui mais est-ce que... - Stormy, ça veut dire la tempête.
00:05:11 - La tempête, la tornade. - Oui.
00:05:13 - C'est une histoire qui est quand même un peu compliquée parce que, bon d'abord,
00:05:16 c'est le procureur local, c'est pas la justice fédérale.
00:05:20 C'est le procureur élu, c'est un démocrate, c'est un vrai démocrate.
00:05:25 Bon, première chose, donc il y a un petit doute sur le...
00:05:28 Il faut quand même beaucoup d'inventivité juridique pour réussir à monter le dossier contre Donald Trump.
00:05:36 Parce que, sept ans après, ce qu'on lui reproche,
00:05:40 c'est finalement un arrangement à l'amiable autour d'un différent commercial.
00:05:45 Elle voulait témoigner dans les journaux et se faire payer ses interviews.
00:05:49 On lui donne 130 000 dollars pour qu'elle garde ça pour elle.
00:05:54 - Voilà, c'est une histoire au cornecuil. - Je ne dis pas que la maîtresse est une maîtresse chanteuse.
00:05:59 - Voilà, objectivement. Là, c'est une image en direct de la Trump Tower
00:06:02 parce qu'évidemment à New York, il est 5 heures de moins ou 6 heures de moins,
00:06:06 il doit être 4 heures du matin. - Oui.
00:06:08 - Bon, c'est une petite histoire de rien du juste. - Ah oui, c'est juste.
00:06:10 - Oui. - Ha ha ha ha ! Peur !
00:06:14 - Mais bon, c'est Général De Gaulle qui disait, paraît-il, du journal Le Monde,
00:06:18 "Tout est faux, même la date". - Ha ha ha !
00:06:23 - Mais ce qui est vrai d'ailleurs, puisque Le Monde, comme vous le savez...
00:06:27 - C'est marqué dessus. - ...sort le lendemain.
00:06:29 Donc, "Tout est faux dans Le Monde, même la date", disait le général.
00:06:33 Il faut toujours citer le général chaque matin. Voilà, c'est une...
00:06:36 Bon, terminé, si j'ose dire. - Non, l'Amérique est totalement polarisée.
00:06:40 Tout le monde ne parle que de ça, tout le monde ne voit que ça.
00:06:42 Ça écrase tout le reste de la vie. - Mais ils ne vont pas lui mettre un bracelet.
00:06:46 - Il a gagné 30 points. C'est un formidable annoncement pour la primaire.
00:06:53 - Ah bon ? - Donc, il va être...
00:06:55 - Ah oui, il a claqué des doigts et en 24 heures, il a gagné 4 millions de dollars
00:06:59 pour financer sa campagne. Il a pris 30 points dans les sondages sur...
00:07:03 - Et ça court-circuit. - Ça court-circuit les autres affaires
00:07:06 que Vincent connaît bien, notamment les documents secrets défense
00:07:10 qui ont été retrouvés dans son domicile de Floride, un certain nombre de choses.
00:07:13 Donc ça, ça court-circuit tout, ce cirque qui est en train de se faire.
00:07:18 Et en effet, comme le dit Vincent, ça le booste. C'est un effet exactement contraire.
00:07:23 - Donc il va être... Normalement, les choses se passent normalement.
00:07:27 Ce n'est pas la fin du monde d'ici là, la semaine de Pâques.
00:07:30 Là, il ressuscite. Non mais réellement... Bon.
00:07:33 Donc il va être candidat. Donc, évidemment... - Il va être candidat ?
00:07:37 - Bah oui. Il va gagner les primaires. - Ah, il va gagner de l'argent de son prix ?
00:07:40 - Il va gagner les primaires. Il fait un coup magnifique.
00:07:43 S'il pouvait être photographié avec les bracelets, avec les menottes,
00:07:47 ce serait encore mieux. Mais bon, ça...
00:07:49 - Alors on me dit que c'est pas possible. - Il ne devrait pas y avoir droit à ça.
00:07:52 - Parce que c'est garde du corps, il a des gardes droits,
00:07:55 garde du corps comme ancien président, et ils ne peuvent pas...
00:07:58 Ils peuvent très bien ne pas permettre qu'on l'approche, physiquement.
00:08:01 - Le secret de service protège la personne qui est sacrée.
00:08:03 - Donc on ne pourra pas lui mettre. - Quoi qu'en pense Tormi Daniels.
00:08:06 - Voilà. - Pourquoi ? Non mais attendez...
00:08:10 Ça veut dire quoi ? La personne est sacrée, il ne peut jamais...
00:08:14 On ne peut jamais mettre les bracelets à l'ancien président des Etats-Unis,
00:08:17 quel que soit le motif. - Non. Vous pouvez mettre ça à un directeur du FMI,
00:08:20 mais pas à un futur président de la France, mais pas à un ancien président de l'Amérique.
00:08:23 - The walk of shame. La balade de la honte. - Oui, mais il n'aura pas le droit non plus.
00:08:26 - The walk of shame. C'est terrible. C'est une des images les plus incroyables.
00:08:29 - Vous aurez le steak, mais pas les petites pommes de terre autour.
00:08:32 On va faire sombre ce soir. - Bon, écoutons le maire de New York
00:08:35 qui prévient face aux agitateurs. Écoutons-le.
00:08:40 - Il pourrait y avoir des agitateurs qui envisagent de venir dans notre ville
00:08:45 et notre message est clair et simple. Contrôlez-vous.
00:08:48 New York est notre maison et non pas un terrain de jeu pour votre colère mal placée.
00:08:58 Comme toujours, nous ne permettrons pas la violence ou le vandalisme d'aucune sorte.
00:09:03 Et si quelqu'un est surpris en train de participer à un acte de violence,
00:09:06 il sera arrêté et tenu pour responsable et peu importe qui vous êtes.
00:09:10 - Eric Trump a... - C'est ce qu'il s'appelle apaiser les tensions.
00:09:16 - Oui. - Tout de suite.
00:09:18 - Je reçois, je ne sais pas si vous avez vu sur les réseaux sociaux,
00:09:20 il y a des Français qui sont persuadés que Trump va revenir tel le Messie
00:09:25 et que le monde va comprendre ce qu'il a mal compris ces trois dernières années.
00:09:30 C'est absolument incroyable la folie Trump qui existe. Le Messie, vraiment.
00:09:34 - 74 millions d'Américains ont voté pour lui à la présidentielle.
00:09:38 - C'est vrai. - À quatre ans. 74 millions.
00:09:40 Ça ne serait quand même jamais vu ça.
00:09:42 Et beaucoup d'Américains restent absolument convaincus que l'élection a été pleine de défaillances.
00:09:50 C'est une évidence d'ailleurs. - C'est vrai ?
00:09:52 - Je ne pense pas que ça ait inversé le résultat. J'en sais rien d'ailleurs.
00:09:56 - Mais qui est de très bonne raison pour contester le résultat de la présidentielle, évidemment.
00:10:05 - Eric Trump a un petit tweet qu'il a produit dans l'avion, que vous avez peut-être vu.
00:10:11 "Regardez l'avion depuis l'avion".
00:10:13 - C'est la mise en scène de la famille Trump, de tout ce qui se passe.
00:10:16 - Écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire ce matin. C'est un feuilleton, bien évidemment.
00:10:21 - On pourrait en dire bien davantage. - Bien sûr.
00:10:23 - On peut tenir, je vous assure, la semaine avec cette histoire. Vous ne vous rendez pas compte.
00:10:27 - On peut dire que la manière dont il est traité, Nixon lui-même n'avait pas été traité comme ça.
00:10:32 Gérald Ford l'avait gracié un mois après.
00:10:34 - La question c'est ça. C'est comme Berlusconi.
00:10:37 C'est-à-dire que Trump est forcément coupable.
00:10:39 Dans l'esprit de "pour 94% des démocrates, ils approuvent ce qui est en train de se passer,
00:10:44 alors que 80% ou 75% des républicains désapprouvent".
00:10:50 Il y a l'idée que Trump est forcément coupable.
00:10:53 On a essayé de lui accrocher toutes sortes de casseroles. Jusqu'à présent, ils avaient échoué.
00:10:56 Là, il y a un procureur local qui a monté un truc.
00:10:59 - Je pense que George W. Bush n'a jamais été inquiété par ce qu'il avait fait en Irak. Jamais.
00:11:05 - C'est rare.
00:11:09 - Tout le monde oublie quand même qu'il y a quelque chose qui ne s'était jamais produit aux États-Unis,
00:11:14 qui est l'attaque du Capitole.
00:11:16 - Bien sûr.
00:11:17 - Mais c'est quand même pas rien. Et que Trump n'y a pas une affaire.
00:11:20 Il y en a beaucoup, beaucoup.
00:11:22 - Mais elles sont toutes bidons.
00:11:23 - Alors celle-là, effectivement, je ne sais pas si elle est...
00:11:25 - Mais elles sont bidons.
00:11:27 - Quel est le rapport entre l'attaque du Capitole et Trump, selon vous ?
00:11:30 - C'est le même Trump qu'il y a derrière.
00:11:32 - Vous avez fini l'enquête.
00:11:34 - Bravo, Brunette.
00:11:36 - Vincent Herouette, je rentre moins dans le débat.
00:11:38 Vincent Herouette qui est notre spécialiste.
00:11:40 - Vous ne pouvez pas dire que l'attaque du Capitole est derrière.
00:11:43 Pour l'instant, vous ne pouvez pas dire ça.
00:11:45 - Vous pouvez dire qu'il a regardé les faits,
00:11:47 qu'il est resté d'une passivité absolument condamnable.
00:11:50 - Oui.
00:11:51 - Mais vous ne pouvez pas dire qu'il a organisé l'attaque du Capitole,
00:11:54 qu'il l'a encouragée.
00:11:56 - Non, non, non.
00:11:57 - Il est derrière. Les mots ont un sens.
00:11:59 - En revanche, que la campagne ait été détruquée,
00:12:03 si elle ne l'avait pas été, ce serait la première.
00:12:06 - En revanche, aux États-Unis.
00:12:07 - En revanche, Donald Trump a bien organisé l'attaque contre l'Irak
00:12:12 avec les conséquences que l'on connaît.
00:12:14 - Il n'a jamais été inquiété.
00:12:15 - Non, mais c'était de la politique étrangère.
00:12:16 - Et ça a été plutôt inquiétant pour le reste du monde.
00:12:18 - Il a menti, mais c'était de la politique étrangère.
00:12:20 - Sauf que George Bush a juste déstabilisé le monde entier.
00:12:23 - Mais c'est arrivé sur Trump et Péléné.
00:12:25 - Mais Gérard, la question, ce n'est pas la politique étrangère,
00:12:27 c'est le mensonge sur lequel repose cette politique.
00:12:29 - Là, c'est politique qu'on mentit, il y en a beaucoup qui ne sont pas le premier.
00:12:32 - Gérard est merveilleux.
00:12:35 - Si Gérard n'existait pas, il ne faudrait le laver.
00:12:37 - Non, non, bien sûr.
00:12:38 - Gérard est merveilleux.
00:12:39 - Pour vous, le Trump ne pose pas de problème, je veux bien.
00:12:41 - Ce n'est pas ça.
00:12:42 - Quand à ce que vous disiez, je suis sur beaucoup de choses, je suis d'accord avec vous.
00:12:46 - Allez.
00:12:47 - Je ne suis pas totalement dans la mesure où il y a quand même beaucoup de républicains
00:12:50 qui pensent, qui estiment qu'avec Trump, ils ne sont pas sûrs de gagner.
00:12:53 N'oubliez pas que Trump perd les élections des mid-terme pendant son mandat,
00:12:57 qui perd la présidentielle alors qu'il est sortant, ce qui est extrêmement rare aux États-Unis.
00:13:01 - Allez.
00:13:02 - Et que le premier mid-terme après Biden, les républicains ne gagnent pas comme ils auraient dû gagner.
00:13:08 - Oui, d'un mot, il a fallu 15 tours de scrutin à la Chambre des représentants pour élire le président républicain.
00:13:15 15 tours.
00:13:16 Le parti républicain est totalement éclaté.
00:13:19 Trump au moins arrive à les rassembler dans l'Europe parce qu'il est persécuté par les démocrates.
00:13:26 C'est ça le problème.
00:13:27 Le problème, il est là.
00:13:29 - Bon, la fin de vie, c'est l'autre sujet du jour.
00:13:32 La fin de vie sans transition.
00:13:35 Emmanuel Macron souhaite un projet de loi sur la fin de vie.
00:13:38 Vous le savez, d'ici la fin de l'été, j'ai l'impression qu'il y a une sorte de consensus là-dessus.
00:13:43 Le consensus, c'est quoi ?
00:13:44 C'est que chacun puisse choisir.
00:13:46 C'est ça ce que je perçois.
00:13:47 - Choisir quoi ?
00:13:48 - Choisir s'il veut continuer le combat ou pas.
00:13:50 - Non mais en fait, il y a encore une fois une contradiction que je ne comprends pas.
00:13:59 C'est-à-dire qu'on nous dit, on ne parle pas de l'euthanasie pour l'instant,
00:14:02 on ne parle que du suicide assisté.
00:14:03 Nous sommes d'accord.
00:14:04 - Alors, il faut dire la différence.
00:14:06 - L'euthanasie, c'est vous injecter le produit létal et le suicide assisté,
00:14:09 vous donner le produit létal à la personne qui se l'injecte.
00:14:11 - C'est une soignante qui est euthanasie qui vous injecte le produit.
00:14:14 - Donc, on parle de gens qui vont s'injecter eux-mêmes le produit.
00:14:18 Donc, qui vont se suicider en réalité.
00:14:20 Donc, la question de ce projet de loi n'est pas la personne qui réclame la mort.
00:14:24 C'est bien le tiers.
00:14:25 Puisque sinon, le suicide aujourd'hui peut se faire.
00:14:28 Donc, c'est bien le tiers qui est impliqué aujourd'hui.
00:14:31 Donc, un, ça concerne le tiers.
00:14:32 Donc, la question des soignants, la question des médecins,
00:14:34 la question du rapport du malade à son médecin, le rapport de confiance.
00:14:40 C'est la première fois qu'on se pose cette question-là.
00:14:43 Que le médecin qui signe pour soigner puisse aussi donner la mort,
00:14:47 ça change tout le rapport à ses patients.
00:14:49 C'est d'ailleurs une des inquiétudes levées par les soignants.
00:14:51 Et de l'autre côté, se pose aussi la question de toute la société.
00:14:57 C'est-à-dire qu'on dit les personnes qui ne veulent pas,
00:14:59 mais tout le monde devra se poser la question.
00:15:01 Vous n'avez plus du tout le même rapport au poids que vous pesez sur la société,
00:15:05 au poids que potentiellement vous faites peser sur vos enfants,
00:15:08 au poids que vous êtes par votre simple dépendance.
00:15:11 Alors, je sais que la modernité déteste la dépendance de manière générale.
00:15:14 Mais c'est vrai pour toute la vie.
00:15:15 Vous faites toujours peser votre responsabilité sur vos enfants, sur vos parents.
00:15:18 Et donc, vous, une loi qui pourrait finir par peser sur des personnes âgées
00:15:22 qui se disent "je vais demander la mort pour ne pas être un poids,
00:15:24 ni pour la société, ni pour mes enfants", vous trouvez ça que c'est un progrès ?
00:15:27 Mais je pense que je veux que chacun ait le choix.
00:15:30 Mais justement, je suis en train de vous dire que le choix est biaisé.
00:15:32 Bon, alors je voudrais qu'on écoute, parce que ce matin, avant de voir peut-être le sujet,
00:15:35 je voudrais qu'on écoute M. Retailleau, qui était chez Laurence Ferrari ce matin.
00:15:38 Écoutons-le.
00:15:39 Pourquoi est-ce que je ne suis pas favorable ni au suicide assisté, ni à l'euthanasie ?
00:15:48 Pour plusieurs raisons.
00:15:49 La première raison, c'est qu'on voit bien dans les pays, comme le Canada, comme la Belgique,
00:15:53 qui ont fait ces pratiques, en réalité, le bien mourir,
00:15:57 c'est-à-dire les soins palliatifs, se sont effondrés.
00:16:01 Ma hantise, c'est que demain, on laisse seuls ces gens qui sont au crépuscule de leur vie
00:16:06 et que, faute, parce qu'ils ne voudraient pas être un fardeau pour leurs proches,
00:16:10 ils demandent eux-mêmes cette aide à mourir.
00:16:12 Pas pour eux-mêmes, mais pour leurs proches.
00:16:15 Et ça, c'est une éthique de fragilité.
00:16:17 Je pense qu'on mesure la qualité d'une civilisation au soin qu'on apporte aux plus fragiles.
00:16:23 A priori, il y a aussi un grand projet soin palliatif que veut lancer...
00:16:27 Il manque 300 000 places, donc ils peuvent y aller.
00:16:29 Que veut lancer...
00:16:30 Bon, je voulais vous faire écouter trois personnes ce matin,
00:16:32 et puis après, on continuera le débat.
00:16:34 Vous avez entendu M. Retailleau.
00:16:35 M. Bellamy, maintenant, qui s'est exprimé.
00:16:38 Je ne conteste pas le travail qui a été fait par tous ceux qui l'ont constitué,
00:16:43 mais je pense que cette méthode pose un problème démocratique absolument majeur.
00:16:46 C'est-à-dire qu'il est temps de le mettre sur la table.
00:16:48 C'est-à-dire ?
00:16:49 C'est-à-dire qu'on tire des gens au sort.
00:16:50 Ce qui revient à dire, pour commencer, que nos institutions ne sont pas représentatives,
00:16:54 qu'elles ne font pas légitimement le travail d'expression démocratique
00:16:57 dont la France a besoin sur un sujet aussi important.
00:17:00 Le vrai débat, il doit avoir lieu d'abord au Parlement.
00:17:02 On tire des gens au sort et ensuite, on les met dans une salle.
00:17:05 Et pardon de le dire, mais moi, je m'inquiète beaucoup
00:17:07 de l'opacité du processus de cette convention.
00:17:10 Donc, M. Bellamy soulignait effectivement le souci démocratique.
00:17:14 On en revient toujours à la même sujet.
00:17:16 C'est comme la retraite.
00:17:17 C'est la démocratie représentative aujourd'hui.
00:17:20 Mais je pense qu'il faut interroger les gens sur ces sujets-là.
00:17:23 Maintenant, il faut poser des questions.
00:17:24 Mais il n'empêche que cette question de la convention est d'autant plus importante
00:17:27 qu'Emmanuel Macron a annoncé qu'il voulait l'étendre.
00:17:30 Mais il répond à une demande là, Emmanuel Macron.
00:17:33 Oui, mais attendez.
00:17:34 Il répond à une demande de gens qui ne se sentent pas représentés
00:17:37 par les gens qui, légitimement, normalement, devraient le faire.
00:17:40 C'est une question de représentation de ce qu'ils pensent aujourd'hui,
00:17:43 de ce qui se passe dans la...
00:17:44 Mais je suis désolée.
00:17:45 Quand vous dites toujours l'espace médiatique,
00:17:47 eh bien l'espace médiatique, typiquement l'espace médiatique,
00:17:50 vous pensez que l'espace médiatique, de manière générale, pense en bloc
00:17:54 et pas forcément comme les gens.
00:17:55 Eh bien ça, c'est un problème de représentation, par exemple.
00:17:58 Je parle aux uns et aux autres.
00:18:00 Autour de moi, il y a un consensus sur le terme.
00:18:03 Je ne veux pas...
00:18:04 Je veux pouvoir choisir ma mort.
00:18:06 Moi, je peux vous dire, autour de moi, il n'y en a pas.
00:18:09 Mais je ne pense pas que tu aies bien compris.
00:18:10 J'entends. Je veux qu'on me débranche si je ne suis pas...
00:18:15 si je suis inconscient, ou même si je souffre.
00:18:18 Je ne veux pas faire le combat de trop.
00:18:20 Je veux aller...
00:18:21 Voilà, j'entends ça.
00:18:23 Non mais personne n'entend.
00:18:25 Il faut toujours se méfier des sondages, mais en fait, quand même,
00:18:28 il y a quand même des sondages qui existent, qui sont...
00:18:30 En gros, les Français, je sais pas, ont 74 %.
00:18:32 Il y avait un sondage 70 %.
00:18:33 Dans ces cas-là, choisissez.
00:18:34 Soit c'est les sondages, soit c'est cette convention citoyenne.
00:18:37 Expliquez-moi la légitimité même de cette convention citoyenne,
00:18:41 de la manière dont elle est organisée.
00:18:43 Essayez de penser à un autre sujet que celui-là,
00:18:45 sur lequel vous êtes d'accord, en l'occurrence, avec ce qui sort.
00:18:47 On a souvent eu ce débat ici.
00:18:48 Moi, je suis toujours très sceptique face à tout ce qui est démocratie directe, etc.
00:18:54 Là, la convention, l'avantage par rapport à la première qui a vécu,
00:18:58 c'est que là, au moins, on leur a dit qu'on ne reprendrait pas forcément
00:19:01 tout ce qu'ils avaient décidé et que ce serait le Parlement qui trancherait.
00:19:03 C'est de l'esbrou.
00:19:04 À partir où il y a cette clause qui est bien précisée, ça me gêne un peu moins.
00:19:09 Mais je suis d'accord.
00:19:10 Je pense que tous les avantages du référendum sont les mêmes,
00:19:13 on risque de le faire, c'est tout.
00:19:14 C'est un débat qui, vraiment, ça tombe tellement bien.
00:19:17 La France est pacifiée en ce moment.
00:19:19 On a vraiment l'esprit à ça.
00:19:21 On ne pense qu'à ça.
00:19:22 En plus, la semaine sainte, vraiment, il y a comme ça des espèces de clins d'œil
00:19:27 dans l'actualité extraordinaire.
00:19:28 Faire ça cette semaine, c'était pas une bonne idée.
00:19:32 Vous trouvez que c'est une offense qui est faite aux catholiques ?
00:19:37 Ce n'est pas une offense, c'est un question.
00:19:39 Le cri sur la croix, vous avez vu, à tous les carrefours en France,
00:19:42 vous avez un homme en train de mourir, qui est cloué sur un morceau de bois
00:19:48 et qui, par sa mort et dans la souffrance, est censé sauver l'humanité.
00:19:52 Nous, on décide que la mort, non seulement, elle doit être un dolore, un colore,
00:19:58 dans un grand sommeil, la plongée dans un grand sommeil.
00:20:01 C'est une bonne idée, surtout.
00:20:02 Toutes les religions sont contre.
00:20:03 Toutes les religions sont contre l'avortement.
00:20:09 Mais en effet.
00:20:11 Mais ce n'est pas un argument.
00:20:13 Ce n'est pas un argument de quoi ?
00:20:14 On est dans une société laïque.
00:20:18 On est dans un État laïque.
00:20:20 Oui, oui.
00:20:21 C'est drôle votre argument.
00:20:26 Il faut évidemment arraser toutes les croix qui sont au carrefour.
00:20:29 Il ne faut non seulement pas arraser, mais il faut même les entendre.
00:20:32 Moi, je comprends, je ne critique jamais quelqu'un d'une égalité.
00:20:36 Ça n'enlèverait rien.
00:20:37 Ça n'enlèverait rien.
00:20:38 Cette loi n'oblige pas les uns et les autres.
00:20:41 Elle n'oblige pas.
00:20:42 Elle propose une solution pour ceux qui veulent.
00:20:45 Ce qu'elle est en train de vous expliquer, c'est que le suicide altruiste va être généralisé.
00:20:48 Ce qu'elle est en train de vous expliquer, c'est qu'on est en train de…
00:20:50 Avec les naïfs, on fait des monstres.
00:20:52 Ce qu'elle est en train de vous expliquer, c'est qu'à défaut de faire des soins palliatifs,
00:20:56 qui coûtent cher, qui sont compliqués, qu'on n'a toujours pas réussi à mettre en œuvre…
00:21:00 Combien d'années après la loi Leonetti ?
00:21:02 C'était quand la loi Leonetti ?
00:21:03 2016 ? 2012 ?
00:21:05 Oui, la première.
00:21:06 Ça fait des années qu'on crie…
00:21:08 On a toujours fallu la mettre en place de toute façon.
00:21:10 Écoutez, M. Del Fresco…
00:21:11 Je ne comprends pas.
00:21:12 Moi, je ne comprends pas.
00:21:13 Juste une seconde.
00:21:14 C'est une expérience personnelle.
00:21:15 Je ne le comprends pas.
00:21:16 Quand vous êtes à côté d'un malade en phase terminale qui souffre d'un cancer généralisé,
00:21:23 à côté, il y a une aiguille…
00:21:26 Hôpital Gustave-Roussy, pour être concret.
00:21:29 À côté, il y a une aiguille remplie de morphine en permanence.
00:21:32 L'infirmière arrive, passe et dit "Ne touchez pas à cette aiguille,
00:21:36 parce que si vous augmentez la dose, la personne va mourir d'un arrêt cardiaque."
00:21:42 Voilà.
00:21:43 Ça, c'est la réalité.
00:21:44 Donc moi, je voudrais comprendre quelle est, avec cette réalité-là,
00:21:47 qu'est-ce qui se passe ?
00:21:49 Qu'est-ce qu'on a voulu faire ?
00:21:50 Qu'est-ce que Macron veut faire ?
00:21:51 C'est ça ce que moi, je n'arrive pas à comprendre.
00:21:53 Et cette concomitance, je la trouve, très honnêtement, je suis aussi laïque,
00:21:59 mais assez obscène par rapport à ce qui se passe avec aujourd'hui.
00:22:02 Je n'ai pas compris votre exemple.
00:22:03 Alors, ça ne m'étonne pas…
00:22:04 Je n'ai pas compris du tout votre exemple.
00:22:05 Pardon ?
00:22:06 Je ne comprends pas votre exemple.
00:22:07 Qu'est-ce que vous voulez dire avec cette morphine qui est là ?
00:22:10 Et si on augmente la dose, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:22:12 Parce que c'est déjà le cas.
00:22:15 C'est tout.
00:22:16 Mais là, pardonnez-moi, je suis dans le concret.
00:22:19 Je ne suis pas dans la théorie, je suis juste dans le concret.
00:22:23 Écoutons M. Delfressi, c'est un sujet…
00:22:26 Moi, ce qui m'étonne, et on l'avait eu ce débat pour le mariage pour tous,
00:22:30 c'est que c'est un droit qu'on donne à certains, ça n'enlève rien à ceux qui ne veulent pas échapper.
00:22:36 Alors vous dites, ça change la société.
00:22:38 Dans ces cas-là, la loi répressive n'a aucun sens,
00:22:41 parce que si les gens ont envie de se droguer, ça ne vous enlève rien à vous.
00:22:43 Pourquoi on leur interdit ?
00:22:45 Non, mais là, je ne partage pas votre avis,
00:22:50 puisque là, c'est toute la société qui est concernée par ces gosses qui sont drogués.
00:22:57 Et toute la société n'est pas concernée par…
00:22:59 Aujourd'hui, la règle…
00:23:01 Il y a des ravages pour…
00:23:04 En effet, je pense que le pouvoir de donner la mort accordée aux médecins fera des ravages dans l'hôpital,
00:23:11 dans le lien entre les malades et les médecins,
00:23:13 dans le lien de confiance absolument nécessaire dans le monde de la santé,
00:23:18 notamment dans la fragilité de la fin de vie,
00:23:21 et c'est évident dans un service de soins palliatifs.
00:23:23 Mais non, mais c'est très très encadré, Charlotte.
00:23:25 Celui qui demandera la mort, c'est vraiment à l'extrémité, c'est dans des cas extrêmes.
00:23:30 Alors regardez si ça se passe à l'étranger.
00:23:32 Je voudrais qu'on écoute juste M. Delfressi.
00:23:34 M. Del… Moi j'ai envie d'entendre…
00:23:36 Le cadre, c'est la…
00:23:37 Moi depuis hier, j'ai entendu des gens en fin de vie qui demandent ça.
00:23:41 Ces gens, il faut leur répondre quand même.
00:23:43 M. Delfressi…
00:23:44 Parce qu'évidemment, les gens qui ne se demandent pas ne passent pas à la télé.
00:23:46 Mais j'en connais plein, moi, si vous voulez.
00:23:48 Le texte va plus loin que l'avis du CCNO, c'est clair,
00:23:51 puisqu'il envisage, avec un certain nombre de contraintes également,
00:23:56 d'aller vers le thalassi.
00:23:59 Donc ce texte va plus loin.
00:24:01 C'est un texte important, porté par les citoyens.
00:24:04 Il interroge, et je pense qu'on va avoir l'occasion d'en rediscuter,
00:24:08 sur comment une réflexion citoyenne
00:24:11 aussi pose-t-elle le problème de la place de la médecine,
00:24:15 puisqu'on sait qu'une partie du corps médical
00:24:17 a un certain nombre de grands questionnements vis-à-vis de cette évolution.
00:24:21 Oui, pardonnez-moi, vous…
00:24:22 Les professionnels sont contre.
00:24:24 C'est quand même frappant, non ?
00:24:25 Les gens qui s'occupent de la fin de vie sont contre.
00:24:26 Les médecins sont contre.
00:24:28 Le médecin, je vous explique un truc très très simple.
00:24:30 Vous êtes dans la série des oncologies.
00:24:33 Vous vous battez toute l'année pour essayer de tenir en vie,
00:24:37 de poursuivre la vie de gens qui sont condamnés, à terme.
00:24:41 Donc vous essayez de vous batter,
00:24:43 vous déployez toutes sortes de talents, d'argent, de moyens,
00:24:49 d'énergie pour essayer de prolonger la vie de gens qui sont condamnés.
00:24:54 Parce que vous êtes condamnés vous aussi d'ailleurs,
00:24:56 mais à long terme ou à moyen terme, pas tout de suite.
00:24:58 D'accord.
00:24:59 Comment vous allez faire pour vous motiver, pour motiver votre équipe,
00:25:02 si dans le couloir ou dans l'escalier, ils croisent le,
00:25:06 comment est-ce qu'on va appeler ça, le thanatologue,
00:25:08 avec ses burettes ou sa seringue, et qu'il dit,
00:25:11 "mais c'est tellement plus facile, c'est tellement plus rapide,
00:25:14 pourquoi vous me mettez..."
00:25:15 C'est une question très concrète, très simple.
00:25:17 Allez voir, allez voir, Pascal, les professionnels de santé
00:25:21 et demandez-leur pourquoi ça leur pose des problèmes.
00:25:23 C'est pas des constructions philosophiques, c'est très simplement.
00:25:27 Et on voit ça d'ailleurs à l'étranger,
00:25:29 là où on a commencé à pratiquer l'euthanasie.
00:25:31 Vous avez au début, c'est assez limité,
00:25:34 et puis peu à peu ça s'élargit, les conditions, les causes, etc.
00:25:38 et le public, évidemment, évidemment.
00:25:41 On marque une pause, on marque une pause.
00:25:45 De manière pragmatique, cette question-là,
00:25:48 on a déjà répondu à cette question-là, pragmatiquement, tous les jours.
00:25:52 On marque une pause, on s'en va.
00:25:54 Il est 9h32 au Dreberto.
00:25:58 Le Rassemblement national est le grand gagnant de la séquence des retraites.
00:26:05 C'est ce qui ressort d'une étude de la Fondation Jean Jaurès publiée ce matin.
00:26:08 Le groupe détaille que l'envolée du RN est spectaculaire
00:26:11 et que les intentions de vote augmenteraient de 7 points
00:26:14 si de nouvelles élections législatives devaient avoir lieu.
00:26:17 Ce terrible constat, une personne sur six souffre d'infertilité dans le monde
00:26:21 et ce, quel que soit leur lieu de vie et les ressources dont elle dispose,
00:26:24 a souligné le directeur général de l'OMS.
00:26:26 Selon l'organisation, c'est un véritable problème sanitaire majeur
00:26:30 qui touche presque 18% de la population adulte des pays riches
00:26:33 et 16,5% des pays à revenus faibles et intermédiaires.
00:26:37 Et puis à Paris, la Maison Gainsbourg va enfin ouvrir au public.
00:26:41 Le domicile de Serge Gainsbourg sera accessible dès le mois de septembre.
00:26:44 C'est ce qu'a annoncé sa fille Charlotte.
00:26:46 Et en attendant cet événement, qui survient plus de 30 ans après la mort du chanteur,
00:26:50 la billetterie ouvre aujourd'hui sur le site Maison-Gainsbourg.fr.
00:26:54 - Bon, alors il y a beaucoup de gens qui s'expriment sur Twitter.
00:26:59 "Mon ami, cancer du pancréas", c'est Babette Warner qui dit
00:27:02 "Mon ami, cancer du pancréas, deux ans de soins avec beaucoup de contraintes et de souffrances
00:27:06 et au bout de deux ans, urgence, bojons et au bout de cinq jours, décédée.
00:27:11 Elle avait signé dès le départ qu'elle ne voulait pas d'acharnement thérapeutique
00:27:14 et elle est partie."
00:27:15 Vous avez une personne qui s'appelle Christophe Lambert qui dit
00:27:18 "Mais bordel, on fait ce qu'on veut de notre vie.
00:27:20 Je suis très malade, si un jour je n'en peux plus, je fais ce que je veux, je veux partir."
00:27:25 Voilà, il y a également "J'ai vécu en Suisse où le suicide assisté est utilisé depuis des décennies",
00:27:32 c'est Nadej Lanadou qui dit cela.
00:27:36 "J'ai vécu en Suisse où le suicide assisté est utilisé depuis des décennies,
00:27:39 strict, bien entouré, surtout très coûteux.
00:27:42 Tous les citoyens n'y ont pas accès.
00:27:43 Je n'ai jamais ressenti le poids de cette mesure, ni même sur mes enfants.
00:27:46 Ça existe et c'est très bien."
00:27:48 Bon voilà, alors évidemment, moi j'aborde ça de manière un peu simple,
00:27:53 mais c'est le jeu de ces conversations forcément et vous, vous ne paraissez plus...
00:27:59 Il y a quand même la question de fond.
00:28:02 La question c'est...
00:28:03 Plus expert là-dedans, mais...
00:28:05 De toute façon, c'est une expertise, donc on se passerait très volontiers.
00:28:08 Oui.
00:28:09 C'est simplement, ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est en quoi on gagne en liberté,
00:28:16 en donnant cette responsabilité à une tierce personne ?
00:28:19 Non mais ce n'est pas le tas nazi, pardonnez-moi.
00:28:21 Oui mais parce que vous arrivez sur le tas nazi.
00:28:23 Non, le suicide assisté.
00:28:25 Oui, il est assisté parce qu'effectivement, si vous souffrez épouvantablement,
00:28:29 vous êtes au fond de vos lits, etc., ce n'est pas commode de suicider tout seul.
00:28:32 C'est pas commode.
00:28:33 Derrière tout ça, c'est la liberté individuelle, non, la liberté de sa mort.
00:28:38 La mort vous appartient.
00:28:40 Alors vous, on me dit "oui, il y a des endroits où on peut vous aider, etc."
00:28:43 C'est possible, j'entends ce que vous dites.
00:28:45 Mais il y a d'autres endroits où ce n'est pas le cas.
00:28:47 Et donc vous faites comment ?
00:28:48 Et des exemples, il y en a beaucoup.
00:28:50 Et dernier mot, parce que je vois que vous parlez d'autres choses.
00:28:53 Pourquoi on n'inverse pas le sujet ?
00:28:54 C'est-à-dire que pourquoi dans notre société, on s'efforce à maintenir des gens en vie,
00:28:59 dans des hôpitaux, en leur procurant des soins,
00:29:01 personnes qui sont confrontées à une maladie,
00:29:04 qui potentiellement, et vous venez de citer cet exemple,
00:29:06 ne veulent pas être maintenus comme cela en vie.
00:29:09 Charlotte, pour terminer, et après, on a beaucoup de sujets à aborder aujourd'hui.
00:29:13 Je suis sûr que ça vous a plu.
00:29:15 Là se pose la question qui était posée dans un des tweets de l'acharnement thérapeutique.
00:29:19 Aujourd'hui, l'acharnement thérapeutique n'est pas du tout recommandé par personne,
00:29:23 même par aucune religion.
00:29:24 Comme ça, tout le monde est d'accord.
00:29:25 L'acharnement thérapeutique n'est pas un sujet, évidemment.
00:29:28 Oui, mais où se commence l'acharnement thérapeutique ?
00:29:31 L'acharnement thérapeutique, c'est quand vous ne dépendez plus du tout de vous-même.
00:29:34 C'est-à-dire que vous n'êtes que branchés, que vous ne respirez que par un robot.
00:29:38 Ça, c'est de l'acharnement thérapeutique, en effet.
00:29:40 Ensuite, la question "la mort vous appartient individuellement".
00:29:44 Alors, la question est, aujourd'hui, la mort vous appartient,
00:29:48 ça veut dire que le suicide, en effet, n'est pas poursuivi.
00:29:50 C'est-à-dire que vous vous ratez après un suicide, vous n'êtes pas poursuivis par la justice.
00:29:53 On est d'accord.
00:29:54 Maintenant, la réaction de la société.
00:29:56 Aujourd'hui, un, il y a le serment d'Hippocrate, c'est laïque, le serment d'Hippocrate,
00:30:00 "je ne tuerai pas".
00:30:01 Deuxième chose, la société, comment réagit-elle quand la personne veut signifier que la mort lui appartient ?
00:30:07 Elle dit, un, mise en danger de la vie d'autrui si vous n'intervenez pas,
00:30:11 non assistance à personne en danger, pardon, si vous n'intervenez pas.
00:30:14 Et en effet, on envoie les pompiers.
00:30:15 Parce que la personne qui est en haut du pont, la société se dit,
00:30:19 on a encore quelque chose pour l'accompagner qui n'est pas la mort.
00:30:23 Est-ce qu'il est possible de comprendre la différence entre la nécessité d'accompagnement,
00:30:28 d'entourage et d'amour, et la mort ?
00:30:31 L'entourage et l'amour, et là, c'est très important, vous avez tout à fait raison.
00:30:34 Tout simplement, quand vous souffrez, quand vous souffrez aussi bien physiquement que vous vous racontez,
00:30:38 que vous ne voulez pas vivre, vous faites quoi vite ?
00:30:41 Eh bien si, vous allez continuer.
00:30:42 Gérard, tous les arguments ont été changés, on ne va pas prolonger ça,
00:30:45 parce que tous les arguments ont été changés, et ils sont d'ailleurs intéressants,
00:30:49 chacun peut mener sa propre réflexion pour lui-même, pour les autres, pour la société.
00:30:54 Et voilà ce qu'on pouvait dire.
00:30:57 Là où je vous rejoins, c'est que le calendrier est étrange, c'est la semaine sainte.
00:31:01 Ce n'est pas que la semaine sainte d'ailleurs pour les catholiques du monde entier,
00:31:05 c'est également Pessah, donc on salue évidemment tous nos compatriotes de religion juive qui nous écoutent.
00:31:12 C'est la Pâque juive, en souvenir de la sortie d'Égypte, qui sera fêtée à partir de mercredi soir.
00:31:18 La Pâque juive.
00:31:19 Et le Ramadan.
00:31:20 Et le Ramadan aussi.
00:31:21 Et le Ramadan, puisqu'on est en plein Ramadan en ce moment.
00:31:25 Marseille, Marseille.
00:31:27 Bon, Marseille, je ne veux pas dire que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
00:31:33 On a fait le sujet hier, on l'a fait il y a un an, et on le refera dans un an.
00:31:37 Puisque comme on ne veut pas prendre des décisions radicales,
00:31:42 et je vois Gérard Leclerc qui sourit, il connaît les solutions radicales que je propose,
00:31:48 des sanctions si dissuasives, si lourdes, des peines si terribles,
00:31:54 que ça dissuaderait tout le monde de faire le moindre deal.
00:31:57 Mais tant qu'on n'aura pas pris ces mesures,
00:31:59 eh bien il y aura ce qu'on a vu hier, et ces jeunes enfants, ces jeunes ados qui sont tués.
00:32:05 Gérald Darmanin a produit un tweet là-dessus, le ministre de l'Intérieur,
00:32:11 qui avait dit d'ailleurs que c'était la mère de toutes les batailles.
00:32:14 À la suite des fusillades en lien, sans doute avec le trafic de drogue,
00:32:17 je félicite les policiers pour les premières interpellations.
00:32:19 Sur mon instruction, la CRS 8 sera déployée à Marseille dans les prochaines heures,
00:32:24 afin de renforcer encore l'action résolue de la police.
00:32:29 Mais évidemment, il faut une suite pénale à ça.
00:32:31 Et Éric Dupond-Moretti s'est exprimé sur ce sujet sur France 2 ce matin.
00:32:36 Gérald Darmanin a considérablement renforcé le nombre de policiers à Marseille.
00:32:42 C'est une des façons de répondre à la délinquance.
00:32:46 J'ai considérablement renforcé le nombre de magistrats, de greffiers,
00:32:51 de juristes assistants à Marseille.
00:32:53 J'avais parlé d'un plan Marshall.
00:32:55 Et les chefs de juridiction ont d'ailleurs souligné cet effort remarquable.
00:33:01 Pour autant, on le sait, le combat contre les stupéfiants n'est pas un combat qui date d'hier.
00:33:09 On n'est pas résolu au fatalisme.
00:33:11 Nous n'avons jamais saisi autant de produits stupéfiants.
00:33:15 Les peines prononcées n'ont jamais été aussi lourdes.
00:33:18 Je voudrais vous dire, M. Thomas Soto, que je fais un lien direct entre les trafiquants et les consommateurs.
00:33:26 Le confort festif, ça donne aussi des règlements de compte.
00:33:31 Et tous ceux qui consomment le petit pétard le samedi soir devraient s'en souvenir.
00:33:36 Il a raison, les consommateurs, il a raison Éric Dupond-Moretti.
00:33:41 Écoutez le procureur Dominique Lawrence qui a parlé des victimes qui n'étaient pas d'ailleurs forcément connues des services de police.
00:33:49 Vous le savez, sur la cité Félix-Piat, nous décomptons plusieurs faits, plusieurs fusillades qui sont intervenues au sein de cette cité dans les dernières semaines.
00:34:01 Les victimes ne sont pas particulièrement connues pour un certain nombre de faits.
00:34:07 Certaines un petit peu, mais pas pour des faits de trafic de stupéfiants.
00:34:13 Donc nous sommes véritablement sur une étude de ce qui a pu se passer.
00:34:19 Et nous sommes plutôt sur l'idée d'un coup de force sur un point de stupéfiants.
00:34:26 Madame Lawrence, qui est procureure de Marseille, s'est exprimée également sur ces jeunes gens qui sont jeunes et qui sont également étrangers.
00:34:35 Écoutez là.
00:34:37 Une évolution dont nous avons aussi beaucoup parlé avec vous et qui nous inquiète fortement, c'est bien évidemment le rajeunissement des victimes.
00:34:46 Nous avons déjà eu par le passé des victimes mineures qui sont décédées sur des actes homicides, avec pour certaines d'ailleurs un ancrage assez faible dans la délinquance.
00:35:00 Mais on voit bien que cela se poursuit et nous avons un rajeunissement de l'âge de ces victimes.
00:35:07 Ce que nous notons aussi sur nos relevés d'affaires, c'est l'utilisation par certains réseaux d'étrangers en séjour irrégulier sur un certain nombre de territoires.
00:35:22 Puisque bien évidemment, il devient difficile d'obtenir de la main d'oeuvre sur un certain nombre de points qui sont particulièrement exposés.
00:35:34 Ce que je retiens moi de cette séquence, c'est ce qu'a dit M. Eric Dupond-Moretti.
00:35:38 Il dit qu'il n'y a jamais eu autant de prises.
00:35:42 Et ça veut dire qu'il n'y a jamais eu autant de drogues.
00:35:45 Parce que ce n'est que 10% les saisit a priori.
00:35:48 Donc ça, ça veut dire qu'il n'y a jamais eu autant de drogues dans tout l'Occident.
00:35:52 Parce qu'il n'y a pas que la France.
00:35:54 Deuxième chose également que je retiens, et c'est Jérôme Béguelet qui disait ça hier,
00:35:58 il est possible que l'affaire Palmade ait définitivement clos le chapitre de ce qu'il appelait M. Dupond-Moretti, la drogue festive.
00:36:07 C'est-à-dire que les consommateurs maintenant sont montrés du doigt.
00:36:10 Je trouve que c'est assez nouveau.
00:36:12 Moi j'entends plein de mots sur le point de la légalisation du cannabis comme conséquence.
00:36:15 C'est assez nouveau. Je vais vous dire quelque chose.
00:36:18 Et c'est pour ça que parfois les films montrent l'ère du temps.
00:36:22 L'autre jour, il est repassé "Les Ripoux". Je crois que c'était sur Arte.
00:36:27 Je zappais, je suis resté 10 minutes.
00:36:30 On voit Philippe Noiret avec Thierry Lhermitte en train de se faire un rail dans la voiture.
00:36:38 Cette scène-là ne serait plus possible aujourd'hui.
00:36:40 Elle ne serait plus possible parce qu'elle était montrée d'une manière assez drôle,
00:36:46 finalement, sympathique. On se fait un petit rail.
00:36:49 Aujourd'hui, ce n'est évidemment plus possible.
00:36:51 Les consommateurs sont montrés du doigt.
00:36:54 Qu'est-ce qu'il faut faire ? Rien.
00:36:57 Vous ne dites pas ça. Je dis moi, je ne demande qu'une chose.
00:37:00 C'est qu'effectivement, la politique est mise en œuvre.
00:37:02 30 ans de prison, ça vous va ?
00:37:03 Oui, vous allez mettre 4 millions de personnes en prison.
00:37:06 Ah non, pas les consommateurs.
00:37:07 Ah, pourquoi pas les consommateurs ? Vous avez dit qu'il y a un lien direct entre les trafiquants et les consommateurs.
00:37:13 C'est ça le problème. C'est qu'il y en a tellement...
00:37:16 Il y en a trop d'autres qu'il n'y a rien à faire, en fait.
00:37:18 Je ne dis pas qu'il n'y a rien à faire, je dis simplement...
00:37:20 Excusez-moi, je ne suis pas au même niveau de ton pouvoir.
00:37:23 Je dis, si la répression marche, faisons-la.
00:37:27 Ce que je remarque, c'est que pour l'instant, ça ne marche pas.
00:37:30 Mais on ne l'a jamais fait !
00:37:32 Mais si on a la législation la plus sévère d'Europe...
00:37:35 Non, arrêtez avec ça.
00:37:36 C'est pas loin.
00:37:37 Le code pénal, mais pas l'application.
00:37:39 Et que d'autre part...
00:37:41 On a eu ces conversations, Gérard, vous êtes...
00:37:44 Ce que vous dites, ce n'est pas vrai, pardonnez-moi.
00:37:46 Sur la législation, vous pouvez vérifier.
00:37:49 Mais on l'applique pas.
00:37:50 C'est pas vrai.
00:37:51 Disons qu'elle n'est peut-être pas appliquée, mais elle existe.
00:37:53 Et que d'autre part, vous avez autour de nous, dans des pays qui nous sont comparables,
00:37:57 que ce soit l'Espagne, que ce soit le Portugal, que ce soit la Belgique, que ce soit le Canada,
00:38:01 que ce soit les Etats-Unis, ils ont fait un autre choix.
00:38:05 Je vous dis simplement, au lieu de balayer d'un revers de main cet autre choix...
00:38:09 Et c'est pire !
00:38:10 Et c'est pire !
00:38:11 Je peux soulever juste une chose ?
00:38:13 Charlotte qui connaît bien ce sujet.
00:38:14 C'est vrai sur ce sujet comme sur d'autres.
00:38:16 Non mais là, c'est sûr ce que vous venez de dire.
00:38:17 C'est simplement, vous dites, on a la législation la plus sévère d'Europe,
00:38:20 donc balayons, il n'y a rien à voir.
00:38:22 Donc, vous reconnaissez après, la législation la plus sévère, mais elle n'est peut-être pas appliquée.
00:38:26 Mais comme on a essayé la répression, elle n'est pas appliquée, mais on l'a essayé apparemment,
00:38:29 il faut essayer autre chose.
00:38:30 Excusez-moi, il faut choisir dans tout ça, parce qu'en effet, on a une législation,
00:38:33 un code pénal extrêmement sévère, qui n'est pas du tout appliqué,
00:38:36 donc c'est peut-être l'appliqué qu'il faut essayer.
00:38:38 Elle n'est pas appliquée parce qu'il y a une telle...
00:38:40 Quand maintenant, d'après les sondages que j'ai pu lire,
00:38:43 il apparaît-il un jeune sur deux qui au moins une fois a essayé de la fumette, un peu de cannabis.
00:38:49 Mais là, on vous parle de...
00:38:51 Mais là, on vous parle de...
00:38:52 Des complots, certains billets, des complots, des recommandements...
00:38:55 Mais voilà, partout, partout !
00:38:56 Et c'est pas dans les...
00:38:57 C'est d'abord dans les quartiers riches.
00:38:59 Il faut dire les choses comme elles sont.
00:39:01 Le trafic se fait à...
00:39:02 C'est partout, maintenant.
00:39:03 Le trafic se fait à Saint-Ouent, c'est partout.
00:39:04 Qu'est-ce que vous en savez ?
00:39:05 Parce qu'on sait très bien que dans les lycées, dans le saisissement de l'endicement...
00:39:07 Oui, on le sait ! Tout ça, ça se sait !
00:39:09 Que les gosses de riches fument plus que les gosses de...
00:39:12 Absolument partout.
00:39:13 Oui, oui, enfin en tout cas, bon, il y en a autant.
00:39:15 Par définition, on a trouvé un moyen de taper ça.
00:39:18 Écoutez, moi, je vais vous dire un truc.
00:39:20 Si vraiment vous voulez lutter contre la drogue,
00:39:22 test obligatoire dans les lycées,
00:39:26 trois fois ou quatre fois par an.
00:39:28 C'est-à-dire qu'on prend les cheveux de tout le monde.
00:39:30 Mais oui, ça vous ennuie.
00:39:32 Amande, faites-le !
00:39:33 Test obligatoire.
00:39:34 On a bien obligé les gosses à se faire vacciner.
00:39:37 On peut bien faire un test.
00:39:39 Alors là, ça va être intéressant,
00:39:40 parce que là, on va mettre la pression sur les jeunes.
00:39:42 Mais vous ne voulez rien, en fait.
00:39:44 N'évite pas de me fouiner.
00:39:45 Mais quand je dis "vous",
00:39:46 je vous dis...
00:39:47 En fait, tout ce qui est un peu intrusif et répressif,
00:39:50 vous ne le voulez jamais.
00:39:51 Et après, vous êtes là en disant
00:39:52 "Oh, ben alors vraiment, les jeunes, ils fument."
00:39:55 "Prenez des sanctions."
00:39:56 Qu'est-ce que font des parents
00:39:58 quand ils ne veulent pas que leurs gosses fument ?
00:40:00 Ils mettent la pression sur eux,
00:40:02 ils sentent leurs cheveux,
00:40:04 ils s'occupent d'eux en permanence,
00:40:06 ils les contrôlent, etc.
00:40:08 La société doit faire la même chose.
00:40:09 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:40:10 Parce que nous sommes responsables.
00:40:12 Bien sûr que ces gosses fument.
00:40:14 C'est notre responsabilité,
00:40:15 puisque nous ne les contrôlons pas.
00:40:17 Bon, ben je suis désolé de vous le dire.
00:40:19 Donc, vous faites quatre tests par an,
00:40:22 dans tous les lycées,
00:40:23 et croyez-moi, ça va mettre la pression sur tout le monde.
00:40:25 C'est pas très compliqué quand même de faire ça.
00:40:27 Ou alors on considère que la drogue, on s'en fout.
00:40:29 Et on vient pas pleurer en permanence.
00:40:31 Mais si on considère que la drogue,
00:40:32 c'est la merde de toutes les batailles,
00:40:34 ben on protège les gosses.
00:40:35 Ce qui se passe aujourd'hui est la pire des situations,
00:40:37 puisqu'on fait en principe de la répression,
00:40:39 et le résultat, c'est qu'il n'y a jamais eu autant de trafic,
00:40:41 et qu'il y a des quartiers entiers qui sont gangrénés,
00:40:44 qui sont invivables, etc.
00:40:46 Donc je pense que c'est pas normal.
00:40:47 Lysées et collèges,
00:40:48 mais vous répondez pas à ma question.
00:40:49 Est-ce que vous voulez qu'on contrôle l'école ?
00:40:50 Je sais pas si le fait de faire 4 tests par an réglerait le problème.
00:40:54 Si ça l'est, très bien, faisons-le.
00:40:56 Mais comme rien ne règle le problème, Gérard, enfin,
00:40:59 vous proposez rien.
00:41:01 Vous proposez de légaliser le cannabis, la belle affaire.
00:41:04 Je pense, je pense, que vous êtes formidables.
00:41:07 Vous venez de recommencer votre phrase en disant la répression,
00:41:10 mais essayez, non ?
00:41:11 D'accord avec vous, il faut là, comme sur autre chose,
00:41:13 davantage de politique de santé publique,
00:41:14 c'est-à-dire de prévention.
00:41:15 Vincent, je suis totalement d'accord.
00:41:17 Non mais la prévention, c'est-à-dire qu'il faut passer dans les...
00:41:19 Non, il faut passer sur des écrans.
00:41:21 Ça marche pas.
00:41:22 Gainsbourg faisait une chanson, "La drogue c'est de la merde",
00:41:26 il y a 30 ans, je crois, ou 35 ans.
00:41:29 Non, mais la prévention dans les collèges, elle est bisounours.
00:41:31 Mais Gainsbourg faisait...
00:41:33 Et ça a jamais marché.
00:41:34 Une chanson entre deux cuites, ce qui rendait...
00:41:37 C'est pas très convaincant.
00:41:38 Mais c'est clair.
00:41:39 Le problème, il était là.
00:41:40 Il y a le musée Gainsbourg aujourd'hui, déjà.
00:41:41 C'est une crédibilité.
00:41:42 Non, mais il y a une chose qui est claire,
00:41:44 que vous alliez aux alcooliques anonymes, aux narcotiques anonymes,
00:41:47 dans les services spécialisés de médecins,
00:41:49 la première chose, c'est de lutter contre le déni.
00:41:53 C'est-à-dire que la première chose, quand vous essayez de vous en sortir de la drogue
00:41:56 ou de l'alcool d'une dépendance comme celle-là,
00:41:58 c'est de prendre conscience de la pesanteur,
00:42:01 de prendre des notes au quotidien sur votre addiction, etc.
00:42:06 La première chose, c'est de lutter contre le déni.
00:42:08 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire encore sur ce sujet.
00:42:11 On n'est pas d'accord, c'est un sujet sur plein de sujets.
00:42:13 Je voulais qu'on écoute Laurent Nudez,
00:42:14 parce qu'il a parlé hier, il était chez Cyril Hanouna,
00:42:16 il a parlé de la brave M et de la polémique de la brave M,
00:42:21 préfet de police de Paris.
00:42:24 Je vous propose de l'écouter, parce que cette brigade est efficace.
00:42:28 Elle peut se déplacer d'un point à l'autre pendant les manifs,
00:42:31 et effectivement, quand elle arrive, c'est qu'elle a une situation de tension,
00:42:35 par définition. Écoutons.
00:42:38 Elle fait polémique parce que, d'abord c'est moi qui la dirige,
00:42:42 c'est moi qui l'engage, et on l'engage toujours
00:42:45 sur les groupes les plus à risque, les groupes les plus violents.
00:42:48 Et donc quand elle intervient, évidemment,
00:42:50 elle a toujours beaucoup d'adversité en face d'elle.
00:42:52 Ils prennent beaucoup de projectiles, et donc ils sont pris à partie.
00:42:56 Et donc évidemment, elle est obligée souvent
00:42:59 de faire un usage proportionné de la force.
00:43:01 Et ce sont souvent ces vidéos que l'on voit tourner,
00:43:04 qui en réalité, traduisent l'action de la brave M,
00:43:07 qui va toujours au contact, parce qu'elle a toujours à gérer,
00:43:09 elle est plus exposée si vous voulez.
00:43:11 Elle va toujours gérer des groupes qui sont les plus radicaux,
00:43:13 les plus dangereux, et c'est toujours dans ces cas-là qu'on l'engage.
00:43:16 Et puis les manifestants, et M. Nunez l'a précisé,
00:43:19 les manifestants, ceux qui, je ne parle pas des casseurs,
00:43:22 il n'y a pas de violence qui est faite sur les manifestants,
00:43:25 c'est en tout cas ce qu'il dit.
00:43:27 Les manifestants ne subissent pas de violence.
00:43:29 Ceux qui commettent des exactions, évidemment,
00:43:31 nous allons au contact pour les interpeller, les empêcher de nuire.
00:43:33 Mais nous n'intervenons jamais, et j'insiste beaucoup là-dessus,
00:43:36 en dehors des cas de violence, et c'est d'ailleurs pour ça que
00:43:39 j'invite un certain nombre...
00:43:40 Il n'y a pas de victime collatérale parfois ?
00:43:42 Non, il n'y a pas de victime collatérale.
00:43:44 La réponse de la police, elle est toujours proportionnée.
00:43:47 Évidemment que quand les policiers prennent des pavés,
00:43:49 sont agressés, sont attaqués, évidemment que nous répostons,
00:43:52 mais de manière toujours, toujours proportionnée.
00:43:54 Donc ces deux réponses...
00:43:58 On observe quand même que la polémique sur Sainte-Seline
00:44:02 s'est arrêtée d'elle-même, puisque que soit le Monde ou le Libération
00:44:07 qui n'avait pas les bonnes informations.
00:44:10 Une commission d'enquête sur Sainte-Seline, justement.
00:44:13 Les députés Renaissance pourraient lancer la demande
00:44:16 d'une commission d'enquête sur le maintien de l'ordre
00:44:18 et sur ce qui s'est passé justement précisément à Sainte-Seline
00:44:20 pour faire la lumière et pour donner en quelque sorte
00:44:23 une réponse aux détracteurs justement de la police.
00:44:25 C'est incroyable, ce qu'a écrit le Monde et Libération
00:44:27 est juste absolument incroyable, il faut le dire.
00:44:29 Mais il y a une chronologie des faits assez précise.
00:44:32 Ça participe à l'ultra-gauchisation des médias parfois.
00:44:37 C'est-à-dire que l'extrait montrant potentiellement
00:44:41 que le SAMU ne pouvait intervenir, la voiture était déjà sur place
00:44:46 et avait déjà pris contact avec la personne qui était blessée.
00:44:49 Et vous avez remarqué que Libération et Le Monde,
00:44:51 ils n'en parlent plus, ils ne disent même pas "on a eu tort"
00:44:53 ni quoi que ce soit. Tout ça est passé aux oubliettes.
00:44:56 Mais c'est des drôles de procédés.
00:45:01 Et puis, on va marquer une pause.
00:45:04 Sur ce qu'a dit Nunez, je souscris à tout ce qu'il a dit,
00:45:07 sauf quand il dit "il n'y a jamais de victimes collatérales".
00:45:10 C'est là où il y a un problème, bien sûr qu'il peut y avoir des victimes collatérales.
00:45:13 Et donc là, ceux qui sont, on pourrait pas aller vite,
00:45:15 les anti-policiers vont prendre ces exemples-là.
00:45:17 On va marquer une pause.
00:45:19 Non, sans vous dire que tout fout le camp,
00:45:22 parce que même Assas maintenant est à gauche.
00:45:24 - Même Assas ? - Assas est à gauche.
00:45:27 Je n'ai pas le temps de vous montrer le sujet de Régine Delfour.
00:45:31 Mais Assas passe à gauche, vous vous rendez compte ?
00:45:33 Vous étiez à Assas quand vous étiez dans la rue d'Assas,
00:45:36 en plein sixième arrondissement près du Luxembourg.
00:45:39 - J'y étais. - Vous y étiez ?
00:45:41 - Un enterre. - Comme quoi ?
00:45:43 J'étais en même temps à Assas et à Sancier.
00:45:45 Je peux vous dire que l'ambiance n'était pas la même,
00:45:47 passer de l'un à l'autre, c'était une réconciliation.
00:45:50 Ça nous fait très plaisir, parce qu'on va recevoir Dominique Tapie.
00:45:54 Souvent, Bernard Tapie est venu sur ce plateau de télévision
00:45:59 et souvent, je l'ai croisé.
00:46:01 C'est la première fois, j'en suis sûr, que je vais interroger Dominique Tapie,
00:46:04 parce qu'elle a toujours été d'une très grande discrétion
00:46:07 durant cette vie médiatique.
00:46:09 On a quelques photos que je voulais vous montrer.
00:46:11 Elle vient d'écrire "Bernard, la fureur de vivre"
00:46:14 avec cette photo absolument magnifique
00:46:16 où Bernard Tapie et elle forment un couple magnifique,
00:46:21 disons-le, sur cette photo.
00:46:23 Il y a beaucoup d'illustrations, évidemment,
00:46:26 et beaucoup d'écrits, beaucoup de choses
00:46:30 sur lesquelles on va l'interroger,
00:46:31 mais qui peuvent nous surprendre, bien évidemment.
00:46:33 Est-ce qu'on a des images ou des photos à vous montrer
00:46:36 pendant que je parlais ?
00:46:37 Non, manifestement.
00:46:38 Donc, Dominique Tapie, dans un instant.
00:46:43 Dominique Tapie est avec nous.
00:46:48 Elle a donc écrit "Bernard, la fureur de vivre".
00:46:50 Elle seule le connaissait vraiment.
00:46:53 Merci d'être avec nous.
00:46:55 Cette photo est sublime.
00:46:57 Oui, dynamique.
00:47:00 On va en parler, évidemment, dans une seconde,
00:47:06 mais Audrey Bertheau nous rappelle les titres du jour.
00:47:09 À Nanterre, près de Paris, un immeuble de deux étages
00:47:14 s'est effondré cette nuit.
00:47:15 On vient de l'apprendre.
00:47:16 Les pompiers ont pris en charge quatre personnes
00:47:18 légèrement blessées.
00:47:19 80 sapeurs-pompiers ont été mobilisés
00:47:21 vers 4h30 du matin.
00:47:22 20 engelants ont également été engagés
00:47:24 sur cette intervention.
00:47:26 Le projet de loi de programmation militaire 2024-2030
00:47:29 est présenté aujourd'hui en Conseil des ministres.
00:47:31 Il prévoit des hausses annuelles de 3 à 4 milliards d'euros
00:47:34 du budget des armées.
00:47:36 L'enveloppe s'élèvera au total à 413 milliards d'euros
00:47:38 sur 7 ans, dont 13 milliards qui serviront notamment
00:47:41 à financer l'aide militaire à l'Ukraine.
00:47:43 Et puis, aux Pays-Bas, un train a déraillé cette nuit.
00:47:46 Une personne est décédée, 30 personnes sont blessées,
00:47:49 dont 19 grievement.
00:47:51 Le train reliait l'Aé à Amsterdam,
00:47:53 dans le sud des Pays-Bas.
00:47:54 Il transportait une soixantaine de voyageurs.
00:47:56 Le trafic sur cette ligne reprendra cet après-midi.
00:47:59 - Dominique Tapie est donc avec nous.
00:48:02 Bernard Tapie est décédé il y a 18 mois.
00:48:05 Comment allez-vous?
00:48:07 - Pas trop mal.
00:48:10 - Et pourquoi vous avez eu envie d'écrire ce livre?
00:48:14 - En fait, c'est un livre...
00:48:17 C'est une thérapie, et puis c'est aussi un moyen
00:48:21 de remettre un peu les choses en ordre,
00:48:24 de poser ma voix sur la sienne.
00:48:27 Il avait une telle personnalité,
00:48:30 que forcément, il avait aussi des paradoxes,
00:48:34 et que j'avais envie de rétablir certaines vérités.
00:48:38 - Alors, quand on lit ce livre, il y a des choses
00:48:40 sidérantes, étonnantes, parce que Bernard Tapie
00:48:43 ne ressemble à personne, il est unique.
00:48:46 Et tous ceux qui l'ont rencontré le disent, d'ailleurs.
00:48:48 Ils n'ont jamais eu le sentiment d'avoir rencontré quelqu'un.
00:48:50 Je disais tout à l'heure, il n'était pas fait du même bois
00:48:52 que les autres hommes.
00:48:54 François Mitterrand avait dit "une énergie, une intelligence",
00:48:56 c'est assez ça.
00:48:58 Mais parmi toutes les choses que j'ai lues dans le bouquin,
00:49:00 il y a cette scène invraisemblable.
00:49:02 Invraisemblable.
00:49:04 Et vous écrivez...
00:49:07 "Il m'a pris la main et resté silencieux quelques minutes,
00:49:10 et puis il m'a regardé et m'a lancé...
00:49:13 "On y va?"
00:49:15 Comment cela, "on y va"?
00:49:17 Il a dirigé son regard vers le ciel et soufflé.
00:49:20 "Bah, tu vois ce que je veux dire?"
00:49:23 Je lui ai répondu doucement.
00:49:25 "Mais enfin, Bernard, réfléchis.
00:49:27 "Tu ne peux pas me demander cela.
00:49:29 "Je ne suis pas prête.
00:49:31 "J'ai mes enfants, les petits-enfants, les chiens.
00:49:34 "Je ne veux pas te laisser, je ne peux pas.
00:49:36 "C'est au-dessus de mes forces."
00:49:38 Lui qui, des années auparavant, se réjouissait de partir avant moi,
00:49:40 c'était pire encore quand lui venait l'idée
00:49:42 que je pourrais refaire ma vie.
00:49:44 "Tu vas me remplacer quand je serai parti", disait-il,
00:49:46 à quoi je répondais, "Non, mon cher Bernard,
00:49:48 "tu es irremplaçable.
00:49:50 "Crois-moi, je me reposerai.
00:49:52 "Je réussirai, je réussissais à le faire un peu sourire."
00:49:55 Il vous demande de mourir avec lui?
00:49:58 - Oui.
00:50:00 - C'est invraisemblable.
00:50:03 - D'ailleurs, il m'a fait promettre aussi
00:50:06 de surtout le rejoindre dans sa tombe.
00:50:11 Il m'a dit, "Surtout, tu ne me laisses pas seul."
00:50:15 - Comment vous interprétez ça?
00:50:18 Quel regard vous portez?
00:50:21 Il est sincère, il est authentique, il dit ça?
00:50:24 - Non, bien sûr qu'il est sincère.
00:50:26 C'était l'amour fou.
00:50:28 Ce livre, c'est aussi une histoire d'amour.
00:50:32 - Il y a quelque chose aussi qui est saisissant
00:50:37 sur sa présence après son départ.
00:50:44 Après son décès.
00:50:46 Même si vous n'en dites pas davantage,
00:50:50 vous dites que vous avez senti des choses paranormales.
00:50:54 Comme un moment, vous vous baladez,
00:50:57 il y a une photo qui tombe dans un couloir
00:51:00 où vous avez quelque chose qui se casse en deux.
00:51:04 Et vous dites aussi, "Je ne veux pas en dire davantage."
00:51:08 Evidemment, quand je dis ça, je me dis,
00:51:11 "Qu'est-ce qui s'est passé?"
00:51:14 - On a eu des signes de sa part.
00:51:18 Là, je n'en ai plus.
00:51:21 Mais Sophie, on a eu mon fils Laurent aussi.
00:51:24 Ça ne peut pas s'expliquer.
00:51:26 Je n'ai pas envie de passer pour une folle.
00:51:29 Je garde ça pour moi.
00:51:31 Mais c'est vrai.
00:51:33 Je pense que c'était une telle personnalité
00:51:36 qu'il n'avait pas envie de partir.
00:51:39 Il est resté encore là.
00:51:42 Son esprit était encore là.
00:51:45 - Ce sont des signes tangibles?
00:51:48 Cette photo qui vole dans un couloir?
00:51:51 - Une photo, c'était son anniversaire, le 26 janvier.
00:51:55 Il est parti le 3 octobre.
00:51:58 Nathalie me dit, "Viens à la maison,
00:52:01 "on va prendre un verre et penser à papa."
00:52:04 Je rentre dans mes appartements, je me mets à l'aise.
00:52:08 Quand je reviens, il y a une photo de mon anniversaire,
00:52:12 nous sommes tous les 2, qui est dans le couloir.
00:52:15 Il n'y a pas de fenêtre ouverte.
00:52:18 Cette photo était volante.
00:52:21 C'est inexplicable.
00:52:24 J'ai plein de petits détails.
00:52:27 Je ne vais pas raconter.
00:52:30 C'est trop intime.
00:52:33 - Vous êtes parfois en colère contre lui.
00:52:37 Notamment, l'hôtel de Saint-Père a été vendu à François Pinault.
00:52:41 Quand il vient vous voir, vous dites,
00:52:44 "L'hôtel a été vendu, mais je ne suis pas au courant."
00:52:48 - Je savais que ça avait été vendu.
00:52:51 Je ne connaissais pas les conditions.
00:52:54 Je n'ai toujours pas vu l'acte de vente.
00:52:57 Je n'ai rien signé.
00:53:00 Quand il vient, il me fait comprendre
00:53:03 que la vente a eu lieu en mai,
00:53:06 qu'il y avait 6 mois renouvelable.
00:53:09 Il me dit qu'en décembre, il faut partir.
00:53:12 On était au mois de novembre.
00:53:15 J'étais complètement perdue.
00:53:18 J'étais dans une charge émotionnelle.
00:53:21 Je ne savais plus où j'habitais.
00:53:24 Il m'a demandé ce qu'il pouvait faire.
00:53:27 Il m'a demandé de me laisser jusqu'à mars.
00:53:30 Mars, pour moi, c'était l'attrêve hivernale.
00:53:33 Je n'avais pas compris que j'aurais pu rester
00:53:36 beaucoup plus longtemps.
00:53:39 J'étais sa femme.
00:53:42 Je m'attendais à ce qu'il me dise de prendre le temps.
00:53:45 On a décidé que ce serait au mois de mars.
00:53:48 En janvier, le cabinet qui gérait ça m'a fait comprendre
00:53:51 qu'il faudrait partir en fin janvier.
00:53:54 J'étais absolument pas prête.
00:53:57 C'est pas possible.
00:54:00 Je suis donc partie le 20 février.
00:54:03 J'ai remis les clés.
00:54:06 - Vous lui faites visiter toutes les pièces.
00:54:09 - Je lui écris des lettres en lui expliquant ma situation.
00:54:12 Ils sont restés sans réponse.
00:54:15 - Il ne paraît pas très intéressé dans cette visite
00:54:18 que vous faites dans la rue des Saint-Père.
00:54:21 - Depuis la rue des Saint-Père,
00:54:24 il y a des travaux monstrueux.
00:54:27 - Il y a des travaux depuis 15 mois.
00:54:30 Mais il vous dit quelque chose
00:54:33 que tout le monde vous a dit sans doute.
00:54:36 Comment Bernard, un homme si intelligent,
00:54:39 a pu vous laisser sans un sou ?
00:54:42 Personne ne pense que vous êtes précisément ruiné.
00:54:45 Tout le monde imagine que Bernard Tapie
00:54:48 avait mis de l'argent dans la rue des Saint-Père.
00:54:51 - Quand on le connaît bien,
00:54:54 c'est quelqu'un qui n'a jamais prévu.
00:54:57 Il faisait toujours tout à l'instinct.
00:55:00 Et Bernard, en refaisant ses comptes,
00:55:03 me disait qu'il n'y avait pas de problème.
00:55:06 En revendant ça, je rembourse ce que l'arbitrage a octroyé.
00:55:09 Ce qui est le cas, ça a été remboursé.
00:55:12 Ce qu'on me demande, ce sont des intérêts.
00:55:15 J'ai eu des intérêts.
00:55:18 Ce qu'on me demande, ce sont des intérêts.
00:55:21 J'ai une somme inextinguible à rembourser.
00:55:24 Ce n'est pas possible.
00:55:27 - De l'ordre de 600 millions d'euros ?
00:55:30 - Oui, 647. On ne compte plus.
00:55:33 - C'est un des chapitres du livre.
00:55:36 "J'ai été très en colère contre Bernard,
00:55:39 au point d'être effleuré par le regret de l'avoir rencontré,
00:55:42 de me repasser le film en me disant
00:55:45 que j'allais me faire un film, me rebeller, partir peut-être.
00:55:48 Je revisitais le passé en recensant ses erreurs,
00:55:51 d'attitude le plus souvent, tous ses traits de caractère bien trempés
00:55:54 qui avaient contribué à le perdre et que j'ai décrit ici.
00:55:57 J'avais l'esprit agité, la vie ponctuée de signes de présence de Bernard
00:56:00 comme le cœur porte-clé des Saint-Père que j'avais gardé
00:56:03 et qui se brisait physiquement en deux alors qu'il était en métal.
00:56:06 On en a parlé tout à l'heure, mais je retiens cette phrase.
00:56:09 Le regret de l'avoir rencontré et la colère que vous avez.
00:56:12 Oui, parce que j'étais complètement désemparée.
00:56:17 Vous avez découvert, vous pensiez quand il est mort,
00:56:21 que votre avenir financier l'avait assuré.
00:56:25 Je pensais, en fait sa plus grande faute c'est d'avoir cru dans la justice.
00:56:32 Je pensais qu'en remboursant la somme qu'il avait touchée,
00:56:35 on m'oublierait.
00:56:38 D'ailleurs il me disait, t'inquiète pas quand je ne serai plus là, on t'oubliera.
00:56:44 C'est ma peau qu'ils veulent.
00:56:48 Mais je n'ai pas envie de faire du misérabilisme.
00:56:51 Je le disais tout à l'heure, il y a beaucoup d'élégance.
00:56:54 J'ai des tas d'amis, des tas d'amis.
00:56:57 Nous avons des tas d'amis qui sont là, qui m'aident.
00:57:01 Après, on verra.
00:57:03 C'est-à-dire que si ces gens aujourd'hui ne vous aidaient pas,
00:57:05 vous seriez sans ressources.
00:57:07 Jean-Louis Meloge.
00:57:09 Jean-Louis Borloo.
00:57:11 À qui vous rendez un hommage vibrant, qui était son ami,
00:57:15 sans doute l'ami le plus proche de Berdard Tapie,
00:57:18 qui avait fait dans Saint-Germain-des-Prés,
00:57:21 il avait pris la parole au moment des obsèques,
00:57:24 et qui avait fait un discours...
00:57:26 Un discours formidable.
00:57:32 C'est vrai que ce livre est étonnant.
00:57:37 Vivre avec Berdard Tapie, est-ce que vous avez eu le sentiment
00:57:40 d'avoir parfois de l'influence sur lui,
00:57:44 pour le calmer dans ses ardeurs,
00:57:49 et parfois dans ce qu'il a pu faire ?
00:57:53 Par exemple, la politique, chacun le sait,
00:57:55 vous ne vouliez pas qu'il fasse de la politique.
00:57:57 Et vous n'avez pas réussi à l'influencer.
00:58:00 Non, mais si vous voulez, tout ce livre et tout ce retour sur moi,
00:58:05 ça m'a permis de repenser à plein de choses.
00:58:09 Berdard venait d'un milieu très simple, des banlieues,
00:58:13 et pour lui, quand on lui propose un poste de ministre,
00:58:17 déjà d'être député, ça c'était extraordinaire,
00:58:20 et quand on lui propose d'être ministre,
00:58:23 c'est la fonction suprême.
00:58:25 Venant d'où il vient, il est tout esbaudi,
00:58:31 et puis de servir la France, il était hyper patriote.
00:58:35 Mais vous lui dites, d'ailleurs il y a un échange dans le livre,
00:58:38 il va donc être ministre, et il vous dit, tu sais ce que ça signifie,
00:58:44 c'est-à-dire que je suis obligé de vendre Adidas,
00:58:46 alors vous lui dites, mais c'est toute ta vie Adidas,
00:58:48 oui mais je ne serai qu'un vendeur de pompes.
00:58:50 Alors ça c'est du tapis, c'est du tapis pur sucre,
00:58:53 autrement je ne serai toujours qu'un marchand de pompes,
00:58:55 il est juste PDG d'Adidas quand même.
00:58:57 Et tout le reste.
00:59:00 Et tout le reste.
00:59:02 Et cette place-là de ministre, on peut être étonné par rapport à ce qu'il est à cette époque-là,
00:59:09 comme il est présent dans le monde des affaires,
00:59:12 présent dans le monde médiatique,
00:59:14 un simple poste de ministre de François Mitterrand.
00:59:17 Oui mais en plus, il était tellement investi dans cette mission,
00:59:22 à l'époque ce n'était pas la mode,
00:59:24 mais il s'est lancé dans un défi pour les banlieues,
00:59:28 s'occuper des jeunes.
00:59:31 Il avait vraiment un esprit visionnaire, il était toujours en avance.
00:59:36 Et les banlieues, à Montfermeil, il avait fait cette banlieue pilote,
00:59:40 il avait fait se rencontrer des femmes,
00:59:43 l'une faisait le couscous, l'autre montrait comment danser,
00:59:49 il était pour la police de proximité.
00:59:53 Donc ça pour lui, c'était servir la France.
00:59:58 Je me souviens voyageant avec Bernard Tapie,
01:00:01 dans un avion qui était un avion de ligne,
01:00:04 il avait un stylo plume, il a sorti son stylo plume
01:00:07 et il m'a expliqué qu'il serait président de la République.
01:00:11 On est en 93 ou 92, c'était une volonté qu'il...
01:00:18 - Vous m'étonnez, parce que moi je lui disais
01:00:20 tu ne seras jamais président de la République.
01:00:22 Les français ne sont pas comme les américains
01:00:24 qui peuvent élire un Trump, mais toi non,
01:00:27 tu n'as pas fait les écoles qu'il fallait.
01:00:29 - Si, il n'y a pas l'affaire au MVA, rappelez-vous,
01:00:32 s'il n'y a pas l'affaire au MVA, il va être maire de Marseille,
01:00:36 il vient de gagner les européennes,
01:00:39 Rocard est en difficulté, il a même tué Rocard,
01:00:43 il fait la une du nouvel obs avec l'écharpe
01:00:46 du président de la République,
01:00:48 et beaucoup de gens imaginent que c'est un candidat possible.
01:00:52 - Moi je ne l'ai jamais imaginé.
01:00:54 - Alors il y a des photos dans le livre,
01:00:59 et on va aller voir ces photos,
01:01:02 parce qu'elles traduisent aussi une époque,
01:01:04 et puis on verra une archive tout à l'heure.
01:01:06 Comme je sais que vous n'aimez pas la politique,
01:01:08 je pense que je vais vous montrer une archive qui vous plaira.
01:01:10 Et cette période de l'OM était...
01:01:13 Donc ça ce sont des images que vous pouvez commenter,
01:01:19 c'est Bernard Tapie avec sa grand-mère.
01:01:21 - Ça c'est ma grand-mère paternelle.
01:01:27 - Exactement.
01:01:28 - Ça c'est ma grande passion, la danse.
01:01:31 Avec ma fille.
01:01:36 - Avec sa fille, Sophie.
01:01:40 Le père qu'il était également,
01:01:44 moi j'ai des souvenirs de Bernard Tapie à plan,
01:01:47 et c'est un des traits caractéristiques sans doute,
01:01:51 c'est que Sophie était la plus grande chanteuse du monde.
01:01:54 - Oui, mais elle a une super voix.
01:01:57 Malheureusement, je pense que son nom la dessert.
01:02:03 - On a vu cette photo, et on cherche toujours à savoir
01:02:07 comment ça se passe à l'intérieur.
01:02:10 Et d'une famille, lorsque les volets se referment,
01:02:14 beaucoup disent que c'était vous qui décidiez de tout à la maison.
01:02:19 Une fois que Bernard Tapie...
01:02:21 - Oui, à la maison.
01:02:23 Il aimait ça en plus, et moi aussi.
01:02:26 Moi je suis de l'ancienne génération,
01:02:28 j'ai toujours aimé m'occuper de mes enfants,
01:02:31 faire venir la maison, organiser des festivités.
01:02:36 Ça, ça m'a toujours plu.
01:02:39 Et lui, c'était un peu son point d'ancrage, il aimait ça.
01:02:43 Et puis tout ce clan que nous formions autour de lui,
01:02:47 la force de la famille.
01:02:50 - Les amis, c'est difficile d'avoir des amis
01:02:55 lorsqu'on est sans doute Bernard Tapie.
01:02:58 Il les avait gardés au fil d'années,
01:03:01 comme Jean-Louis Borloo, qui était arrivé très tôt.
01:03:04 Ensuite, c'est forcément difficile quand on a la position qu'il a.
01:03:08 Mais c'est vrai que ces images, où on vous voit très présente,
01:03:14 le couple que vous formiez avec lui,
01:03:18 a été jusqu'au bout, pour lui, son point d'ancrage.
01:03:23 - Oui, il avait de l'humour.
01:03:26 - Il est avant une séance de chimio.
01:03:29 - Est-ce qu'il a cru qu'il s'en sortirait?
01:03:32 - Oui, oui. Il y croyait.
01:03:37 Ce n'était pas dans sa nature de se laisser vaincre par quelque chose.
01:03:43 Le cancer, c'est malheureusement.
01:03:46 Mais il y croyait parce que quand nous sommes rentrés du Sud
01:03:50 et qu'il a entrepris un nouveau protocole
01:03:53 avec le professeur Barelzi,
01:03:56 en coordination bien sûr avec le professeur Spano,
01:04:00 c'était quelque chose d'innovant qui n'avait jamais été fait en France.
01:04:05 Et donc, il était combatif. Il voulait y croire.
01:04:11 - Est-ce que vous, vous aviez des informations différentes sur sa maladie?
01:04:15 Est-ce que vous saviez, vous, que c'était plus grave?
01:04:18 Peut-être qu'il ne le pensait.
01:04:20 - C'est faux, mais j'étais un peu dans le déni.
01:04:24 Parce qu'un jour, Nathalie me dit,
01:04:27 mais Dominique, il faut que tu te mettes dans la tête
01:04:30 que papa à Noël, il n'est plus là.
01:04:32 On était au mois de septembre.
01:04:34 - Nathalie qui est la... - Sa fille aînée.
01:04:36 - Voilà. - Et je lui dis, mais non.
01:04:39 Il y a ce nouveau traitement.
01:04:42 Et elle demande à Spano de m'en parler.
01:04:45 Et Spano dit, non, mais tu sais, avec Bernard,
01:04:48 on peut s'attendre à tout.
01:04:50 Il réagit d'une manière tellement incroyable.
01:04:53 Avec lui, on ne sait jamais.
01:04:56 Mais pourquoi est-ce qu'il a dit ça, alors qu'il connaissait l'issue?
01:04:59 C'est parce qu'on se connaissait tellement, Bernard et moi,
01:05:02 que s'il lisait dans mes yeux que je savais qu'il était condamné,
01:05:06 il se serait laissé aller ou...
01:05:10 Enfin, ça ne pouvait pas marcher.
01:05:13 Donc, voilà. Justement, moi, j'y ai cru aussi.
01:05:17 Sauf dans les deux, trois derniers jours, bien sûr.
01:05:20 - Je voulais qu'on voit une image de Bernard Tapie
01:05:24 et de l'Olympique de Marseille.
01:05:27 Parce que c'est le moment le plus important,
01:05:31 peut-être le plus émouvant de celui qui a déclenché.
01:05:34 C'est la seule fois où vraiment, tu as le sentiment
01:05:37 qu'il pleure sur le terrain.
01:05:40 Il se passe vraiment quelque chose ce jour-là, où il est très touché.
01:05:43 Touché aussi du public marseillais.
01:05:45 L'amour qu'ont les supporters marseillais pour lui, qui est intact.
01:05:48 Je rappelle que l'Olympique de Marseille est la seule équipe
01:05:51 à avoir gagné la Ligue des champions.
01:05:54 La Ligue des champions existe depuis 1955.
01:05:56 Il y a un club français qui l'a gagné, c'est l'Olympique de Marseille.
01:05:58 Il n'y a jamais les premiers.
01:06:00 Et que cette année, ça fera 30 ans.
01:06:03 Donc, les images qu'on va voir là ont 30 ans.
01:06:06 C'était au stade olympique de Munich.
01:06:09 C'était une soirée magnifique.
01:06:11 Et je vous propose de voir quelques images avec un commentaire de l'époque.
01:06:14 Un commentaire de France 3, d'un journaliste que vous avez dû connaître
01:06:17 qui s'appelait Georges Matera. Écoutez.
01:06:20 Mais qu'importe, aujourd'hui l'OM est au firmament du football.
01:06:32 Une étoile est née, une autre s'est éteinte, hier soir dans le ciel municois.
01:06:35 Au moment même, Basile Boli réalisait son rêve,
01:06:38 être le seul buteur d'un match à l'impossible pronostic.
01:06:42 Tu l'as rêvé ça ?
01:06:45 Comment l'as-tu marqué ? Tu l'as rêvé, toi ?
01:06:48 La réussite aussi pour Bernard Tapie.
01:06:54 Arrivés voilà 7 ans pour gagner, tout gagner.
01:06:57 L'histoire ne se fait pas en un jour.
01:07:00 Le turbulent président de l'OM l'a appris à se dépendre et à surretenir les leçons du passé.
01:07:03 Hier soir, l'OM est donc devenu sur le terrain le premier club européen
01:07:06 et disputera en décembre prochain à Tokyo le titre mondial
01:07:09 face à São Paulo lors de la coupe intercontinentale.
01:07:12 L'OM est désormais l'incontournable locomotive du football français,
01:07:15 ce qui nous permettra peut-être de revivre chaque année
01:07:18 de tels instants d'émotion.
01:07:21 Magnifique.
01:07:27 C'est toujours très émotionnel de voir ça.
01:07:30 Il avait un pouvoir sur les hommes qui est assez rare.
01:07:37 Voir de domination, de mal alpha, d'influence.
01:07:40 Mais ce qui est tout à fait étonnant, c'est la galerie des hommes.
01:07:43 C'est-à-dire que ça va de Jean-Pierre Papin et des sportifs de haut niveau
01:07:46 jusqu'à le président de la République.
01:07:49 Donc une capacité à parler à tous, à comprendre tous immédiatement,
01:07:52 à scanner parfois les gens qu'il avait en face de lui.
01:07:55 Je parle surtout avec les hommes et des téléspectateurs.
01:07:58 C'est un peu comme un jeu de jeu.
01:08:01 C'est un jeu de jeu.
01:08:04 Mais on peut parler à tout le monde en face de lui.
01:08:07 Je parle surtout avec les hommes et d'établir immédiatement
01:08:10 un rapport de force, d'une puissance.
01:08:13 C'est ce que je disais, c'était un grand gorille à dos argentés.
01:08:16 Elle est belle cette photo.
01:08:19 Cette photo qui est à l'écran en ce moment.
01:08:22 Parce que la première qui l'embrasse ce jour-là, c'est vous.
01:08:25 Bien sûr.
01:08:28 Bien sûr.
01:08:31 On l'avouait tellement cette couple.
01:08:34 Et à la fin de sa vie, il vous dit cette phrase
01:08:37 qui peut paraître étonnante.
01:08:40 "Tout ce que j'ai fait, c'est pour t'épater."
01:08:43 Oui.
01:08:46 Je le crois en plus. Bien sûr.
01:08:49 Mais il vous épatait ?
01:08:52 Quand même, là, il faudrait être difficile pour pas être épaté.
01:08:55 Mais vous lui demandiez de vous épater ?
01:08:58 Non, je ne lui demandais pas.
01:09:01 Mais voilà, il voulait toujours le mieux, le plus.
01:09:04 Même parfois, je lui disais, mais c'est pas la peine.
01:09:07 Il était comme ça.
01:09:10 Sophie Tapie sur le fosséat devant la coupe.
01:09:13 Avec quand même quelque chose d'excessif
01:09:16 et même d'une jalousie sans doute extrême
01:09:19 au point où il veut vous emmener dans l'autre monde
01:09:22 avec une autre femme.
01:09:25 Les femmes des pharaons étaient en tirée avec les pharaons.
01:09:28 Tu rentrais dans la pyramide et tu sortais pas.
01:09:31 Tu accompagnais au tombeau et c'était quand même très particulier.
01:09:34 Mais il y a une sorte d'exclusivité ou d'homme possessif
01:09:37 au point où lorsque un médecin entre à l'hôtel des Saints-Pères,
01:09:40 il est quand même très fatigué,
01:09:43 il est proche de la femme,
01:09:46 il est en train de se faire un petit déjeuner.
01:09:49 Il est en train de se faire un petit déjeuner.
01:09:52 Il est fatigué, il est proche de la mort.
01:09:55 Et il dit au médecin,
01:09:58 "Toi, il n'y a que ma femme qui t'intéresse."
01:10:01 - Oui.
01:10:04 Il était un petit peu sous morphine, mais enfin quand même.
01:10:07 Le naturel revenait au galop.
01:10:10 - C'est quand même...
01:10:13 C'est assez étrange ou étonnant.
01:10:16 - Oui. C'était Bernard.
01:10:19 - Le début de votre histoire,
01:10:22 évidemment, il m'a séduit avec son talent pour sembler se passionner
01:10:25 pour ce que je lui racontais.
01:10:28 Pour se raconter de façon non moins passionnante.
01:10:31 En bref, pour s'adapter à l'autre.
01:10:34 En revanche, pour ce qui est des manières,
01:10:37 il tenait davantage du loup-barre.
01:10:40 Mon cœur a chaviré un peu, puis tenu bon en me concentrant sur une réalité
01:10:43 hors de question d'être la énième maîtresse de son cheptel.
01:10:46 Parce que vous l'avez rencontrée à 19 ans, la première fois.
01:10:49 Là, il était marié à ce moment-là.
01:10:52 - Oui, il était marié, il avait deux enfants.
01:10:55 - Il avait un succès, une très grande beauté, disons-le.
01:10:58 Il y avait un côté Alain Delon dans ces années-là.
01:11:01 "C'est quelques dîners plus tard que j'ai succombé,
01:11:04 mais sans compter rompre avec mon fiancé idéal.
01:11:07 Bernard ne pouvait y prétendre dans sa situation et j'en faisais une condition.
01:11:10 Il avait une épouse, j'avais un promis, l'affaire était entendue.
01:11:13 Une seconde condition, avoir l'exclusivité de la place de maîtresse,
01:11:16 exigeant qu'il rompe avec la concurrence.
01:11:19 Il a assuré qu'il était d'accord, sans en penser un mot bien entendu,
01:11:22 ou plutôt en le pensant pleinement sur le moment,
01:11:25 et plus du tout après, Bernard était ainsi très entier, mais évolutif."
01:11:30 - Oui. J'ai réussi à le faire tenir.
01:11:34 D'ailleurs, il savait que s'il y avait une petite entaille dans le canif,
01:11:40 je partais. Il le savait, ça.
01:11:44 En fait, ce qui lui plaisait, c'est qu'il n'a jamais été complètement...
01:11:50 je dirais pas soumise, mais...
01:11:54 J'étais tout le temps...
01:11:56 On se regardait et on se tenait en respect.
01:12:00 Et c'est ça qui, quelque part, je l'ai compris après,
01:12:04 c'est ça qui le motivait.
01:12:07 - Il fallait peut-être lui donner des conseils aux journalistes,
01:12:10 parce qu'il fallait peut-être lui rentrer dedans,
01:12:13 parce que c'était compliqué, parfois, effectivement.
01:12:16 Charlotte, vous écoutez Dominique Tapie,
01:12:19 et peut-être avez-vous une question à lui poser,
01:12:23 ou peut-être êtes-vous étonnée du récit ?
01:12:26 - Je découvre un peu, moi, Bernard Tapie,
01:12:28 j'ai découvert assez tard, en fait,
01:12:31 parce que je suis née un peu après la grande époque, on va dire.
01:12:34 Mais j'ai été touchée, je l'avais vue une fois ici, à la fin,
01:12:38 et j'ai été touchée par sa force, justement, par rapport à la maladie,
01:12:42 la manière dont il en parlait, la manière dont il le portait,
01:12:46 même la faiblesse apparente qu'il exposait
01:12:50 après la force incroyable qu'on avait connu de lui pendant des années.
01:12:53 Et ça, ça m'avait énormément touchée.
01:12:55 Et je sais pas si c'était une volonté de sa part
01:12:57 de s'afficher telle qu'il était,
01:12:59 et peu importe les circonstances, même dans la maladie.
01:13:02 Mais je reconnais qu'il m'avait vraiment touchée.
01:13:05 - Oui, parce que c'était quelqu'un de cash.
01:13:08 Et c'est ce que je disais, il venait d'un milieu très populaire,
01:13:12 mais il n'a jamais oublié ses racines, ses origines.
01:13:16 Et il a toujours parlé d'une manière compréhensible pour tout le monde.
01:13:22 Et il voulait aussi faire partager ce qu'il était en train de vivre.
01:13:28 Et on avait des tas de témoignages de personnes que ça aidait.
01:13:34 Parce qu'il leur disait d'être combattif, de continuer à faire du sport.
01:13:39 Voilà.
01:13:41 - Moi je l'ai connu grâce à Franz-Olivier Gisbert.
01:13:45 Voilà, bien sûr, grâce à Franz qui m'a emmené le voir plusieurs fois,
01:13:49 des étapes différentes, notamment dans la période politique,
01:13:52 où là j'étais surpris en effet l'énergie qu'il avait.
01:13:56 D'ailleurs lorsqu'il fait sa liste, ça s'appelle "énergie radicale".
01:14:00 Il n'y avait pas de mot qui pouvait mieux le définir.
01:14:03 Et où il renverse la table.
01:14:05 Il prend un petit parti qui n'existe pas, et tout d'un coup,
01:14:09 il fait un score à deux chiffres.
01:14:12 Et ça c'était aussi sa force, son énergie.
01:14:16 En effet, moi je pense, comme Pascal Praud,
01:14:19 qu'il avait une trajectoire qui a été stoppée, qui a été brisée nette.
01:14:23 Et c'est là une des raisons d'ailleurs de la manière dont il a été poursuivi.
01:14:28 Après je l'ai revu sur des planches de théâtre,
01:14:31 il a fait du théâtre, il a été acteur de théâtre.
01:14:34 Il a été quand même poli-talentueux.
01:14:38 Et moi ce qui me frappe, c'est à quel point,
01:14:41 quand on voit la figure de Tapie, et je pense que c'est pour ça
01:14:44 qu'il demeurera toujours aussi populaire aux yeux des Français,
01:14:47 et des jeunes aussi, des jeunes.
01:14:49 Vous parlez avec des jeunes, Tapie, ça a du sens aujourd'hui.
01:14:52 C'est que les autres, aujourd'hui, paraissent gris.
01:14:56 Nous sommes dans un univers de petits hommes gris.
01:14:59 Et ça, personne ne peut dire l'inverse.
01:15:01 Ça, évidemment, Tapie, c'est la couleur.
01:15:04 C'est sûr qu'il ne laissait personne indifférent.
01:15:08 J'ai un témoignage, j'ai des amis qui sont à Marseille,
01:15:11 et quand il est descendu, quand il a commencé à faire de la politique à Marseille,
01:15:15 j'ai été très étonné par ses amis,
01:15:18 dont je ne pouvais pas au départ forcément imaginer
01:15:21 qu'ils vieraient derrière Bernard Tapie la façon dont ils m'ont dit
01:15:24 "si, si, il est formidable, c'est lui".
01:15:26 Et ils se sont vraiment engagés, ils ont fait campagne pour lui, etc.
01:15:30 Alors c'était des gens de prime aborge.
01:15:33 Il y a une question que je voulais vous poser.
01:15:34 Tout à l'heure, vous avez dit que vous n'avez jamais cru
01:15:37 au fait qu'il puisse être président de la République.
01:15:40 Pourquoi ? Alors que, ce que Pascal a un peu évoqué,
01:15:43 beaucoup de gens y pensaient, ça semblait tout à fait incrédible.
01:15:48 Parce que peut-être moi, je ne sais pas, j'ai été élevé d'une manière plus conventionnelle
01:15:53 et que pour moi, on peut être président de la République en faisant l'ENA.
01:15:58 Et puis peut-être qu'au fond de moi aussi, j'avais pas envie qu'il continue dans cette voie.
01:16:02 Donc j'avais pas envie d'y croire.
01:16:04 Je ne sais pas si Vincent Herbouet...
01:16:09 Moi, je n'ai rien à dire, sauf que...
01:16:11 Un souvenir !
01:16:13 Parce que on réalise une chose, c'est qu'il a eu beaucoup de chance de vous avoir dans sa vie.
01:16:18 Un homme qui a été plutôt béni des dieux, je trouve.
01:16:23 Ah oui, c'est vrai.
01:16:24 D'ailleurs, chaque grand homme se cache une femme.
01:16:26 Non mais ce qui est intéressant, c'est qu'il y a des gens qui accélèrent parfois un peu les vies.
01:16:33 Et tous les journalistes qui ont rencontré Bernard Tapie
01:16:36 ou qui ont passé un peu de temps avec lui,
01:16:38 souvent n'ont pas oublié ces instants-là.
01:16:41 Et un jour, je ne sais pas pourquoi, j'étais allé à Rue des Saint-Père,
01:16:45 le chercher en voiture et je l'avais amené dans le 18ème où il faisait...
01:16:50 Ah, j'imagine ce que vous allez dire sur votre conduite.
01:16:53 Oui, mais c'était... Je n'oublierai jamais ce moment-là.
01:16:56 C'est-à-dire que tu conduis, mais en fait, tu ne peux pas conduire
01:16:59 parce que tu as un copilote avec toi qui te dit "Mais qu'est-ce que tu fais là ?
01:17:02 Pourquoi tu ne déboites pas ? Pourquoi tu n'es pas dans le chauffeur ?
01:17:05 Tu t'arrêtes au feu rouge ?"
01:17:06 Oui, Bernard, je m'arrête au feu rouge, etc.
01:17:08 Donc, en fait, tu as une pression qui tombe sur toi
01:17:13 et tu es soumis à cette pression.
01:17:17 Donc, j'imagine quand tu étais joueur de football,
01:17:19 quand tu étais dans son entreprise, quand tu étais...
01:17:22 Je ne sais pas si cette pression s'exerçait, par exemple, de la même manière sur ses enfants.
01:17:26 Il était plus cool avec ses enfants.
01:17:31 Il était même un peu trop laxiste.
01:17:33 Moi, je disais, il faut un peu les serrer.
01:17:36 Ça, c'était son point faible.
01:17:38 Mais avec les autres, oui, c'était une force terrible.
01:17:45 La famille, vous en avez beaucoup parlé.
01:17:48 Donc, on reconnaît Laurent, on reconnaît Stéphane.
01:17:53 C'est Sophie peut-être sur cette photo qui est...
01:17:58 Le bébé ?
01:18:02 Oui, c'est Sophie.
01:18:03 Et Nathalie à gauche.
01:18:05 Voilà, et Nathalie à gauche.
01:18:07 Donc, c'est une photo, j'allais dire, des jours heureux.
01:18:11 Et c'est vrai que la famille, moi, je me souviens également,
01:18:16 m'appelant pour Rodolphe, il m'avait appelé, il m'a dit,
01:18:20 Rodolphe, qui est journaliste de sport, est formidable.
01:18:23 Faut que tu le reçoives sur ton plateau, viens, etc.
01:18:25 Il va être formidable, etc.
01:18:26 Se battant et protégeant d'une certaine manière.
01:18:29 Ce qu'on nous demande souvent à un père ou à un chef de famille,
01:18:32 de se battre pour les siens.
01:18:34 Il était très, très présent.
01:18:36 Oui.
01:18:37 Très présent.
01:18:38 Il est 10h30, Audrey Bertheau nous rappelle les titres du jour.
01:18:43 La mobilisation contre la réforme des retraites continue.
01:18:50 Le lycée Michelet à Ventre, près de Paris, est bloqué depuis ce matin,
01:18:54 alors que la Première ministre, Elisabeth Borne,
01:18:56 reçoit les syndicats demain matin à 10h.
01:18:58 Une 11e journée de grève doit se tenir après demain.
01:19:02 Une nouvelle grève des éboires est prévue.
01:19:04 La CGT a déposé un préavis de grève illimité à partir du 13 avril,
01:19:08 c'est-à-dire jeudi de la semaine prochaine.
01:19:10 Une date symbolique, puisque le lendemain,
01:19:12 le Conseil constitutionnel tranchera sur la validité ou non
01:19:14 de la réforme des retraites.
01:19:16 Enfin, Trump est attendu au tribunal.
01:19:18 Aujourd'hui, il s'apprête à vivre ce qu'aucun autre ancien président américain n'a connu.
01:19:22 Donald Trump est convoqué devant le juge à 20h15, heure française.
01:19:26 Le républicain de 76 ans est accusé d'avoir acheté le silence d'une star du X en 2016.
01:19:32 Ce paiement de 130 000 dollars, effectué en pleine campagne présidentielle,
01:19:36 pourrait avoir violé les lois de financement électoral.
01:19:38 Dominique Tapie était avec nous ce matin.
01:19:40 On a parlé tout à l'heure du débat sur la fin de vie.
01:19:42 Et vous-même a été confrontée à cela avec Bernard Tapie et ses derniers instants.
01:19:48 Quel regard vous portez sur cette loi possible en France ?
01:19:52 Moi, je serais plutôt pour, à condition bien sûr d'être très bien encadrée,
01:20:00 d'avoir les professionnels qu'il faut.
01:20:03 On a un très très bon ami à nous, qui nous avait appelés il y a 20-25 ans.
01:20:10 J'en parle dans le livre, il s'appelait Sylvain.
01:20:12 Et il nous appelle à Genève, c'était des Suisses, et il nous dit voilà,
01:20:18 je voulais vous dire au revoir, parce que dans trois jours,
01:20:22 j'avale quelque chose et j'ai décidé d'en finir.
01:20:26 Et là, Bernard est devenu complètement fou en disant, mais tu ne peux pas faire ça,
01:20:34 Dieu ne t'a pas appelé, tu dois attendre.
01:20:38 Bon, alors il a réussi à le convaincre, mais dix jours après, il l'a fait.
01:20:43 Bon, cet homme a fait ça parce qu'il savait qu'il aurait une déchéance physique,
01:20:48 il ne voulait pas imposer ça à sa famille.
01:20:51 Donc moi, je suis assez pour.
01:20:53 Moi, pour moi en tout cas.
01:20:55 Et lui-même, Bernard Tapie, dans ses derniers instants ?
01:20:58 Lui-même, le pauvre, on n'a pas eu à se poser la question.
01:21:01 Et puis il est mort comme il a vécu, c'est-à-dire entouré de toute sa famille,
01:21:08 tous ses amis, on était tous là.
01:21:12 Donc ça a été une mort apaisée.
01:21:19 Merci.
01:21:20 Merci à vous.
01:21:21 Merci d'être venu ce matin, parler de lui de cette manière-là.
01:21:29 Et puis on a une pensée pour vos enfants, Laurent, Sophie, bien sûr,
01:21:34 mais aussi pour Nathalie et Stéphane.
01:21:39 Merci beaucoup.
01:21:42 Gérald Ventura était à la réalisation ce matin, Thomas était au son.
01:21:46 Merci à Marie Janoska qui était à la vision, Marine Lanson, bien sûr,
01:21:50 Justine Serquera.
01:21:52 Et puis vous pouvez lire ce livre qui va au-delà d'ailleurs de votre témoignage
01:21:57 et je pense qu'il touchera beaucoup de femmes qui ont perdu leur mari.
01:22:01 J'imagine que vous avez beaucoup de retours.
01:22:03 Beaucoup.
01:22:04 C'est une vérité que beaucoup d'hommes partent avant leur épouse.
01:22:10 Plus de 50 ans avec quelqu'un.
01:22:13 Et que souvent il y a beaucoup de femmes à 85, 90 ans qui sont beaucoup plus âgées que vous,
01:22:19 évidemment, mais qui sont veuves aujourd'hui et qui peut-être aimeront votre témoignage.
01:22:23 Bernard, la fureur de vivre, elle seule connaissait vraiment ces auditions de l'Observatoire.
01:22:29 Je remercie vraiment grandement et je marque mon randini dans une seconde.
01:22:35 (je n'ai pas de réglage de la pince, je vais la remettre)