• l’année dernière
François Ruffin, député LFI de la Somme, pose une question au gouvernement sur la réforme des retraites. Il qualifie le gouvernement de "danger pour les Français".  

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Transcription
00:00 Vous êtes le coyote de Tex Avery.
00:02 Vous savez, il court, il court, il a franchi la falaise et sous lui, c'est le vide.
00:08 Il la découvre, il découvre ce vide et soudain il chute.
00:11 Je vous écoute, je vous regarde et c'est ce vide qui me frappe, ce vide en vous, ce vide sous vous.
00:18 Pour le dire autrement, avec un propos plus intello,
00:21 Antonio Gramsci écrivait, je cite, "la classe dominante a perdu le consentement,
00:27 c'est-à-dire qu'elle n'est plus dirigeante mais uniquement dominante
00:30 et seulement détentrice d'une pure force de coercition."
00:33 Voilà le moment que nous vivons.
00:36 Que se passe-t-il ?
00:37 Vous, le gouvernement, vous, le président, vous, les dominants,
00:41 vous ne dirigez plus, vous ne cherchez même plus à diriger,
00:44 c'est-à-dire à entraîner le peuple, à obtenir son consentement.
00:48 Non, désormais vous faites sans.
00:51 Convaincre de la justesse, de la justice de votre projet, vous avez à peine essayé.
00:55 Quelques arguments brouillons, des chiffres bidons, et très vite, vous avez baissé pavillon.
01:00 Vous l'avez acté.
01:02 Deux Français sur trois y sont opposés, et alors ?
01:05 Tous les syndicats sont unis contre vous, et alors ?
01:08 Une, deux, trois, quatre manifestations, un, deux, trois millions de personnes, et alors ?
01:12 Les raffineries sont bloquées, les dachets paramassés, et alors ?
01:16 Pour reculer, dites-vous, il vous faudrait des morts.
01:19 Le coyote de Texaverie est comique, lui.
01:22 Vous êtes vous, tragique, vous êtes des dangers, oui, des dangers pour les Français.
01:26 Car que faites-vous ?
01:28 Vous punissez les travailleurs qui ont tenu le pays debout.
01:31 Vous instillez dans le cœur des dégouts.
01:34 Vous écrasez une démocratie que vous devriez soigner.
01:37 Vous abimez un pays qu'il nous faut réparer.
01:40 Alors, chers collègues de droite, du centre, des marcheurs même, de partout,
01:45 j'en appelle à votre responsabilité.
01:48 Oui, oui, pourquoi faire le grand saut avec Macron, boulet ou pied ?
01:53 Jeudi, votez non pour un camp, non pour un clan,
01:56 mais en votre âme et conscience, votez au mieux pour la France.

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