Bernard Foccroulle joue la Toccata pour orgue en fa majeur de Buxtehude.
La Toccata BuxWV 156 a sans doute été composée avant 1690, même si la datation des œuvres de Buxtehude est difficile, peu de manuscrits autographes du musicien ayant été préservés. « Cette grande pièce, écrit Gilles Cantagrel, propose une sorte d’archétype du polyptyque cultivé par les organistes d’Allemagne du Nord au temps de Buxtehude. » Elle procède du style dit « stylus fantasticus », qui doit surprendre l’auditeur par des changements rapides de clavier et de registration, des silences subits, etc. Pour l’interpréter au mieux, dit Ton Koopman, l’organiste doit se sentir acteur, et contrôler le théâtre entier en sachant que le public est suspendu à chaque mot, c’est-à-dire ici à chaque son produit
Quant à la Passacaille en ré mineur, il s’agit d’une autre page très accomplie, que Jean-Sébastien Bach a pu connaître ; elle aurait été composée, selon plusieurs musicologues, après 1690. Elle est faite de vingt-huit variations qui, comme le fera Bach plus tard, montrent que Buxtehude était lui aussi sensible à la valeur symbolique des nombres. Piet Kee, raconte Gilles Cantagrel, a vu dans ces variations « le parcours en 28 jours de la lune en ses diverses phases »…
La Toccata BuxWV 156 a sans doute été composée avant 1690, même si la datation des œuvres de Buxtehude est difficile, peu de manuscrits autographes du musicien ayant été préservés. « Cette grande pièce, écrit Gilles Cantagrel, propose une sorte d’archétype du polyptyque cultivé par les organistes d’Allemagne du Nord au temps de Buxtehude. » Elle procède du style dit « stylus fantasticus », qui doit surprendre l’auditeur par des changements rapides de clavier et de registration, des silences subits, etc. Pour l’interpréter au mieux, dit Ton Koopman, l’organiste doit se sentir acteur, et contrôler le théâtre entier en sachant que le public est suspendu à chaque mot, c’est-à-dire ici à chaque son produit
Quant à la Passacaille en ré mineur, il s’agit d’une autre page très accomplie, que Jean-Sébastien Bach a pu connaître ; elle aurait été composée, selon plusieurs musicologues, après 1690. Elle est faite de vingt-huit variations qui, comme le fera Bach plus tard, montrent que Buxtehude était lui aussi sensible à la valeur symbolique des nombres. Piet Kee, raconte Gilles Cantagrel, a vu dans ces variations « le parcours en 28 jours de la lune en ses diverses phases »…
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