Pandémie, explosion des plateformes de streaming : en deux ans, la fréquentation des salles de cinéma a reculé de 30 %. Le cinéma français est-il en crise ? C'est le sujet du Talk franceinfo. Tous les soirs à partir de 18 heures, Manon Mella et ses invités débattent avec les internautes de la chaîne Twitch de franceinfo.
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00:04:38 Bonsoir, bonsoir et bienvenue dans le talk de France Info.
00:04:46 On est ensemble tous les soirs pendant une heure, vous le savez déjà maintenant, du lundi au vendredi.
00:04:51 Donc voilà, presque tous les jours, petite pause quand même le week-end.
00:04:55 On s'arrête sur un sujet d'actualité, un seul, un sujet de société parfois, pas forcément d'actualité.
00:05:01 Et on en parle avec des gens qui sont calés sur le sujet, des gens qui nous éclairent,
00:05:08 qui nous aident à penser, à réfléchir un petit peu à toutes ces choses qui se passent autour de nous.
00:05:14 Voilà, ça fait du bien parfois de prendre le temps, une heure, pour parler d'un sujet.
00:05:18 Bonsoir le tchat, comment allez-vous en ce jeudi tout gris ?
00:05:23 Est-ce qu'on en a marre de cet hiver interminable ?
00:05:27 Si quelqu'un sait pourquoi le mois de janvier a duré aussi longtemps,
00:05:32 dites-moi dans le tchat si vous avez des infos là-dessus.
00:05:36 Et est-ce que les cinéphiles résistent mieux à l'hiver ?
00:05:39 Est-ce que les gens qui aiment le cinéma sont plus heureux l'hiver, contrairement à moi par exemple ?
00:05:45 Est-ce que c'est le cas, le tchat ? Est-ce que vous vous réfugiez ?
00:05:49 Ça dépend où on habite, PPX, BAME.
00:05:52 J'aime beaucoup l'hiver perso, samouraï.
00:05:55 Quel est le dernier film que vous êtes allé voir au cinéma ?
00:05:58 Est-ce que l'hiver vous avez pour habitude de vous réfugier dans les salles,
00:06:01 ou devant votre télé, sur vos écrans ?
00:06:04 Vous avez été nombreux en tout cas à nous réclamer un stream, une émission sur le cinéma,
00:06:09 en particulier sur le cinéma français.
00:06:12 Voilà, j'ai reçu des petits messages sur les réseaux sociaux,
00:06:15 donc j'ai le plaisir de vous annoncer qu'on va parler de ça ce soir.
00:06:18 On vous écoute, parfois.
00:06:20 Parfois on vous impose des sujets, mais parfois on essaie de vous faire plaisir.
00:06:24 Comment va le cinéma français ?
00:06:27 Voilà la question à laquelle on va essayer de répondre ce soir.
00:06:30 On va parler d'Astérix et Obélix, de Guillaume Canet.
00:06:32 Évidemment, on va en parler un tout petit peu, pas toute l'heure.
00:06:36 Mais on veut savoir ce que vaut le film français le plus cher de l'année, 66 millions d'euros.
00:06:41 Astérix et Obélix, l'empire du milieu, que le Journal de Libération a renommé
00:06:45 "Astérix et Obélix, le pire du milieu".
00:06:48 Mais malgré la critique de la presse, le film a fait quand même plus de 460 000 entrées,
00:06:55 dont la moitié en avant-première, c'est important de le préciser.
00:06:58 C'est le meilleur démarrage pour un film français depuis 15 ans.
00:07:02 Évidemment, je vous pose la question, le tchat, êtes-vous allé voir Astérix et Obélix,
00:07:07 l'empire du milieu ? Et dites-nous un petit peu ce que vous en avez pensé.
00:07:10 Je reviendrai vous voir après dans le tchat.
00:07:14 On va évidemment parler de la fréquentation des salles de cinéma, fréquentation qui a reculé de 30 % en deux ans.
00:07:21 150 millions de tickets vendus en 2022 contre 96 millions en 2021.
00:07:27 Mais n'oublions pas qu'à cette époque, les salles ont été fermées pendant presque cinq mois à cause du Covid.
00:07:33 Et puis, on va aborder aussi la question des plateformes naturellement et nos invités ce soir.
00:07:38 Ils sont là, Matteo Maestracci, bonsoir.
00:07:41 - Bonsoir. - Bienvenue.
00:07:42 - Merci. - Est-ce que ça va ?
00:07:44 - Ça va très bien. - Tu es journaliste au service Culture de France Info.
00:07:47 Voilà, c'est pour ça que je te tutoie notamment.
00:07:50 Pascal Lechevalier, bonsoir. - Bonsoir.
00:07:53 - Je pense que je vais vous voyer quand même. On ne se connaît quand même pas trop.
00:07:57 Consultant spécialiste du streaming vidéo, c'est ça ?
00:08:00 - Exactement. - Président fondateur de What's Hot Médias, une agence de conseil en nouveaux médias.
00:08:05 - C'est ça. - C'est tout bon, je n'ai rien oublié ?
00:08:08 - Rien du tout. - Millie, Millie, non, je ne suis pas allée voir Astérix et vu les acteurs, je n'ai pas trop envie.
00:08:13 Bon, ça commence bien. Je vous montre avant qu'on attaque le dessin de Jules Graff.
00:08:17 Donc, je vous explique un peu, mais c'est un auditeur fidèle du Tolk et c'est un illustrateur de BD.
00:08:22 Donc, tous les soirs, il illustre le thème du jour.
00:08:27 Voilà, Astérix et Obélix sont au cinéma.
00:08:31 Astérix dit, "Partout à Tisse, la plateforme ne diffusera jamais un film dans un aussi grand format."
00:08:37 Merci Jules Graff, merci Julien de nous faire ces petits dessins tous les soirs.
00:08:42 Astérix et Obélix, donc l'empire du milieu de Guillaume Canet.
00:08:48 Une super production qui a coûté cher.
00:08:51 - Mathéo ? - 60 millions d'euros.
00:08:54 - C'est beaucoup ? - Oui.
00:08:55 - Quand on ne s'y connaît pas trop. - C'est un gros budget pour un film français.
00:08:58 Alors, par curiosité, je suis allé voir les budgets des films français dans l'histoire.
00:09:01 Le plus cher, c'est Luc Besson avec Valérian, alors qu'il n'était pas que un film français.
00:09:06 C'était une coprod avec des pays étrangers aussi.
00:09:09 C'est 170 millions Valérian.
00:09:12 Ça n'a reporté 220 millions dans le monde, donc ça n'a pas été forcément un échec.
00:09:16 - C'était des ennuis quand même. - 170, c'est beaucoup.
00:09:19 Donc 60 là, oui, vu le contexte dont on va parler, vu le prix habituel des films français,
00:09:25 c'est une très grosse production.
00:09:27 Pour l'instant, les gens vont le voir, en tout cas depuis deux jours.
00:09:31 A voir si ce sera rentable ou pas.
00:09:33 Mais oui, c'est un gros budget.
00:09:35 - D'ailleurs, pour être rentable, il faut faire combien d'entrées ?
00:09:39 - Apparemment, ce que dit Pathé, qui est producteur, distributeur,
00:09:43 c'est qu'il faut que le film fasse 6 millions d'entrées pour rentrer dans ses frais.
00:09:48 Parce qu'en plus, souvent, quand on donne le budget d'un film,
00:09:51 là, on dit 60 millions, mais il n'y a pas forcément le budget du marketing dedans,
00:09:55 qui peut représenter aussi plusieurs millions d'euros.
00:09:58 Donc 6 millions, si le film fait ça, tant mieux.
00:10:02 C'est difficile de faire de la divination, de la préscience.
00:10:06 Mais en tout cas, là, pour l'instant, ça commence bien,
00:10:09 même si vous avez justement rappelé que la moitié de ces 460 000 entrées
00:10:13 provenait des avant-premières.
00:10:15 - Je peux le dire.
00:10:16 - Tu l'as bien fait remarquer.
00:10:18 - Oui, 460 000 entrées depuis sa sortie hier.
00:10:22 C'est le meilleur démarrage pour un film français depuis 15 ans.
00:10:25 "Bienvenue chez les Ch'tis", j'ai noté, en 2008, 558 000 entrées.
00:10:31 C'est bien comme démarrage ?
00:10:35 - Oui, c'est bien.
00:10:36 Enfin, je vais reprendre les mots d'Alain Chabat
00:10:38 quand il avait reçu Guillaume Canet sur son plateau
00:10:41 en lui disant qu'il ne le battrait jamais,
00:10:43 référence à Astérix, Mission Cléopâtre,
00:10:45 qui avait fait 630 000 entrées sur plus de 950 écrans sur le démarrage.
00:10:52 Donc voilà, c'est les seuls outils qu'on a pour comparer les entrées.
00:10:57 Ce qu'il faut se dire quand même, c'est que ça fait longtemps
00:10:59 qu'il n'y a pas un film français qui a performé comme ça.
00:11:01 Et donc, quoi qu'il arrive pour les exploitants
00:11:04 et pour tout le cinéma, c'est une bonne nouvelle.
00:11:06 - C'était un film qui était très attendu.
00:11:08 On a dit que ça faisait partie des films qui devaient,
00:11:10 même si l'expression maintenant est un peu tarte à la crème,
00:11:13 sauver le cinéma français avec d'autres films très attendus.
00:11:16 Gros budget, grosses attentes, pas mal de stars.
00:11:19 Ibrahimović, mais pas que, beaucoup d'acteurs français connus,
00:11:23 Eurhel San et compagnie.
00:11:24 Donc la critique n'est pas très bonne, majoritairement.
00:11:27 Il faut vraiment voir, ce qui va vraiment être intéressant,
00:11:30 c'est pas tant ces chiffres là, un peu bruts,
00:11:32 c'est comment le film va évoluer.
00:11:33 Est-ce que le bouche à oreille sera bon ?
00:11:35 Est-ce que des gens vont y retourner comme ils l'ont fait pour la suite d'Avatar ?
00:11:38 Ça va vraiment être intéressant de voir l'évolution
00:11:41 de cette fréquentation sur plusieurs semaines.
00:11:43 - Film attendu, tu disais, par les gens, par l'industrie du cinéma ?
00:11:48 - Oui, par les exploitants aussi, en fait.
00:11:50 Il se trouve que Pathé produit deux des plus grosses,
00:11:54 en tout cas des sorties les plus attendues de cette nouvelle année 2023.
00:11:59 Il y a Les Trois Mousquetaires de Martin Bourboulon,
00:12:01 qui arrive, si je ne dis pas de bêtises, au mois de mars ou au mois d'avril.
00:12:04 C'est aussi une grosse production, avec des stars,
00:12:07 films historiques, films à costume,
00:12:09 en costume, à costume ça ne veut rien dire.
00:12:12 Et ça fait partie des...
00:12:13 Mais là on parle vraiment de gros blockbusters.
00:12:15 Babylon était très attendu aussi, Damien Chazelle.
00:12:18 Il marche plutôt bien en France, là aussi gros budget,
00:12:20 minimum 80 millions de dollars.
00:12:22 Par contre, il s'est totalement ramassé aux États-Unis,
00:12:25 pour des raisons assez inexplicables, pour l'instant.
00:12:28 Donc voilà, les exploitants disent "on veut ces films-là".
00:12:31 C'est surtout les exploitants qui attendent,
00:12:33 et évidemment Pathé de son côté, pour des raisons financières,
00:12:35 qui attendent que ces films-là marchent.
00:12:37 Mais en même temps, et on va en parler, je pense,
00:12:39 la fin d'année 2022 en termes de fréquentation,
00:12:42 et notamment grâce à James Cameron, en France,
00:12:44 était plutôt bonne.
00:12:46 Donc on est moins que l'année dernière, je pense,
00:12:48 à attendre des films vraiment comme ça, comme Le Messie.
00:12:51 - Alors ce qu'il faut se dire aussi,
00:12:53 c'est que le cinéma français a pris de mauvaises habitudes,
00:12:56 en particulier les exploitants et puis toute la filière,
00:12:59 puisque ça faisait plusieurs années où on faisait 200 millions d'entrées,
00:13:02 2017, 2018, 2019, avant la pandémie.
00:13:07 Et donc ce chiffre-là, c'est un peu le chiffre à atteindre tous les ans.
00:13:11 Évidemment, on est tombé dans un trou en 2020 et 2021.
00:13:15 2022, c'est une espèce de reconquête.
00:13:17 Et là, c'est vrai, comme le dit Mathéo,
00:13:19 2023, ça doit être de nouveau l'explosion.
00:13:22 Et en particulier grâce au cinéma français,
00:13:25 qui représente toujours aussi,
00:13:27 quand on compare aux autres pays voisins,
00:13:29 un des cinémas les plus actifs et les plus pertinents
00:13:33 pour justement faire vivre toute la filière,
00:13:36 et en particulier les exploitants, qui eux, ont du foncier.
00:13:39 Donc ils ont des salles, ils ont des sièges, ils ont des équipements.
00:13:41 On a parlé sur la fin d'année, beaucoup des problèmes qu'on rencontre tous.
00:13:45 Là, on va commencer à avoir la facture d'électricité
00:13:47 qui augmente de 15%.
00:13:49 - Oui, les salles, elles sont aussi...
00:13:51 - Les salles se sont posées la question de dire, on va supprimer les séances du matin ou de l'après-midi
00:13:54 à cause de la facture d'électricité.
00:13:56 Donc voilà, c'est une économie qui a besoin
00:13:59 qu'on aille en salle pour voir des grands films.
00:14:01 Et donc Astérix arrive au bon moment.
00:14:04 - On va arriver très vite sur la fréquentation,
00:14:07 mais je fais quand même un petit tour dans le chat.
00:14:09 Marie de 111 qui dit "OMG, the Mathéo Maestraci".
00:14:13 - Aucun rapport, mais merci beaucoup.
00:14:15 - Je prends le point.
00:14:17 TheColdFire09 Pascal, son taf, c'est de "Binge-watch Netflix".
00:14:21 - Ah.
00:14:22 - Point d'interrogation.
00:14:24 Les gens sont en vieux consultant spécialiste de streaming.
00:14:27 - De beaucoup regarder ce que toutes les plateformes font, mettent en ligne,
00:14:33 comment elles marketent leurs offres, ce qui se passe aux Etats-Unis.
00:14:36 Donc je passe effectivement beaucoup de temps,
00:14:38 mais en fait, je passe plus de temps à ne pas aller au cinéma
00:14:40 et à ne pas regarder tout ce que ces plateformes mettent en ligne.
00:14:43 - Si je peux venir au secours de Pascal, c'est quand même un métier.
00:14:46 Parce que les gens disent "vous êtes payé à aller à des concerts et à regarder des films".
00:14:49 - Mais oui, c'est pour ça que j'ai pris.
00:14:50 - C'est pas aussi simple.
00:14:51 Et puis parfois on revoit des films pendant deux heures, voire trois heures,
00:14:54 qu'on n'a pas envie de voir, mais on doit rester jusqu'au bout,
00:14:56 par conscience professionnelle.
00:14:57 - Et des films qu'on n'aime pas.
00:14:58 - Ce n'est pas que de l'amusement, ça, ça arrive.
00:15:00 - Et dont on doit parler.
00:15:01 - Ça peut arriver.
00:15:02 - Je voulais vous faire, je vais vous faire écouter un petit son.
00:15:05 D'ailleurs, dans le chat, dites-nous si vous entendez bien
00:15:07 ou s'il y a de l'écho ou quoi, parce que je sais que parfois il y a des petits soucis.
00:15:11 Guillaume Canet, justement, et puis après on change de sujet,
00:15:14 c'était pendant la promo d'Astérix et Obélix, justement.
00:15:17 - On est après la pandémie, le cinéma aujourd'hui marche beaucoup mieux.
00:15:21 - C'est quand même assez fragile.
00:15:23 Et un film comme ça, il est attendu beaucoup aussi par le métier.
00:15:29 - Pourquoi ?
00:15:30 - Parce qu'ils sont très sympathiques avec moi.
00:15:33 Il n'y a pas de concurrence.
00:15:35 - Ils savent tous que si ce film-là ne marche pas,
00:15:38 il n'y en aura pas forcément beaucoup d'autres.
00:15:41 - En fait, on a besoin que les gens retournent
00:15:44 et retrouvent ce plaisir d'aller partager un film au cinéma.
00:15:48 - J'ai coupé en plein milieu, ce n'est pas grave,
00:15:50 mais c'était surtout le début qui m'intéressait.
00:15:52 Si un film comme ça ne marche pas, il n'y en aura pas forcément beaucoup d'autres en France.
00:15:56 C'est vrai, ça, il y a en gros cette idée de cercle vertueux.
00:16:00 Plus le cinéma va mieux et mieux il va.
00:16:04 - C'est un mélange de plein de choses.
00:16:06 C'est un peu démago.
00:16:07 C'est une façon de dire "Allez voir mon film,
00:16:10 sinon vous allez tuer les cinémas français,
00:16:12 donc si vous voulez le sauver, allez-y".
00:16:14 Il est en promo, donc il est dans son rôle, Guillaume Quenet.
00:16:17 Mais le fait d'y aller et de dire ça n'augure en rien de la qualité du film.
00:16:21 Même si, encore une fois, ce qu'on en pense est forcément subjectif.
00:16:24 Après, Pascal va peut-être me contredire,
00:16:27 mais là où il a raison, c'est qu'un film comme ça,
00:16:31 si il marche, ça fait marcher les salles,
00:16:34 ça donne de l'argent aux exploitants.
00:16:35 Et c'est autant d'argent, même si les choses sont plus complexes que ça,
00:16:38 qui va être réinjecté dans la production,
00:16:41 dans la chaîne de production du cinéma français.
00:16:43 Évidemment, moi encore une fois, je souhaite que le film marche
00:16:46 pour plein de raisons, même si moi je n'ai pas spécialement aimé.
00:16:48 - Alors justement, je vais être très très lourd,
00:16:51 parler d'un truc que personne ne connaît.
00:16:54 En fait, en France, on a un terme pour qualifier notre cinéma,
00:16:57 c'est l'exception culturelle.
00:16:59 Et l'exception culturelle française,
00:17:01 qui nous concerne tous finalement,
00:17:03 elle repose sur quelque chose de très très simple.
00:17:05 Tous les gens qui font des médias,
00:17:07 en particulier des médias audiovisuels,
00:17:08 donc du cinéma, des séries, etc.,
00:17:10 payent, à un moment donné, des taxes.
00:17:14 Et ces taxes-là sont reversées à un organisme
00:17:16 qui s'appelle le CNC, le Centre National du Cinéma
00:17:19 et de je ne sais pas quoi d'ailleurs, de l'animation.
00:17:22 - La création audiovisuelle. - La création audiovisuelle.
00:17:23 Bref, le CNC.
00:17:25 Et donc, le CNC récupère plus de 700 millions d'euros par an
00:17:30 de taxes versées par toute la filière audiovisuelle,
00:17:33 donc les exploitants, les chaînes de télévision,
00:17:36 les plateformes de VOD,
00:17:37 les plateformes de vidéos à la demande par abonnement,
00:17:40 la SVOD.
00:17:41 Et cet argent-là ensuite est redistribué
00:17:45 à l'ensemble de la filière,
00:17:47 en particulier au cinéma,
00:17:49 qui perçoit, et c'est très important pour notre cinéma,
00:17:52 parce qu'on ne peut pas lutter avec les Américains,
00:17:54 le cinéma français touche avec ce mécanisme-là
00:17:56 plus de 300 millions d'euros par an
00:17:58 qui permet de financer des petits films,
00:18:00 des films de premiers réalisateurs,
00:18:02 de premières créations,
00:18:04 et c'est ça qui fait aussi marcher la mécanique.
00:18:08 Et donc quand il y a un gros film
00:18:10 qui réalise 10 millions d'entrées,
00:18:12 comme par exemple Astérix,
00:18:14 en tous les cas ce qu'espère, pardon,
00:18:18 j'ai arrivé, Guillaume Canet,
00:18:20 en fait ça va faire une très très grosse contribution
00:18:22 à l'ensemble du cinéma, et donc c'est de l'argent qui va être redistribué.
00:18:24 - Si vous pouviez un petit peu nous résumer
00:18:28 dans quel état se trouve aujourd'hui
00:18:30 l'industrie du cinéma en France,
00:18:32 on en est où ?
00:18:33 Si on ne connaît pas bien le sujet,
00:18:35 dites-nous un petit peu.
00:18:36 Ça va mal ou pas ?
00:18:37 Parce que c'est vrai que quand on lit la presse,
00:18:39 quand on écoute certains trucs,
00:18:40 on a toujours l'impression que ça n'a jamais été aussi...
00:18:43 - Je vais citer quelqu'un qui n'est pas français,
00:18:45 qui est américain, c'est Nightshyamalan,
00:18:47 qui vient de sortir un nouveau film,
00:18:49 et il a dit un truc intéressant dans une interview
00:18:51 il y a quelques jours, il a dit
00:18:53 le problème avec la crise, la pandémie,
00:18:55 et la baisse de fréquentation,
00:18:57 c'est qu'une bonne partie de la profession,
00:18:59 et des médias,
00:19:01 s'est un peu affolée, s'est un peu braquée,
00:19:03 en disant que c'était un tournant,
00:19:05 que c'était la fin de quelque chose.
00:19:07 Et lui dit, c'est son avis,
00:19:10 alors que c'était conjoncturel,
00:19:11 on n'a pas voulu voir que c'était conjoncturel,
00:19:13 et ça va repartir.
00:19:14 Je ne sais pas s'il a raison,
00:19:16 mais c'est peut-être une des premières fois
00:19:17 qu'on avait comme ça quelque chose
00:19:19 qui n'était pas catastrophiste.
00:19:21 Et aujourd'hui, le cinéma français,
00:19:23 il a un peu subi la pandémie,
00:19:28 les conséquences de la pandémie,
00:19:30 des salles fermées,
00:19:31 et il est clair qu'aujourd'hui,
00:19:32 vraiment si on doit résumer Manon,
00:19:34 aujourd'hui il y a des gens
00:19:36 qui ont du mal à retourner au cinéma,
00:19:38 alors qu'ils y allaient avant.
00:19:40 Qui ont perdu cette habitude
00:19:42 avec le Covid, avec le fait de rester chez soi,
00:19:44 avec l'explosion des plateformes à la demande,
00:19:47 et le fait de regarder le cinéma chez soi,
00:19:49 sur un grand écran ou pas,
00:19:51 mais dans un certain confort.
00:19:52 - Économise la flemme, etc.
00:19:53 - Parce qu'il y a de plus en plus de gens,
00:19:55 c'était quasiment jamais le cas avant le Covid,
00:19:56 qui disent "c'est cher, les gens sont malpolis,
00:19:59 il y a du bruit, c'est pas agréable,
00:20:01 on a tout chez soi, pourquoi ?"
00:20:03 Donc ça, ces gens-là,
00:20:05 je ne sais pas si on pourra les récupérer,
00:20:06 mais c'est eux qui ne viennent plus.
00:20:08 Et donc on en est à peu près,
00:20:09 en moyenne sur l'année dernière,
00:20:10 on l'a dit, 2022,
00:20:11 à 30% de fréquentation en moins.
00:20:13 Donc ça, ça existe.
00:20:15 C'est un fait.
00:20:17 Et ce sont ces gens-là qu'il faut récupérer.
00:20:19 Ce sont ces gens-là qui vont voir des films,
00:20:21 peut-être plus modestes,
00:20:22 des films français,
00:20:23 des films à 2 millions de budget,
00:20:24 qui vont faire 30 000 entrées,
00:20:26 alors qu'ils en espéraient peut-être 200 000.
00:20:28 C'est ces films-là qui sont impactés.
00:20:30 Alors peut-être pas encore maintenant,
00:20:32 mais une productrice me disait,
00:20:33 en amont du Festival de Cannes,
00:20:35 qu'on verrait les conséquences de cette crise
00:20:37 dans deux ans,
00:20:38 sur les films qui sont actés aujourd'hui,
00:20:40 qui ne sont pas encore tournés,
00:20:41 qu'on est en train de financer aujourd'hui.
00:20:43 A voir si ce sera le cas.
00:20:45 Et encore une fois, aujourd'hui,
00:20:46 l'exemple d'Avatar 2, à mon avis, est pertinent,
00:20:48 parce qu'aujourd'hui, les gens sont prêts,
00:20:50 on l'a vu, encore une fois,
00:20:52 les chiffres d'Avatar sont exceptionnels,
00:20:54 surtout sur des années post-pandémie.
00:20:56 Les gens sont prêts à mettre 20 euros
00:20:58 pour mettre des lunettes 3D,
00:21:00 acheter du popcorn,
00:21:01 voir Avatar,
00:21:02 et même y retourner.
00:21:03 Alors que quand on leur dit,
00:21:04 "Mais va voir ce film français indépendant
00:21:06 qui a besoin d'entrée,
00:21:07 qui est de grande qualité",
00:21:09 ils disent "Non, non, trop cher",
00:21:10 alors qu'ils vont voir Avatar deux ou trois fois.
00:21:12 - Donc il y a une sorte de hiérarchie,
00:21:14 en gros, on se déplace dans les salles de ciné
00:21:17 pour les gros événements.
00:21:18 - On va événementialiser, justement,
00:21:20 le cinéma en disant
00:21:22 "Pour ça, je suis prêt à payer,
00:21:23 je suis prêt à me déplacer,
00:21:24 j'y vais en famille,
00:21:25 on va peut-être délaisser les autres types de films",
00:21:27 et c'est ça qui est un peu inquiétant,
00:21:29 mais comme on l'a dit,
00:21:31 le cinéma français a montré
00:21:32 qu'il pouvait à la fois avoir de belles surprises,
00:21:34 comme La nuit du 12,
00:21:35 comme L'innocent de Louis Garel,
00:21:37 et rebondir en étant en partie porté
00:21:39 par les films américains
00:21:41 dont on a besoin, quand même.
00:21:43 - Pascal, on événementialise le cinéma,
00:21:45 et à la limite, aller au ciné tout seul,
00:21:47 c'est peut-être un truc qui se...
00:21:48 Pour aller voir un film dont on n'a jamais entendu parler,
00:21:50 c'est un truc qui se perd aussi, presque.
00:21:52 - Évidemment, parce que je dirais que le contre-coup
00:21:54 d'une particularité française,
00:21:56 c'est qu'on a quasiment le plus beau parc de salles du monde.
00:21:58 - Oui, il y en a partout.
00:22:00 - Et donc quand on va dans une salle hyper équipée,
00:22:02 avec des sièges pas possibles,
00:22:03 pour voir, comme l'a dit Mathéo,
00:22:05 un film un peu intimiste,
00:22:07 qu'on a presque envie de voir sous la couette, chez soi,
00:22:09 forcément, on se dit
00:22:11 "je vais arbitrer, je ne vais pas aller en salle"
00:22:13 parce que la critique n'était pas super bonne,
00:22:15 même si la critique ne fait pas la qualité des films,
00:22:17 mais parfois ça peut influencer.
00:22:19 Et donc on se dit "je l'aurai en VOD dans 3 mois,
00:22:21 ou à la télé dans 2 ans,
00:22:23 et donc je garde mon argent pour faire autre chose,
00:22:27 ou aller voir 2 fois Avatar,
00:22:29 parce que c'est un grand spectacle,
00:22:31 avec des lunettes 3D,
00:22:33 ou comme il y a eu en début d'année,
00:22:35 maintenant on l'a déjà oublié,
00:22:37 Maverick, qui a été aussi un super succès,
00:22:41 et franchement, beaucoup ricanaient,
00:22:43 en disant "bon, Top Gun, c'est bon quoi,
00:22:47 c'était il y a 25 ans, on passe à autre chose".
00:22:49 Et en fait le film, il a ramassé toute la,
00:22:51 toute une clientèle de jeunes,
00:22:53 qui ont redécouvert Tom Cruise,
00:22:55 et grâce au cinéma, grâce à la salle,
00:22:57 grâce au spectacle, grâce au son,
00:22:59 grâce à la mise en scène, donc la salle sert aussi à ça.
00:23:01 - C'est pas Emmanuel Macron qui avait dit
00:23:03 "il faut réinventer le cinéma",
00:23:05 justement les salles de cinéma ?
00:23:07 Il avait fait une conférence sur l'e-sport,
00:23:09 il me semble qu'il avait dit ça.
00:23:11 - Oui, mais là, du coup, avec le fait qu'ils aient été fermés
00:23:13 plusieurs mois, et qu'ils se sont posé des questions
00:23:15 sur leur modèle économique, et sur ce qu'ils proposent
00:23:17 aux spectateurs, ceux qui ont les moyens,
00:23:19 les salles qui ont les moyens, les exploitants qui ont les moyens,
00:23:21 se disent "est-ce qu'il faut changer ça ?
00:23:23 Est-ce qu'il faut que l'accueil soit plus confortable ?
00:23:25 Est-ce que toutes les salles doivent être comme aux Etats-Unis,
00:23:27 où on peut incliner les sièges,
00:23:29 avoir un petit peu de clim,
00:23:31 manger des nachos, j'en sais rien,
00:23:33 après ça se prête pas forcément à tous les films,
00:23:35 mais ça a été,
00:23:37 ou même la qualité de ce qu'on met sur l'écran,
00:23:39 des écrans numériques,
00:23:41 avec telle technique
00:23:43 comme pour Avatar.
00:23:45 Avatar aussi a boosté,
00:23:47 la sortie d'Avatar a boosté aussi des cinémas
00:23:49 qui se posaient la question, encore une fois, faut-il avoir les moyens
00:23:51 pour changer leurs écrans,
00:23:53 pour changer leur système de son,
00:23:55 donc, voilà.
00:23:57 Mais effectivement, est-ce qu'on a besoin de lunettes 3D
00:23:59 pour voir un film plus intimiste ?
00:24:01 C'est pas sûr, donc je pense que...
00:24:03 Le public français est très attaché
00:24:05 à la salle de cinéma,
00:24:07 à cette expérience-là,
00:24:09 et ce qui fait la... Je sais que c'était une de tes questions,
00:24:11 mais ce qui fait la force du cinéma français,
00:24:13 c'est sa diversité,
00:24:15 c'est le fait qu'on va pouvoir aller voir
00:24:17 une grosse comédie à humour qui tâche,
00:24:19 un blockbuster,
00:24:21 un documentaire, un film,
00:24:23 ce que les autres pays n'ont pas forcément. - C'est moins le cas ailleurs.
00:24:25 - Et ça fait partie d'ailleurs de ce qu'on appelle l'exception culturelle française,
00:24:27 qui est un truc qui date d'André Malraux,
00:24:29 qui est un film qui est sorti en 2010,
00:24:31 qui est un film qui est sorti en 2011,
00:24:33 qui est un film qui est sorti en 2012,
00:24:35 qui est un film qui est sorti en 2013,
00:24:37 qui est un film qui est sorti en 2014,
00:24:39 qui est un film qui est sorti en 2015,
00:24:41 qui est un film qui est sorti en 2016,
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00:28:01 qui est sorti en 2019,
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00:28:55 qui est sorti en 2019,
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00:29:01 qui est sorti en 2019,
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00:29:05 qui est sorti en 2019,
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00:29:55 qui est sorti en 2019,
00:29:57 qui est sorti en 2019,
00:29:59 qui est sorti en 2019,
00:30:01 qui est sorti en 2019,
00:30:03 qui est sorti en 2019,
00:30:05 qui est sorti en 2019,
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00:30:53 qui est sorti en 2019,
00:30:55 qui est sorti en 2019,
00:30:57 qui est sorti en 2019,
00:30:59 qui est sorti en 2019,
00:31:01 qui est sorti en 2019,
00:31:03 qui est sorti en 2019,
00:31:05 qui est sorti en 2019,
00:31:07 qui est sorti en 2019,
00:31:09 qui est sorti en 2019,
00:31:11 qui est sorti en 2019.
00:31:13 - En termes de budget ?
00:31:15 - Oui, je pense.
00:31:17 - Oui, je pense que si tu ne peux plus faire les deux comme avant,
00:31:19 il faut faire un choix.
00:31:21 - Il faut manger avant de sortir au cinéma.
00:31:23 - Et en France, quand même, en termes de fréquentation,
00:31:25 on n'est quand même pas trop mal.
00:31:27 J'ai vu en Italie en 2022,
00:31:29 il y a une danse,
00:31:31 donc ça veut dire qu'il y a comme une actualité
00:31:33 sur du cinéma français, avec des acteurs français,
00:31:35 qu'on aime ou qu'on n'aime pas, mais en tous les cas, il y a une production.
00:31:37 Il y a encore un réseau de salles
00:31:39 qui est franchement exceptionnel,
00:31:41 même quand on va aux Etats-Unis,
00:31:43 il suffit d'aller dans un bled quelconque,
00:31:45 les salles ne sont pas du niveau qu'on a en France,
00:31:47 même en province.
00:31:49 Donc ça, ça joue énormément.
00:31:51 C'est-à-dire que quand on va au cinéma, il y a ce dépaysement,
00:31:53 il y a ce fait de dire qu'on va à un spectacle.
00:31:55 Et aujourd'hui, on a bien vu que les salles de concert
00:31:57 se re-remplissent aussi, parce qu'on ne vend plus de disques.
00:31:59 Donc on va voir l'artiste sur scène,
00:32:01 parce qu'on vit une émotion
00:32:03 qui est complètement différente
00:32:05 que d'écouter un disque tout seul à la maison.
00:32:07 Et la salle garde cette magie en France.
00:32:09 Dans les autres pays européens,
00:32:11 ils n'ont pas réussi à avoir le même niveau d'engagement.
00:32:13 Et donc forcément,
00:32:15 même si tous les films français ne sont pas forcément très bons,
00:32:17 on a une avance
00:32:19 qu'on garde. Et puis il y a ce système
00:32:21 de financement qui fait que chacun
00:32:23 peut participer et créer son film
00:32:25 avec des financements
00:32:27 adaptés et adéquats.
00:32:29 Et donc ça garde une dynamique.
00:32:31 Et ça fait venir le public,
00:32:33 parce que forcément le public a aussi envie de sortir,
00:32:35 même s'il est obligé de faire des choix.
00:32:37 Une question pour vous
00:32:39 de Poliox51.
00:32:41 Donc peut-être un Marseillais, Poliox.
00:32:43 "Bonjour, je viens d'arriver. Est-ce que le business
00:32:45 du cinéma est rentable
00:32:47 ou est-ce qu'il dépend des subventions
00:32:49 de l'État ?"
00:32:51 L'État ne subventionne pas le cinéma,
00:32:53 comme vous l'avez expliqué tout à l'heure, le CNC perçoit
00:32:55 des taxes auprès de la filière audiovisuelle.
00:32:57 Ces taxes sont donc
00:32:59 captées par le CNC qui les redistribue
00:33:01 sous forme d'aide
00:33:03 automatique ou sélective, c'est-à-dire
00:33:05 sur présentation de dossier. Mais l'État
00:33:07 n'a rien à voir là-dedans.
00:33:09 - Oui et non, parce que les régions
00:33:11 peuvent financer des films. - Après ça c'est autre chose.
00:33:13 Les régions peuvent s'engager sur le financement,
00:33:15 mais sur cette partie-là,
00:33:17 après c'est comme ils vont financer
00:33:19 typiquement une salle de spectacle,
00:33:21 un ballet,
00:33:23 des organisations, des associations
00:33:25 culturelles, mais ça c'est encore autre chose.
00:33:27 Mais l'État en tant que tel,
00:33:29 c'est une espèce d'idée
00:33:31 reçue qu'on a, et quand même assez
00:33:33 éloignée, on n'est pas sur du
00:33:35 cinéma purement subventionné. - En revanche
00:33:37 l'État a beaucoup aidé les salles quand elles étaient fermées.
00:33:39 - Alors ça c'était le PGE, etc.
00:33:41 - Oui, non mais comme d'autres
00:33:43 secteurs qui étaient à l'arrêt pendant la pandémie.
00:33:45 - Et alors, il y a
00:33:47 trois mois, il y a des professionnels du cinéma
00:33:49 qui ont réclamé l'instauration d'État généreux
00:33:51 du cinéma. Est-ce que vous pouvez nous
00:33:53 en dire plus là-dessus ? Ils demandent quoi ?
00:33:55 - En fait c'était au moment où
00:33:57 la fréquentation était à -30,
00:33:59 et on a eu un mois de...
00:34:01 Je n'ai plus les chiffres en tête, mais on a eu
00:34:03 un mois de septembre.
00:34:05 - Oui, c'était le pire en termes de fréquentation.
00:34:07 - Le pire depuis les années 80, en tout cas depuis que la mesure est faite.
00:34:09 Septembre n'est jamais un bon mois
00:34:11 parce qu'on sort de l'été, parce que c'est pas forcément
00:34:13 là qu'il y a les grosses sorties, même s'il y a eu des très beaux films
00:34:15 comme celui de
00:34:17 Rebecca Zlotowski, dans mon souvenir,
00:34:19 qui sont sortis à ce moment-là.
00:34:21 Et il y a eu
00:34:23 à ce moment-là des articles,
00:34:25 nous on a fait des sujets sur France Info,
00:34:27 sur fréquentation Cata, il y en a eu un peu au moment
00:34:29 de Cannes, et un peu à la rentrée.
00:34:31 Je crois que c'est vraiment ce mois de septembre
00:34:33 dramatique qui a alerté
00:34:35 les professionnels, et il y a eu un appel
00:34:37 aux États généraux du cinéma.
00:34:39 Le problème, c'est qu'ils ont eu lieu,
00:34:41 ça s'est tenu sur une journée... - Ah ben voilà, j'ai raté.
00:34:43 - Non mais ça a pas forcément fait de bruit.
00:34:45 En fait, ça s'est tenu sur une journée
00:34:47 à l'Institut du Monde Arabe.
00:34:49 C'était à...
00:34:51 Tout le monde était invité, sauf que les grands studios
00:34:53 n'y sont pas allés. Les Pathé,
00:34:55 Gaumont...
00:34:57 Les représentants des plateformes n'y sont pas allés.
00:34:59 Donc c'était beaucoup de représentants
00:35:01 du cinéma indépendant.
00:35:03 Il y avait Agnès Jaoui, il y avait des comédiens,
00:35:05 il y avait du monde. C'était très louable,
00:35:07 mais le problème, c'est que c'était des gens
00:35:09 qui étaient beaucoup d'accord entre eux, donc il y avait pas vraiment
00:35:11 de confrontation ou de débat d'idées.
00:35:13 Et puis surtout, c'était une réunion
00:35:15 sur une journée où on disait des choses.
00:35:17 - En mode tribune, en fait. - Voilà, ça permettait
00:35:19 de se dire les choses, de se soulager
00:35:21 un peu, mais ça n'a rien donné de concret, malheureusement.
00:35:23 Dommage.
00:35:25 - "Tashgirl1",
00:35:27 "Bonsoir à tous". Bonsoir. "Les profits de
00:35:29 Netflix". Ben comme ça, on passe à notre partie sur les
00:35:31 plateformes, si ça vous va. "Bonsoir.
00:35:33 Les profits de Netflix vont-ils augmenter après l'annonce
00:35:35 de l'impossibilité de partager
00:35:37 les mots de passe ?" Oui, ça y est, ça c'est l'annonce
00:35:39 du jour. Netflix ne va pas...
00:35:41 Va arrêter de faire la chasse aux
00:35:43 comptes partagés ? - Tout à fait. Alors, en fait...
00:35:45 - Je vous vois faire un petit... - Non mais, parce que
00:35:47 c'est... Netflix
00:35:49 s'est fait prendre à son propre jeu.
00:35:51 Aujourd'hui, on peut être abonné en France
00:35:53 à certaines plateformes qui,
00:35:55 dès le départ, donnent les règles
00:35:57 du jeu. Alors, je vais prendre par exemple MyCanal.
00:35:59 MyCanal, quand on s'abonne, on sait qu'on a
00:36:01 le droit, en simultané, pour un prix donné
00:36:03 à tant d'écrans, avec
00:36:05 tant d'utilisateurs simultanés.
00:36:07 C'est la règle, elle est écrite, on paye pour ça, on sait,
00:36:09 Netflix, eux, ils sont partis sur
00:36:11 un principe qui était un peu différent à l'époque, c'est qu'ils
00:36:13 se sont dit "c'est du supermarketing, que de dire
00:36:15 on va pas freiner le fait qu'on puisse
00:36:17 refiler les codes". Et donc,
00:36:19 Red Astings a déclaré
00:36:21 à l'automne dernier, sur
00:36:23 200 millions d'abonnés, il y a 100
00:36:25 millions de personnes qui utilisent
00:36:27 Netflix sans rien payer,
00:36:29 en partage de comptes. Donc,
00:36:31 machine arrière, parce que Netflix
00:36:33 doit faire face à une concurrence terrible,
00:36:35 Disney, Paramount, etc.
00:36:37 Et donc, ils se sont dit
00:36:39 qu'un des moyens de
00:36:41 continuer à gagner des abonnés, je rappelle qu'ils
00:36:43 en ont perdu près de 2 millions aux Etats-Unis au premier
00:36:45 semestre 2022, ça leur était jamais arrivé.
00:36:47 - Aux Etats-Unis ? - Aux Etats-Unis, donc ils ont senti le
00:36:49 vent du boulet leur arriver sur la tête,
00:36:51 même si Netflix est de
00:36:53 toutes les plateformes de vidéos à la
00:36:55 demande par abonnement, le seul à faire des profits.
00:36:57 - Ah bon ? - Oui, oui, tous les autres,
00:36:59 on en reparlera tout à l'heure, qui sont en dizaines
00:37:01 de milliards de dollars. - Même Amazon et tout ?
00:37:03 - Amazon, c'est différent.
00:37:05 Et donc, Netflix s'est dit, un des moyens
00:37:07 de récupérer de l'argent
00:37:09 sur tous ses abonnés,
00:37:11 qui sont un peu des abonnés fantômes,
00:37:13 on va prendre le compte de celui qui paye
00:37:15 et puis on va traquer, donc ils ont expliqué comment ils allaient
00:37:17 faire, on va traquer les adresses IP,
00:37:19 on va traquer les identifiants
00:37:21 des terminaux qui se
00:37:23 connectent, et puis si on voit que
00:37:25 c'est un terminal qui ne se connecte jamais
00:37:27 et qui n'est pas avec l'adresse IP
00:37:29 de l'abonné de référence, on va lui envoyer
00:37:31 un mot en lui disant "tu vas payer 3 ou 4 dollars de plus".
00:37:33 Voilà, et c'est ça qu'ils veulent faire.
00:37:35 On estime, ces recettes
00:37:37 à 750 millions de dollars
00:37:39 sur une année, qui permettraient
00:37:41 donc à Netflix,
00:37:43 c'est leur explication, de continuer
00:37:45 à dépenser beaucoup d'argent pour nous proposer
00:37:47 plein de séries, plein de films intéressants.
00:37:49 - Mais alors du coup, pardon, je pose une question, parce que j'ai pas suivi
00:37:51 cet histoire. - Tu as raison.
00:37:53 - C'est pas les comptes qu'on partage
00:37:55 avec sa famille chez soi, c'est les comptes qu'on file à des amis.
00:37:57 - Alors, en fait, il y a le cercle familial
00:37:59 qui est protégé. - C'est les codes, ouais.
00:38:01 - On protège le cercle familial, donc tes gosses,
00:38:03 ton épouse, ton cousin,
00:38:05 enfin, c'est les gens qui sont très très proches,
00:38:07 et puis dès qu'on sort de la maison,
00:38:09 et puis qu'ils s'aperçoivent, parce qu'en fait,
00:38:11 tout ça est tracé
00:38:13 dans les bases de données
00:38:15 d'ailleurs de tous les opérateurs de vidéos
00:38:17 à la demande du monde, c'est pas une invention.
00:38:19 Et bien, s'ils s'aperçoivent qu'effectivement,
00:38:21 pour un abonné,
00:38:23 il y a 17 téléphones qui se connectent
00:38:25 dans 17 endroits différents,
00:38:27 l'abonné va recevoir un mot en lui disant
00:38:29 "tu payes". Voilà.
00:38:31 - Kyle CM, toujours, "en même temps, il faudrait peut-être que
00:38:33 Netflix fasse de meilleures productions,
00:38:35 parce que c'est pas fou ce qu'on a eu en 2022."
00:38:37 En tant que journaliste cinéphile,
00:38:41 journaliste culture,
00:38:43 comment toi, tu vois ces plateformes ?
00:38:45 Comment tu les traites, aussi,
00:38:47 à l'antenne ?
00:38:49 - Alors, nous, à l'antenne, on...
00:38:51 - Concurrence, ou pas ?
00:38:53 On sait pas trop comment prendre le problème.
00:38:55 - Il y a plusieurs choses.
00:38:57 Et...
00:38:59 L'avantage à France Info, c'est que,
00:39:01 sur les séries, par exemple, c'est
00:39:03 Laurent Vallière qui a une chronique tous les week-ends,
00:39:05 d'ailleurs, une le samedi, une le dimanche.
00:39:07 Donc, quand Netflix fait une série...
00:39:09 - L'Empire des séries ?
00:39:11 - L'Empire des séries, exactement. Quand Netflix fait une série,
00:39:13 généralement, c'est Laurent qui traite. Et quand c'est vraiment
00:39:15 un événement, on va dire,
00:39:17 qui relève du phénomène de société,
00:39:19 comme "Stranger Things",
00:39:21 on va en parler, aussi, ce qu'on appelle
00:39:23 en news, en actus chaudes, en plus
00:39:25 des chroniques. Mais,
00:39:27 en gros, c'est vraiment Laurent... Nous, on n'a
00:39:29 malheureusement pas le temps de faire
00:39:31 les séries, parce qu'il faut regarder 8 ou 10 épisodes,
00:39:33 en plus des films. Donc,
00:39:35 c'est plutôt Laurent qui s'en occupe.
00:39:37 Tout ça pour dire qu'on fait pas beaucoup les séries.
00:39:39 Et, en revanche, les films qui sortent sur Netflix,
00:39:41 moi, j'ai traité "The Power of the Dog"
00:39:43 de Jane Campion, j'ai traité "Athéna" de Romain Gavras.
00:39:45 Quand on considère
00:39:47 que c'est quand même un événement, que c'est un film à gros
00:39:49 budget, que c'est un film qui va faire parler
00:39:51 pour de bonnes ou de mauvaises raisons,
00:39:53 on les traite, donc on les voit un peu en avance,
00:39:55 et puis on les traite comme on traiterait une sortie cinéma
00:39:57 classique. Sauf que, d'ailleurs,
00:39:59 Netflix, ils sont malins.
00:40:01 C'est-à-dire que parfois, il y a des sorties, ça a été le cas du "Jane
00:40:03 Campion", "The Power of the Dog",
00:40:05 qui est sorti un mercredi, enfin qui est arrivé
00:40:07 un mercredi sur la plateforme, soit le jour des sorties cinéma.
00:40:09 Je pense qu'il l'a un peu fait exprès.
00:40:11 Et du coup, on était là... - Ils ont le droit de faire ça ?
00:40:13 - Oui, ils font ce qu'ils veulent. Ils sortent quand ils veulent le film.
00:40:15 - Il n'y a pas de règle ? - Mais,
00:40:17 tout ça pour dire que Netflix a commencé,
00:40:19 au moment où ils ont vraiment commencé à devenir
00:40:21 omniprésents, omnipotents,
00:40:23 ils ont signé des grands cinéastes,
00:40:25 des grands réalisateurs,
00:40:27 en leur disant "Voilà, vous avez
00:40:29 un budget qui est quasiment illimité,
00:40:31 et vous allez faire des films pour nous, ce qui va nous
00:40:33 permettre d'une part de gagner en respectabilité,
00:40:35 et d'autre part d'attirer des
00:40:37 abonnés peut-être plus âgés ou cinéphiles".
00:40:39 Donc ils ont fait ça avec Martin Scorsese,
00:40:41 avec Jane Campion, avec Bon Joon-ho,
00:40:43 avec Alfonso Cuaron,
00:40:45 en disant "Voilà,
00:40:47 vos films, vous les faites, on les sort
00:40:49 nous, on vous donne un budget". Et ensuite,
00:40:51 ça s'est un petit peu calmé,
00:40:53 je pense pour des raisons économiques,
00:40:55 parce que Martin Scorsese et Harry Richman, ça a coûté
00:40:57 150 millions de dollars.
00:40:59 Et comme en plus, Netflix communique très très
00:41:01 peu sur ses chiffres et sur ses nombres de vues,
00:41:03 à part, encore une fois, quand on est dans les phénomènes
00:41:05 comme la Casa de Papel, où là, on va savoir
00:41:07 que tant de millions de gens l'ont vue,
00:41:09 je pense que c'était pas rentable pour eux,
00:41:11 et ils ont un peu arrêté ça,
00:41:13 peut-être aussi qu'ils avaient eu un tapis suffisant
00:41:15 d'abonnés grâce à ça, et ils ont dit
00:41:17 "On va peut-être arrêter maintenant de financer des cinéastes
00:41:19 et de leur donner un budget
00:41:21 à nos limites". Et je vous dis ça
00:41:23 en même temps, j'ai parlé à pas mal de jeunes réalisateurs,
00:41:25 il y a
00:41:27 Romain Gavras,
00:41:29 notamment, ou même Alexandre Aja,
00:41:31 qui a fait beaucoup de films de genre
00:41:33 aux Etats-Unis, qui eux sont ravis de bosser
00:41:35 pour Netflix, et qui, en tout cas,
00:41:37 c'est ce qu'ils disent officiellement, et qui disent
00:41:39 "Voilà, on a un petit budget confortable,
00:41:41 on est jeunes, on est connectés, les écrans,
00:41:43 tout ça, ça nous parle, on n'est pas forcément
00:41:45 fixés sur les sorties en salles
00:41:47 en dur, en salles de cinéma classiques,
00:41:49 et on a un petit budget
00:41:51 sympa, et on a quand même un peu carte blanche".
00:41:53 Est-ce que ce sera toujours le cas
00:41:55 par la suite ? Pascal,
00:41:57 je sais pas ce que t'en penses, mais je trouve que l'offre
00:41:59 cinéma par rapport à l'offre série de Netflix
00:42:01 a jamais été exceptionnelle,
00:42:03 et j'ai du mal à sortir comme ça,
00:42:05 à réfléchir, à trouver un film, peut-être, à part
00:42:07 celui de Jane Campion, dont je me souviens vraiment
00:42:09 que je considère comme un classique, qui a été
00:42:11 produit par Netflix, mais après ça n'engage que moi.
00:42:13 - Moi j'avoue que je regarde des séries
00:42:15 sur les plateformes, je regarde pas de films.
00:42:17 - Alors Manon, c'est donc la consommatrice
00:42:19 parfaite. - Mais vraiment lambda en plus,
00:42:21 la consommatrice... - C'est un très bon exemple.
00:42:23 - Je vais au ciné pour voir un film.
00:42:25 - Le cinéma sur Netflix, enfin sur les
00:42:27 plateformes en France, c'est 22%
00:42:29 des visionnages, donc en fait
00:42:31 les gens vont à 80%
00:42:33 sur ces plateformes pour regarder des séries.
00:42:35 - Oui, la série, elle nous accompagne dans le temps, en fait,
00:42:37 à la maison. - Elle nous accompagne dans le temps, et puis,
00:42:39 comme le dit Mathéo, c'est avec les séries
00:42:41 qu'ils ont créé l'événement. La difficulté
00:42:43 du cinéma et des films,
00:42:45 c'est qu'un film, c'est un one-shot,
00:42:47 c'est un
00:42:49 produit dans
00:42:51 10 000 autres produits, et donc c'est difficile
00:42:53 d'accrocher le public. Par exemple,
00:42:55 là, il y a un film d'Asaïas qui est sorti sur
00:42:57 Cuba,
00:42:59 sur Netflix, je l'ai pas vu critiqué,
00:43:01 mon épouse l'a regardé,
00:43:03 elle a dit "le film, il est très bien fait",
00:43:05 mais en fait, c'est avec le type qui avait joué,
00:43:07 qui avait eu,
00:43:09 je crois que dedans il y a Anna Dermas,
00:43:11 et il y a l'acteur qui jouait
00:43:13 le rôle du
00:43:15 traficant de drogue...
00:43:17 - Pablo Escobar. - Pablo Escobar.
00:43:19 Sur Netflix.
00:43:21 Et donc, c'est un très
00:43:23 bon film, mais en fait, on le voit pas dans la critique,
00:43:25 il est sous le radar, quoi.
00:43:27 Parce que Netflix dépense
00:43:29 17 milliards de dollars par an
00:43:31 dans ses productions. Donc,
00:43:33 c'est phénoménal. Par contre, le truc qui est très
00:43:35 intéressant pour les Français qui bossent avec Netflix,
00:43:37 c'est que Netflix a des règles de production
00:43:39 qui sont assez dures, avec beaucoup d'argent,
00:43:41 mais l'avantage, c'est que
00:43:43 ça leur donne une exposition mondiale, parce qu'on a pas parlé
00:43:45 du rayonnement de la culture française, et en particulier
00:43:47 du cinéma français à l'international,
00:43:49 c'est un peu une épine dans le pied, quand même, parce que
00:43:51 à la grande époque de Luc Besson, ça cartonnait,
00:43:53 et on a du mal à exporter.
00:43:55 - Mais pourquoi ? - A cause de la langue,
00:43:57 non, parce que, comme on a du mal
00:43:59 à voir des films allemands ou italiens
00:44:01 qui ont une tonalité
00:44:03 sociologique, sociale,
00:44:05 des personnages qu'on connaît pas forcément, d'ailleurs.
00:44:07 Donc, il y a une identification
00:44:09 qu'on a du mal à avoir avec les acteurs
00:44:11 et les actrices, même s'il y a eu
00:44:13 une vague, par exemple,
00:44:15 sur des programmes qui venaient
00:44:17 du Nord, du Danemark, de Suède, etc.
00:44:19 Mais en fait, c'est assez exceptionnel.
00:44:21 Donc, en fait, on a du mal à exporter
00:44:23 notre cinéma. Les Français
00:44:25 qui travaillent avec les grandes plateformes,
00:44:27 aujourd'hui, la chance qu'ils ont, enfin l'opportunité,
00:44:29 c'est justement de pouvoir être distribués dans 190
00:44:31 pays dans le monde. Et donc, pour
00:44:33 leur carte de visite et leur
00:44:35 possibilité de travailler demain dans
00:44:37 d'autres pays, c'est une véritable ouverture.
00:44:39 - Et juste, je reprends l'exemple d'Alexandre Aja.
00:44:41 Donc, Alexandre Aja, il a une quarantaine
00:44:43 d'années, c'est le fils d'Alexandre Arcadi. Il s'est fait
00:44:45 connaître en France en faisant des films de genre,
00:44:47 d'abord à petit budget, comme "Haute Tension".
00:44:49 Ensuite, il est parti aux
00:44:51 Etats-Unis et il a fait
00:44:53 d'autres films de genre, notamment "Piranha 3D",
00:44:55 en tout cas, des films qui ont eu à la fois
00:44:57 un certain succès critique et
00:44:59 un succès public,
00:45:01 du film parfois même un peu bourrin, mais
00:45:03 il a fait "Oxygène" avec Mélanie Laurent
00:45:05 sur Netflix, qui est sorti il y a, je ne sais pas,
00:45:07 neuf mois ou un an, quelque chose comme ça.
00:45:09 Et en fait, pour lui,
00:45:11 d'ailleurs, il le reconnaissait,
00:45:13 il dit "Moi, quand je sors un film de
00:45:15 genre en France,
00:45:17 je vais faire, allez,
00:45:19 même si c'est avec des capitaux américains,
00:45:21 des acteurs américains en langue anglaise,
00:45:23 je ne sais pas, je vais faire
00:45:25 150 000 entrées. Là, quand il est
00:45:27 sur Netflix avec "Oxygène", vous ne
00:45:29 pouvez pas, quel que soit d'ailleurs vos goûts
00:45:31 qui sont pris en compte par l'algorithme,
00:45:33 pendant deux semaines,
00:45:35 vous ne pouviez pas aller sur la page d'accueil de Netflix
00:45:37 sans qu'on vous propose de regarder "Oxygène".
00:45:39 Donc ça, ça veut dire que c'est dans le monde entier.
00:45:41 C'est un film en langue anglaise, quand bien même
00:45:43 Mélanie Laurent est française, elle parle anglais.
00:45:45 C'est un film à suspense
00:45:47 qui n'a pas dû coûter très cher, parce que
00:45:49 tout le film, en fait, c'est un film
00:45:51 oppressant où elle a de plus en plus de mal
00:45:53 à respirer, qui se passe dans une sorte de
00:45:55 caisson, donc qui n'a pas forcément coûté
00:45:57 très cher en décor.
00:45:59 Et là, il n'a pas besoin de carte de visite.
00:46:01 En fait, il n'a pas besoin. Et ce qu'il disait
00:46:03 aussi, c'est que je vais sortir mon film en France
00:46:05 et je vais avoir, allez, 3, 4 journaux qui vont
00:46:07 parler de moi, notamment les magazines spécialisés
00:46:09 comme "Mad Movies" ou "L'écran fantastique".
00:46:11 - C'est vrai qu'on pourrait parler de l'après-cimé aussi,
00:46:13 mais c'est un autre... - Là, je n'ai pas besoin de promo, puisque Netflix
00:46:15 me propose automatiquement sur sa page d'accueil.
00:46:17 Donc c'est la meilleure carte de visite du monde.
00:46:19 Donc pourquoi c'est intéressant aussi
00:46:21 pour ces films de
00:46:23 ce genre-là et ces réalisateurs-là ?
00:46:25 - Et une bonne question de mal accord dans
00:46:27 le chat pour les nouveaux réalisateurs,
00:46:29 nouvelles réalisatrices
00:46:31 qui arrivent sur le marché du travail. Qu'est-ce
00:46:33 qu'il leur est conseillé pour débuter aujourd'hui ?
00:46:35 Plateforme ou cinéma ?
00:46:37 Pascal.
00:46:39 Aujourd'hui, quand on est un réalisateur,
00:46:41 une réalisatrice, comment on réfléchit ?
00:46:43 - Il n'y a pas de règle.
00:46:45 Malheureusement,
00:46:47 c'est un marché qui est très
00:46:49 attirant, mais qui est très sélectif.
00:46:51 Et donc les plateformes sont encore
00:46:53 plus sélectives, je dirais, que le
00:46:55 système traditionnel français,
00:46:57 qui, je le rappelle,
00:46:59 permet de financer
00:47:01 des premières oeuvres, qui a des systèmes
00:47:03 d'aide, des systèmes d'avance sur recettes,
00:47:05 avec des producteurs établis en France qu'on peut rencontrer.
00:47:07 Netflix, on va vous dire
00:47:09 d'envoyer votre pitch, votre bible
00:47:11 à une adresse mail, qui va être regardée
00:47:13 par je ne sais qui. Donc ce
00:47:15 sont des mécaniques qui sont
00:47:17 quand même très très différentes. Je pense que
00:47:19 sur la création en particulier, si on est un jeune
00:47:21 réalisateur, on a besoin de rapports humains, et de pouvoir
00:47:23 se confronter à des personnes
00:47:25 qui vont challenger ou discuter.
00:47:27 Les plateformes aujourd'hui, elles ont tellement de propositions
00:47:29 que même des producteurs ou
00:47:31 des gens de talent qui sont installés
00:47:33 ont du mal à faire avancer
00:47:35 des projets avec ces gens-là, parce qu'ils sont submergés
00:47:37 d'offres. - Après c'est aussi là que pour l'instant
00:47:39 est l'argent, ou en tout cas
00:47:41 est une partie de l'argent. Et donc c'est un peu à double
00:47:43 tranchant, c'est-à-dire que pour que Netflix
00:47:45 vous mette en tête d'un projet, comme réalisateur,
00:47:47 il faut quand même que votre nom soit un peu connu.
00:47:49 Donc c'est un peu le fait la poule, c'est à quel
00:47:51 moment on est connu, donc il faut faire un film
00:47:53 avant, etc. En revanche,
00:47:55 il y a des exemples,
00:47:57 si vous avez fait un ou deux jolis
00:47:59 clips et que vous avez
00:48:01 un buzz favorable autour
00:48:03 de vous, Netflix peut très bien arriver. - Un buzz favorable.
00:48:05 - Non mais Netflix peut très bien arriver et dire
00:48:07 "voilà, on te donne 4 millions
00:48:09 d'euros, tu nous fais un film de braquage, et
00:48:11 voilà". Mais
00:48:13 avec un certain formatage aussi.
00:48:15 C'est aussi le problème des plateformes.
00:48:17 - Oui, alors il y a des problèmes après.
00:48:19 En France, on est très attaché
00:48:21 au droit d'auteur, au rôle
00:48:23 du producteur, au rôle du réalisateur.
00:48:25 Quand vous rentrez dans des usines
00:48:27 sur les grandes plateformes américaines,
00:48:29 on est sous le domaine du copyright
00:48:31 et c'est en gros
00:48:33 celui qui paye qui décide.
00:48:35 Et donc ça minimise le rôle du producteur,
00:48:37 ça minimise le rôle du réalisateur,
00:48:39 mais il y a des gens qui ont très bien réussi. Quand on
00:48:41 prend par exemple l'exemple de "Bal perdu", "Bal perdu 2",
00:48:43 et il y a tout un tas de films aujourd'hui
00:48:45 de réalisateurs français qui ont vraiment des line-up
00:48:47 qui se développent sur les plateformes.
00:48:49 Donc ça veut dire que le talent est reconnu
00:48:51 et que ça crée aussi un appel d'air
00:48:53 parce que, comme l'a dit Mathéo là aussi,
00:48:55 l'argent aujourd'hui est sur les plateformes,
00:48:57 ça se compte en dizaines de milliards de dollars
00:48:59 dans le monde, mais encore une fois, quand vous avez un film
00:49:01 qui arrive sur Netflix ou sur Disney+,
00:49:03 vous avez une exposition mondiale. Donc
00:49:05 c'est intéressant. - Et Netflix
00:49:07 dépense de l'argent pour
00:49:09 la création française, c'est ça ?
00:49:11 - Oui, ils se sont engagés.
00:49:13 Alors dans le cadre de la
00:49:15 nouvelle chronologie des médias, mais on va pas embêter
00:49:17 toutes les personnes
00:49:19 qui nous regardent et qui nous écoutent.
00:49:21 - Vous les embêtez ?
00:49:23 Le rayonnement de Emeline Paris dit,
00:49:25 en rigolant ironiquement, "The Cold Fire 09".
00:49:27 Pardon. Je lis en même temps.
00:49:29 - Oui, ça marche. D'ailleurs, ça gêne la mairie
00:49:31 de Paris, mais ça c'est un autre sujet.
00:49:33 Mais ça crée du tourisme. Non, en fait, ce qui se passe, c'est que
00:49:35 Netflix,
00:49:37 en obtenant une avancée
00:49:39 de sa fenêtre
00:49:41 pour le cinéma, qui peut démarrer
00:49:43 à 12 ou 15 mois en fonction
00:49:45 de son engagement
00:49:47 à financer
00:49:49 des projets de films, c'est-à-dire
00:49:51 en s'inscrivant dans le cercle
00:49:53 vertueux de la chronologie des médias,
00:49:55 ils obtiennent une fenêtre
00:49:57 en contrepartie de laquelle
00:49:59 ils s'engagent à financer le cinéma français.
00:50:01 Donc ils versent
00:50:03 une certaine somme d'argent qui se compte...
00:50:05 - C'est un pourcentage sur le chiffre d'affaires en France.
00:50:07 - C'est un pourcentage. - Moi j'ai noté 30 millions d'euros par an.
00:50:09 - Oui, 40 millions d'euros par an.
00:50:11 - Pour beaucoup, c'était pas assez.
00:50:13 - Voilà, et ce qui se trouve, le grand débat
00:50:15 qui a eu lieu à ce moment-là, c'est que les plateformes
00:50:17 Disney, Netflix et les autres,
00:50:19 Amazon, ont expliqué "non mais attendez,
00:50:21 notre obligation,
00:50:23 ça va être une quarantaine de millions d'euros par an,
00:50:25 20 millions pour Amazon, mais en fait on dépense
00:50:27 beaucoup plus, parce que
00:50:29 on achète, on produit directement.
00:50:31 On n'est pas dans des obligations.
00:50:33 Je rappelle qu'en France, on est dans un système
00:50:35 d'obligations, c'est-à-dire que les chaînes de télévision,
00:50:37 Canal+, France Télévisions,
00:50:39 M6, TF1, ils ont une
00:50:41 obligation en pourcentage de leur chiffre d'affaires
00:50:43 pour aider le cinéma français.
00:50:45 Là, Netflix, ils disent "voilà, je vous produis
00:50:47 un film, 10 millions d'euros, pas de problème,
00:50:49 je fais un chèque de 10 millions".
00:50:51 C'était pas tout à fait leur façon de fonctionner que de dire
00:50:53 "ils répondent à des obligations". C'est une contrainte,
00:50:55 une obligation. Mais en tous les cas, ils se sont
00:50:57 adaptés, ils ont accepté
00:50:59 le système, et donc là on va voir
00:51:01 les premiers effets de leur contribution
00:51:03 positive au financement.
00:51:05 - Tu veux ajouter quelque chose ou t'es pas obligé ?
00:51:07 - Non, non, mais la chronologie des médias,
00:51:09 c'est un sujet qui peut
00:51:11 paraître très obscur et très
00:51:13 technique au commun des mortels,
00:51:15 et en même temps c'est fondamental parce que
00:51:17 Disney avait menacé de ne pas sortir...
00:51:19 C'était pas Avatar, c'était quoi ?
00:51:21 - Black Widow ?
00:51:23 - Oui, avec Pascal D. Johnson qui a en procès...
00:51:25 - La suite de Black Panther.
00:51:27 - Elle a pas attaqué Disney.
00:51:29 - Alors ça c'était pour des raisons...
00:51:31 Ah oui parce qu'ils avaient promis
00:51:33 qu'ils sortiraient pas le film en même temps aux états-unis
00:51:35 sur une plateforme, et ils l'avaient fait.
00:51:37 - C'est des histoires de cachet à 60 millions de dollars.
00:51:39 - Mais la chronologie des médias,
00:51:41 en gros Disney
00:51:43 aujourd'hui, et c'est pas fini d'ailleurs ce débat,
00:51:45 dit "nous on doit attendre 15 ou
00:51:47 18 mois pour sortir un film sur notre plateforme".
00:51:49 Après ça a sorti en salle,
00:51:51 il y a qu'en France que c'est comme ça,
00:51:53 grâce à, ou à
00:51:55 cause de l'exception culturelle
00:51:57 dont on parlait tout à l'heure.
00:51:59 Donc nous on va protester, donc on va pas sortir
00:52:01 "Avalonia, l'étrange voyage" qui était leur dessin-animé
00:52:03 de Noël en salle, d'ailleurs il est pas sorti en salle,
00:52:05 il est arrivé directement sur Disney+.
00:52:07 En fait comme du temps du Covid où
00:52:09 "Soul" et "Luca" étaient sortis,
00:52:11 les nouveaux Pixar étaient sortis, mais parce qu'il y avait pas
00:52:13 de salle de cinéma directement sur la plateforme,
00:52:15 ils ont un peu fait grève en disant "on sort pas
00:52:17 ce film, ça ne les a pas empêchés de sortir
00:52:19 "Avatar" quand même à Noël et ils ont bien fait
00:52:21 puisque ça cartonne". Mais c'est intéressant
00:52:23 parce qu'on est dans une guéguerre entre
00:52:25 l'état d'un côté, le cinéma français
00:52:27 de l'autre, les plateformes.
00:52:29 Les plateformes disent "arrêtez de nous obliger
00:52:31 d'attendre". Et avant, faut pas oublier
00:52:33 que avant, ça a changé récemment,
00:52:35 mais avant il fallait attendre 3 ans,
00:52:37 entre le moment où un film était en salle et le moment
00:52:39 où il arrivait sur Netflix. - Et pourquoi ça a sauté ça ?
00:52:41 - 3 ans aujourd'hui, parce qu'eux ils se sont engagés
00:52:43 justement, comme disait Pascal, à mettre plus d'argent dans
00:52:45 la création française. - Et alors il y a un truc qui est
00:52:47 important à savoir, c'est qu'aux Etats-Unis on est plutôt
00:52:49 aujourd'hui sur une fenêtre de 45 jours
00:52:51 entre la sortie salle et l'arrivée sur les plateformes.
00:52:53 Alors petite parenthèse, "Avalonia",
00:52:55 aujourd'hui on peut le voir en vidéo à la demande
00:52:57 à l'acte, sur toutes les plateformes françaises,
00:52:59 puisqu'en fait Disney se l'est
00:53:01 réservé sur sa propre plateforme
00:53:03 Disney+, mais a donné les droits
00:53:05 à toutes les plateformes de vidéo à la demande à l'acte,
00:53:07 donc 4.99 ou 3.99,
00:53:09 disponibles en France, depuis
00:53:11 fin décembre. Donc en fait, ils se sont
00:53:13 donnés une toute petite exclusivité,
00:53:15 et faudra attendre beaucoup plus longtemps pour le voir
00:53:17 à la télé s'ils vendent les droits. Juste pour
00:53:19 revenir sur la fenêtre, aux Etats-Unis on est sur
00:53:21 45 jours aujourd'hui, donc entre les plateformes
00:53:23 et la salle, et c'est
00:53:25 un combat que voulaient mener les
00:53:27 plateformes américaines, en disant "les délais
00:53:29 sont beaucoup trop longs", ce qu'il faut savoir aussi,
00:53:31 parce que ça, on n'aime pas trop le dire en France,
00:53:33 on a 4 mois
00:53:35 officiellement entre la sortie salle
00:53:37 et la première exploitation qui suit
00:53:39 la salle, qui est la vidéo à la demande,
00:53:41 et le DVD. Mais il faut savoir que
00:53:43 la réalité, c'est que 98%
00:53:45 des films,
00:53:47 même 99%, ont terminé
00:53:49 leur carrière au bout de 8 semaines, c'est-à-dire au bout de 2 mois.
00:53:51 Donc il y a 2 mois où il ne se passe plus rien.
00:53:53 Et donc c'est pour ça que toute la profession,
00:53:55 en particulier les gens qui sont dans le numérique,
00:53:57 dans le digital, veulent avancer les fenêtres
00:53:59 en disant "il ne faut pas laisser pourrir
00:54:01 sur des étagères les films, il faut les exploiter pour
00:54:03 donner à tout le monde l'occasion de les regarder".
00:54:05 Bilou, dans le chat,
00:54:07 "Netflix ne peut pas
00:54:09 rivaliser avec HBO, du coup
00:54:11 elle se paie des têtes d'affiches comme
00:54:13 Del Toro jeûnait et autorise les
00:54:15 trucs de genre français snobés ailleurs".
00:54:17 Ok, Juggraff,
00:54:19 la colline a des yeux.
00:54:21 Qu'est-ce que vous répondez
00:54:23 aux gens qui disent "les plateformes vont
00:54:25 enterrer les salles de ciné" ?
00:54:27 Ou à Tom Cruise qui avait dit au Festival de Cannes
00:54:29 "je fais des films pour le..." - Là je croyais que c'était un nouveau pseudo.
00:54:31 - Non, le vrai. - C'est le vrai Tom Cruise.
00:54:33 - Au Festival de Cannes qui avait dit l'an dernier
00:54:35 "je fais des films pour le grand écran, mes films ne sortiront
00:54:37 pas directement sur les plateformes". - Ouais, Spielberg
00:54:39 avait dit la même chose aussi.
00:54:41 - Spielberg, qui l'a dit aussi récemment ?
00:54:43 - Oui, ils le disent tous. - C'est Denis Villeneuve
00:54:45 qui a, notamment, réalisé
00:54:47 d'une, qui avait dit à Venise
00:54:49 qui s'était un peu énervé en disant
00:54:51 que c'était un film fait, pensé
00:54:53 pour le grand écran. - En mode
00:54:55 réacteur. - Warner avait
00:54:57 un peu râlé en disant "je te
00:54:59 rappelle que tu dois faire le 2 et le 3
00:55:01 donc sois gentil, ne critique pas les
00:55:03 plateformes". Et
00:55:05 moi, je fais partie des gens,
00:55:07 je suis peut-être un peu naïf,
00:55:09 un peu vieux con, un peu idéaliste.
00:55:11 Je pense que le cinéma a toujours
00:55:13 survécu à tout, à la télé, à la VHS,
00:55:15 aux plateformes, et qui survivra.
00:55:17 - Aux réseaux sociaux. - Dans des formes
00:55:19 peut-être compliquées, dans un contexte
00:55:21 économique compliqué. - Xavier
00:55:23 Nolan avait râlé. - Je pense pas que,
00:55:25 je pense pas que le... Pascal, je sais pas,
00:55:27 mais je pense pas que les plateformes vont
00:55:29 enterrer le cinéma, mais elles vont le faire muter, elles vont le faire évoluer.
00:55:31 - Alors, deux choses là-dessus,
00:55:33 les plateformes ne sont pas
00:55:35 l'ennemi de la salle. D'ailleurs, toutes les études
00:55:37 montrent que les gens qui sont, alors, ce qu'on
00:55:39 appelle les "véodistes", donc ceux qui regardent la vidéo
00:55:41 à la demande, à l'acte. - Le club
00:55:43 des véodistes. - Et les "svéodistes",
00:55:45 ceux qui le regardent plutôt par abonnement,
00:55:47 sont généralement de plus gros consommateurs
00:55:49 de films en salle
00:55:51 que le reste de la population. Il y a plein d'études
00:55:53 qui le prouvent. Et le deuxième sujet... - Ceux qui vont en salle,
00:55:55 on les appelle les "salsouzes".
00:55:57 - Et le deuxième sujet,
00:55:59 c'est que les plateformes, en fait, ne sont pas
00:56:01 l'ennemi de la salle. Le vrai combat
00:56:03 aujourd'hui, c'est contre les chaînes de télévision.
00:56:05 Et là,
00:56:07 les choses sont plutôt mal engagées pour les
00:56:09 chaînes, et va falloir qu'elles réagissent,
00:56:11 parce que les plateformes prennent du temps
00:56:13 entre 20h et 23h le soir.
00:56:15 Et ça, c'est du temps télé,
00:56:17 c'est pas du temps de loisirs, parce que le cinéma,
00:56:19 on peut y aller à d'autres moments, le week-end, etc., en journée.
00:56:21 Donc le vrai combat, c'est les plateformes
00:56:23 contre les chaînes de télé.
00:56:25 - "Fabulous 666".
00:56:27 "Fabulous 666".
00:56:29 "La raison pour laquelle je ne vais plus au ciné,
00:56:31 c'est pas les films, c'est les gens."
00:56:33 Trop petit point. Bon, un peu...
00:56:35 - Ça rejoint un peu ce qu'on disait
00:56:37 tout à l'heure sur ce que le Covid a changé
00:56:39 chez nous. C'est-à-dire que depuis,
00:56:41 ce qu'a imposé
00:56:43 la pandémie dans nos modes de vie, c'est qu'aujourd'hui,
00:56:45 on a plus de mal... Ça va vous paraître un peu
00:56:47 bizarre comme exemple, mais on a plus de mal à faire la bise,
00:56:49 on a moins envie de s'agglutiner
00:56:51 dans des transports, dans des endroits
00:56:53 exigus. Donc que des gens
00:56:55 aujourd'hui... Moi, c'est pas mon cas, mais que des gens
00:56:57 aujourd'hui ne veuillent plus aller
00:56:59 avec des inconnus qui font du bruit,
00:57:01 qui toussent, qui mangent des bonbons dans une salle...
00:57:03 En fait, encore une fois, le Covid a accéléré les choses,
00:57:05 et le Covid a exacerbé les choses. C'est mon point de vue.
00:57:07 - Mais c'est pas irréversible ?
00:57:09 Enfin, le Covid n'a pas scellé le sort
00:57:11 des salles de cinéma ? - Je pense que si aujourd'hui, quelqu'un...
00:57:13 Encore une fois, je suis pas dans sa tête, je suis pas psy...
00:57:15 Si aujourd'hui, quelqu'un ne veut plus aller dans une
00:57:17 salle de cinéma parce qu'il supporte plus,
00:57:19 je sais rien, les bandes-annonces, l'impolitesse
00:57:21 des gens, les gens qui parlent, les gens qui font du bruit...
00:57:23 - Les pop-corn... - Il va pas forcément...
00:57:25 Il va pas y retourner, à moins de s'acheter une salle
00:57:27 privative, et... Donc ça,
00:57:29 je suis là... Enfin, quelqu'un qui n'a pas envie
00:57:31 de vivre une expérience avec des gens,
00:57:33 je pense qu'il y retournera pas, ça sera un spectateur
00:57:35 perdu, mais c'est comme ça. - Et est-ce que vous,
00:57:37 à titre personnel,
00:57:39 votre rapport à la salle de cinéma
00:57:41 a changé ? Même si vous êtes
00:57:43 tous les deux quand même signifiés. - Non,
00:57:45 parce que je trouve qu'en 15 ans,
00:57:47 les salles se sont
00:57:49 perfectionnées à un point... Alors, c'est peut-être un peu...
00:57:51 - C'est peut-être chez les jeunes que ça va changer ? - C'est peut-être un peu technique.
00:57:53 Non, alors... Alors, les jeunes,
00:57:55 on a dit qu'il y a eu, effectivement, une grosse
00:57:57 désaffection, et d'ailleurs, toutes les études
00:57:59 qui sont un peu alarmistes, en particulier pour
00:58:01 les spécialistes
00:58:03 qui voulaient des états généraux
00:58:05 du cinéma, on voit effectivement,
00:58:07 chez les jeunes, la courbe qui baisse très très
00:58:09 vite, trop vite peut-être,
00:58:11 pour d'autres raisons. C'est la multiplication
00:58:13 aussi des écrans qui fait que le temps
00:58:15 d'attention, l'arbitrage
00:58:17 au-delà du prix fait que, ben, on regarde
00:58:19 les choses ailleurs et autrement. Donc ça, c'est
00:58:21 l'évolution sociétale et contre laquelle
00:58:23 on va rien pouvoir faire, sauf à supprimer tous les écrans
00:58:25 de télé et tous les écrans d'ordinateur
00:58:27 et de smartphone.
00:58:29 Donc, en fait, je pense qu'on a fait
00:58:31 énormément d'efforts. On a
00:58:33 aujourd'hui des projecteurs laser, on a
00:58:35 du Dolby Atmos, on a franchement
00:58:37 une expérience. Moi, qu'à aller
00:58:39 dans une petite salle
00:58:41 à côté de la fac à la Sorbonne
00:58:43 où les sièges grinçaient
00:58:45 et c'était quasiment projeté sur un drap, fallait
00:58:47 vraiment mettre le cinéma, là, aujourd'hui,
00:58:49 la qualité qu'on propose, de toute façon,
00:58:51 on peut pas l'avoir à la maison, sauf si on a une salle
00:58:53 au sous-sol et qu'on est très très riches.
00:58:55 Donc, la salle, c'est vraiment
00:58:57 contournable. - Et avant qu'on termine,
00:58:59 peut-être, tout à l'heure, on parlait des plateformes,
00:59:01 bon, mais on parle souvent de Netflix,
00:59:03 Amazon Prime et tout, mais il y en a d'autres
00:59:05 aussi. Est-ce que vous pouvez peut-être nous donner
00:59:07 deux, trois noms pour les gens du chat ?
00:59:09 - Il y a la Cinetech,
00:59:11 Univers Ciné, qui sont des plateformes
00:59:13 françaises. - Filmotv,
00:59:15 Viva, Mubi,
00:59:17 alors qu'il n'est pas français, mais qui a beaucoup
00:59:19 de films français. Il y a Viva de Vidéo Futur, il y a
00:59:21 Première Max du magazine
00:59:23 Première qui propose aussi
00:59:25 des films. Il y a
00:59:27 également un site qui s'appelle Shadows
00:59:29 de films d'horreur, qui
00:59:31 est aussi très intéressant sur des
00:59:33 films de genre. Il y a plein de plateformes
00:59:35 françaises qui sont très intéressantes
00:59:37 à aller voir et à fréquenter
00:59:39 quand on a terminé de regarder
00:59:41 son film en salle. - Après,
00:59:43 le fait qu'il y en ait beaucoup fait peut-être aussi que,
00:59:45 à un moment donné, les gens sont un peu perdus.
00:59:47 Ça peut arriver.
00:59:49 Et il y a la fameuse
00:59:51 anecdote de la personne,
00:59:53 ça nous est tous arrivé je pense une fois, la fameuse personne
00:59:55 qui est sur la page d'accueil
00:59:57 avec 600 films à voir potentiellement
00:59:59 et qui, au bout d'une heure, est
01:00:01 un parce qu'il n'a pas choisi ce qu'il
01:00:03 voulait voir. - C'est affreux. Moi, c'est une angoisse
01:00:05 très présente, choisir un film
01:00:07 sur une plateforme. - Mais pour le coup, les plateformes qu'on a citées,
01:00:09 certaines, voilà, sont assez
01:00:11 indépendantes, assez modestes. - Lina,
01:00:13 on nous suggère dans le chat... - Madeleine, mais c'est que les archives
01:00:15 de la télé. - D'accord. - Et ça s'appelle
01:00:17 Madeleine. - Mais voilà, ce sont des... Pour le coup,
01:00:19 on a beaucoup cité
01:00:21 d'autres plateformes, mais ce sont des plateformes
01:00:23 qui ont aussi besoin et qu'on s'y intéresse
01:00:25 et qu'on s'y abonne pour aller voir
01:00:27 ce qu'il y a et peut-être, après,
01:00:29 fidéliser des gens. - Et des conseils
01:00:31 cinés ? On a parlé d'Astérix et Obélix
01:00:33 tout à l'heure, mais il y en a d'autres, pareil.
01:00:35 - Alors moi, j'en donne toutes les semaines. - Il n'y a pas qu'Astérix et Obélix.
01:00:37 - Bah, en ce moment,
01:00:39 c'est mon point de vue. - Les gens sont demandeurs.
01:00:41 Dis-nous ce que t'as aimé, toi.
01:00:43 - Je t'en donne trois sur les films
01:00:45 qui sortent en ce moment ou qui sont sortis
01:00:47 récemment. C'est des films, pour le coup,
01:00:49 plutôt à réessai.
01:00:51 Il y a "Retour à Séoul" de
01:00:53 Davy Chu, qui est une super belle histoire d'une
01:00:55 coréenne adoptée en France qui retourne...
01:00:57 - "Retour à Séoul" ? - Ouais, "Retour à Séoul".
01:00:59 "After Sun" de
01:01:01 Charlotte Wells, qui est un très beau film
01:01:03 indépendant aussi, qui est sorti hier.
01:01:05 Et le troisième,
01:01:07 "Un petit frère" de Léonor Serail, film français,
01:01:09 qui est également sorti hier. Alors, on n'est pas
01:01:11 dans les blockbusters, on est plutôt dans les petits films.
01:01:13 - Alors, moi, j'ai plutôt parlé
01:01:15 de ce que je fais
01:01:17 et de ce que je regarde.
01:01:19 Il y a un film que je n'ai pas vu
01:01:21 au cinéma, mais que j'ai vu en VOD,
01:01:23 qui est "Revoir Paris",
01:01:25 qui va être présent
01:01:27 au César. Donc, allez
01:01:29 voir ce film en VOD. Et puis,
01:01:31 il y en a un autre qui arrive cette semaine,
01:01:33 pour ceux qui ne l'ont pas vu en salle non plus,
01:01:35 qui est "Novembre", qui lui aussi
01:01:37 sera présent... - "France Info et partenaires", d'ailleurs.
01:01:39 - Et qui sera présent au César.
01:01:41 - Bien placé. - Pour "Meilleur film et meilleur acteur",
01:01:43 le 10 février prochain,
01:01:45 qui est la grande fête du cinéma français,
01:01:47 pour récompenser les meilleurs films.
01:01:49 - La grande famille du cinéma français, tout à fait.
01:01:51 - "Inzé", qui conseille
01:01:53 "Babylone". - Ah oui !
01:01:55 - Ouais. - C'est pas un film français,
01:01:57 mais je crois qu'il marche bien en France.
01:01:59 - "La guerre de Lulu".
01:02:01 - Ça, j'ai pas vu. - C'est Risago.
01:02:03 Moi, le dernier film que j'ai vu, c'était justement,
01:02:05 on en parlait tout à l'heure en off, mais "Falcon Lake",
01:02:07 premier long-métrage de Charlotte Lebon,
01:02:09 que j'ai adoré.
01:02:11 - "Falcon Lake". - C'est un film...
01:02:13 - Mais alors, ça a pas marché ?
01:02:15 - Ça a pas trop marché, je crois qu'on est autour de
01:02:17 30 000 entrées. Nous, on en avait parlé
01:02:19 sur France Info, on avait dit qu'on aimait.
01:02:21 Je lui souhaite, parce que... - Bah, allez le voir.
01:02:23 - Pascal est plus spécialiste que moi,
01:02:25 mais je lui souhaite une belle deuxième vie en vidéo
01:02:27 à la demande, parce qu'il le mérite. - Ouais.
01:02:29 Tout à fait. Damien Chazelle
01:02:31 est tellement bon.
01:02:33 "Black King" ou "Nourse", Charlotte Lebon
01:02:35 a fait un film, point d'interrogation,
01:02:37 point d'exclamation, oui, elle a fait
01:02:39 un film. Allez le voir, on peut le dire.
01:02:41 - Il est peut-être encore dans quelques salles, donc allez-y.
01:02:43 - Si vous habitez à Paris, il est à l'Entrepôt,
01:02:45 dans le 14e arrondissement.
01:02:47 Le bon plan. Merci à vous.
01:02:49 Merci, Matteo Maestracci. Il y a des gens qui étaient
01:02:51 très heureux de te voir en vrai. Ça fait souvent ça
01:02:53 quand on invite des collègues de la radio.
01:02:55 - D'accord. - Voilà, les gens sont contents
01:02:57 de voir... - Pour qu'ils ne soient pas déçus, ça me rassure.
01:02:59 - Non, merci beaucoup, Matteo, journaliste
01:03:01 au service culture de France Info. Merci, Pascal Lechevalier.
01:03:03 - Merci. - Toujours consultant,
01:03:05 spécialiste du streaming vidéo,
01:03:07 président fondateur de What's Hot Média,
01:03:09 agence de conseil
01:03:11 en nouveaux médias. Est-ce que ça vous a plu, Twitch ?
01:03:13 - Magnifique. - Cool.
01:03:15 Merci, le chat. Merci à vous.
01:03:17 J'espère que cette émission vous a plu aussi. N'hésitez pas
01:03:19 d'ailleurs à regarder le replay si jamais
01:03:21 vous êtes arrivés en cours de route.
01:03:23 Voilà. Et l'émission est
01:03:25 aussi dispo en podcast audio
01:03:27 pour les personnes qui préfèrent le son
01:03:29 à l'image. Merci à l'équipe du Talk,
01:03:31 Joé Coadio, Pauline Penanek
01:03:33 et Sébastien Hazard.
01:03:35 Demain, on parlera de Taïwan.
01:03:37 C'est le sujet de la semaine que vous avez choisi.
01:03:39 Lundi, on a lancé un petit sondage, vous avez choisi ça.
01:03:41 La Chine va-t-elle envahir
01:03:43 Taïwan ? On va parler de ça pendant une heure
01:03:45 demain. Il est 18h59
01:03:47 et vous savez vers qui
01:03:49 je vais vous faire un raid ? Vers
01:03:51 l'émission Backseat de Jean Massier
01:03:53 qui, si je ne m'abuse,
01:03:55 commence à 19h. Voilà.
01:03:57 Donc je lance la boucle de fin et ne bougez pas,
01:03:59 je vous fais un raid. Merci et à demain. Salut.
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