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00:00 Et c'est là qu'a commencé la violence, où j'ai eu des coups, où j'ai été par terre.
00:04 C'est là que j'ai demandé à mon ex-mari de quitter le foyer.
00:07 Ses parents m'ont dit que je n'étais pas chez moi, que c'était à moi de quitter la maison.
00:12 J'ai dit à mon avocat que je voulais partir sans mes enfants par peur.
00:16 Et pour dix jours après le jugement, que j'ai su que mon ex-mari a eu la garde exclusive des enfants.
00:22 J'ai fait mes études aux Antilles, à Saint-Martin, et en fait je voulais bouger, voir autre chose.
00:29 Quand je suis arrivée à Lille, en gros, au travail, je me suis cherché un studio.
00:33 Et mon ex-mari, à l'époque, il m'a fait visiter un appartement.
00:37 Il a commencé à me draguer, faire des phrases qu'on ne fait pas.
00:41 Quand on me fait visiter un appartement, en fait, c'était pas du tout professionnel.
00:45 Et qu'il n'y m'ait pas touchée, que je me mettais des vêtements pour me mettre en valeur.
00:49 En fait, c'est des remarques comme ça sur le physique, et que je n'avais pas du tout aimé.
00:54 Trois semaines après, j'ai reçu un appel d'un numéro que je ne connaissais pas.
01:00 Et c'était lui, qui me disait si j'avais trouvé un appartement, et qu'il y avait un autre appartement à me faire visiter.
01:05 Et c'est là que je lui ai dit, "Désolée, j'ai déjà trouvé."
01:08 Et que c'était gentil de m'appeler.
01:09 Et au moment où j'allais raccrocher, c'est là qu'il me dit, "Non, pas du tout."
01:13 Il ne m'a pas appelé pour l'appartement, il m'a appelé pour m'inviter à boire un verre.
01:16 On a été boire un verre, et après, il m'a proposé de visiter chez lui.
01:21 Et il y a un truc qui m'a marquée, qui m'a fait passer à l'arrière, là où il y avait les poubelles.
01:25 Et assez rapidement aussi, il a commencé à me toucher.
01:29 Et voilà, c'est parti, mon rapport sexuel assez rapidement.
01:34 Le lendemain, c'était beaucoup de messages, que j'étais ci, j'étais ça, des compliments.
01:39 Deux jours après, je n'avais plus de nouvelles.
01:41 Silence radio, j'ai cherché à le joindre.
01:45 Non, pas de nouvelles.
01:46 Je continue à vivre ma vie, à me concentrer sur mon travail et découvrir l'île, tout ça.
01:51 Et là, par la suite, je lui ai rencontré le père de ma fille.
01:55 Je suis tombée enceinte assez rapidement.
01:58 Et quand je lui ai dit que j'étais enceinte, et qu'il n'a pas voulu assumer,
02:03 moi, j'ai décidé d'assumer toute seule ma grossesse.
02:07 J'ai continué à travailler et à préparer l'avenir de ma fille.
02:11 Ma cousine qui venait me voir régulièrement chez moi,
02:14 elle me trouve seule et me dit « Pourquoi tu ne sors pas ? Pourquoi tu ne rencontres pas des gens ? »
02:19 Elle me met sur le site de rencontre et je regardais par curiosité les têtes, mais pas plus.
02:25 Elle m'appelle assez rapidement et me dit « Il y a quelqu'un qui t'a envoyé un long message. »
02:28 C'est cette personne-là qui m'a fait visiter l'appartement, mon ex-mari.
02:31 Il m'a envoyé un très long message, il me racontait comment il était un connard, comment on s'excuse.
02:37 À l'époque, il expliquait qu'il avait quelqu'un d'enceinte, une nie,
02:40 et qu'il n'a pas voulu assumer ni me dire la vérité.
02:42 J'étais choquée. Il a demandé à me revoir aussi assez rapidement pour en parler,
02:47 et c'est là aussi que je lui ai annoncé que j'attendais mon enfant.
02:52 Et c'est là tout de suite qu'il a fait le meilleur coup à pleurer, à dire « Je suis désolée ».
02:57 Il se sentait coupable peut-être de quelque chose, et on a commencé à se reparler, à se revoir.
03:04 Assez rapidement, il m'a appris plein de choses,
03:06 comme à l'agence, s'il ne travaillait pas comme employé, qu'il était stagiaire,
03:11 et aussi la maison qu'il avait visitée n'était pas sa maison, c'était la maison de ses parents.
03:15 Il m'a avoué toutes les choses qu'il n'a pas su m'avouer auparavant,
03:19 et c'est là que l'on commence une relation.
03:21 Il était toujours en stage, il continue ses études de commerce.
03:25 En fait, tout allait bien. L'arrivée de ma fille, ça m'a chamboulée.
03:29 Je suis maman, et je suis l'une de ma famille, toute seule,
03:32 surtout avec des horaires dans la restauration un petit peu compliqués.
03:36 Ça a commencé à dégénérer la relation, dès qu'il commençait à trouver un emploi.
03:40 C'est l'année dans la banque, où je me suis commencé à voyager sans moi.
03:46 D'après lui, j'avais des horaires un peu compliqués,
03:48 on ne pouvait pas tout le temps trouver les bonnes dates de vacances,
03:52 et ça a commencé aussi les violences.
03:54 Cette dispute, c'était à la fois de trop, où il partait sans moi à Barcelone,
03:58 c'était toujours avec des potes, des choses qu'il n'a pas appréciées.
04:00 Et c'est là qu'a commencé les violences, j'ai essayé de le tenir au bras,
04:03 où j'ai eu des coups, où j'étais par terre.
04:06 C'était quelqu'un, dès que je me posais à lui,
04:09 il y avait des scènes de violence, mais frapper ça dans les murs,
04:13 dans les portes, ou donner des coups de pied par-ci par-là.
04:15 Mais c'était la première fois qu'il me touchait, et que vraiment, j'ai eu peur.
04:20 Quand il est revenu de Barcelone, il n'est pas revenu chez moi,
04:23 parce que c'était filmé, je ne voulais plus cette histoire.
04:25 Et c'est là que mon père a changé avec moi, qui est policier d'ailleurs,
04:28 et qui a su pour la plante, et qui n'a pas du tout digéré le fait que j'ai été portée plante.
04:34 Et voilà, on va dire que la relation avec la belle sainte-fille s'est dégradée.
04:39 Mais mon père policier a commencé à me faire des menaces.
04:43 « Ouais, si tu repars à Saint-Martin avec la petite du Côté du Monde,
04:46 il commence à me citer des noms des gens qui travaillent à l'aéroport,
04:50 peut-être tout de suite on va te reconnaître. »
04:52 Mon monsieur, il est revenu chez moi, plein de fois m'appeler,
04:55 qu'il veut revenir à la maison, revoir ma fille, tout ça, et qu'il allait changer,
05:00 qu'il allait maintenant faire les vacances avec nous.
05:03 Et moi je l'ai cru, je me suis dit, ben oui, il me manquait aussi.
05:06 Il est revenu à la maison, voilà, et a commencé à faire des choses qui ne faisaient pas bon.
05:15 Il est sorti en famille, a essayé d'arranger les choses.
05:19 Malheureusement, pour plus tard après, les mêmes choses se reproduisent.
05:24 Vouloir partir cette fois, c'est à Olangaro, c'est à Parsi, c'est par là.
05:28 Et nos moyens financiers en parlant ne nous permettaient pas de faire des choses comme ça en fait.
05:35 Et il commençait aussi à porter le bol avec des signaux,
05:39 ou quand moi je parle d'entreprise, ou quand moi je parle des choses concrètes dans la vie,
05:43 acheter une maison, investir.
05:46 Il n'était jamais intéressé à ces choses-là, c'était quelqu'un qu'il fallait toujours suivre.
05:49 Et même s'il est emmené en enfer, il faut s'y faire, il faut l'écouter.
05:53 Et dès qu'on se met à travers de ses mots, de ses dires, de ses paroles,
05:56 ça part dans la violence, dans les insultes.
05:59 En fait, c'est quelqu'un qui peut changer d'une minute à l'autre.
06:02 En 2018, ma fille s'est arrivée, et on va dire que tout allait bien,
06:06 tout allait bien, et jusqu'au moment où je commençais à avoir des soupçons.
06:10 J'ai commencé à recevoir des rappels d'un payé,
06:13 d'en somme de 5 000 euros, je n'ai pas compris.
06:15 J'ai rappelé la personne tout de suite qui m'a dit "oui,
06:18 monsieur ne répond pas à son téléphone, monsieur ne répond pas à ses emails,
06:21 il est à découvert de temps".
06:22 Et en rentrant le soir, je commençais à lui poser des questions.
06:25 Je lui ai dit "qu'est-ce qui va pas ? S'il y a des problèmes,
06:27 il faut me le dire, il faut me le parler".
06:29 Et c'est là que je lui ai dit aussi "il y a un banquier qui m'a appelé,
06:31 que tu lui dois de l'argent, ou que tu es à découvert".
06:33 Et c'est là qu'il me dit "ah oui, je ne voulais pas t'en parler,
06:36 j'ai deux, trois crédits à boucler".
06:38 Et c'est là que je commençais à poser des questions "mais qu'est-ce que tu as fait
06:40 de cet argent ? On n'a pas acheté de maison, on n'a pas d'entreprise,
06:44 moi je travaille, tu travailles".
06:46 Il avait un bon salaire à l'époque.
06:48 Il me dit "non, j'ai fait deux, trois conneries,
06:50 je dois juste boucler deux, trois crédits".
06:53 "Mais qu'est-ce que je fais ?"
06:54 Et je lui ai dit "tu veux que je prenne un deuxième boulot ?"
06:57 J'ai pris un deuxième boulot pour aider ma famille,
06:59 ce qui est normal, je pense que toute femme allait faire pareil,
07:02 aider son mari pour s'en sortir.
07:04 Et tant que femme de ménage, dans une crèche,
07:06 je suis allée en loin de chez moi.
07:08 J'avais déjà mon boulot principal qui était dans la restauration,
07:11 étant que je suis allée me dormir,
07:13 où je commençais à 9h30, où je finissais à 16h, 16h30.
07:17 Et à continuer après, de 17h30 jusqu'à 21h00 à la crèche.
07:23 Dans ces périodes-là, je n'ai pas pu déposer mon fils à la crèche,
07:26 ni ma fille à l'école, puisque j'ai des horaires assez chargés.
07:29 Les relances arrivent encore plus.
07:31 C'est des sommes vraiment, c'est des 30 000, c'est des 29 000,
07:34 c'est des 40 000 en fait.
07:36 C'est même pas une seule banque, c'est plusieurs banques.
07:38 Je ne suis pas volante,
07:40 j'ai pris un boulot à pâtisserie pour l'impressionner un peu.
07:43 Ça je le dis ouvertement,
07:45 parce que je pense que si je ne l'avais pas fait,
07:48 on allait continuer à vivre dans le mensonge.
07:50 Et malheureusement, c'est la famine, c'est l'argent, c'est les enfants.
07:53 Je voulais le réveiller en fait.
07:55 Je lui ai dit "tu vas me dire tout, tout, tout maintenant".
07:58 Il se met un genou à mes pieds pour me dire "promets-moi que tu ne vas pas me laisser".
08:01 Il était en larmes.
08:02 Je me sentais coupable.
08:04 Je me suis dit peut-être que j'ai touché à un endroit où je n'aurais pas touché.
08:07 Et c'est là qu'il s'est assis, avec un stylo, une feuille blanche,
08:11 où il m'a écrit 17 crédits.
08:14 17 crédits bancaires.
08:15 La première chose que je lui ai dit,
08:17 "mais qu'est-ce que tu as fait avec autant d'argent ?"
08:21 Il m'a dit qu'il a voulu vivre au-dessus de ses moyens.
08:23 C'est la seule réponse que j'ai eue.
08:26 J'ai décidé le soir de faire une réunion avec ses parents.
08:29 C'était trop pour moi.
08:30 Déjà, je ne pouvais pas en parler avec mes parents à Honte,
08:33 avec ma famille.
08:39 C'est là, à la réunion, que mon père et sa mère arrivent.
08:44 C'est là que la mère me dit,
08:48 "si tu l'aimes, tu vas continuer, tu vas l'aider."
08:53 Le père qui sort, qui lui dit, "ce n'est pas grave, on va t'aider."
08:57 C'est là que j'ai demandé à mon ex-mari de quitter le foyer.
09:00 Ses parents m'ont dit que je n'étais pas chez moi,
09:05 que c'était à moi de quitter la maison.
09:08 Le ciel me tombait dessus.
09:09 Ce n'est même pas les 10 seuls crédits qui me tombent dessus,
09:12 c'est le fait que je n'ai pas de soutien de ces gens-là.
09:15 C'est là aussi que je me suis dit, tu es toute seule.
09:19 En attendant de tout ça, j'ai appris qu'il y a des crédits au nom d'eux.
09:24 Je n'ai jamais été à une banque, signé ou quoi que ce soit.
09:28 C'est là que j'ai commencé à me dire que je dois prendre soin de moi.
09:35 J'avais enchaîné trois, quatre mois de travail,
09:39 où je n'avais même pas deux jours de repos.
09:42 Quand je commençais à faire chambre à pâte,
09:44 je ne connaissais plus la personne avec qui je vis.
09:46 Il y avait toujours des violences, toujours des insultes,
09:48 parce que je ne voulais plus faire, je ne donnais plus d'argent.
09:51 C'est là que, la fois de trop, où j'ai fini à l'hôpital,
09:57 il y a eu une grosse dispute et que les pompiers sont arrivés.
10:00 C'est là que j'ai eu les pompiers demander ce qui se passait.
10:04 C'est là que je lui ai raconté ce qui se passait.
10:06 Je n'avais plus confiance en cette personne.
10:08 Je commençais à m'énerver.
10:09 Il y a un gars des pompiers qui m'a pris sur le côté
10:12 et m'a raconté que sa soeur a vécu la même chose.
10:15 Et ce jour-là ne change pas.
10:17 Je lui ai demandé le divorce.
10:18 Il l'a mal pris parce qu'il ne s'attendait pas à ce que j'allais faire ça.
10:23 D'habitude, Mme revient, d'habitude, Mme pardonne.
10:26 Malgré qu'on a été chez l'avocat et qu'on a demandé le divorce,
10:29 il n'a pas compris que ce n'était plus possible.
10:32 Et moi, je ne me sentais plus en sécurité.
10:35 Je ne prépare pas mon départ.
10:37 Je recherche un emploi assez rapidement
10:39 puisque j'avais déjà cherché du boulot sur Saint-Martin.
10:41 J'ai eu ma promesse d'embauche en CDI qui est arrivée assez rapidement dans ma boîte mail.
10:46 Et c'est là que je vais voir mon avocat.
10:49 Je lui dis « ça y est, j'ai pris mon billet.
10:51 C'est décidé, je m'en vais. »
10:53 Suite aux menaces de mort du père,
10:55 si je partais encore une fois avec mes enfants,
10:57 qu'il y a du monde, que je ne suis personne.
10:59 Mon beau-père me raconte des lois que les grands-parents ont,
11:03 des insultes, des choses pour me faire peur,
11:06 pour ne pas prendre mes enfants.
11:07 J'ai dit à mon avocat « je vais partir sans mes enfants par peur. »
11:11 Et c'est là que mon avocat me dit « mais Mme Lavaux,
11:14 vous ne pouvez pas partir comme ça, on va faire la demande de divorce à la mère. »
11:17 Pour qu'après, je n'ai pas de poursuite d'un moment de foyer.
11:22 Et malheureusement, je suis partie sans mes enfants.
11:25 Et ce soir de mon départ, il avait vu mes billets et que je partais.
11:30 Monsieur voulait me dire adieu pour la dernière fois.
11:33 Et quelque chose que je ne digère pas aujourd'hui,
11:37 parce qu'on ne demande pas à une femme qui s'en va,
11:40 qui demande le divorce, de faire l'amour une dernière fois.
11:44 J'ai été forcée d'avoir une relation sexuelle le soir de mon départ avec mon ex-marine.
11:48 Et aujourd'hui, je ne l'accepte pas.
11:52 Voilà d'où j'ai porté plainte pour viol conjugal.
11:55 J'ai commencé mon divorce le 21 octobre 2021.
12:00 J'ai revu ma fille en février.
12:01 Mon fils ne pouvait pas venir parce qu'il était encore trop petit pour prendre la vélo tout seul.
12:05 Et c'est là que ma fille est arrivée avec l'oreille déchirée.
12:09 Et avec les cheveux, vous savez, je suis occupée.
12:12 Entre les meunies, j'étais obligée de couper la moitié des cheveux.
12:15 Et c'est là qu'elle m'explique des choses.
12:17 Que papa fait, papa ne mange plus avec elle le soir.
12:20 Et papa mange super tôt, il fait beaucoup de bruit le soir à la maison.
12:24 Je n'avais pas compris parce que monsieur m'avait dit qu'il était célibataire, qu'il n'y avait personne dans sa vie.
12:28 Et c'est après que je suis partie, il y avait déjà quelqu'un qui avait pris l'espace des lieux,
12:32 sachant qu'il y avait encore toutes mes affaires dans la maison.
12:34 Et c'est là que je commence à me dire qu'il faut que je récupère les enfants assez rapidement,
12:38 puisque ma fille me donne des craintes.
12:41 J'ai eu mes enfants au mois de juillet.
12:42 Le 3 juillet, je décide de garder mes enfants.
12:45 Je contacte un avocat à Lille.
12:48 J'explique ma situation et cet avocat, comme par hasard, me propose de venir.
12:54 Apparemment, le ou la juge allait apprécier.
12:57 J'ai pris mon billet pour aller au jugement.
13:01 Personne ne savait que j'allais me déplacer pour aller au jugement à Lille.
13:06 Arrivant à Orly, on m'a mis sur le côté tout de suite et je me demande pourquoi on m'a mis sur le côté, on ne peut pas me le dire.
13:11 Et après, il y a un policier qui vient me chercher, m'a amenée dans un bureau.
13:15 Et c'est là que ce policier commence à me faire la morale que je ne dois pas priver un père de ses enfants.
13:21 Comment il l'a su, je ne sais pas.
13:24 Moi, personnellement, j'ai des doutes que c'est mon ex-beau-père.
13:27 Il me l'a dit, il a du monde, il connait du monde, il fait ci, il fait ça.
13:30 Moi, je le savais déjà, j'ai tout de suite pensé à lui.
13:33 Et je me suis dit, il sauve que je suis là.
13:35 Je rentre sur Lille le lendemain pour le jugement.
13:37 J'arrive le jour du jugement, c'est la première fois aussi que je vois un avocat,
13:41 il m'informe tout de suite des pièces de la partie adverse le jour même.
13:46 Et c'est là que j'apprends que c'est deux lettres de mon ex-mère et mon ex-beau-père.
13:51 Où ces gens racontent dans ces lettres que je ne suis personne, que je n'ai jamais travaillé de ma vie.
13:55 Où ils ont eu des attestations d'une nourrice qui raconte que mon fils ne m'aimait tellement pas
14:01 que mon fils pleurait que c'est moi qui venais le récupérer.
14:05 Et ce jour-là, je tombe de nuit, je suis en larmes.
14:09 Ces gens m'ont rabaissée, ils m'ont humiliée.
14:13 Ce qui va vraiment m'achever, c'est une fois arrivé à la salle d'audience,
14:19 la jeune, elle annonce tout de suite qu'elle n'a pas connaissance de mon dossier.
14:23 J'ai été jugée par quelqu'un déjà qui dit elle-même qu'elle n'a pas connaissance de mon dossier.
14:29 Pourquoi ce jugement-là n'a pas été envoyé ?
14:32 Je ne pensais pas que ça se passait comme ça un jugement.
14:36 Tout de suite, la partie adverse raconte que je me suis haïtienne.
14:40 Ils ont répété une centaine de fois tout ce que je disais.
14:44 L'avocate m'a traité de femme de médaille, que je n'allais pas savoir, m'occuper de mes enfants.
14:50 J'ai passé une heure de jugement à pleurer parce que les choses que j'ai entendues m'ont blessée.
14:56 Je n'ai pas compris comment j'étais jugée.
15:00 Mon avocate a eu la parole, je crois, dans 10 minutes.
15:03 Elle a parlé de mes plaintes qui sont en cours, elle a parlé du viol conjugal.
15:08 J'ai deux femmes en face, l'injuge et la référendaire.
15:11 Il n'y a pas eu de regard, il n'y a rien eu.
15:15 Je me suis sentie humilée, rabaissée.
15:18 Je ne pensais pas qu'on pouvait être jugée sur sa couleur de peau.
15:21 Je ne pensais pas qu'on pouvait être jugée sur d'où elle revient.
15:24 Et pour 10 jours après le jugement, que j'ai su que mon ex-marine a eu la carte exclusive des enfants.
15:30 J'ai été condamnée à payer les billets à les retours pendant toute l'année scolaire.
15:36 Si je voulais voir mes enfants.
15:38 Nous sommes en février, mes enfants sont toujours avec moi.
15:41 Monsieur refuse de venir récupérer les enfants.
15:44 J'ai tellement de questions sans réponse et qu'aujourd'hui je ne vais pas me laisser faire.
15:48 Et qu'aujourd'hui je décide de m'étiadiser l'histoire, mais peu importe ce qui va me tomber dessus.
15:53 Parce qu'on ne peut pas faire pire à une maman que d'enlever ses enfants.
15:56 Je pense que j'ai déjà vécu pire.
15:58 Quand on écoute la ministre qui nous demande d'aller porter plainte dès le début des violences.
16:04 Il faut nous dire aussi que c'est un parcours de combattant.
16:06 Il faut avoir les moyens.
16:07 Porter plainte, on ne peut pas porter plainte comme ça.
16:09 Déjà, je ne sais plus quel député nous a demandé de fuir.
16:12 Mais fuir comment ? Avec deux enfants ?
16:15 Même moi aujourd'hui, je ne saurais pas vous dire de fuir.
16:17 Parce qu'aujourd'hui, vous ne pouvez pas fuir n'importe comment.
16:19 C'est fuir à votre père.
16:21 C'est un parcours de combattant en fait.
16:23 Alors aujourd'hui, moi je vais être entendue.
16:25 et je décide de me battre jusqu'au bout pour mes enfants.