• il y a 16 ans
UN EXEMPLE A SUIVRE.

Le ministre du Travail indien Oscar Fernandes a jugé que "cela devrait servir d’avertissement aux cadres dirigeants"... et aux actionnaires.

D'ex-salariés d’une filiale indienne de l’équipementier automobile italien Graziano Transmissioni India avaient été conviés par leur patron Lalit Kishore Chaudhary à une réunion de conciliation en vue de leur réinstallation. La cause du licenciement reste floue. D’après la police, citée par le quotidien The Hindu, les travailleurs auraient été renvoyés deux mois plus tôt à l’issue d’une manifestation qui aurait dégénéré. Les ouvriers de Graziano Transmissioni India qui réclamaient de meilleurs salaires et des contrats à durée indéterminée auraient mis à sac en juillet les locaux de leur usine. Graziano Transmissioni India propose une autre version : les licenciements auraient été motivés par les mauvaises performances des employés.

Lorsqu’ils se rendent lundi au siège de leur usine, les travailleurs licenciés apprennent que leur réintégration se fera à plusieurs conditions, dont la rédaction d’une lettre d’excuses. Si on en croit les témoignages recueillis par le Times of India, l’agitation gagne rapidement les ouvriers, mécontents de se voir imposer des pré-requis. Alors que les grilles de l’usine sont ouvertes pour laisser passer une voiture, la foule s’engouffre derrière le véhicule et s’attaque aux automobiles stationnées dans le parking avant de pénétrer dans les locaux de l’usine, frappant les gardes et les employés présents.

Alerté par le bruit, Lalit Kishore Chaudhary tente de calmer les protestataires lorsqu’il est encerclé par six hommes d’une trentaine d’années qui fondent sur lui et l’assaillent avec des barres de fer. Les heurts ont fait, en tout, une quarantaine de blessés dont vingt-trois sont toujours hospitalisés en soins intensifs pour des fractures et blessures à la tête.

La Figue à rots, 23 septembre 2008.

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