Lors de manifestation contre la réforme des retraites du 19 janvier, la gestion du maintien de l'ordre par le préfet de police de Paris détonne. Laurent Nuñez semble privilégié la communication avec les syndicats pour établir un plan de sécurité en amont. Des méthodes qui différent de celles de son prédécesseur Didier Lallement.
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00:00 La méthode Laurent Nunez est-elle si différente de celle du précédent préfet de police Didier Lallement ?
00:05 Interrogé sur notre antenne...
00:07 - Vous n'y êtes toute rupture de doctrine et de fonctionnement de la police et de gestion des manifestations entre vous et votre prédécesseur ?
00:14 - Oui, j'ai pas de commentaire à faire là-dessus...
00:17 L'actuel préfet botte en touche.
00:20 Mais lors de la manifestation du 19 janvier dernier, la gestion du maintien de l'ordre détonne avec celle de son prédécesseur.
00:27 Définition d'un itinéraire bis en cas de heurts, plus de 2000 contrôles préventifs ainsi que la présence d'officiers de liaison dans le cortège.
00:35 Une organisation pensée en amont et avec les services d'ordre syndicaux.
00:39 - Laurent Nunez a renoué le dialogue, donc il parle aux organisations syndicales, il les reçoit, il réfléchit avec elles sur les itinéraires les plus adaptés,
00:47 sur la façon de sécuriser la manifestation, il travaille de concert avec les services d'ordre,
00:52 et puis surtout il ne demande pas aux policiers et gendarmes en charge du maintien de l'ordre public d'aller au contact pour aller au contact.
00:58 Résultat, malgré la présence de dizaines de milliers de manifestants à Paris, presque aucune dégradation sur le parcours,
01:04 et peu d'altercations avec les 3500 policiers et gendarmes déployés.
01:08 - Moins de provocations policières, ce qui faisait un peu la touche de l'Allemand,
01:14 c'était évidemment toute l'organisation des provocations policières, de couper les cortèges, de créer des nasses, d'envoyer immédiatement des gaz lacrymogènes.
01:28 Bon, ça pour l'instant, on ne l'a pas encore vu.
01:31 Pour aujourd'hui, 11 000 forces de l'ordre sont mobilisées pour encadrer les manifestations, dont 4000 rien qu'à Paris.