• l’année dernière
Transcription
00:00 J'accepte tout parce que je trouve qu'ils ne sont pas vulgaires.
00:08 Ils sont délirants, ils n'ont pas peur.
00:10 Mais il n'y a pas la vraie vulgarité, non ? Tu n'es pas d'accord ?
00:18 Complètement.
00:19 Mais la notion de vulgarité, c'est une notion très étrange.
00:24 L'audace n'a rien à voir avec la vulgarité.
00:28 On peut être vulgaire sans cette rotation.
00:30 Mais là, ça va très loin.
00:31 Par exemple, la scène dont vous parlez, la situation est forte, est vraie.
00:34 Ce n'est pas gratuit.
00:35 En plus, ce qui est très drôle, c'est qu'ils compliquent la vie.
00:39 Le pauvre persinge de Philippe Lachaud, il se bagarre avec son futur beau-père.
00:43 On ne sait pas pourquoi.
00:45 Ma femme est traumatisée, elle essaie de la ranger la chose.
00:48 Donc, ça devient très drôle parce que la situation est grave au départ.
00:50 Les scènes de nus, j'ai envie d'en faire aussi directement avec certaines actrices.
00:56 Mais là, c'était plutôt avec Philippe Lachaud.
00:59 C'est dans le jeu parfois qu'on peut improviser.
01:01 On peut avoir des couleurs différentes.
01:03 Par exemple, dans la scène de la bagarre, je pense que quand je me relève et que j'ai
01:07 mal, j'ai dû faire deux ou trois couleurs différentes.
01:10 Parfois, "Oh, mal !"
01:11 Parfois, "Non, ça va."
01:12 Et après, il choisit.
01:13 Ça, c'est sympa de proposer des choses différentes.
01:16 C'est important de le faire parce qu'après, au montage, on est content d'avoir plusieurs
01:21 couleurs.
01:22 On se dit "Tiens, cette couleur, elle marche en début de scène, mais à la fin, elle est
01:25 un peu répétitive, donc il vaut mieux autre chose."
01:26 Il faut éviter la répétition ou au contraire la faire.
01:29 Et donc, de temps en temps, on se permet à Philippe, qui est quand même déjà mille
01:34 questions à répondre chaque jour en tant que metteur en scène, de lui dire "Tiens,
01:38 je vais te proposer une grimace un peu là, un peu moins là, un sentiment un peu différent."
01:43 Pareil avec Nathalie.
01:44 Quand on est dans les scènes de mauvaise foi, il peut y avoir une réaction plus vive
01:48 de Nathalie ou plus côté "Qu'est-ce que tu dis ?" Et après, c'est bien.
01:51 Comme ça, il choisit.
01:52 Mais c'est toujours...
01:53 Enfin, le vecteur est toujours le même.
01:54 On ne sort pas de notre cadre, mais on peut proposer des petites choses différentes.
01:59 C'est-à-dire qu'on se connaît beaucoup maintenant, on travaille déjà bien en amont
02:02 déjà.
02:03 Quand on a lu la première version du scénario, déjà, on travaillait.
02:06 Et après, quand on est venu sur le plateau, il y avait quand même une aisance puisqu'on
02:12 se connaît.
02:13 À rigueur, la première fois, peut-être que...
02:14 Même la première fois sur "Alibi", ça allait vite.
02:17 Il nous a mis vite à l'aise.
02:18 On a toujours peur.
02:20 "Ah non, ça va pas."
02:22 "Mais non !"
02:23 On a toujours peur de ça, d'avoir quelqu'un sur le plateau qui, d'un seul coup, peut
02:27 être agressif ou au contraire trop taiseux.
02:30 "Ça va ?"
02:31 "Oui, ça va."
02:32 "On ne sait pas trop."
02:33 Tandis que là, non, il y avait déjà un échange entre nous, déjà.
02:35 On a appris à se connaître aussi beaucoup.
02:37 On avait tourné avec Nathalie, mais un tout petit truc.
02:39 Mais je me souviens, quand on a appris les cours de danse, parce qu'on avait une scène
02:43 de danse, c'est toujours bien en amont de se rencontrer avant le tournage.
02:46 On est dans des périodes souvent qui ne sont pas rigolotes.
02:49 Et ces films qui font du bien, c'est important.
02:54 [Musique]
02:56 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
02:59 Merci à tous !

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