• il y a 5 ans
Dialogue entre Minh Tran Huy, romancière et Alexandre Gefen, chercheur en lettre dans le cadre du Forum du CNRS organisé à la Cité de sciences et de l'industrie à l'occasion de ses 80 ans. L’idée d’une fonction réparatrice de l’écriture et de la lecture, la promesse d’une littérature qui guérirait, qui soignerait, qui aiderait, qui sauverait, ou, du moins, qui « ferait du bien » a fait retour dans une littérature française contemporaine. Celle-ci a l’ambition de prendre soin du moi, mais aussi des individus fragiles, des oubliés de la grande histoire, des communautés ravagées, de nos démocraties inquiètes, en offrant à chacun la possibilité d’inventer sa propre forme de vie. Quoi qu’on pense d’un tel usage de l’écriture comme thérapeutique, comme clinique du monde social, ou comme instrument de développement personnel, la littérature contemporaine se veut désormais non une fin en soi, mais un dispositif destiné à opérer sur les consciences et les cœurs : elle promet de réparer le monde. C’est sur cette transformation de la littérature au XXIe siècle que nous voudrions réfléchir.

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