Courage, détermination, engagement. Simone Veil fait partie de ces femmes qui se sont fait un nom dans ce club masculin qu’est le monde de la politique. Juriste, magistrate, elle est la première femme a devenir Secrétaire Générale du Conseil Supérieur de la magistrature en France. Ministre de la Santé en 1975, elle fait voter la loi sur la légalisation de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG). En 1993, elle rejoint le gouvernement d‘Édouard Balladur en tant que ministre des Affaires sociales et devient la première femme ministre d‘État.
Simone Jacob de son nom de jeune-fille, naît à Nice en 1927 au sein d’une famille juive aisée. En mars 1944, elle est déportée avec sa mère et sa sœur a Auschwitz. Envoyés en Lituanie, son père et son frère ne reviendront pas, tout comme sa mère.
Marquée par cette adolescence tragique, portée par son devoir de survivante de la Shoah, Simone Veil va témoigner inlassablement auprès des jeunes pour marteler que la paix et la démocratie se construisent tous les jours.
Quand une jeune-fille lui demande lors d’une conférence, “comment avez-vous survécu ?, Simone Veil répond : “quelques fois, c‘était le plus grand des hasards qui faisait qu’on était rang par rang, par cinq. Ça s’arrêtait à un certain endroit. Ceux qui allaient d’un côté mourraient et ceux qui allaient d’un autre côté avaient droit à la vie.”
L’autre grand engagement de Simone Veil fut l’Europe et la construction d’une Europe politique. Là aussi elle se positionne en pionnière. Le 17 juillet 1979, représentant la liste de l’Union pour la démocratie française (UDF), elle participe aux premières élections européennes au suffrage universel direct. Élue députée, elle est ensuite élue présidente du Parlement européen. Elle exerce cette fonction jusqu’en 1982.
En France, Simone Veil est nommée membre du Conseil constitutionnel en mars 1998. Elle fait partie de la haute juridiction jusqu’en mars 2007. Deux ans plus tôt, en 2005, elle sort de son devoir de réserve et appelle à voter “oui” au référendum sur la Constitution européenne.
Et c’est encore l’Europe qui sera au centre de son discours d’entrée à l’Académie française. Elle devient alors la sixième femme “immortelle” de l’histoire.
“Mesdames et messieurs, dans cette enceinte vouée à la défense et au rayonnement de la France, qu’il me soit permis d‘évoquer une ambition à laquelle j’ai voué une partie de ma vie, l’Europe. Elle a été l’horizon qu’au lendemain de la guerre quelques pères fondateurs se sont fixés pour remiser à jamais les guerres fratricides”, disait-elle le 18 mars 2010.
Sur la lame de l‘épée qui l’a faite “immortelle” de l’Académie français, Simone Veil avait voulu graver la devise de la République française – “Liberté, Egalité, Fraternité” – et celle de l’Europe – “Unie dans la diversité” – mais aussi le matricule 78 651, le numéro inscrit sur son bras à Auschwitz, stigmate indélébile.
Simone Jacob de son nom de jeune-fille, naît à Nice en 1927 au sein d’une famille juive aisée. En mars 1944, elle est déportée avec sa mère et sa sœur a Auschwitz. Envoyés en Lituanie, son père et son frère ne reviendront pas, tout comme sa mère.
Marquée par cette adolescence tragique, portée par son devoir de survivante de la Shoah, Simone Veil va témoigner inlassablement auprès des jeunes pour marteler que la paix et la démocratie se construisent tous les jours.
Quand une jeune-fille lui demande lors d’une conférence, “comment avez-vous survécu ?, Simone Veil répond : “quelques fois, c‘était le plus grand des hasards qui faisait qu’on était rang par rang, par cinq. Ça s’arrêtait à un certain endroit. Ceux qui allaient d’un côté mourraient et ceux qui allaient d’un autre côté avaient droit à la vie.”
L’autre grand engagement de Simone Veil fut l’Europe et la construction d’une Europe politique. Là aussi elle se positionne en pionnière. Le 17 juillet 1979, représentant la liste de l’Union pour la démocratie française (UDF), elle participe aux premières élections européennes au suffrage universel direct. Élue députée, elle est ensuite élue présidente du Parlement européen. Elle exerce cette fonction jusqu’en 1982.
En France, Simone Veil est nommée membre du Conseil constitutionnel en mars 1998. Elle fait partie de la haute juridiction jusqu’en mars 2007. Deux ans plus tôt, en 2005, elle sort de son devoir de réserve et appelle à voter “oui” au référendum sur la Constitution européenne.
Et c’est encore l’Europe qui sera au centre de son discours d’entrée à l’Académie française. Elle devient alors la sixième femme “immortelle” de l’histoire.
“Mesdames et messieurs, dans cette enceinte vouée à la défense et au rayonnement de la France, qu’il me soit permis d‘évoquer une ambition à laquelle j’ai voué une partie de ma vie, l’Europe. Elle a été l’horizon qu’au lendemain de la guerre quelques pères fondateurs se sont fixés pour remiser à jamais les guerres fratricides”, disait-elle le 18 mars 2010.
Sur la lame de l‘épée qui l’a faite “immortelle” de l’Académie français, Simone Veil avait voulu graver la devise de la République française – “Liberté, Egalité, Fraternité” – et celle de l’Europe – “Unie dans la diversité” – mais aussi le matricule 78 651, le numéro inscrit sur son bras à Auschwitz, stigmate indélébile.
Category
🗞
News