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Transcription
00:00 Que pouvez-vous me dire sur Trotski ?
00:02 Trotski...
00:05 Tue le ski, je sais pas...
00:07 Bon ça va, c'est supportable là ?
00:10 Bah... Ouais ouais...
00:12 Oui évidemment, on a de la tendresse,
00:13 parce que c'était effectivement une sorte de main tendue,
00:16 Dan Roumanoff,
00:17 Paris fait sa comédie à l'Olympia,
00:19 c'est même sa productrice en fait,
00:20 qui vous repère,
00:21 c'est la première qui vous donne votre chance.
00:24 Mais y'a un truc quand même,
00:25 c'est ce T-shirt...
00:27 Oh là là, quel coup de maître !
00:29 Ouais ouais, ce T-shirt c'était...
00:32 Enfin en fait à la base,
00:33 c'est parti vraiment d'un truc de comédie club quoi.
00:35 À l'époque j'écumais les comédies club,
00:38 c'est d'ailleurs ce qui me donnera plus tard
00:39 envie d'ouvrir le mien,
00:41 mon propre comédie club.
00:43 Tant ce genre d'endroits sont...
00:46 au-delà d'importants,
00:47 primordiaux pour les humoristes qui démarrent.
00:49 Et donc à l'époque,
00:50 je jouais dans les comédies club un petit peu partout à Paris.
00:52 J'ai 17 ans,
00:53 je suis...
00:56 sur le point de passer en terminale,
00:58 et...
00:59 je réalise qu'on est 15-20 gars par soir,
01:02 et que pour le public c'est juste impossible de se rappeler
01:05 qui ils ont vu.
01:06 C'est-à-dire que j'entends très régulièrement
01:08 "Ah le blond il était pas mal",
01:10 "Ah l'autre, celui avec les cheveux, il était sympa aussi",
01:13 "Ah moi celui qui m'a vraiment fait rire, c'est celui avec la salopette".
01:15 Et je me dis en fait, les gens ne retiennent pas les noms des humoristes.
01:18 Et quand même,
01:19 pour créer une carrière et pour commencer à se faire connaître,
01:21 ce qui serait cool, c'est qu'ils retiennent mon nom quoi.
01:24 Sachant que l'histoire de ce nom déjà,
01:25 est assez dingue,
01:26 c'est quand j'ai genre 15 ans et demi ou 16 ans,
01:28 je suis en cours,
01:29 et j'écris mon nom civil,
01:31 qui est donc Kevin Smadja,
01:33 et je commence à jouer avec les lettres,
01:35 et je me dis "Ah Kevin Smadja quand même".
01:38 Déjà j'ai pas envie que ma famille
01:40 soit mêlée à tout ça,
01:41 puisque ma mère voulait vraiment que je fasse des études et tout ça,
01:44 et puis au-delà de ça, je me disais "Ça sonne quand même très oriental Smadja".
01:48 Il y avait un côté...
01:50 identitaire,
01:52 que j'avais envie d'un nom qui puisse...
01:55 J'avais envie de pouvoir être n'importe qui,
01:57 j'avais envie d'un nom de super-héros à la Peter Parker,
01:59 où tu te dis "Le gars peut être tout et n'importe quoi".
02:02 Et donc je commence à jouer avec Kevin Smadja,
02:05 et puis je me rends compte que si tu retournes toutes les lettres de Smadja,
02:07 et que tu enlèves le J,
02:08 et ben ça fait Adams.
02:10 Et je me dis "Ah c'est sympa Adams, ça sonne américain et tout, c'est cool".
02:12 Et puis Kevin, ça sonne quand même...
02:14 J'ai d'ailleurs un sketch sur le prénom Kevin,
02:16 dans mon spectacle "Miroir".
02:18 Kevin, ça sonne quand même très...
02:20 confessions intimes quoi.
02:21 "Et ben alors Kevin, il est où le petit Kevin ?
02:23 Il est en train de réparer la voiture Kevin ?"
02:24 Donc je me suis dit, ce serait cool de couper ça et de faire Kev,
02:28 de la même manière qu'aux Etats-Unis,
02:30 quand ils veulent rendre un prénom cool,
02:32 Leonardo devient Léo, Bradley devient Brad.
02:35 Tu vois, ils ont ce côté un peu...
02:36 Puisque évidemment j'ai été bercé avec les films américains.
02:38 Donc je me dis Kev, Kev c'est cool, Kev.
02:40 Et puis Smadja devient Adams, ça fait Kev Adams.
02:42 Donc j'ai trouvé mon nom d'artiste, je suis content, je suis heureux, c'est super.
02:45 Et à l'époque, je jouais avec des t-shirts "I love",
02:47 je trouvais que l'idée était cool.
02:48 Alors je mettais "I love Western High School",
02:50 "I love my mom", "I love..."
02:52 Et un jour, parmi les t-shirts "I love",
02:55 il y a cette espèce d'ego trip où j'écris "I love Kev Adams".
02:59 Et je me rends compte qu'en sortant du plateau,
03:01 les gens, j'étais pas forcément leur favori,
03:04 mais les gens, ils étaient là.
03:05 Le blond était pas mal, Kev Adams, oui, sympa.
03:08 Et je me dis, OK, peut-être que oui, sympa,
03:11 n'empêche que je suis le seul dont vous avez retenu le nom.
03:13 Et donc j'ai arrêté de mettre les autres t-shirts "I love"
03:15 et j'ai gardé celui-là.
03:16 Sous-titrage Société Radio-Canada
03:18 [SILENCE]

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