Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce nouvel Instant Porcher !
L’Instant Porcher c’est un petit moment qu’on se prend, entre nous, avec Thomas Porcher, chaque semaine pour décrypter l’actualité. Car on le sait, les discours sont politiques et les comprendre est un véritable enjeu démocratique.
Au programme aujourd’hui,
Nouvel épisode de “Macron demande”. Mardi dernier le Président de la République s’est rendu au marché national de Rungis pour expliquer aux travailleurs entre ports de charges lourdes et travail dans le froid qu’ils devront le faire un peu plus longtemps. Et dans le même temps, Emmanuel Macron a demandé aux grands groupes pétroliers comme TotalEnergies un nouveau « geste » sur le prix du diesel, en appelant à leur « esprit de responsabilité ».
Patrick Pouyanné, PDG de Total, a répondu à l’appel. À partir de ce mercredi 1er mars, et dès le week-end dernier dans ses stations d'autoroute, le litre de super ou de diesel ne dépassera pas 1,99 euros chez TotalEnergies.
Cette annonce intervient après une actualité dont on avait parlé dans l’Instant Porcher il y a 2 semaines : le géant pétrolier avait annoncé avoir réalisé 19,5 milliards d’euros de profits en 2022, après déjà 17 milliards l’année d’avant. Et oui, l’inflation et la guerre en Ukraine ont été très bénéfiques pour certains.
Un geste si généreux quand on sait que Total ne se gêne pas pour se gaver d’argent public et ne pas payer d’impôt en France comme en 2019, 2020 et 2021.
L’année dernière, les ristournes de Total à la pompe lui avaient coûté autour de 600 millions d’euros.
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Au programme aujourd’hui,
Nouvel épisode de “Macron demande”. Mardi dernier le Président de la République s’est rendu au marché national de Rungis pour expliquer aux travailleurs entre ports de charges lourdes et travail dans le froid qu’ils devront le faire un peu plus longtemps. Et dans le même temps, Emmanuel Macron a demandé aux grands groupes pétroliers comme TotalEnergies un nouveau « geste » sur le prix du diesel, en appelant à leur « esprit de responsabilité ».
Patrick Pouyanné, PDG de Total, a répondu à l’appel. À partir de ce mercredi 1er mars, et dès le week-end dernier dans ses stations d'autoroute, le litre de super ou de diesel ne dépassera pas 1,99 euros chez TotalEnergies.
Cette annonce intervient après une actualité dont on avait parlé dans l’Instant Porcher il y a 2 semaines : le géant pétrolier avait annoncé avoir réalisé 19,5 milliards d’euros de profits en 2022, après déjà 17 milliards l’année d’avant. Et oui, l’inflation et la guerre en Ukraine ont été très bénéfiques pour certains.
Un geste si généreux quand on sait que Total ne se gêne pas pour se gaver d’argent public et ne pas payer d’impôt en France comme en 2019, 2020 et 2021.
L’année dernière, les ristournes de Total à la pompe lui avaient coûté autour de 600 millions d’euros.
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00:00 mot là qui ne veut rien dire "par le marché". Alors qui est le marché ? Ça veut dire quoi
00:03 "par le marché" ? Quand on fait le marché unique, il y a des gens qui ont dit qu'on
00:06 allait avoir 6% de croissance et des millions d'emplois. On ne les a jamais eus.
00:09 Quand il y a la mondialisation, on nous a promis la mondialisation heureuse. On n'a pas vu trop
00:12 d'effets sur l'humain, y compris internet. Ça devait nous rendre plus productifs. On n'est pas sûr
00:16 qu'on soit plus productifs. Ça devait nous permettre de travailler moins. On n'est pas sûr
00:18 qu'on travaille moins. On a des débats pour travailler même plus. Tout ce qui s'est passé
00:21 derrière c'est l'ubérisation qu'il y a eu. Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce
00:25 nouvel instant Porcher. Je suis ravie de vous retrouver. L'instant Porcher c'est un petit
00:29 moment qu'on se prend entre nous avec Thomas Porcher chaque semaine pour décrypter l'actualité
00:33 car les discours sont politiques et les comprendre est une véritable arme démocratique. Je vous
00:37 rappelle que Le Média ne dépend que de votre soutien, vos abonnements et vos dons. Rendez-vous
00:41 sur soutenez.lemediatv.fr pour nous soutenir. Ce projet de télé libre et indépendante ne
00:47 peut se faire sans vous et on arrive bientôt avec de nouvelles annonces c'est promis. Au
00:51 programme aujourd'hui Emmanuel Macron à Rungis demande aux pétroliers de faire un effort. Doit-on
00:55 saluer l'arrestation de Total et que se passe-t-il avec EDF ? Les pétroliers nous mènent-ils droit
01:00 dans le mur ? Et puis nous nous intéresserons à l'Union Européenne. Y a-t-il un revers
01:04 protectionniste et en même temps le développement du libre-échange ? Quelles conséquences dans un
01:07 monde qui serait voué à +4°C ? On décrypte tout ça, c'est l'instant Porcher.
01:11 Nouvel épisode de Macron demande. Mardi dernier le président de la République
01:20 s'est rendu au marché national de Rungis pour expliquer aux travailleurs entre port de charges
01:25 lourdes et travail dans le froid qui devront le faire un peu plus longtemps. Et dans le même
01:28 temps Emmanuel Macron a demandé aux grands groupes pétroliers comme Total Energy un nouveau geste
01:33 sur le prix du diesel en appelant à leur esprit de responsabilité. Patrick Pouyanné PDG de Total
01:38 a répondu à l'appel. La mesure que nous annonçons c'est que dans toutes les stations de Total Energy
01:43 en 2023 le diesel et l'essence ne dépasseront pas 1,99€. Donc à partir de ce mercredi 1er mars
01:52 et dès le week-end dernier dans les stations d'autoroute le litre de super ou de diesel ne
01:55 dépassera pas 1,99€ chez Total Energy. Cette annonce intervient après une actualité dont on
02:00 avait parlé. Dans l'instant Porcher il y a deux semaines le géant pétrolier avait annoncé avoir
02:04 réalisé 19,5 milliards d'euros de profit en 2022 après déjà 17 milliards l'année d'avant. Et oui
02:10 l'inflation et la guerre en Ukraine ont été très bénéfiques pour certains. Un geste si généreux
02:14 quand on sait que Total ne se gêne pas pour se gaver d'argent public et ne pas payer d'impôts en
02:18 France comme en 2019, 2020 et 2021. L'année dernière les restaurants de Total à la pompe lui
02:24 avaient coûté autour de 600 millions d'euros. Généreux aussi quand on sait les scandales
02:28 environnementaux et humains autour de Total comme ses projets d'exploitation de champs gaziers en
02:32 Afrique du Sud qui sont des bombes écologiques pour les pêcheurs locaux et l'état de l'océan ou
02:36 encore cette construction du plus long oléoduc chauffé du monde en Ouganda au milieu de réserves
02:41 naturelles exceptionnelles en Tanzanie aussi. D'ailleurs à ce sujet BNP Paribas est visé par
02:45 le premier contentieux climatique au monde contre une banque. Les amis de la terre,
02:49 notre affaire à tous et Oxfam France demandent à BNP de mettre fin à ses soutiens financiers
02:53 au nouveau projet d'énergie fossile et d'adopter un plan de sortie du pétrole et du gaz. BNP Paribas
02:59 qui est aussi le premier financeur des géants mondiaux du pétrole et du gaz. Total Energy
03:02 qu'on retrouve mais aussi Chevron, ExxonMobil, Shell, BP, Enie, Repsol, Equinor et il est
03:08 intéressant de mettre en parallèle ceci moins de 3% des revenus accumulés par les sociétés
03:12 pétrolières et gazières dans le monde en 2022 soit 100 milliards de dollars suffiraient pour réduire
03:17 de 75% des émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz. Le méthane est un très puissant
03:23 gaz à effet de serre observe l'agence internationale de l'énergie c'est Hervé Kempf rédacteur en
03:27 chef du média indépendant reporter qui le met en avant. Et dans tout ça Christophe Béchut ministre
03:32 de la transition écologique nous dit de nous préparer au plus 4 degrés de réchauffement
03:35 climatique qui sont littéralement invivables et meurtriers. Les pétroliers nous amènent-ils
03:39 droit dans le mur ? On va analyser tout ça avec Thomas. Thomas va d'abord revenir sur la visite
03:44 du président Arringist où Emmanuel Macron a demandé à Total de faire des efforts en plein
03:49 débat sur la réforme des retraites. Qu'est ce que tu penses de cette sortie ? En fait il y a un
03:53 contexte social qui est très difficile avec la réforme des retraites. La plupart des gens sont
03:56 opposés à cette réforme et là vous avez Emmanuel Macron qui fait un déplacement bien ciblé à
04:00 Arringist pour montrer un peu la France qui se lève tôt et une France aussi qui dépend énormément
04:04 des transports, du transport routier etc. Donc là il faut qu'il annonce une espèce de mesure sociale
04:09 pour que ce soit un contrefeu. Donc il dit après le scandale des bénéfices de Total en pleine crise
04:14 et le fait qu'on demande aux français de travailler plus longtemps pour faire des économies, qu'il va
04:18 demander à Total de baisser sa part de marge sur le diesel pour faire baisser le prix du diesel.
04:23 Ce que Total avait déjà plus ou moins annoncé quand il avait annoncé ses bénéfices. Enfin il n'y a
04:27 rien de nouveau en fait. Il est le porte-parole de ce qu'avait déjà dit Total et c'est une façon de
04:31 mettre un espèce de contrefeu aux tensions sociales qu'il peut y avoir autour de la réforme des retraites.
04:34 Que penser de la ristourne de Total ? Est-ce qu'il faut applaudir et remercier ?
04:38 C'est une ristourne bien sûr. Ça va coûter quelques dizaines, peut-être même centaines de millions d'euros à Total cette ristourne.
04:45 Mais en même temps Total pratique de l'optimisation fiscale. Total a fait des bénéfices records.
04:50 Donc c'est une façon plutôt d'acheter la paix sociale parce qu'en réalité les oppositions à Total
04:55 sont principalement centrées en France. Il y en a bien sûr dans des pays pauvres etc.
04:58 mais qui sont moins entendables et moins impactantes que celles qui ont lieu en France.
05:02 Et on se rend compte aussi que Total en fait c'est devenu un espèce de chiffon qu'on agite
05:05 dès qu'il y a un problème. Moi je me souviens déjà en 2012 Nicolas Sarkozy disait qu'il allait faire
05:10 un impôt spécial sur les grandes sociétés du 440 en prenant l'exemple de Total à l'époque qui ne payait pas d'impôt.
05:14 Là vous avez Macron qui ressort et qui tape sur Total comme l'ont fait d'autres, Roussel etc.
05:20 Donc c'est un petit peu le bouc émissaire qu'on aime bien surtout quand on a des réformes libérales
05:25 à faire passer.
05:25 Est-ce que tu peux nous rappeler comment se décompose le prix des carburants ?
05:29 Est-ce que les pétroliers répercutent autant les hausses que les baisses des prix du pétrole sur l'essence ?
05:34 Dans un prix du carburant vous avez quand même 50 à 60% de taxes, que ce soit le diesel ou l'essence,
05:39 même si le diesel a moins de taxes que l'essence. Vous avez en fait dans un premier lieu ce qu'on appelle
05:43 le produit pétrolier qui doit faire 30 à 35%, vous avez ensuite la marge des pétroliers
05:46 et puis vous avez ensuite les taxes quasiment, avec une TICPE, une TVA sur le produit, une TVA sur la TICPE.
05:53 Donc le gouvernement a fait des chèques énergie, des chèques carburants, c'était une baisse de taxes.
05:57 Et là on demande un effort supplémentaire à Total. Total ne représente pas l'ensemble des distributeurs
06:01 de diesel de France, il est plutôt assez minoritaire, il doit faire 20-30% avec les grandes entreprises gazières.
06:09 La majorité c'est ce qu'on appelle les grands des moyennes surfaces, les Leclerc etc. qui eux distribuent du diesel.
06:15 Donc quand Total fait une remise, effectivement il va perdre un petit peu d'argent,
06:18 il va perdre quelques millions, ce qui est quand même beaucoup peut-être à la fin d'une année,
06:22 mais sur l'ensemble des milliards c'est pas énorme, sur l'ensemble des baisses d'impôts c'est pas énorme.
06:26 Et puis ça va toucher qu'une petite partie des Français, pas l'ensemble des Français.
06:29 Donc il y a beaucoup d'effets d'annonce par le gouvernement quand on dit "oui on va baisser les prix du diesel".
06:33 Après il y a une autre question qui est importante, c'est cette question des répartitions.
06:36 Est-ce que Total et les autres compagnies répercutent les baisses de pétrole aussi rapidement qu'elles répercutent les hausses ?
06:43 Parce que là parfois on peut gagner quelques centimes, et ces quelques centimes font à la fin d'une journée
06:46 plusieurs millions d'euros de bénéfices en plus, et là il faudrait surveiller ça,
06:50 parce que là les prix du pétrole diminuent, est-ce que les prix de l'essence diminuent autant que la baisse des prix du pétrole
06:56 en prenant en compte le taux de change ? Ça c'est des choses à surveiller.
06:58 Il y a une autre séquence marquante autour de l'énergie, Fabien Roussel s'en est également pris à Total sur BFMRMC mercredi dernier.
07:04 Il dit que Total vole EDF, on regarde.
07:07 Oui il y a des malhonnêtes, oui.
07:08 C'est qui les malhonnêtes ?
07:09 Total, monsieur Pouyanné, vole EDF, et les 20 milliards de bénéfices dont il fait,
07:17 une grande partie vient des bénéfices qu'il tire du prix de l'électricité qu'il achète à bas prix à EDF,
07:24 et qu'il revend à EDF entre 180 et 300 euros.
07:29 Ce que vous nous dites.
07:30 Oui, c'est du vol, du racket ce qu'ils font.
07:33 EDF vend de l'électricité à 42, 46 euros le mégawatt-heure à des fournisseurs privés, dont Total.
07:43 Et Total revend cette électricité à 180, 200, 300, 400 euros aux gens, mais aussi à EDF.
07:51 Parce que EDF n'a plus assez d'électricité, comme ils l'ont vendue, pour fournir aux gens.
07:55 Et donc EDF se retrouve à racheter à 300 euros de l'électricité qu'il a vendue, 42, 46 euros à Total.
08:03 C'est entre 6 à 8 milliards d'euros que Total a reçu de EDF, rien que par cette manipulation.
08:10 On voit Fabien Roussel en colère, qui dit 60 ans d'investissement public pour bâtir des barrages, des centrales.
08:16 Aujourd'hui, tout ça est bradé.
08:17 C'est le cartel des financiers, des énergéticiens qui se fait des montagnes d'or dessus.
08:21 Et c'est nous qui payons.
08:22 Et après, Macron demande un petit effort à Total et à nous de travailler plus longtemps.
08:27 C'est ses mots.
08:28 Qu'est-ce que tu en penses, toi, de cette séquence-là ?
08:30 Il a raison.
08:30 Mais après, c'est là qu'il y a vraiment une connivence entre ceux qui nous ont gouvernés et les grandes entreprises.
08:36 C'est en fait les anciens gouvernements qui ont mis ça en place avec la libéralisation des marchés de l'énergie,
08:40 qui ont obligé EDF à vendre à un prix très faible à des concurrents pour créer un marché concurrentiel,
08:46 dont fait partie Total Énergie, qui rachète de l'électricité à bas prix,
08:50 et puis ensuite peut le revendre plus cher et faire des marges.
08:53 C'est dénonçable, il a raison de le dénoncer.
08:54 Mais l'essentiel des bénéfices de Total repose sur la vente de produits gaziers et pétroliers,
09:00 qui ont un impact sur le réchauffement climatique.
09:02 Donc là, en fait, il a raison de dire ça, parce que c'est la critique de la libéralisation
09:06 et de ceux qui en ont profité, dont Total Énergie.
09:08 Donc on a quand même créé, il fallait quand même le faire,
09:10 une structure où nos géants se concurrencent entre eux plutôt que d'être complémentaires,
09:14 alors qu'ils ont été construits à la base pour être complémentaires.
09:17 EDF faisait l'électricité, GDF faisait le gaz, ELF faisait à l'époque le pétrole.
09:23 C'était comme ça que ça se passait.
09:24 Areva faisait un autre pan du nucléaire et se complétait avec EDF.
09:28 Et aujourd'hui, toutes ces entreprises se concurrencent avec une structure qui vise à affaiblir EDF
09:33 pour enrichir d'autres concurrents. Donc c'est parfaitement dénonçable.
09:36 Mais la majorité des bénéfices de Total se font quand même sur le pétrole et le produit,
09:40 donc sur l'extraction, la recherche-production,
09:42 qui sont un véritable problème parce que portent atteinte au réchauffement climatique.
09:47 De manière générale, le bilan énergétique mondial est à 80% composé d'énergies fossiles
09:52 malgré l'épuisement des réserves.
09:53 Comment est-il possible d'inverser cette tendance au niveau mondial ?
09:56 C'est ça qui est compliqué.
09:57 C'est qu'en fait, on a un bilan énergétique qui a plus de 80% dû à des énergies fossiles.
10:01 Et en fait, ce bilan énergétique n'a pas bougé depuis plus de 15 ans.
10:04 Donc certes, les renouvelables se développent, on entend beaucoup,
10:05 les renouvelables se développent, mais les énergies fossiles se développent aussi.
10:08 Alors, on a toujours comme coupable le pays émergent qui va développer du charbon,
10:12 c'est le cas notamment de la Chine, c'est aussi une réalité.
10:15 Mais ils produisent avec des centrales à charbon
10:17 des biens qui sont destinés majoritairement à l'export, que nous allons ensuite consommer.
10:21 C'est là qu'est toute l'hypocrisie climatique.
10:23 Et puis surtout, il y a des pays riches qui ont toute la technologie, tout le savoir-faire,
10:26 tout l'accès au financement peu cher, qui peuvent engager la transition énergétique,
10:30 et ils ne le font pas. Les États-Unis ont rajouté 3 à 4 millions de pétrole de schiste
10:33 sur les marchés mondiaux. Les Canadiens le savent bitumineux.
10:37 Chez nous, on a mis en place les centrales à charbon qu'on a réouvert avec le gaz de couche.
10:43 Donc finalement, même les pays riches produisent beaucoup plus d'énergie fossile.
10:47 Et quand on regarde, par exemple, l'Arctique, l'Arctique, les principales compagnies,
10:50 dont la nôtre, qui sont intéressées par des forages exploratoires en Arctique,
10:54 sont des compagnies de pays riches, de la Norvège, des États-Unis, de la Russie ou de l'Angleterre.
10:59 Donc les pays riches ont aussi quand même un rôle majeur à jouer là-dessus.
11:04 Il y a une forme d'hypocrisie de dire toujours que l'énergie fossile est majoritairement consommée
11:08 dans les pays pauvres, quand nous, l'Europe, nous engageons à la transition énergétique.
11:11 Nous l'engageons certes, mais nous avons toujours des débats sur les énergies fossiles,
11:15 alors même que l'AIE dit que les réserves prouvées suffisent,
11:18 et qu'on ne pourra consommer qu'une petite partie,
11:20 et donc qu'il faut arrêter de tout nouveau projet dans les énergies fossiles.
11:23 - Est-ce que le défi, il ne réside que dans le fait de changer nos modes d'approvisionnement,
11:26 ou aussi dans le fait de réduire notre consommation énergétique aujourd'hui ?
11:30 - Les deux en réalité.
11:31 Il va falloir jouer sur la demande, mais jouer sur la demande par l'efficacité énergétique,
11:35 par la réduction de la consommation ne suffira pas.
11:37 Il y a tout un système à détricoter.
11:39 Et là, tu l'as bien dit au début, il y a le système de financement des énergies fossiles,
11:42 il y a les grandes banques,
11:43 il y a le fait que ces grandes entreprises aujourd'hui ont pris le vocabulaire des ONG en disant
11:49 "oui, nous faisons attention à la transition énergétique", etc.
11:51 tout en continuant les mêmes types d'investissements dans les énergies fossiles.
11:56 Il y a les modes de production qui utilisent ces énergies-là,
11:58 et il y a les consommateurs qui consomment des biens issus de cette production-là.
12:02 Donc il va falloir tout détricoter.
12:03 On ne peut pas jouer que sur le levier de la consommation,
12:05 où les adaptations sont plutôt très faibles,
12:07 parce que les marges de manœuvre sont faibles,
12:08 il faut aussi aller à la source et jouer sur la production,
12:11 et ça normalement c'est le politique qui s'en charge.
12:13 - L'Europe a tel prix un tournant protectionniste en réponse à l'Inflation Reduction Act aux Etats-Unis,
12:19 plan qui consiste à soutenir financièrement les entreprises états-uniennes
12:22 dans la transition écologique, version américaine.
12:24 L'Union Européenne a mis en place son pacte vert en soutien à l'industrie européenne.
12:28 "C'en est fini du libre cours à une concurrence déloyale
12:31 qui s'affranchirait des exigences du développement durable.
12:33 L'UE renforce radicalement sa stratégie industrielle
12:36 et ses instruments de défense commerciale",
12:39 affirme Laurence Bohn, secrétaire d'État chargée de l'Europe,
12:41 dans une tribune sur Libération.
12:43 Laurence Bohn qui ajoute "L'Europe a choisi.
12:45 Elle sera la région du monde leader dans la lutte contre le changement climatique
12:49 par l'innovation, le développement d'une industrie en pointe
12:52 et un programme de développement des compétences appropriées".
12:55 Il y a quelques exemples comme une entreprise chinoise
12:57 qui bénéficie de subventions contraires aux règles du commerce international
13:01 qui se verra interdire l'accès au marché européen
13:03 ou encore la volonté de filtrer les investissements étrangers
13:06 et protéger les ports, aéroports, réseaux énergétiques
13:09 d'une prise de contrôle par des capitaux étrangers.
13:11 Un autre exemple aussi en lien avec l'actualité est que
13:14 les produits qui entrent sur le territoire européen
13:16 doivent respecter les normes européennes.
13:18 Ceux qui comportent par exemple des traces de néonicotinoïdes
13:20 ne pourront plus entrer sur le marché européen.
13:22 On parle aussi d'une taxe carbone aux frontières.
13:25 Mais Laurence Bohn précise bien que ceci n'est pas un repli
13:27 et que l'autarcie est le monde d'hier.
13:30 Par exemple pour des matières premières non produites en Europe
13:32 comme le lithium, la secrétaire d'Etat avance qu'il faut continuer
13:34 à travailler avec le monde pour construire les batteries indispensables
13:37 à une mobilité décarbonée ou encore pour que nos entreprises
13:41 à nous s'exportent et génèrent des emplois.
13:43 Toujours avec cette volonté de respecter la boussole climatique,
13:46 Laurence Bohn avance que les accords de libre-échange
13:48 qui n'imposent pas un strict respect de l'accord de Paris
13:50 comme le projet négocié par l'Union Européenne avec le Mercosur
13:53 ne peuvent pas être acceptés en l'Etat
13:55 et que nous progressons en revanche avec d'autres partenaires
13:57 comme la Nouvelle-Zélande.
13:59 En même temps Macron y inje cite
14:01 "concilier la souveraineté industrielle, technologique et l'ouverture
14:04 à la mondialisation que le président de la République
14:06 porte depuis le premier jour de son premier quinquennat".
14:09 Une tribune à laquelle a répondu Manon Aubry,
14:11 eurodéputée de la France Insoumise et coprésidente
14:13 du groupe de la gauche au Parlement européen.
14:15 Le protectionnisme libre-échangiste,
14:17 il fallait oser, déclare l'élu avant de poursuivre,
14:19 faire du libre-échange l'un des volets principaux
14:21 d'un plan pour l'autonomie et la neutralité carbone.
14:24 C'est un numéro d'équilibriste dont seuls les aides-d'îles
14:26 de l'exécutif bruxellois ont le secret.
14:29 En effet Manon Aubry avance qu'il y a un réseau de 42 accords
14:32 de libre-échange avec 78 pays
14:34 et que l'UE redouble d'activités sur le front commercial.
14:36 12 accords sont en train d'être renouvelés ou étendus.
14:39 8 accords supplémentaires sont en cours de négociation
14:42 ou de ratification avec entre autres la Nouvelle-Zélande,
14:44 le Mercosur, Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay, on en a parlé,
14:47 mais il y a aussi l'Australie, la Chine, l'Inde ou encore l'Indonésie.
14:51 Thomas, avec le Covid et la crise en Ukraine,
14:54 les mots souveraineté, autonomie, protectionnisme sont revenus,
14:57 on vient de le voir, dans le débat public.
14:59 Est-ce qu'il y a ou il va y avoir un changement dans les faits ?
15:03 Non, en fait le drame de cette crise du Covid,
15:06 mais ça avait commencé un petit peu avant la crise du Covid,
15:08 mais le drame de cette crise du Covid et de ce qui s'est passé dans la guerre,
15:11 c'est qu'il y a eu des changements énormes sur le vocabulaire utilisé.
15:14 Les mots réindustrialisation, protectionnisme sont ressortis.
15:19 Autonomie, indépendance énergétique,
15:21 ce sont des termes aujourd'hui que même les libéraux s'emploient à dire,
15:24 mais qu'en réalité dans les faits rien ne change.
15:26 Rien ne change.
15:27 Les changements c'est quoi en fait ?
15:29 On continue le traité de libre-échange,
15:31 mais dans un traité de libre-échange pas moins de 2000 pages,
15:33 on va rajouter 3 pages sur l'environnement.
15:35 Et on va s'engager sans qu'il y ait de contraintes,
15:37 parce que ce n'est pas des traités où il y a des contraintes,
15:38 c'est des traités qui visent à baisser les droits de douane,
15:41 mais aussi uniformiser les normes de fabrication.
15:44 Donc dans ce cas-là, vous avez toujours en fait celui qui a les normes les plus faibles,
15:47 qui oblige l'autre à s'ajuster,
15:48 ou celui qui est en position de force qui oblige l'autre à s'ajuster.
15:51 Donc il y a de fortes chances qu'on arrive,
15:53 comme on l'a vu à l'intérieur de l'Europe,
15:54 au moins disons fiscal, social et écologique.
15:58 Donc non, c'est très problématique, sauf qu'on rajoute 2 pages.
16:01 Les 2 pages qu'on rajoute, c'est un engagement par exemple,
16:04 à suivre l'accord de Paris.
16:06 Mais l'accord de Paris, il fait une trentaine de pages,
16:08 une quarantaine de pages, il n'y a rien dedans.
16:09 Le transport aérien n'est pas pris en compte,
16:11 le transport maritime n'est pas pris en compte.
16:13 Ce qui fait qu'en fait, vous pouvez facilement envoyer
16:16 des biens à 10 000 km que nous produisons chez nous en France,
16:18 ou même beaucoup plus près,
16:20 et tenir l'accord de Paris, puisque le transport maritime
16:22 et le transport aérien n'est pas pris en compte.
16:25 Donc non, non, ce n'est que des effets d'annonce,
16:27 mais on utilise le vocabulaire pour rassurer,
16:29 pour dire qu'on a changé, alors que dans les faits, rien n'a changé.
16:31 – J'ai présenté la tribune de Laurence Bonne,
16:33 secrétaire d'État chargée de l'Europe en introduction,
16:34 où est dit, notamment la phrase,
16:36 "l'Union européenne s'assume pleinement
16:38 comme une véritable puissance ouverte,
16:40 porteuse d'un modèle social et écologique
16:42 de développement par le marché".
16:44 Qu'est-ce que tu penses de cette tribune et de cette phrase ?
16:46 – Vous avez vu, là, on a vraiment tous les mots de vocabulaire.
16:50 C'était modèle social, écologique, de l'Europe.
16:53 Alors, ça, il faudrait me dire où est-ce qu'on voit
16:54 ce modèle social en Europe, puisque justement,
16:56 l'Europe, le bilan de l'Europe, et ça, tout le monde l'a reconnu,
16:59 y compris parfois Macron,
17:01 y compris le directeur, le gouverneur de la Banque de France,
17:04 c'est que ça a été la concurrence fiscale.
17:06 C'est que nous avons constamment baissé nos fiscalités, etc.
17:09 Jusqu'à la fin, il n'y aura peut-être plus de fiscalité,
17:10 et c'est la concurrence, si.
17:12 On a vu des modèles de retraite,
17:13 on dit, regardez, à côté, il ne travaille plus longtemps,
17:15 donc il faut qu'on travaille plus longtemps,
17:16 donc c'est le moins-disant social partout.
17:18 Donc, je ne vois pas en quoi on exporte notre modèle social.
17:20 Notre modèle social, c'est la concurrence, justement,
17:22 du moins-disant social.
17:23 Et après, alors, le mot, là, qui ne veut rien dire,
17:25 "par le marché", alors qui est le marché ?
17:27 Ça, c'est dingue. Ça veut dire quoi, "par le marché" ?
17:29 Le marché, en réalité, c'est personne.
17:31 Le marché, c'est la loi du plus fort.
17:34 Google, il va vous dire, c'est le marché qui décide.
17:35 Ben, c'est normal, c'est lui qui décide.
17:37 Il a quasiment tout le marché.
17:39 iPhone va vous dire, c'est le marché qui décide.
17:40 C'est normal, ils ne sont que deux sur le marché,
17:42 lui et Samsung, et les autres partagent des confitis.
17:44 Donc, quand on dit, c'est le marché,
17:46 c'est en fait la loi du plus fort.
17:47 Et quand on fait un traité de libre-échange,
17:49 par exemple, avec les États-Unis,
17:51 bon, c'est en suspens,
17:52 mais si on en faisait un avec les États-Unis,
17:53 bon, ben, vous regardez, sur les 10 meilleurs multinationales,
17:55 il y en a 8 qui sont américaines.
17:56 Donc, c'est elles, dans le marché,
17:58 qui vont imposer aux Européens.
17:59 Et à l'époque, quand on négociait ce traité qui a été arrêté,
18:02 les premières fuites qu'il y avait
18:03 montraient que les Américains étaient beaucoup plus
18:05 en position de force et négociaient
18:06 quand nous, on a batté toutes nos cartes
18:08 et qu'on se laissait faire.
18:10 Donc, non, ça ne veut rien dire, en fait.
18:11 Tant qu'on fera des traités de libre-échange,
18:14 eh ben, ce sera le moins disant social, le moins disant fiscal.
18:16 Et je vais vous dire, quand vous êtes sur un même terrain de jeu,
18:18 on appelle ça en économie le "level playing field",
18:20 un même terrain de jeu,
18:21 que vous avez la baisse des droits de douane,
18:24 que vous avez l'uniformisation des normes,
18:25 quand vous faites pour être plus compétitif,
18:27 c'est le travail.
18:28 Il faut que le coût du travail soit moins cher.
18:30 Voilà, et donc, c'est toujours le travail
18:31 qui va être la variable d'ajustement in fine.
18:33 Donc, c'est des grandes phrases,
18:34 mais concrètement, dans la vraie vie,
18:36 c'est des impacts qui vont être très forts pour les populations.
18:39 - Alors, il y a une conception du développement,
18:41 qu'il soit durable ou social,
18:42 qui est discutable avec les mots "innovation",
18:45 "technologie", la question des batteries,
18:47 ou encore que nos entreprises qui s'exportent
18:49 génèrent des emplois.
18:50 Qu'est-ce que tu penses de ces petits mots-là,
18:51 utilisés pour qualifier le développement ?
18:52 - Non, mais tout ça, c'est de la novlangue.
18:54 C'est-à-dire qu'on te dit,
18:55 l'innovation sauvera le monde,
18:57 l'innovation sauvera le climat,
18:58 l'innovation va nous permettre de créer des millions d'emplois.
19:01 En attendant, les innovations qu'on a eues,
19:04 même récemment, on n'a pas vu trop d'effets sur l'humain,
19:06 y compris Internet.
19:07 Vous savez, il y avait un économiste qui disait,
19:08 "Internet est partout, sauf dans les chiffres."
19:10 Ça devait nous rendre plus productifs.
19:12 On n'est pas sûr qu'on soit plus productifs.
19:13 Ça devait nous rendre, nous permettre de travailler moins.
19:16 On n'est pas sûr qu'on travaille moins,
19:17 on a des débats pour travailler même plus.
19:19 Ça devait nous amener plein de choses qu'on n'a pas vues.
19:21 Et pourtant, c'est une innovation
19:23 qu'on a considérée comme majeure, de rupture.
19:25 Donc, il faut arrêter.
19:27 En fait, derrière l'arrivée d'Internet
19:29 et de tout ce qui s'est passé derrière,
19:30 c'est l'ubérisation qu'il y a eu.
19:32 Et donc, c'est une vraie régression en termes sociaux.
19:35 Donc, pareil et tout sur l'innovation,
19:36 l'exportation, le libre-échange,
19:38 c'est les promesses qui nous ont été faites
19:40 au moment de la construction européenne
19:41 et au moment de l'ouverture de l'économie
19:43 et de la mondialisation.
19:44 Je me souviens qu'à l'époque,
19:45 quand on a fait le marché unique,
19:48 il y a des gens qui ont dit qu'on allait avoir
19:49 6% de croissance et des millions d'emplois.
19:50 On ne les a jamais eus.
19:51 Quand il y a eu la mondialisation,
19:52 on nous a promis la mondialisation heureuse.
19:54 Ça n'a pas été le cas.
19:54 Il y a des bassins qui ont été laminés,
19:56 des bassins industriels laminés entièrement.
19:58 Donc, il faut arrêter avec ce vocabulaire
19:59 qui fait des promesses complètement folles,
20:02 basées sur rien ou basées sur des modèles économiques
20:04 qui ne représentent en rien la vraie vie.
20:06 Il faut tirer une déconséquence de ce qui a été fait.
20:08 Et ce qui a été fait n'a pas été,
20:09 pour une partie de la population, gagnant-gagnant.
20:11 Pour une autre partie, oui,
20:12 mais pour une autre partie, pas du tout.
20:13 - Et du coup, en conclusion,
20:14 est-ce qu'on peut concilier libre-échange et climat ?
20:17 Par exemple, il y a Laurence Bohn qui le dit,
20:18 le Mercosur en l'état n'est pas viable,
20:20 donc on va négocier.
20:21 - C'est là que repose toute l'hypocrisie.
20:23 En réalité, pas du tout.
20:24 En fait, pour eux, justement,
20:26 le fait de ne pas avoir ratifié le Mercosur
20:28 parce qu'il y avait Bolsonaro
20:30 qui refusait de signer quelques accords,
20:32 je ne sais pas si c'était dû au climat,
20:33 mais c'était dû peut-être à autre chose.
20:35 Mais après, qu'est-ce qui va se passer
20:36 une fois qu'on a traité le libre-échange ?
20:37 Qu'est-ce qui se passe, en fait ?
20:39 Au contraire, vous ne pouvez pas mener
20:40 une politique de transition énergétique
20:41 parce que vous avez des tribunaux arbitraux.
20:42 C'est-à-dire que vous avez fait un contrat
20:44 avec une compagnie pétrolière
20:46 ou avec une compagnie gazière,
20:49 et là, demain, vous décidez de limiter
20:51 la consommation de gaz ou de pétrole
20:53 dans votre propre pays,
20:54 l'entreprise peut vous attaquer
20:56 parce que vous avez changé les termes du contrat.
20:58 Et c'est des tribunaux supranationaux.
21:01 C'est-à-dire que ce n'est pas
21:02 les tribunaux administratifs français,
21:03 c'est les tribunaux arbitraux
21:04 qui se basent sur le principe
21:06 que l'environnement économique,
21:07 c'est-à-dire les règles du jeu de départ,
21:09 ont changé.
21:09 Or, la transition énergétique
21:11 va amener à un nombre de règles du jeu
21:13 qui vont changer, mais drastiquement.
21:15 Donc, à partir du moment où vous signez
21:16 un traité avec des pays,
21:18 vous avez la clause des tribunaux arbitraux,
21:20 qui sont des tribunaux commerciaux
21:21 qui se passent souvent aux États-Unis,
21:23 et vous avez donc des chances
21:25 que des compagnies les utilisent
21:26 pour que les États payent des amendes
21:28 en cas de changement des réglementations.
21:29 Donc, vous créez toutes les règles
21:32 pour que le système ne change pas.
21:33 Et d'ailleurs, le système n'a pas intérêt à changer
21:34 parce que ceux qui sont derrière
21:35 les lobbies à négocier
21:37 et à pousser les gens à négocier le traité
21:38 sont ceux qui sont gagnants sur le marché,
21:39 qui ont envie de continuer à y gagner.
21:41 En fait, quand on signe ça,
21:42 on grave dans le marbre
21:43 le business as usual,
21:44 comme on le connaît aujourd'hui.
21:45 Sachez, chez vous,
21:48 que cela fait déjà cinq mois
21:49 que nous tenons le défi
21:50 d'être utilisés en 24/7 sur YouTube
21:52 et Dailymotion.
21:53 Nous avons coutume de dire
21:54 ils ont des milliards,
21:54 mais nous sommes des millions.
21:56 Qui dit information indépendante
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