Traduction: Raf_Polo
http://pagesperso-orange.fr/rafal.s/Kaczmarski02.htm#La_source
La source (Zrodlo)
Au fond de son ravin coule la rivière, comme dans une ornière,
Qu’elle s’est sculptée toute seule,
Les parois des gorges s’élèvent, de plus en plus de chaque côté,
Il paraît qu’il y a des plaines là-haut;
Mais plus il y a de cette eau,
Plus profonde est sa descente
Et la rivière prend sur elle l’ombre des escarpements...
Le sable fuit le courant, le courant rampe sur le sable,
Sa propre force l’entraîne dans l’abîme.
Mais il y a toujours le torrent au fond de cette crevasse,
Il y est, il y sera comme il y était,
Car la source
La source
Jaillit toujours.
Et sur les murs toujours plus hauts,
Les bandes de couleurs et des reliefs,
De cette rivière c’est l’histoire, de ces rives -
Les ombres des arbres tombés, les traces de rochers délavés,
La boue raflée sous elle même – contre elle même
Et là, tout en bas un éclat timide, découpe toujours la terre,
Et la terre au dessus de lui amorce sa cicatrice ...
De tous côtés les graviers et les limons, pour l’arrêter dans sa course,
Et l’eau siffle, absorbe tout, et vit encore
Et elle tourne, évite, s’infiltre, grimpe, pétille et écume,
Mais elle coule, elle coule, en dépit des berges -
Car la source
La source
Jaillit toujours.
Et il y a des recoins où, dans la bourbe, l’eau s’est presque figée
Sous une croûte de sale verdure;
Là où la trace s’efface plus vite que celui qui la laisse,
Invisibles sont les pièges des marécages.
Mais la source jaillit toujours, envoie son pouls entre les talus,
Alors il y a le courant, même si caché pour les yeux!
On ne voit plus de ciel, le gouffre froid et obscur,
Que les avalanches de roche tombent enfin!
Et qu’ils s’assemblent les escarpements des canyons sans pitié,
Car ce qui sculpte les formes des espaces du futur
Si ce n’est la rivière souterraine?
Elle façonnera les grottes dans la roche ,
Elle découvrira les filons d’or
http://pagesperso-orange.fr/rafal.s/Kaczmarski02.htm#La_source
La source (Zrodlo)
Au fond de son ravin coule la rivière, comme dans une ornière,
Qu’elle s’est sculptée toute seule,
Les parois des gorges s’élèvent, de plus en plus de chaque côté,
Il paraît qu’il y a des plaines là-haut;
Mais plus il y a de cette eau,
Plus profonde est sa descente
Et la rivière prend sur elle l’ombre des escarpements...
Le sable fuit le courant, le courant rampe sur le sable,
Sa propre force l’entraîne dans l’abîme.
Mais il y a toujours le torrent au fond de cette crevasse,
Il y est, il y sera comme il y était,
Car la source
La source
Jaillit toujours.
Et sur les murs toujours plus hauts,
Les bandes de couleurs et des reliefs,
De cette rivière c’est l’histoire, de ces rives -
Les ombres des arbres tombés, les traces de rochers délavés,
La boue raflée sous elle même – contre elle même
Et là, tout en bas un éclat timide, découpe toujours la terre,
Et la terre au dessus de lui amorce sa cicatrice ...
De tous côtés les graviers et les limons, pour l’arrêter dans sa course,
Et l’eau siffle, absorbe tout, et vit encore
Et elle tourne, évite, s’infiltre, grimpe, pétille et écume,
Mais elle coule, elle coule, en dépit des berges -
Car la source
La source
Jaillit toujours.
Et il y a des recoins où, dans la bourbe, l’eau s’est presque figée
Sous une croûte de sale verdure;
Là où la trace s’efface plus vite que celui qui la laisse,
Invisibles sont les pièges des marécages.
Mais la source jaillit toujours, envoie son pouls entre les talus,
Alors il y a le courant, même si caché pour les yeux!
On ne voit plus de ciel, le gouffre froid et obscur,
Que les avalanches de roche tombent enfin!
Et qu’ils s’assemblent les escarpements des canyons sans pitié,
Car ce qui sculpte les formes des espaces du futur
Si ce n’est la rivière souterraine?
Elle façonnera les grottes dans la roche ,
Elle découvrira les filons d’or
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