Le député LFI de la Somme, François Ruffin, s’exprime ce lundi soir au micro de BFMTV alors que l’Assemblée nationale examine la motion de censure visant le gouvernement.
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00:00 Je vois le pari qui est effectué par le pouvoir, c'est le pari du pire.
00:04 C'est de parier que ça va partir en sucette dans tous les sens, et que dans ce cas-là, les Français...
00:11 - Héroudite, il souhaite le pire, sciemment.
00:13 - Oui, aujourd'hui, pour moi, l'homme du chaos, il est là-haut, il est à l'Elysée, et il veut aujourd'hui instaurer le pire.
00:20 Ils ont un interlocuteur avec un intersyndical qui est responsable, qui est très clair dans son message.
00:26 Il refuse de dialoguer avec cet interlocuteur-là, et ils veulent que ça parte en sucette dans tous les sens pour pouvoir dire
00:32 "Regardez, c'est le bazar dans le pays, et moi, je suis le parti de l'ordre".
00:36 Alors qu'en vérité, aujourd'hui, il faut être très clair, le parti du désordre, c'est la Macronie.
00:40 Ceux qui installent le désordre dans le pays pour des pécadilles.
00:45 Je rappelle que les économies qui seraient réalisées par cette réforme des retraites, c'est 0,1% du PIB.
00:52 C'est dérisoire. C'est pour ça qu'on est en train d'introduire des fractures et des déchirures dans le pays.
00:57 - Et vous savez qu'à l'inverse, eux accusent la NUPES d'avoir créé un climat de violence,
01:02 avec des insultes comme "assassin" à l'encontre du ministre du Travail dans l'Assemblée, des invectives...
01:08 - Mais vous savez que tout ça n'est que la couche artificielle, superficielle.
01:12 Si les gens sont en colère aujourd'hui, ça n'a rien à voir avec les députés.
01:16 Si les gens sont en colère aujourd'hui, c'est parce que dans leur vie, ils se disent
01:19 "Bon sang, je suis agent d'entretien, je suis charisme, je suis caméonneur."
01:22 Dans le cœur de la crise Covid, on nous avait promis reconnaissance et rémunération.
01:26 Derrière, j'ai du mal à vivre de mon salaire, j'ai du mal à faire le plein de ma voiture,
01:30 j'ai du mal à remplir mon caddie au supermarché. Déjà ça, j'ai du mal.
01:33 Et qu'est-ce qu'on nous promet ces deux ans de plus ? C'est une injure qu'ils auraient faite.
01:38 Je vous le dis, c'est un sentiment d'humiliation et qui n'a rien à voir.
01:41 Vous savez, les Français ne suivent que de très très loin ce qui peut se passer dans cet hémicycle.
01:45 Ce qu'ils regardent de très très près, c'est leur porte-monnaie et leur existence.
01:49 Et se dire "On a besoin de respirer, on ne se voit pas" tirés jusqu'à 64 ans.