Président de l’institut Apollon, Jean Messiha revient sur le changement de stratégie d’Emmanuel Macron face à la Russie : «Le rôle de la France, dans tous ces types de conflits, a toujours été d’être une puissance d’équilibre».
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00:00 Moi je trouve que ce n'est pas une très bonne stratégie.
00:02 D'abord parce que la France reste quand même un pays extérieur à ce conflit,
00:07 enfin notre territoire n'est pas envahi.
00:09 Alors j'entends qu'il y a eu une invasion russe de l'Ukraine,
00:13 donc la Russie est la puissance qui agresse,
00:16 mais maintenant le rôle de la France dans tout ce type de conflit
00:20 a toujours été d'être une puissance d'équilibre.
00:23 Donc qu'on ait aidé les Ukrainiens, si vous voulez,
00:25 dans les premiers temps à repousser l'invasion russe,
00:28 je pense que c'était une bonne idée.
00:30 Mais d'abord, il faut faire attention à ne pas aider Advitam Aeternam l'Ukraine,
00:34 parce qu'il y a un autre sondage qui est paru aujourd'hui
00:37 qui montre que les Français sont très inquiets
00:38 sur les conséquences à moyen long terme de cette guerre
00:41 sur leur foyer, sur leur pouvoir d'achat
00:44 et même sur l'occurrence d'une troisième guerre mondiale.
00:49 Donc il faut faire attention, si vous voulez, au fait que si nous sommes belligérants,
00:54 nous ne nous embarquions pas dans une guerre finalement dont on ne connaît pas l'issue.
00:59 Sachant que Poutine et la Russie, de manière générale,
01:02 ont un rapport au temps qui est très différent d'une autre,
01:05 qui est en rapport au temps qui ressemble à leur géographie,
01:08 c'est-à-dire à l'immensité de l'espace russe.
01:11 Et on sait combien cette immensité du réservoir géographique russe
01:17 a sauvé la Russie à travers l'histoire,
01:20 que ce soit du temps des guerres de Napoléon
01:22 ou que ce soit au cours de la seconde guerre mondiale.
01:25 Donc moi, je crois que la sagesse voudrait maintenant,
01:29 après presque plus d'une année de conflits,
01:33 de commencer maintenant à rechercher les chemins de la paix.
01:37 Et je pense que les deux parties prenantes aujourd'hui,
01:40 comme les choses ne se dessinent pas forcément de manière très claire sur le terrain,
01:44 sont peut-être plus ouvertes à une négociation qu'elles ne l'étaient au début,
01:48 parce qu'au début, tout le monde croit qu'il va gagner,
01:50 tout le monde croit qu'il va pouvoir avoir le dessus.
01:53 On voit bien que les choses ne sont pas si simples.
01:55 Et donc aujourd'hui, il y a peut-être une fenêtre de tir,
01:56 si je puis me permettre, pour la négociation.
01:58 - Nathan.
01:59 [Musique]
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