• il y a 2 ans
Sous la direction de Lionel Sow, le Choeur de Radio France interprète le dernier des trois motets de Max Reger, : « O Tod, wie bitter bist du ».

En 1898, Max Reger compose pour le piano son Caprice fantastique. Danse macabre de Salutations à la jeunesse. Bien plus tard, il reprend le dur constat de L’Ecclésiastique qui a déjà inspiré un magnifique Chant sérieux à Brahms. « Ô mort, comme tu es amère » : ce chœur, il le termine en cinq heures seulement, le 23 juillet 1912 selon le compositeur. Max Reger est devenu un spécialiste de la musique sacrée ; « catholique jusqu’au bout des doigts », il est un admirateur du choral réformé, et s’éloignera de l’Église du Pape après son mariage avec une protestante divorcée. Organiste, il s’est donc inscrit dans une grande tradition. Professeur au Conservatoire de Leipzig, au contact de la tradition chorale de Saint-Thomas, il compose donc ce qu’il qualifie de « chants sacrés ». « Un texte de la bible tout a fait merveilleux », écrit-il à son éditeur à propos de « O Tod, wie bitter bist du ». Avant de préciser que, sur un tel texte, son motet devrait alors être plus simple que les précédents. Et d’en conclure : « Ce sera une œuvre terriblement triste avec une fin transfigurante, la fin étant en réalité la mort, qui transfigure. » Le mouvement s’illumine en effet en mi majeur, comme une réconciliation avec la mort. Peut-être en pensant à sa défunte dédicataire, la plus jeune fille de Mendelssohn, qui avait été l’épouse de son ami Adolf Wach.

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