• il y a 4 ans
Cette autorité est très méconnue du grand public, mais elle prend la parole solennellement ce mercredi pour démentir les « fake news » diffusées récemment. L’Insee a été critiquée sur trois sujets : le chômage, l’inflation et les retraites.

Sur le chômage, après la diffusion des chiffres par l’Insee, Marine le Pen a écrit sur son compte Twitter, : « et si l’on arrêtait de mentir aux Français ? ». En réalité, l’Insee ne peut pas mentir sur les chiffres du chômage puisqu’il s’agit d’un sondage réalisé auprès des Français eux-mêmes, qui déclarent s’ils sont en recherche d’emploi.

Sur l’inflation, c’est le démographe Emmanuel Todd qui accuse l’Insee de mal la calculer, et de donner une fausse image du niveau de vie des Français. Emmanuel Todd pense que l’Insee obéit au pouvoir politique parce qu’elle est rattachée au ministère des finances. L’Autorité de la statistique publique répond que ces critiques sont infondées puisque l’Insee suit les meilleures règles internationales.

Enfin sur les retraites, le gouvernement a récemment demandé à l’Insee de créer un indicateur, le « revenu d’activité moyen », pour pouvoir calculer la valeur du point. Cela a donné lieu à beaucoup de critiques, même à l’intérieur de l’Insee, où des syndicats y voient une menace pour l’indépendance de l’institut. Ils ne veulent pas que l’Insee porte la responsabilité d’un indicateur dont, je cite, le « seul but serait de baisser le niveau des retraites » !

Mais là aussi, les craintes sont exagérées. L’Insee peut contribuer au débat public en produisant un indicateur, du moment qu’elle continue de suivre ses règles de méthodologie sans porter de jugement.

Il est normal de remettre en cause les statistiques pour essayer de les améliorer. Mais les attaques récentes étaient injustes. Souvent peu argumentées, à l’emporte-pièce, elles se contentent de nourrir la suspicion des experts publics. Mais les statisticiens ne vont plus laisser faire. 

Category

🗞
News

Recommandations