Les femmes de ménage de la centrale nucléaire de Civaux, près de Poitiers sont en grève depuis 5 semaines et ne lâchent pas. C’est une réelle histoire de solidarité poitevine que l'on va vous raconter.
EDF, comme beaucoup d’autres entreprises, sous-traitent leurs services dont l’entretien des locaux. Au niveau des prestations externes, les contrats sont remis sur le marché tous les 3, 4, 5 ans. Donc les agentes d’entretien changent d’entreprise très souvent, en travaillant toujours pour l’entretien de la centrale de Civaux. Depuis novembre, elles sont maintenant chez ELIOR.
Plutôt isolées les unes des autres, elles ont réussi à se mettre en collectif, pour faire remonter leurs revendications à la direction. La CGT EDF de la centrale a décidé de les soutenir et de les accompagner.
Fin décembre, ils et elles ont présenté un cahier de revendications avec par exemple le changement de leurs chaussures de sécurité cassées ou encore enfin un CDI après des années de CDD. Revendications acceptées car réglementaires. Une salariée de 62 ans, après 7 ans de CDD au mois ou à la semaine a obtenu son CDI.
Par contre, la revendication financière n’est pas passée. Les salariées demandent la revalorisation de 200 euros brut par mois de leur salaire à peine au-dessus du SMIC ; et une prime de 500 euros pour compenser l’inflation de 2022. Elles demandent aussi une revalorisation de leurs indemnités déplacement, ou de salissures, ces dernières sont actuellement de 3,50 euros par mois.
Ces femmes de ménage se sont mises en grève depuis le 10 janvier, et tiennent depuis 5 semaines grâce au soutien local, à la caisse de solidarité mise en place et au soutien de la CGT EDF. CGT qui demande la fin de la sous-traitance pour de meilleures protections et parce qu’elles font “partie de l’histoire du site, ce sont nos collègues et sont indispensables”.
Nous recevons pour en parler Marie-Agnès Massonnaud, agente de nettoyage salariée par le sous-traitant ELIOR de la centrale de Civaux et Sébastien Roumet, élu et militant CGT EDF de la centrale de Civaux.
EDF, comme beaucoup d’autres entreprises, sous-traitent leurs services dont l’entretien des locaux. Au niveau des prestations externes, les contrats sont remis sur le marché tous les 3, 4, 5 ans. Donc les agentes d’entretien changent d’entreprise très souvent, en travaillant toujours pour l’entretien de la centrale de Civaux. Depuis novembre, elles sont maintenant chez ELIOR.
Plutôt isolées les unes des autres, elles ont réussi à se mettre en collectif, pour faire remonter leurs revendications à la direction. La CGT EDF de la centrale a décidé de les soutenir et de les accompagner.
Fin décembre, ils et elles ont présenté un cahier de revendications avec par exemple le changement de leurs chaussures de sécurité cassées ou encore enfin un CDI après des années de CDD. Revendications acceptées car réglementaires. Une salariée de 62 ans, après 7 ans de CDD au mois ou à la semaine a obtenu son CDI.
Par contre, la revendication financière n’est pas passée. Les salariées demandent la revalorisation de 200 euros brut par mois de leur salaire à peine au-dessus du SMIC ; et une prime de 500 euros pour compenser l’inflation de 2022. Elles demandent aussi une revalorisation de leurs indemnités déplacement, ou de salissures, ces dernières sont actuellement de 3,50 euros par mois.
Ces femmes de ménage se sont mises en grève depuis le 10 janvier, et tiennent depuis 5 semaines grâce au soutien local, à la caisse de solidarité mise en place et au soutien de la CGT EDF. CGT qui demande la fin de la sous-traitance pour de meilleures protections et parce qu’elles font “partie de l’histoire du site, ce sont nos collègues et sont indispensables”.
Nous recevons pour en parler Marie-Agnès Massonnaud, agente de nettoyage salariée par le sous-traitant ELIOR de la centrale de Civaux et Sébastien Roumet, élu et militant CGT EDF de la centrale de Civaux.
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00:00 [Générique]
00:05 Bonjour Marie-Agnès Massonneau.
00:07 Bonjour.
00:08 Vous êtes salariée d'Élior de la centrale de Civeaux, donc femme de ménage pour ces locaux.
00:12 Et bonjour Sébastien Roumet.
00:14 Bonjour.
00:16 Vous êtes élu et militant CGT de la centrale de Civeaux également. Bonjour à vous deux.
00:20 Bonjour.
00:21 Marie-Agnès, vous êtes donc salariée d'Élior, je le disais, vous occupez de l'entretien des locaux de la centrale.
00:26 Est-ce que vous pouvez un peu nous parler de votre travail et depuis combien de temps vous faites ça ?
00:30 Alors moi je suis femme de ménage sur le CNPE de Civeaux depuis 7 ans.
00:35 Et moi mon travail consiste à nettoyer tous les bâtiments tertiaires, donc tous les bureaux, tous les couloirs,
00:43 avec ce qui implique la pénibilité, toujours les mêmes gestes répétitifs, le temps de travail.
00:53 Et puis c'est à peu près tout.
00:56 Mais bon, on travaille, on embauche à 6 heures et on débauche à 13 heures.
01:00 D'accord. Alors j'ai un peu parlé de votre histoire à l'instant.
01:03 Est-ce que vous pouvez nous raconter l'ambiance sur place depuis le début, comment c'est né, etc. ?
01:09 Alors l'ambiance est très bonne parce que donc on est un collectif, comme vous pouvez l'avoir dit.
01:15 Et ce collectif, il est soudé, mais soudé grâce à la CGT de Civeaux qui nous épaule depuis le début,
01:24 qui est toujours là avec nous, qui nous a mis en place une caisse de solidarité pour nous aider à pallier au manque pour la grève.
01:35 Sinon, il faut être honnête, on n'aurait jamais tenu 5 semaines, et peut-être voir plus,
01:39 puisqu'on ne sait pas trop encore ce qu'on va devenir.
01:42 Sébastien, vous êtes élu militant CGT, Marie-Agnès vient de parler de la CGT.
01:46 Est-ce que vous aussi, vous pouvez nous raconter un peu l'ambiance sur place depuis le début,
01:49 et comment c'est né aussi de votre côté ?
01:52 Oui, oui. Alors déjà, je tiens juste à rectifier, on dit grâce à...
01:57 Marie-Agnès disait grâce à la CGT, mais en fait la CGT, c'est aussi elle,
02:01 parce qu'il y a aussi des syndiqués CGT, même si elles ne sont pas syndiquées,
02:05 comme on dit, la CGT, c'est toi qui l'as fait.
02:07 Donc c'est vraiment une affaire de collectif, et en fait ça part du fait qu'au local syndical,
02:12 on avait souvent affaire notamment au salarié qui était en charge du nettoyage,
02:17 avec tous les changements de contrats qu'il peut y avoir tous les 3, 4, 5 ans,
02:20 on est attentif à ce que les contrats soient repris dans les règles et dans de bonnes conditions,
02:24 et on voyait bien qu'il y avait une situation qui se dégradait,
02:27 et notre rôle en fait ça a été simplement de mettre en forme l'oral bowl,
02:31 de faire en sorte qu'un collectif se crée, et qu'elle puisse faire entendre leurs revendications,
02:36 et après on apporte simplement notre expérience militante qu'on a tous les uns les autres,
02:42 au service du collectif qu'elles ont créé elles-mêmes.
02:49 J'ai entendu dire qu'il y avait un gros soutien local,
02:52 parce qu'on n'est pas loin de Poitiers, on est quand même dans une moyenne ville,
02:56 qu'est-ce que vous pouvez nous en dire là-dessus ?
02:58 Dès le départ, on a créé une caisse de solidarité,
03:02 parce que déjà quand il y a des salaires qui ne sont pas élevés,
03:05 faire une ou deux journées de grève ça devient vite compliqué à la fin du mois,
03:08 sachant que les salaires sont au SMIC, où on a regardé un peu plus d'un pour cent au-dessus du SMIC,
03:12 donc vous doutez bien qu'avec deux jours de grève,
03:15 tout de suite le frigo ne se remplit plus à la fin du mois,
03:17 et donc on a mis cette caisse de solidarité en place,
03:20 la première surprise qu'on a eue c'est qu'elle a d'abord été partagée sur le site,
03:23 et de nombreux collègues ont participé,
03:26 donc ça a déjà permis de remonter aussi le moral de tout le monde,
03:30 de se dire que ce ne sont pas des travailleurs de l'ombre,
03:33 ce sont des gens qui sont attachés à ces personnes-là,
03:36 et puis on l'a partagé aussi à l'extérieur,
03:39 donc on a de nombreux syndicats CGT,
03:41 notre fédération aussi, Minénergie, qui a participé,
03:45 il y a eu une participation militante,
03:47 et on se retrouve là actuellement avec par exemple une restauratrice
03:49 qui habite à Lussac-les-Châteaux, le temps des cerises,
03:51 je la cite, qui organise par exemple samedi soir,
03:54 jour de mobilisation contre la retraite,
03:57 qui organise samedi soir son restaurant,
04:00 l'intégralité de sa recette sera reversée à la caisse de grève pour les soutenir,
04:04 il y a aussi des artisans à droite à gauche qui,
04:07 sur les marchés, vont se servir de la journée de samedi
04:09 pour alimenter leur caisse de grève.
04:11 Donc c'est vraiment quelque chose qui devient populaire,
04:13 on a l'appui de la presse locale aussi,
04:15 qui nous fait un beau travail de relais,
04:18 ce qui fait que ce sont des métiers souvent délaissés,
04:21 mais qui sont essentiels,
04:23 et il y a un soutien des gens,
04:25 au-delà des collègues, aussi de la population autour du site.
04:27 Marie-Anne, quelle a été votre réaction avec vous et vos collègues
04:30 quand vous avez vu cet énorme soutien local ?
04:33 Ça nous donne beaucoup de courage,
04:35 énormément de courage,
04:37 et puis ça fait cheveux au cœur quelque part.
04:40 Au moins on est aidé et épaulé par certaines personnes.
04:44 Qu'est-ce qui a fait le déclic de se mettre en grève,
04:47 après toutes ces années un peu isolées les unes des autres ?
04:51 Quelles ont été les actions mises en place ?
04:53 Je parlais des chariots, etc.
04:55 Qu'est-ce qui a été mis en place à ce niveau-là ?
04:58 Vas-y.
05:00 Pardon.
05:02 En fait, le déclic, c'est vraiment le fait
05:08 qu'il y a eu une reprise de contrat qui s'est faite,
05:11 c'était ISS avant,
05:13 qui était une entreprise qui ne s'intéressait pas du tout à ses salariés.
05:17 Donc il y avait ISS, il y a eu une reprise de contrat,
05:20 et à chaque reprise de contrat,
05:22 les salaires ne bougent pas, n'augmentent pas,
05:24 malgré le coût de la vie qui est,
05:26 surtout ces dernières années, en progression.
05:29 Il n'y avait toujours pas de matériel adéquat pour travailler.
05:32 L'exemple même, c'est qu'à travailler avec des chaussures de sécurité
05:35 qui étaient complètement esquintées.
05:36 Donc limite, comme les gilets jaunes sur le prix de l'essence,
05:39 là ça part sur des pertes de chaussures de sécurité quelque part.
05:41 Et derrière, en fait, en détricotant tout ça,
05:43 on a mis sur la table tout un tas de revendications qui étaient légitimes.
05:47 Et les revendications, on a parlé du côté salarial,
05:50 mais elles touchent aussi tout ce qui est organisation du travail
05:53 et conditions de travail.
05:54 Donc on parlait des chaussures de sécurité,
05:55 mais on a été obligé de mettre dans les cahiers de revendications
05:57 qu'il fallait avoir des EPI.
05:59 On avait une collègue qui travaillait avec des chaussures de sécurité
06:01 dont vous voyez la semelle métallique qui sortait.
06:04 Travailler huit heures à faire le ménage, à soulever des choses,
06:06 à faire des gestes répétitifs avec ce genre de matériel,
06:09 forcément ça génère de la colère.
06:11 Je disais, Elior, refusez vos revendications salariales,
06:16 surtout celles au niveau du salaire.
06:18 Forcément, les gens peuvent être habitués aux grèves,
06:20 aux volontés de meilleurs salaires.
06:21 Est-ce que vous pouvez nous expliquer la nécessité de ces revendications
06:25 au niveau du salaire ?
06:27 Marie-Agnès peut-être ?
06:29 Sur la nécessité au niveau salarial,
06:40 il y a vraiment le coût de la vie augmente.
06:45 Il y a eu une première revendication qui était une augmentation de 200 euros brut
06:49 par mois, comme vous l'avez cité, pour pallier notamment à l'inflation.
06:55 Il y a le fait aussi qu'elle demandait un treizième mois.
06:57 Certaines d'entre elles, pas beaucoup, je crois qu'elles sont deux,
07:00 avaient un treizième mois aussi,
07:02 qu'elles avaient réussi à avoir d'entreprises qu'il y avait avant
07:05 et qu'elles ont réussi à avoir de contrat en contrat à garder.
07:09 Elle demande que le treizième mois, tout le monde l'ait.
07:12 Sur la partie salariale, c'était ces constructions-là.
07:17 La construction de ces revendications s'est faite sur ces bases-là principalement.
07:21 Il vient d'y avoir cet après-midi une réunion avec l'entité
07:25 qui s'occupe de la sous-traitance à EDF,
07:27 le directeur de la centrale et Elior.
07:29 Où en sont les discussions ?
07:30 Est-ce que vous pouvez nous tenir au courant de comment ça évolue ou pas ?
07:34 La direction d'Elior n'a pour l'instant pas rencontré encore officiellement
07:39 les salariés qui étaient en grève.
07:41 C'est rare que je dise ça, mais grâce à la direction du site d'EDF,
07:46 qui est pareil, qui est un peu estomaqué de la situation,
07:50 mais qui n'est pas directement donneur d'ordre de cette entreprise-là.
07:54 C'est une autre entité d'EDF.
07:56 Je vous passe les organigrammes tentaculaires dont seul EDF a le secret, comme on dit.
08:01 Mais du coup, le directeur de la centrale a pris sur lui,
08:07 a voulu mettre les acteurs autour de la table pour pouvoir trouver une porte de sortie.
08:11 Et que la direction d'Elior se mette enfin à négocier quelque chose,
08:15 à proposer quelque chose pour sortir de cette situation.
08:18 Parce que clairement, sur le site, vous vous doutez bien que le ménage n'est pas fait.
08:21 Sur un site, vous avez 1 000, 1 500 personnes tous les jours.
08:23 Ça se dégrade vite.
08:25 Je vous passe les tas des sanitaires, des poubelles, etc.
08:28 La direction de l'entreprise a envie que ça cesse.
08:32 Justement, vous avez quels échanges et retours avec la direction EDF ou Elior ?
08:36 Pour l'instant, c'est à Moulines ?
08:38 Pour l'instant, il y a des propositions qui seront faites demain matin,
08:41 qui seront faites par la direction d'Elior aux salariés grévistes.
08:45 Nous, de ce qu'on en a vu, c'est que clairement,
08:49 on n'est pas à la hauteur des revendications qui sont demandées.
08:51 Mais ça, seul le personnel en grève décidera si ça répond ou pas à leurs revendications,
08:57 et si la grève doit cesser ou si elle doit se poursuivre
09:00 pour obtenir quelque chose qui soit décent.
09:03 Quel problème, justement, parce que j'ai l'impression que le fond du sujet, c'est ça,
09:07 quel problème ça pose d'être hors de l'entreprise EDF, d'être en sous-traitance ?
09:12 Nous, c'est vrai qu'on préférerait faire partie d'EDF.
09:19 Forcément, il y a plus d'avantages, certes,
09:22 mais ce n'est pas une chose qu'on peut espérer rapidement.
09:28 Et ça pose le souci que les contrats soient…
09:33 En fait, on est obligé de se battre tous les 3-4 ans pour garder son ancienneté.
09:37 On ne s'est pas fixe, en fait.
09:40 Toutes les entreprises sous-traitantes sur la centrale, régulièrement,
09:44 les salariés viennent nous voir parce que les contrats sont ressignés.
09:48 Et donc, ça génère une situation qui est instable.
09:50 Peut-être, par exemple, qu'aujourd'hui, on peut être dans une entreprise,
09:53 une grosse société, où il va y avoir des conditions sociales qui sont correctes,
09:59 et demain, le contrat va être vendu, au moins 10 ans,
10:02 à une entreprise qui n'a pas du tout les mêmes manières de procéder.
10:05 Donc, c'est toutes ces difficultés-là, et en fait, ça génère de la précarité.
10:08 Un des constats directs, c'est au niveau de la progression salariale, par exemple.
10:12 On regardait des collègues qui sont en grève, qui ont plus de 30 ans d'expérience,
10:17 elles étaient là à la construction du site, les premiers coups de pelleteuse sur le site,
10:20 elles étaient présentes.
10:21 Elles étaient au SMIC à l'époque, aujourd'hui, elles sont au SMIC, et ça fait 30 ans.
10:24 Et donc, ça, c'est une conséquence directe de cette sous-traitance.
10:28 Et c'est clair que, nous, une des premières revendications qu'on a, en fait,
10:32 et qu'une grande revendication de la CGT, c'est qu'elle fasse partie d'EDF,
10:37 que ce ne soit pas de la sous-traitance.
10:38 Les bâtiments, ils sont là, il faut des personnes pour faire l'entretien de ces bâtiments.
10:43 EDF n'a qu'à les embaucher.
10:45 Les bâtiments ne vont pas partir demain, il n'y a pas besoin de prendre une sous-traitance,
10:48 une prestation pour ça.
10:50 Marie-Agnès, vous êtes dans quel état d'esprit ?
10:52 Est-ce que là, c'est "on ne va pas lâcher le morceau" ?
10:54 Tout à fait.
10:56 Tout à fait.
10:58 Le combat continue.
10:59 Et vu l'entente qu'on a dans le collectif, et puis, comme je vous le redis,
11:03 épaulée avec des gens qui sont superbes,
11:05 on est vraiment dans l'optique conviviale et la lutte continue.
11:12 C'est vrai que, dernière question, il y a quelques années, en 2020-2021,
11:17 dans la période du Covid, on parlait énormément de vos métiers.
11:21 Vous étiez les premières de cordée, vous étiez applaudie à 20 heures.
11:24 Vous avez déjà beaucoup souffert de cette période.
11:28 Est-ce que vous pouvez nous en parler, là, trois ans après ?
11:30 Oui, nous, c'est vrai, effectivement, sur le site, nous avons été les premières
11:35 à être là pour désinfecter et tout.
11:38 Il faut savoir que nous, à cette époque-là, c'était la société ISS,
11:44 et les primes Covid que certaines personnes ont pu octroyer dans certains domaines,
11:49 nous, on n'a rien eu.
11:50 Nous, on n'a rien eu, et quand même, ils nous ont si félicité,
11:53 ils nous ont demandé de nous applaudir.
11:55 Voilà ce qu'on a eu comme remerciement.
11:57 Très bien. En tout cas, je vous remercie beaucoup de nous avoir raconté
12:02 cette histoire et la lutte dans le Poitou-Charentes, évidemment,
12:06 un territoire qu'on suit ici, au Média, bien entendu.
12:09 On suivra, évidemment, parce que, je le dis, on est le Média des luttes,
12:12 on suivra, évidemment, votre combat au quotidien et dès demain
12:16 par rapport à la Réunion, évidemment, on se tient au courant.
12:18 Je vous remercie beaucoup, Marie-Agnès Massonneau, je le rappelle,
12:21 salarié d'Élior de la centrale de CIVO, et Sébastien Roumet, élu et militant CGT
12:25 de cette même centrale d'être venu par Visio pour nous parler de tout ça.
12:29 Merci beaucoup.
12:30 Merci.
12:31 Et pour vous, chez vous, nous avons, pour coutume de dire,
12:34 ils ont des milliards, mais nous sommes des millions
12:36 qui disent "information indépendante" dit "besoin de vous".
12:39 Le Média, votre Média, dépend de votre soutien, vos abonnements et vos dons.
12:43 Si nous sommes en mesure de poursuivre l'antenne 24/7
12:45 et la production de nos programmes ainsi que leur diffusion,
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12:52 qui demeurent notre source de financement la plus pérenne,
12:55 que nous pourrons nous installer définitivement dans le paysage audiovisuel français.
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