Sous la direction de Cristian Macelaru, l'Orchestre national de France joue la Toccata festiva pour orgue et orchestre de Samuel Barber, avec Karol Mossakowski. Extrait du concert donné le 10 mars 2022 à l'auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.
Le catalogue de Samuel Barber comprend des œuvres de musique de chambre (du Quatuor à cordes op. 11 de 1936 provient le célébrissime Adagio pour cordes), pour piano (grande Sonate créée par Vladimir Horowitz, 1949), des mélodies (dont Knoxville: Summer of 1915 pour la soprano Eleanor Steber, 1938, sur un texte de James Agee), des opéras (Vanessa, livret de Gian Carlo Menotti, compagnon de Barber, qui signa la mise en scène lors de la création au Metropolitan Opera de New York, décors et costumes de Cecil Beaton, 1958 ; Antony and Cleopatra, livret de Franco Zeffirelli, pour l’inauguration du nouveau Met, 1966), de la musique symphonique et concertante : deux Symphonies (1936, 1944), une ouverture : The School for Scandal (1932), trois « essais » pour orchestre (1938, 1942, 1978) ; trois Concertos : célèbre Opus 14 pour violon, créé en 1941, remanié et recréé en 1949 ; pour violoncelle, 1945 ; pour piano, créé en 1962 – seule la Canzonetta du Concerto pour hautbois que lui avait commandé le New York Philharmonic était achevée au moment de sa mort. S’y ajoute cette œuvre singulière qu’est la Toccata festiva.
L’Academy of Music de Philadelphie (qui malgré cet intitulé ne fut jamais un lieu d’enseignement), bâtiment construit en 1855-1857 et premier théâtre d’opéra américain (inspiré de la Scala de Milan, il fut inauguré avec Il trovatore de Verdi), fut le siège initial du prestigieux Philadelphia Orchestra, jusqu’à son transfert en 2001 au Kimmel Center for the Performing Arts, où l’on trouve un orgue Dobson de 111 jeux : le plus grand instrument mécanique des États-Unis dans une salle de concert. Curieusement, tant l’orgue de salle est courant en Amérique, l’Academy of Music n’avait pas d’orgue (et son acoustique était désespérément sèche, au point que les enregistrements réputés de l’orchestre se faisaient ailleurs). Eugene Ormandy, directeur musical du Philadelphia Orchestra, reçut un jour un coup de téléphone de Mary Louise Curtis Bok Zimbalist (1876-1970), grande mécène et fondatrice en 1924 du célèbre Curtis Institute de Philadelphie, dont Samuel Barber fut l’un des tout premiers élèves, notamment pour l’orgue. Elle annonça à Ormandy son désir d’offrir un orgue à l’Académie, le coût n’ayant aucune importance. L’Aeolian Skinner Company de Boston se vit confier le marché : il s’agissait d’un orgue de quarante-neuf jeux réels (1959), aujourd’hui reconstruit dans la Lenape Valley Presbyterian Church de la petite ville de New Britain, en Pennsylvanie
Commande de Mrs Zimbalist destinée à l’inauguration de l’orgue de l’Academy of Music et pour laquelle le compositeur, lié d’amitié à la généreuse donatrice, n’accepta aucun honoraire, la Toccata festiva de Barber fut créée par Paul Callaway, org
Le catalogue de Samuel Barber comprend des œuvres de musique de chambre (du Quatuor à cordes op. 11 de 1936 provient le célébrissime Adagio pour cordes), pour piano (grande Sonate créée par Vladimir Horowitz, 1949), des mélodies (dont Knoxville: Summer of 1915 pour la soprano Eleanor Steber, 1938, sur un texte de James Agee), des opéras (Vanessa, livret de Gian Carlo Menotti, compagnon de Barber, qui signa la mise en scène lors de la création au Metropolitan Opera de New York, décors et costumes de Cecil Beaton, 1958 ; Antony and Cleopatra, livret de Franco Zeffirelli, pour l’inauguration du nouveau Met, 1966), de la musique symphonique et concertante : deux Symphonies (1936, 1944), une ouverture : The School for Scandal (1932), trois « essais » pour orchestre (1938, 1942, 1978) ; trois Concertos : célèbre Opus 14 pour violon, créé en 1941, remanié et recréé en 1949 ; pour violoncelle, 1945 ; pour piano, créé en 1962 – seule la Canzonetta du Concerto pour hautbois que lui avait commandé le New York Philharmonic était achevée au moment de sa mort. S’y ajoute cette œuvre singulière qu’est la Toccata festiva.
L’Academy of Music de Philadelphie (qui malgré cet intitulé ne fut jamais un lieu d’enseignement), bâtiment construit en 1855-1857 et premier théâtre d’opéra américain (inspiré de la Scala de Milan, il fut inauguré avec Il trovatore de Verdi), fut le siège initial du prestigieux Philadelphia Orchestra, jusqu’à son transfert en 2001 au Kimmel Center for the Performing Arts, où l’on trouve un orgue Dobson de 111 jeux : le plus grand instrument mécanique des États-Unis dans une salle de concert. Curieusement, tant l’orgue de salle est courant en Amérique, l’Academy of Music n’avait pas d’orgue (et son acoustique était désespérément sèche, au point que les enregistrements réputés de l’orchestre se faisaient ailleurs). Eugene Ormandy, directeur musical du Philadelphia Orchestra, reçut un jour un coup de téléphone de Mary Louise Curtis Bok Zimbalist (1876-1970), grande mécène et fondatrice en 1924 du célèbre Curtis Institute de Philadelphie, dont Samuel Barber fut l’un des tout premiers élèves, notamment pour l’orgue. Elle annonça à Ormandy son désir d’offrir un orgue à l’Académie, le coût n’ayant aucune importance. L’Aeolian Skinner Company de Boston se vit confier le marché : il s’agissait d’un orgue de quarante-neuf jeux réels (1959), aujourd’hui reconstruit dans la Lenape Valley Presbyterian Church de la petite ville de New Britain, en Pennsylvanie
Commande de Mrs Zimbalist destinée à l’inauguration de l’orgue de l’Academy of Music et pour laquelle le compositeur, lié d’amitié à la généreuse donatrice, n’accepta aucun honoraire, la Toccata festiva de Barber fut créée par Paul Callaway, org
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