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François Ruffin s’exprime ce lundi à l’Assemblée nationale à l’occasion de l’ouverture des débats sur la réforme des retraites.

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Transcription
00:00 Vous prétendez entrer dans les livres d'histoire ?
00:03 Vous ne resterez même pas dans les livres de comptabilité ?
00:06 Ou alors comme des naufrages financiers ?
00:09 Car en vérité, malgré vos mines sérieuses, vous ruinez le pays.
00:13 Vous ruinez le pays.
00:15 169 milliards.
00:17 169 milliards, voilà notre déficit commercial qui bat tous les records.
00:21 169 milliards du jamais vu.
00:23 Ce n'est plus un trou, c'est un gouffre gigantesque.
00:26 169 milliards, c'est le prix de notre dépendance géante à la Chine, à l'Arabie.
00:32 Résolvez cette hémorragie.
00:34 Recouvrez notre indépendance.
00:36 Voilà qui serait une véritable ambition réformatrice.
00:40 Mais non, à la place, nous avons droit à votre chipotage, votre bricolage,
00:43 sur les index séniors, les comptes de pénibilité.
00:46 C'est vous les pénibles.
00:49 C'est M. Satcher qui le répétait ce matin.
00:52 Je cite M. Bruno Satcher, "Il n'y a pas d'alternative à la réforme."
00:58 Pas d'alternative, vraiment.
01:00 Le jour où vous présentiez cette réforme en Conseil des ministres, le même jour, le 10 janvier,
01:04 le journal patronal Les Echos titrait "Dividende record pour le CAC 40 en 2022, 80 milliards d'euros".
01:11 Du jamais vu, jamais connu, là encore, record de tous les temps.
01:15 Et les deux tiers de ces dividendes, les deux tiers de ces 80 milliards
01:19 ne vont pas aux 10% les plus riches.
01:21 Ne vont pas aux 1% les plus riches, mais vont aux 0,1% les plus riches.
01:27 À eux, vous ne toucherez pas.
01:29 Mais vous toucherez à Marie Vonne, femme de ménage,
01:31 des bandages aux poignets et qui prend deux ans de plus.

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