Pour la sortie de sa nouvelle mixtape "Autobahn", SCH a retracé sa carrière dans notre format "Face à lui-même". L'artiste est revenu sur les grandes étapes de sa carrière : ses premiers morceaux, ses classiques A7 et JVLIVS, son discours aux Victoires de la Musique, son couplet dans "Bande organisée".
00:00 - Intro
00:25 - SCH réécoute son morceau à 16 ans "Retour aux sources"
02:22 - SCH réagit à "John Lennon" et la période "A7"
04:55 - Le succès après sa première mixtape
06:41 - Son rapport à la notoriété
07:48 - JVLIVS
09:38 - SCH réagit à "Bande organisée"
11:30 - Son discours aux Victoires de la Musique
12:44 - L'expérience "Nouvelle École" sur Netflix
13:23 - Sa place dans le rap français
15:43 - Le retour avec "Autobahn"
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00:00 - Intro
00:25 - SCH réécoute son morceau à 16 ans "Retour aux sources"
02:22 - SCH réagit à "John Lennon" et la période "A7"
04:55 - Le succès après sa première mixtape
06:41 - Son rapport à la notoriété
07:48 - JVLIVS
09:38 - SCH réagit à "Bande organisée"
11:30 - Son discours aux Victoires de la Musique
12:44 - L'expérience "Nouvelle École" sur Netflix
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MusiqueTranscription
00:00 C'est incroyable d'avoir trouvé ce morceau.
00:02 "Où l'avez-vous trouvé, où ?"
00:03 Ce morceau, je ne peux pas m'attribuer deux places.
00:04 Je suis content d'être estimé à ma juste valeur aujourd'hui.
00:06 Je suis venu, j'ai pris ma victoire.
00:08 J'ai mis la lumière sur quelque chose qu'il fallait dire.
00:11 Les planètes se sont alignées.
00:12 Il y a eu tout un tas de choses qui font que le terrain était propice à sortir Autobahn.
00:16 "Guerrier de la nouvelle école, j'ai voulu dépenser ma soupe et chaque fois que j'y
00:29 sers, je me tracte dans les comptes.
00:32 Je rap pour connaître les comptes.
00:33 Prêt ? Voici mon avenir.
00:34 Je laisserai une trace comme la planche dans le Z de la rue.
00:35 Les frères Soushit parlent de mon hip-glock.
00:36 Impatient que ça soit mixé comme mon premier son avec Smoke.
00:37 Fuck l'aumône.
00:38 Je rap que pour les frères qui portent les gants.
00:39 Peu importe la crasse dans laquelle je suis, je reste élégant.
00:40 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:41 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:42 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:43 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:46 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:47 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:48 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:49 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:50 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:51 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:52 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:53 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:54 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:55 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:56 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:57 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:58 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
00:59 Je suis le plus rapide que j'ai jamais été.
01:28 Ça vieillit pas trop mal, c'est vrai.
01:29 Mon tout premier texte ? Franchement, je me souviens pas mon tout premier texte.
01:33 Je dois avoir 12-13 ans.
01:35 Je dois avoir 12-13 ans.
01:36 Je commençais à écrire des suites de mots qui ne voulaient rien dire.
01:40 J'écrivais papier, ouais.
01:41 Avant, on n'avait pas en vérité tous ces supports et tout ça.
01:44 Et même quand on a eu les smartphones et tout,
01:47 on n'a pas eu directement l'automatisme d'écrire nos textes dessus.
01:50 Et puis, je trouve que le support quand même papier, c'est important.
01:53 Après, ce qui est bien aujourd'hui, c'est que les supports diffèrent.
01:56 Du coup, tu peux trouver des aérations d'un Inspi en changeant de support un petit peu.
02:02 C'est vrai que quand j'en ai marre du téléphone, je passe à la feuille et ça relance un petit peu l'écriture.
02:07 Quand je suis en page blanche sur le smartphone,
02:10 c'est vrai que quand je prends une feuille, finalement, j'ai l'impression que l'Inspi revient.
02:15 Donc, je me sers beaucoup de ça pour lutter contre la page blanche,
02:19 ce foutu syndrome des artistes.
02:21 Pour faire un secret, il faut être deux. Pour faire un tétré, je peux être seul.
02:31 Je suis dans le middle comme Arsic au Middleton.
02:33 Elle sera dans le Baudras où ma cou est teux.
02:35 Dans le Pérou, une arme mohette. Je prends la palette, son cul, je fous et teux.
02:39 On a grandi, tete-tete dans les taux. Boire la tétée, mon foie dans les toilettes.
02:42 Faut qu'on quitte la France à l'aise. J'ai raison de dire ça.
02:46 J'ai des vampires en bas qui borrelent son de mer, Thérèse.
02:49 John Lennon, je crois que c'était les prémices de tout ce qui a suivi en vérité.
02:55 Évidemment, je suis fier de ce morceau. Je suis fier qu'il existe.
02:58 Il y a beaucoup de gens qui me demandent de faire des John Lennon, mais ça existe déjà.
03:03 Donc, dans l'absolu, si je leur proposais du John Lennon, après, on me dirait que je fais tout le temps la même chose.
03:08 C'est un éternel combat du chien qui se mord la queue, ce débat-là.
03:11 Mais en vérité, ce morceau existe. Ce morceau fait partie de ce qui m'a construit.
03:17 Et moi, il me plaît toujours. Je l'écoute rarement, mais c'est un gros morceau charnière de mon évolution.
03:25 Je suis fier de John Lennon, vraiment. C'est de là que tout est parti, tout a commencé dans ce studio.
03:30 Il me brinle de nostalgie aussi en l'écoutant.
03:33 Je ne savais pas que ça allait finir diamant et que c'est rentré à 12 020.
03:38 Pour un premier projet, c'était bien, mais je n'avais pas cette perspective de me dire
03:42 que c'est un projet qui va devenir charnière dans ma carrière perso et aussi dans le rap français pour certains auditeurs.
03:48 Moi, j'avais juste envie de croquer le monde quand je faisais ces morceaux.
03:51 J'avais juste envie d'être connu du grand public et des amateurs de rap.
03:56 Et j'étais motivé par cette envie-là de prouver que je n'étais pas mauvais.
03:59 Je ne sais pas. Je pense que c'est un projet qui peut être important pour certains auditeurs.
04:07 Et je suis fier que ce soit un classique pour d'autres.
04:11 Pour moi, personnellement, c'est un projet important de ma vie.
04:14 C'est le projet qui m'a fait révéler un petit peu à tout mon public initial.
04:21 Je suis fier de ce projet et je le porterai toujours dans ma vie.
04:24 Si ça a inspiré des artistes, si des artistes l'ont kiffé, au contraire.
04:30 Moi, j'écoute les albums des artistes comme un artiste.
04:34 Ça veut dire qu'il y a des musiques que je comprends, que le public ne comprend pas.
04:38 Il y a des prises de risques que je comprends et que j'adore et que le public ne comprend pas.
04:42 Parce qu'il est cantonné à ce qu'il veut entendre et ce qu'il idéalise de l'artiste qu'il aime.
04:45 Mais moi, dans l'absolu, je me régale à écouter des autres artistes.
04:50 Et j'espère que ces artistes se sont régalés en écoutant Asset.
04:54 Rassuré. Rassuré.
04:59 Ma daronne rassurée.
05:01 Je lui ai dit "Je vais essayer de faire quelque chose. Tu as vu, je suis bon."
05:06 Je lui ai dit comme ça "Je suis bon, maman."
05:08 "Je suis bon, maman." Elle se rappelle et elle le regarde.
05:12 Ça me fait penser à... Dans "Blow", Johnny Depp, il dit à son père "Mais je suis bon dans ça, papa, je suis bon."
05:19 Et son père lui dit "Ouais, Georges, mais t'aurais été bon en tout."
05:26 Et en vrai, je pense que c'est en pensant à ça que j'ai dit ça à ma mère.
05:31 J'étais traumatisé par le film "Blow" et je considérais que je n'étais pas mauvais dans le rap.
05:36 Je lui ai demandé de me faire confiance, elle l'a fait.
05:39 Après, elle a été rassurée, c'est vrai.
05:41 Ça me fait bizarre de regarder ça, c'est marrant.
05:43 Elle venait d'où cette confiance ?
05:45 Je ne sais pas, elle tombait du ciel.
05:47 Parce que c'était dur de me faire confiance plus jeune.
05:50 Je n'étais pas super assidu.
05:52 À l'école, dehors...
05:54 Bref, le rap m'a plus ou moins sauvé.
06:00 Tard, trop tard.
06:02 En vérité, c'est dur pour les jeunes artistes qui se construisent,
06:06 qui pour certains signent les mauvais papelards quand ils sont jeunes.
06:09 Et puis c'est un milieu qui n'est pas assez encadré, justement,
06:12 pour les jeunes qui sont jetés dans cette espèce de fosse au lion,
06:16 sans aucune connaissance.
06:17 Je pense que le rap français a besoin de personnel
06:21 qui aide justement les jeunes qui n'ont aucune notion de paperasse
06:24 vis-à-vis de ce qu'ils signent.
06:26 Mais après, ça va, aujourd'hui, je m'en sors bien.
06:28 Je n'ai pas fait grand-chose à l'école.
06:30 Je ne me voyais pas continuer à travailler pour pas grand-chose éternam.
06:36 Donc, ouais, j'aurais pu, je ne sais pas,
06:38 je serais peut-être parti en vrille ou je ne sais pas.
06:41 Personnellement, c'est vrai que la notoriété, c'est un peu gênant
06:44 vis-à-vis de la façon que j'ai eu toujours de vivre et l'éducation que j'ai eue.
06:50 Je suis quelqu'un de plus ou moins réservé,
06:52 plus ou moins indiscret dans ma vie de tous les jours.
06:54 Je mange avant de faire manger mon snap quand je vais au restaurant.
06:56 Je vis avant de faire vivre mon snap quand je sors.
07:00 Moi, je suis au quotidien avec des gens qui sont au fixe,
07:03 qui travaillent à la ville, qui ont des vies normales,
07:06 avec des habitudes normales et qui ne sont pas envieux de ce que je vis
07:12 et qui ne regardent absolument jamais dans mon portefeuille
07:15 ni dans mon dressing, ni n'importe où ailleurs.
07:18 Ils sont juste fiers, en vérité, de ce que je fais.
07:21 Donc c'est vrai que ce truc d'être épié, d'être systématiquement regardé, jugé,
07:30 surtout, et de ne pas avoir finalement le droit de dire quelque chose de son humble avis
07:35 sans être sorti de son contexte ou tiré dans un sens qui n'est pas celui que tu veux exprimer,
07:41 c'est vrai que ce n'est pas quelque chose avec quoi j'ai des facilités.
07:44 C'est pour ça que finalement, je m'exprime peu et me montre peu en dehors de mes promos.
07:47 Vous avez le droit de vous prendre le droit de vous faire courir.
07:51 Ne vous en faites pas.
07:53 Tu vas faire savourer nos intentions à nos amis siciliens.
07:59 Dis-moi.
08:03 Qui gardent l'œil ouvert.
08:04 Et les oreilles aussi.
08:06 Ah, Rik.
08:09 Bien ouverte.
08:13 Il va falloir les garder bien ouverts pour la suite aussi.
08:16 Voilà, c'était les prémices d'une trilogie.
08:20 C'était le tome 1.
08:23 Quand le tome 1 de Julou s'est sorti, personne n'a crié au classique.
08:27 Personne n'a porté le projet comme un projet qui allait être charnière dans ma carrière.
08:32 Je suis content que deux ans après, on parle de classique.
08:35 Mais je tiens à souligner que le temps dans la sortie d'un projet est important.
08:39 Mais au-delà de ça, ça m'a ouvert des perspectives d'avenir, en vérité.
08:44 Le truc de pouvoir se dire que sur trois projets, tu sais plus ou moins où tu vas.
08:48 Et en vrai, ça m'a conforté, surtout dans le sens de me dire
08:52 « Là, j'ai trois projets. Il va se passer ça sur le 1, ça sur le 2, ça sur le 3. »
08:57 Et donc, en final, sur le rétro-planning, ça t'aide à te projeter dans ta vie perso
09:01 et surtout dans ta vie artistique.
09:03 Parce qu'aujourd'hui, c'est bien de faire des albums, de faire des musiques,
09:08 de les compiler sur un disque et de les sortir.
09:11 Je trouve que c'est mieux d'aller sur un truc où tu cherches vraiment à aller plus loin.
09:17 Et il y a ce parti pris de vouloir élever le propos encore une fois du rap.
09:21 Entre Deo Favente et Julus, il s'est passé beaucoup de choses dans ma vie perso aussi.
09:25 J'ai vécu des événements un peu compliqués, musicalement, familialement, personnellement.
09:31 Et donc, ça m'a conduit à tout un tas de remises en question
09:35 qui ont donné naissance à l'idée que Julus pouvait exister.
09:39 Oui, ma gâtée, hey, à rescat de Grignardo, bien sûr qu'ils m'ont raté, hey, sur le dorabil, sur le trottoir, hey, shifter rose.
09:47 Contre sens, ma chérie tient contre sens.
09:49 Moi, je suis fier de ce morceau. Je suis fier de ce qu'il a rapporté dans ma carrière personnelle.
09:54 Et je suis fier surtout d'avoir fait partie de cette unité marseillaise
09:58 au moment où il y avait une espèce de creux dans tout ça,
10:03 malgré que des artistes marseillais marchaient très bien.
10:05 Mais content d'avoir mis cette pierre à l'égifice, en tout cas pour le rap marseillais.
10:09 Pour être sincère, on peut me reprocher un côté solaire quand on aime le côté lunaire.
10:13 Après, je ne force personne à écouter le côté solaire.
10:16 Je fais toujours du lunaire, toute l'année, sur tous mes projets.
10:19 Très sincèrement, si on parle d'un succès d'estime, je considère encore une fois, et pour rebondir sur ça,
10:29 Julus est un succès d'estime, Julus 1.
10:31 Quand il sort, personne ne crie au génie. On est deux ans plus tard.
10:35 On parle de classique. Donc en vrai, je compte sur le temps pour ce qui est des succès d'estime.
10:39 J'ai fait plus de feats en un an que sur tout le reste de mon développement.
10:51 On n'a pas sorti de projet sur l'année Covid, parce que justement, c'était une année sèche et morte.
10:56 On ne voulait pas mettre à mal une sortie à cause de la pandémie.
11:00 Et donc on s'est dit, on va profiter de ce moment pour que je puisse kiffer, collaborer avec les artistes que j'aime écouter.
11:08 Et ça m'a fait du bien, en vérité, de rencontrer des artistes, créer des relations humaines aussi autour de la musique,
11:13 qu'on aime tous, et ça m'a fait du bien de collaborer.
11:16 Ça a montré aussi des autres aspects de ma musique.
11:19 Ça a été une belle année, en vérité, pour moi, hors pandémie, évidemment,
11:23 parce que ça a fait chier tout le monde, nous y compris.
11:26 Mais c'est une année où, artistiquement, je me suis régalé.
11:29 Je vous l'avoue, je suis un peu gêné ce soir de tenir cette victoire-là dans mes mains,
11:35 sans les voir ici, assis, en face de moi, ces grands messieurs qui auraient mérité tout autant que les artistes ici présents,
11:42 de célébrer leur victoire de la musique.
11:44 Je suis reparti avec un ballon d'or pour la musique, une victoire.
11:48 Il fallait en parler, en fait.
11:49 Pour moi, c'est juste ça.
11:51 Je suis venu, j'ai pris ma victoire, j'ai mis la lumière sur quelque chose qu'il fallait dire, c'est tout.
11:57 Donc je l'ai dit, et puis ça fera le chemin que ça doit faire dans la tête de ceux qui l'ont reçu.
12:03 Et j'espère que ça fera peut-être avancer les choses. En tout cas, ça ne m'a rien coûté à moi.
12:07 Franchement, à 16 ans, je...
12:15 Une victoire de la musique, je ne savais même pas que ça existait.
12:19 Je ne savais même pas que ça existait, les victoires de la musique, quand j'avais 16 ans.
12:22 Et en plus, je ne me serais jamais dit que j'allais faire un discours au sujet de ce que je trouvais déplorable dans cette cérémonie.
12:31 Après, c'est vrai que si tout de suite, là, j'ai 16 ans et je regarde cette vidéo, je dis "Waouh, waouh, t'as avancé quand même", tout ça.
12:39 Et je serais content. Je serais content de me dire que je vais faire ça dans 10 ans.
12:43 On a chacun retourné nos villes à la recherche de la pépite.
12:48 Paris.
12:50 Bruxelles.
12:51 Marseille.
12:52 Or, les 10 singles que j'ai faits, je suis quand même dans une musique qui est assez dure, en termes d'écrit et tout ça.
13:01 Donc, j'ai été surpris quand même qu'on me sollicite vis-à-vis de ça.
13:04 Mais j'étais heureux, en vérité.
13:05 Je pourrais dire que j'ai contribué à l'avancée du hip-hop au sein du foyer des Français.
13:12 Ça, en vrai, c'est juste une reconnaissance, une satisfaction pour moi.
13:17 J'espère qu'on se dira que j'ai fait avancer le mouvement hip-hop.
13:20 Rien de plus, en vérité. Je ne demanderais de plus, moi.
13:22 Rose Force à SCH, il est trop fort. Il écrit très vite. Dans le coin le plus sombre de la pièce.
13:27 Pour moi, il est peut-être le meilleur rappeur de sa génération. Je le trouve au-dessus d'un mêlée à tous les endroits.
13:31 Il est tout terrain. Il n'infloie pas. Il a une voix, il a un charisme dans la voix.
13:37 Je regarde SCH aujourd'hui, visuellement. Moi, c'est un truc que tu regardes et tu dis "Ah ouais".
13:42 Ça faisait longtemps, dans les 4-5 ans, que je n'avais pas vu un mec aussi fort.
13:47 Pour moi, c'est l'un des meilleurs de sa génération.
13:50 Merci les gars. C'est leur avis. En tout cas, ça me fait plaisir parce que c'est des artistes
13:55 et qu'ils ont une vision différente. Ils ont une vision artistique, en final, de ce qu'ils écoutent.
14:00 Et ça me fait plaisir d'être reconnu par mes confrères, par mes collègues qui font la même profession que moi.
14:06 C'est une satisfaction pour moi de me dire que les artistes aiment ce que je fais.
14:10 C'est une reconnaissance. Après, je n'estime pas être le meilleur. Je ne serai jamais le meilleur.
14:14 On n'est pas dans un univers où on peut dire de tel ou tel artiste qu'il est le meilleur.
14:20 C'est beaucoup trop éclectique. Il y a beaucoup trop de différences d'un artiste à l'autre.
14:25 Je pense qu'il y a juste des artistes qui sont très bons, d'autres qui sont bons et d'autres qui sont bofs.
14:30 En fait, je pense qu'il y en a pour tout le monde aujourd'hui dans le hip-hop.
14:33 Tu as des trucs beaucoup plus ouverts, tu as des trucs beaucoup plus engagés.
14:38 Et puis, il y a des mecs qui sont justement dans la recherche de l'équilibre entre tout ça.
14:44 Et moi, j'aime bosser ma musique dans cet équilibre-là, essayer de pouvoir assasier un petit peu de tous les publics.
14:51 Aujourd'hui, le rap, je trouve qu'on n'est plus dans le discours dénonciateur.
14:55 On est plus dans la conséquence, en finale, du silence qu'il y a eu autour des revendications de nos prédécesseurs.
15:02 Donc en vrai, ce qui en découle, c'est que les artistes d'aujourd'hui rappent plus la conséquence que la cause ou l'alerte de ce qui va se passer.
15:12 Pourquoi la place de R.S.H. dans le rap français ?
15:15 Je ne peux pas m'attribuer deux places. En tout cas, je suis content d'être estimé à ma juste valeur aujourd'hui, que les chiffres puissent le prouver.
15:23 Quand on est arrivé dans le rap français, il y avait quand même nécessité d'aller plus loin en termes d'image.
15:29 Me dire qu'on a fait partie de ces mecs qui ont élevé un petit peu l'image dans le rap, au même titre que des mecs comme PNL, etc.
15:36 Et j'en passe, il y en a plein d'autres. Mais c'est une satisfaction, c'est une fierté, quelque part, d'avoir élevé le propos.
15:43 Le rap français, c'est quoi ?
15:49 En fait, j'avais envie, basiquement, d'aérer le process et tout ça, entre le tome 2 et ce qui va se passer sur le prochain volume.
15:58 Qui, en perspective, nous annonce une tonne de boulot. J'avais besoin d'aller dans tous les sens.
16:05 Et aller dans tous les sens, c'est par le biais de la mixtape que je pouvais me permettre de le faire.
16:10 Et puis, les planètes se sont alignées. Il y a eu cette DA qu'on a imaginée autour de l'univers du circuit.
16:17 Il y a eu la série Formula One. Il y a eu le GP Explorer de Squeezie. Il y a eu les 7 ans d'Asset.
16:23 7 ans plus tard, la mixtape. Donc, tout un tas de choses qui font que le terrain était propice à sortir Autobahn.
16:30 Toujours dans l'esprit de pouvoir faire librement, sans être critiqué. Après, la critique, il y en aura toujours.
16:38 Et c'est ce qui fait justement vivre un album. Mais au-delà de ça, oui, travailler avec plus de liberté et moins de paramètres
16:44 qui font que je dois suivre un storytelling, une histoire. C'est vrai que ça aide. Artistiquement, ça fait respirer.
16:52 Est-ce que tu fais partie des artistes qui ont un plan sur 10 ans ?
16:56 On est plus sur 24 mois que sur 10 ans. Et déjà, sur 24 mois, il faut arriver à tout caler.
17:04 Mais j'espère pouvoir avoir le luxe de me dire, dans 8 ans, on doit faire ça. Et la 9e année, on va faire ça.
17:11 Mais pas encore, non. Je ne suis pas sur 10 ans.
17:14 Et dans 20 ans, quand les générations un peu futures parlent de DCH, tu verras qu'ils retiennent quoi, principalement ?
17:19 Je ne sais même pas si dans 20 ans... Parce que quand je pense au mec DCH 20 ans, les jeunes qui ont 20 ans ne les connaissent pour la plupart pas.
17:29 Donc peut-être qu'on ne me connaîtra pas. Peut-être que les grands de ces jeunes leur diront,
17:35 "Eh ça, ça a construit ce qu'est le rap de maintenant, peut-être." Tu vois ? J'espère ça.
17:41 J'espère que le rap ne va pas arrêter d'avancer. Et le mouvement musique urbain, en vérité.
17:47 Ça ne va faire qu'évoluer. Et j'espère que ça continuera toujours.
17:51 Est-ce que SCH a des regrets ?
17:53 Est-ce que SCH a des regrets ? J'aurais peut-être dû mettre une cagoule.
17:58 Parce que du coup, là, c'est un peu compliqué. Mais sinon... Non, sans regrets.
18:06 Si c'était à refaire, je referais tout de la même façon.
18:09 [Musique]
18:17 [Musique]