Aujourd’hui, beaucoup se plaignent du manque d’intérêt du All-Star Weekend : le match en lui-même est critiqué, mais ce n’est pas tout. Même les concours, jusqu’au Slam Dunk Contest, sont souvent la cible des moqueries par les fans, alors qu’à une époque le moment était légendaire. C’est ainsi que beaucoup réfléchissent à des idées pour redynamiser ce weekend, et dernièrement, beaucoup imaginaient organiser un tournoi de 1-contre-1. Et on avoue au premier abord, ça pourrait envoyer du bois : Kevin Durant contre LeBron James, Kyrie Irving contre Stephen Curry, Giannis Antetokounmpo contre Joel Embiid : tous ces duels mettent d’ores et déjà l’eau à la bouche.
Category
🥇
SportTranscription
00:00 Salut tout le monde ! Aujourd'hui, beaucoup se plaignent du manque d'intérêt du All-Star Week-end.
00:03 Le match en lui-même est critiqué, mais ce n'est pas tout.
00:06 Même les concours, jusqu'au slam dunk contest, sont souvent cibles d'émoquerie par les fans.
00:10 Alors qu'à une époque, le moment était légendaire.
00:12 C'est ainsi que beaucoup réfléchissent à des idées pour redynamiser ce week-end.
00:15 Et dernièrement, beaucoup imaginaient organiser un tournoi de 1 contre 1.
00:18 Et là, on avoue au premier abord que ça pourrait envoyer du bois.
00:21 Kevin Durant contre LeBron James,
00:22 Kyrie Irving contre Stephen Curry,
00:24 Yannis Antetokounmpo contre Joel Embiid.
00:26 Tous ces duels mettent d'ores et déjà l'eau à la bouche.
00:29 Mais saviez-vous que ce genre de concours a déjà existé en NBA ?
00:31 Pendant deux saisons.
00:32 Lors de la campagne 1971-1972,
00:35 puis lors de la campagne 1972-1973.
00:38 Bon, soyons francs, si ce n'a pas été pérennisé, c'est que ça n'a pas eu un si gros succès que ça.
00:42 Néanmoins, il nous semblait intéressant aujourd'hui de revenir sur ce moment historique,
00:45 afin de voir notamment si nous pourrions en tirer des conclusions
00:48 pour potentiellement faire revenir l'événement aujourd'hui.
00:50 Alors déjà, ce qu'il faut savoir, c'est que ce n'est pas forcément la NBA qui a mis en place cette compétition,
00:54 mais la marque Vitalis, qui se spécialise dans les soins capillaires,
00:57 et qui cherchait de l'exposition.
00:58 Ajoutons également que ce tournoi n'avait rien à voir avec le All-Star Week-end,
01:01 vu que les duels prenaient place à la mi-temps des matchs diffusés à la télévision nationale,
01:05 sur la chaîne ABC, également partenaire de cette compétition parallèle.
01:08 Cependant, pour commencer, il est important de revenir sur la notion de 1 contre 1.
01:11 Le basketball est un sport d'équipe,
01:12 pourquoi alors vouloir enlever cette dimension collective ?
01:15 Et bien tout simplement car on l'entend souvent,
01:17 le basket est probablement le plus individuel de tous les sports co.
01:20 En effet, pendant les matchs, et encore plus aujourd'hui,
01:22 on assiste à des moments où les joueurs abusent de l'iso,
01:25 afin de défier leur adversaire direct.
01:26 Très régulièrement, on observe des duels entre l'attaquant et le défenseur,
01:29 remportés tantôt par l'un, tantôt par l'autre.
01:32 Parfois, nous voyons même des enchaînements non-stop de ce genre d'action.
01:35 Ainsi, même si évidemment les coéquipiers des deux camps peuvent entrer dans la danse pour filer un coup de main,
01:39 le jeu en 1 contre 1 a depuis toujours fait partie des piliers,
01:42 et de l'essence même du basketball.
01:44 D'ailleurs, tous ceux qui ont pratiqué le savent,
01:45 que ce soit sur les plaies grandes ou à l'entraînement,
01:47 on adore défier un pote en 1v1.
01:49 C'est une vraie discipline qui demande des qualités variées,
01:51 une panoplie offensive de ouf,
01:52 un gros handle des appuis,
01:54 mais qui oblige également à ne rien lâcher en défense.
01:56 Au niveau cardio, c'est souvent létal,
01:58 et on se rend compte à quel point ces 1v1 peuvent représenter une discipline à part entière.
02:01 Arrêtez-vous sur un playground pendant l'été,
02:03 et vous vous en rendrez compte.
02:04 Même si les matchs en 5 contre 5, en 3 contre 3,
02:06 ou même en 2 contre 2 sont souvent privilégiés,
02:08 il n'est pas rare de voir deux joueurs s'affronter dans une guerre de skills,
02:11 ou encore une guerre d'égo.
02:12 Avons également que c'est pratique,
02:13 cela évite de rameuter toute une bande de potes pour s'amuser avec une balle orange.
02:16 Au volley par exemple, ou même au hand, au foot ou au rugby,
02:19 il est toujours possible de trouver des situations pour prendre du plaisir seulement à deux,
02:22 mais avons tout de même que c'est plus compliqué.
02:24 Pour ce qui est du basket au final, aucun problème,
02:26 et nous devons même avouer que certains de ces duels sont juste fantastiques à observer.
02:30 C'est là que prennent place souvent les moves les plus secrets,
02:32 les plus inattendus.
02:33 C'est là aussi que souvent la filouterie est à son paroxysme,
02:35 il faut jouer avec ses meilleures qualités,
02:37 et exploiter les plus grosses faiblesses de son vis-à-vis.
02:39 Il faut être puissant c'est sûr,
02:41 mais la dextérité, la dresse et les skills ont également une place super importante,
02:44 et c'est justement ce qui est plaisant.
02:45 Pourtant il faut le dire, souvent dans le basket de club,
02:47 les joueurs de 1 contre 1 sont souvent montrés du doigt,
02:49 on les considère comme des croqueurs, qui handicapent le jeu collectif.
02:52 On peut comprendre cette vision,
02:53 mais si dans la team tu n'as personne qui est capable de jouer en iso,
02:56 encore plus en 2023, tu n'auras souvent que peu d'ambition.
02:59 Bob Lanier, qui on en parlera après à remporter le premier tournoi de 1 contre 1 de l'histoire en NBA,
03:03 donne son avis à ce propos.
03:04 Vous avez toujours besoin de bons joueurs de 1 contre 1 dans une équipe,
03:07 si vous voulez que votre team soit exceptionnel.
03:09 Quand j'étais mom à Buffalo, j'enchaînais les 1 contre 1 au parc de la Wehr.
03:12 C'est un super moyen pour un joueur de se rendre compte de ses faiblesses pour travailler dessus.
03:16 Difficile de contredire le grand Bob,
03:17 car oui, cette discipline vous oblige à créer la séparation avec votre vis-à-vis.
03:20 Si vous manquez d'adresse, de puissance ou de vitesse,
03:22 le 1 contre 1 ne vous fera pas de cadeau, vous vous en rendrez compte tout de suite.
03:25 Quel meilleur moyen de travailler son jeu dans la plupart de ses aspects ?
03:28 Il n'y en a pas.
03:29 Si bien sûr on aurait tendance à penser que souvent, seul, la puissance suffit,
03:32 et qu'il suffirait de poster son adversaire jusque sous le panier pour gagner,
03:35 ce n'est pas non plus une vérité absolue.
03:37 Évidemment, avec des limites physiques, en 1 contre 1, on part avec un désavantage conséquent.
03:40 Cependant, comme l'expliquait Lanier dans la même interview,
03:42 la vérité, c'est que celui qui l'emporte, c'est bien souvent le joueur le plus polyvalent,
03:46 pas nécessairement le plus puissant.
03:47 Bah ouais, en effet, vous avez beau être Shaquille O'Neal,
03:49 que voulez-vous faire face à un expert du cross ou du pull-up,
03:51 qui vivra derrière la ligne des 3 points ?
03:53 Pas grand chose, et ce, même si de votre côté, vous arrivez à le poster ad nauseum.
03:57 Pour être le meilleur joueur de 1 contre 1 possible, c'est une évidence.
04:00 Il faut donc avoir un maximum de qualité dans l'intégralité des secteurs du jeu.
04:03 Bon, à part pour la passer le jeu off-ball, vous vous en doutez.
04:06 Mais pour le reste, si tu veux win, tu as plutôt intérêt à être affûté.
04:09 Pour Lanier, d'ailleurs, à son époque, dans la ligue des 70's,
04:11 les meilleurs joueurs de 1 contre 1 se nommaient Jerry West,
04:13 Norm Van Leer, Lenny Wilkins ou Walt Frazier.
04:16 Que des joueurs petits, rapides et vicieux,
04:17 qui pouvaient aussi bien shooter qu'attaquer le cercle, grâce à leur vivacité.
04:20 Mais du coup, revenons à notre fameux tournoi de 1 contre 1 de 1972.
04:23 Ce qu'il faut savoir déjà, c'est que, évidemment, tous les joueurs n'étaient pas inscrits,
04:27 et parmi les grands absents, on pouvait retrouver Wilt Chamberlain ou encore Karim Abdul-Jabbar.
04:30 Évidemment, on imagine qu'avec leur taille, leur dextérité et leur puissance,
04:33 ils auraient pu tous les deux être d'excellents candidats.
04:36 Mais Lanier n'en est pas si sûr.
04:37 On en revient donc au même constat.
05:04 Pour être un bon joueur en 1 contre 1, il ne suffit pas d'être un monstre physique.
05:06 Il faut savoir tout faire.
05:08 Si tu ne sais pas dribbler, shooter ou porter la balle un minimum,
05:10 tu n'as littéralement aucune chance.
05:11 Pour Lanier, même si ça ne s'est pas vu en finale face à Jojo White,
05:14 c'est son mix varié de qualités qui lui a permis de gagner
05:16 et de repartir avec la victoire en 1972.
05:18 Ça, on avoue que c'est difficile de s'en rendre compte,
05:20 car aujourd'hui, seules les images de la finale entre Jojo White et Bob Lanier,
05:23 qui prit place à la mi-temps du match 5 des finales 1972,
05:26 sont disponibles au visionnage.
05:27 Cependant, ce que l'on sait, vu que le braquette était présenté,
05:29 c'est que 34 joueurs avaient participé à la compétition.
05:31 Vu qu'il y avait 17 équipes à l'époque en NBA,
05:33 cela représentait 2 joueurs par team, ni plus ni moins.
05:36 Après un play-in qui a réduit le groupe à 32,
05:38 il suffisait ensuite d'organiser un tournoi à élimination directe
05:40 de la façon la plus classique et la plus simple possible.
05:43 Enfin, simple, pas tant que ça.
05:44 En raison des complications du calendrier,
05:46 les matchs étaient tous préalablement enregistrés
05:47 dès que c'était possible par ABC,
05:49 puis diffusés ensuite plus tard, en différé,
05:51 en fonction des matchs programmés.
05:52 C'était le seul moyen vraiment d'organiser ce tournoi,
05:54 même si la finale, elle, eut lieu en direct.
05:56 C'est vrai que c'était contraignant pour les joueurs,
05:58 mais disons-le, le prize pool compensait amplement ces difficultés.
06:01 Car oui, si tu te qualifiais au second tour,
06:02 tu remportais 750 dollars.
06:04 Si tu te qualifiais en quart, tu en remportais 1500.
06:06 Puis 3500 pour les demi,
06:08 7500 pour le finaliste,
06:10 et 15000 dans un gros sac, en liquide pour le vainqueur.
06:13 Le sponsor Vitalis avait mis les petits plats dans les grands,
06:15 pour le cash prize.
06:16 Et à cette époque-là, pour les joueurs,
06:17 15K, ça représentait une somme considérable.
06:20 Bah ouais, quand on sait que le salaire moyen à l'époque
06:22 pour un joueur, c'était 35 000 dollars par an,
06:23 ça faisait quand même une somme.
06:25 On comprend donc qu'il y ait eu des candidats pour ce tournoi.
06:27 Ainsi, parmi les joueurs majeurs, on pouvait retrouver
06:29 Pete Maravitch, éliminé au premier tour justement face à Bob Lannier,
06:31 Billy Cunningham, Paul Silas, Connie Hawkins,
06:34 Jerry Lucas, Jojo White, Lenny Wilkins,
06:36 Pat Riley, Rudy Tomjanovich,
06:38 Butch Beard, et encore plein d'autres.
06:39 Le casting était juste fou.
06:40 Bon, tout le monde n'avait pas forcément envoyé ses meilleurs joueurs,
06:42 mais quand même, on avait de très beaux noms.
06:44 Tout le monde voulait remporter ce sac plein de billets verts,
06:46 et on le comprend.
06:47 Les joueurs avaient donné de l'importance à ce tournoi de 1 contre 1,
06:49 et même si bien sûr la récompense motivait,
06:51 elle représentait également une guerre d'égo,
06:53 qui permettrait de savoir qui serait le meilleur
06:55 dans toute la ligue dans cette discipline.
06:56 Pour remporter un match, il fallait être le premier à atteindre 20 points,
06:59 en comptant 2 points par tir.
07:00 Sur les images, on peut bel et bien voir une ligne à 3 points,
07:02 de façon surprenante, vu qu'elle n'est apparue en NBA qu'en 1979.
07:06 Mais elle servait seulement de repère pour ressortir du périmètre
07:08 après un rebond défensif.
07:09 De plus, tu ne pouvais pas t'imposer si l'écart n'était pas supérieur à 3.
07:12 Le match continuait donc jusqu'à ce que l'un des deux duelistes
07:15 prenne 4 points d'avance.
07:16 Les possessions étaient de 10 secondes,
07:17 ce qui apportait un jeu très rapide.
07:19 Les fautes étaient sifflées et des lancers francs pouvaient être tirés.
07:21 Là, on avoue qu'on aurait aimé avoir des images du quart de finale
07:24 remportées par Jojo White face à Connie Hawkins.
07:26 Mais peu importe, après avoir éliminé respectivement
07:28 Mike Newlin et Jeff Mullins,
07:29 Lanier et White, les deux favoris, se retrouvaient en finale.
07:32 Ajoutons que le duel Maravich-Lanier du premier tour,
07:34 on aurait aimé y assister aussi.
07:36 Le match était tellement serré qu'il en est devenu interminable.
07:39 Les deux adversaires ont tous deux dû scorer plus de 40 points
07:41 avant de se départager.
07:43 Aucun d'eux ne voulait lâcher,
07:44 et clairement, ça aurait pu rentrer dans l'histoire avec des images.
07:46 Mais bref, oublions notre frustration
07:48 et revenons-en à notre finale.
07:49 Là, on doit l'avouer, tous les beaux discours de Bob Lanier
07:51 sur l'importance de la vitesse, du handle et de la polyvalence
07:54 partaient à la trappe.
07:55 Tout au long de la rencontre, le pivot a utilisé sa puissance
07:57 pour pousser jusque sous le panier le meneur d'un mètre 90.
08:00 Celui-ci avait beau se battre,
08:01 il ne pouvait rien faire face au physique de son adversaire.
08:04 On avoue que quand on jette un oeil aux images,
08:05 souvent ça paraît injuste.
08:07 Bon, ça n'a pas empêché White de mettre quelques mid-range quand même,
08:09 qui obligaient l'intérieur des pistons à sortir de la peinture,
08:11 mais en post-up, Lanier était juste trop puissant.
08:14 Le meneur décise n'avait pas le choix,
08:15 soit il faisait faute, soit il se faisait scorer sur la tronche.
08:17 Avouons que pour lui, les options étaient limitées.
08:19 Maintenant, et c'est tout à l'honneur de Lanier,
08:21 il n'a pas mis que des tirs sous le cercle.
08:22 Effectivement, parfois, il a aussi montré l'étendue de sa panoplie,
08:25 en dribblant jusqu'à ses spots en mid-range
08:27 avant de balancer des pull-ups à 3-4 mètres
08:29 grâce à sa très bonne main gauche.
08:30 De plus, si Jojo White avait pu battre des joueurs
08:32 comme Jack Marine, Ron Knight ou Kony Hawkins
08:34 lors des tours précédents, à qui il rendait à chaque fois plus de 10 cm,
08:37 cela prouvait en effet que la taille ne faisait pas tout.
08:39 Cependant, soyons francs, dans cette finale face à Lanier,
08:41 ce facteur a joué un facteur primordial.
08:43 La vivacité, l'adresse et les skills de White
08:45 lui ont tout de même permis de planter 16 points.
08:47 Mais Lanier, sur un très bon move au poste encore une fois,
08:49 a conclu le game sur un turn-around jumper avec la planche.
08:51 21-16, victoire pour le pivot.
08:53 Avouons que cette finale, malgré toutes les promesses qu'elle tenait
08:55 au vu des gros noms des deux adversaires,
08:57 laissa un goût amer au fond de la gorge des spectateurs,
08:59 vu son déroulement prévisible et la budget en post-up.
09:02 Après ça, les deux joueurs sont ensuite allés à la douche.
09:04 Bill Russell, qui animait la finale, a offert son trophée à Bob Lanier.
09:07 Et également ce fameux sac de sport rempli de billets de 1$,
09:10 ce qui évidemment représentait beaucoup de papier.
09:13 Ainsi, après avoir fait une petite blague,
09:15 en fin temps d'envoyer une liasse vers la foule,
09:16 le pivot des pistons s'est ensuite reparti avec son dû.
09:19 C'est ainsi que se terminait le premier tournoi
09:21 de un contraint de l'histoire de la NBA.
09:22 L'année suivante, la compétition fut renouvelée,
09:24 sous la même formule, avec énormément de big men cette fois-ci,
09:27 qui avaient compris qu'ils pourraient avoir l'avantage.
09:29 Cependant, il y a eu une justice, et ils n'ont pas fait long feu.
09:31 Leur manque de skills fut crucial.
09:33 En revanche, Lanier encore une fois s'affichait comme le favori.
09:35 Mais en demi-finale, Barry Clements, role player de Cleveland d'1m98,
09:39 a créé la surprise face au pivot des pistons.
09:41 Car oui, Lelyé avait beau ne pas être un joueur référencé en NBA,
09:44 il était solide quand même, il jouait dur,
09:46 et surtout il était méga-endurant.
09:47 Sa volonté de faire lui a permis, entre autres, de sortir de gros joueurs,
09:51 comme John Brisker ou Spencer Haywood,
09:53 dont nous avions déjà parlé sur cette chaîne YouTube,
09:55 alors que personne à la base n'aurait misé ne serait-ce qu'un dollar sur lui.
09:57 Lelyé a ensuite sorti Bob Love en quart, gros joueur des boules,
10:00 alors que ce dernier menait 14-7, un vrai exploit dû à une énorme énergie,
10:04 et une envie de prouver des choses.
10:05 D'ailleurs, cette immense volonté de la part de Clements de remporter le tournoi,
10:08 elle s'est à nouveau matérialisée lors de la demi.
10:09 Les témoins de l'histoire racontent que Clements faisait tellement courir Lanier
10:12 que fréquemment, le jeu devait être arrêté pour essuyer le parquet,
10:15 détrempé par la transpiration du pivot complètement sur les rotules face à son adversaire du jour.
10:20 Le mec avait trouvé la faille,
10:21 et malgré son déficit de taille, il avait fait travailler le pivot.
10:23 Et c'est comme ça qu'il s'est créé un chemin vers la finale,
10:25 lors de laquelle il fut finalement défait par Geoff Petrie,
10:28 vainqueur de l'édition 1973.
10:30 Le parcours de ce dernier n'était pas moins glorieux,
10:31 vu qu'à la suite d'un duel acharné,
10:33 il a sorti Gale Goodridge, Bob Dandridge, Mike Riordan,
10:36 et surtout Bob McAdoo en demi.
10:38 Contrairement à l'année précédente, nous avions donc eu droit à une finale d'extérieur,
10:41 qui normalement aurait dû tenir ses promesses
10:43 à la mi-temps du match 3 des finales NBA 1973 au Madison Square Garden.
10:46 En vrai, pourtant, le match fut plaisant,
10:48 avec beaucoup plus de variété offensive, moins de jeux en post-up,
10:50 et surtout davantage de suspense.
10:51 Clements, après avoir été mené 18-12,
10:53 a encore montré qu'il ne fallait pas l'enterrer trop vite.
10:55 Celui-ci est revenu à 18 partout,
10:57 et a même pris la tête 20-18.
10:59 Le match est ensuite resté serré,
11:00 il s'est prolongé, et rongé par la fatigue,
11:02 les deux adversaires perdaient en efficacité.
11:04 C'est finalement sur un end-to-end que Petri s'imposa 36-32,
11:07 et remporta cette deuxième édition,
11:09 d'apparence plus plaisante que la précédente.
11:11 Le problème, c'est que finalement, ce tournoi ne suscitait que peu l'intérêt des fans,
11:14 et malgré quelques surprises, c'était souvent les plus costauds qui gagnaient.
11:17 Et même quand ce n'était pas le cas, les duels n'étaient pas forcément spectaculaires.
11:20 On assistait à pas mal de maladresse,
11:21 beaucoup de déchets en raison de la fatigue,
11:23 et certaines de ces confrontations devenaient interminables.
11:25 20 points, c'est long pour une discipline qui demande autant de cardio.
11:28 Vitalis, qui chaque année dépensait plus de 50 000$ pour les cash prize,
11:31 a donc retiré ses sous,
11:32 et la NBA en manque de sponsors n'a pas poursuivi.
11:34 C'est ainsi que quelques années plus tard,
11:36 ce tournoi fut remplacé par une compétition de horse,
11:38 qui elle non plus n'a pas fait long feu,
11:39 vu qu'elle n'a duré qu'une année.
11:40 Encore un échec.
11:41 Pourtant, ce ne fut pas la dernière fois que l'on vit des incontraints entre joueurs NBA.
11:44 En 1992, fut organisé un événement intitulé "Clash of Legends".
11:48 L'objectif était de mettre en lumière certaines anciennes stars,
11:50 en les faisant s'affronter, après leur retraite, en un contre un.
11:53 Bien sûr, les diffuseurs ont sauté sur l'occasion,
11:54 et pour ça, ils ont organisé un pay-per-view,
11:56 en mettant en valeur les gros noms de certains participants.
11:58 Car ouais, parmi eux, on pouvait quand même retrouver
12:00 Nate Archibald,
12:01 George Gervin,
12:02 Connie Hawkins,
12:03 Rick Barry,
12:04 mais surtout Julius Erving et Karim Abdul-Jabbar.
12:05 Ça envoie du lourd quand même.
12:06 Là, il ne s'agissait pas de faire un tournoi,
12:08 ou de réaliser un braquette,
12:09 juste de créer des match-up entre deux légendes,
12:11 et vous imaginez que le duel entre Erving et Jabbar a attiré du monde.
12:14 Dans les années 90, d'autres duels ont été évoqués,
12:16 comme un entre Shaquille O'Neal et Akimura Joan,
12:18 après la finale ennemie en 1995,
12:20 avec un prize pool d'un million de dollars,
12:22 ou encore un autre entre Michael Jordan et Magic Johnson.
12:24 Tout ça, on ne va pas trop le développer,
12:25 mais si le sujet vous intéresse,
12:26 dites-le-nous en commentaire,
12:27 on fera en sorte de vous en faire des vidéos.
12:29 Ce qui est sûr, c'est que ces dernières années,
12:30 l'idée revient de plus en plus sur le tapis,
12:32 et comme on l'a dit, elle pourrait représenter
12:33 un très bon moyen de redynamiser l'All-Star Week-end.
12:36 Sachez d'ailleurs qu'une pétition d'il y a 5 ans,
12:38 à l'attention d'Adam Silver,
12:39 existe actuellement sur le site change.org,
12:41 mais à ce jour, elle n'a récolté que 145 signatures.
12:44 Elle n'a donc aucun poids.
12:45 Cependant, ce que les fans semblent vouloir,
12:47 c'est un vrai tournoi,
12:48 qui puisse se dérouler sur le long terme,
12:49 un peu comme on l'a vu dans les années 70.
12:51 En effet, selon un sondage effectué
12:52 auprès de 12 000 fans NBA,
12:54 87% d'entre eux regarderaient de tels matchs
12:56 s'ils avaient lieu.
12:57 Parmi eux, 68% paieraient un supplément
12:58 sur le League Pass pour ça,
12:59 et 61% estiment même que ces affrontements
13:02 seraient plus excitants
13:03 que des matchs de saison régulière classique.
13:04 Comme quoi, il y a peut-être un vrai business
13:06 à se faire pour la NBA en parallèle,
13:08 et peut-être que la Ligue ferait bien de s'y pencher.
13:10 Et puis du côté des joueurs, c'est un peu la même,
13:11 on aime confronter nos égaux,
13:12 et la motivation paraît présente.
13:14 Kyrie Irving et Kemba Walker, par exemple,
13:16 se sont déjà déclarés bouillants
13:17 à l'idée de s'affronter dans un 1 contre 1
13:18 qui serait télévisé.
13:19 Stephen Curry s'est déjà montré chaud lui aussi,
13:21 tandis que Kevin Durant, il y a quelques années,
13:23 avait déclaré qu'il serait prêt à laisser sa place
13:24 au All-Star Game
13:25 à n'importe quel joueur NBA
13:26 qu'il battrait en 1v1.
13:27 Plusieurs fois donc, l'idée est revenue sur le tapis,
13:29 et tout un tas de joueurs,
13:30 de Chris Paul à Aaron Gordon,
13:31 en passant par Chris Middleton,
13:33 Zach Lavine et Rudy Gobert,
13:34 ont confirmé que l'idée était bonne.
13:36 Le souci, c'est un peu comme pour le concours de Dunk.
13:38 Qui voudrait y participer avec le risque de se blesser ?
13:40 Autant on peut conclure qu'une saison de 1 contre 1,
13:42 comme en 72 et en 73,
13:43 puisse paraître inimaginable aujourd'hui
13:45 dans l'optique de préserver les participants.
13:47 Autant un tournoi,
13:48 ou un mini-tournoi,
13:49 lors du All-Star Break,
13:50 paraît plus réaliste.
13:51 Vous imaginez ?
13:52 On prend 8 gars,
13:53 on fait des matchs en 11 points,
13:54 ils vont vite et ça pourrait le faire.
13:55 Au max, un joueur disputerait 3 matchs,
13:57 sur un tournoi qui pourrait être réparti sur 3 jours.
13:59 Le risque de blessure est quand même minime.
14:01 Le souci, comme le soulignaient très bien les joueurs interrogés sur le sujet,
14:03 c'est que pour que ça fonctionne,
14:04 et que ça plaise aux fans,
14:05 il faudrait des gros noms.
14:06 Sans parler de blessure,
14:07 tu prends quand même de gros risques,
14:08 quant à ta réputation en tant que superstar,
14:10 si tu perds face à un roleplayer.
14:12 De tels 1 contre 1,
14:13 ont lieu sûrement entre les joueurs pendant l'été,
14:15 on l'imagine en tout cas.
14:16 Mais ceci se déroule hors caméra,
14:17 et reste très secret,
14:18 probablement pour ces raisons là.
14:20 La seule solution serait peut-être de promettre un immense prize pool,
14:22 de plusieurs millions de dollars.
14:24 Sans ça, difficile d'imaginer des stars déjà payées près de 50 millions la saison,
14:27 vouloir prendre un tel risque pour leur corps et leur legacy.
14:29 Parce que ouais, on ne va pas se mentir,
14:30 imaginer un tournoi de 1 vs 1,
14:32 avec des roleplayers qui eux voudraient se montrer,
14:34 n'a quasiment aucun intérêt.
14:35 Et le problème vient peut-être de là,
14:36 quels sponsors seraient prêts à mettre tant d'argent sur la table,
14:39 afin d'attirer les superstars,
14:40 pour un tournoi qui dans les années 70,
14:42 fut envoyé aux oubliettes au bout de seulement 2 ans,
14:44 au vu du faible intérêt du public.
14:46 La question est réelle.
14:47 En ce qui concerne le tournoi,
14:48 la tendance que l'on peut imaginer,
14:49 c'est qu'aujourd'hui, avec la ligne à 3 points,
14:51 des joueurs de plus en plus skillés,
14:52 et de plus en plus polyvalents,
14:53 le jeu pourrait être bien plus passionnant.
14:55 Sans parler des duels poste pour poste,
14:57 avouons qu'un duel entre Stephen Curry et Yanis Antetokounmpo,
15:00 au vu de leur façon totalement différente de pratiquer ce sport,
15:03 pourrait valoir son pesant de cacahuète.
15:04 Difficile en vrai de dire qui serait le favori,
15:06 malgré la différence énorme entre le physique des deux joueurs.
15:08 Maintenant, il faut en être conscient.
15:10 Alors qu'il avait une vraie dimension compétitive,
15:12 il y a encore quelques décennies,
15:13 mais il y a toujours eu des défis.
15:14 Et c'est là que l'on peut se dire
15:15 que le tournoi de la Ligue des Jeux de France
15:16 n'est pas vraiment un tournoi de jeu.
15:17 C'est un tournoi de jeu qui est un peu plus compliqué.
15:19 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
15:20 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
15:21 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
15:22 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
15:23 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
15:24 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
15:25 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
15:26 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
15:27 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
15:28 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
15:54 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:01 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:02 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:03 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:04 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:05 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:06 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:07 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:08 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:09 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:10 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:11 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:12 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:13 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:34 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
16:58 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
17:07 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
17:08 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
17:09 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
17:10 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.
17:11 C'est un tournoi qui est un peu plus compliqué.