• il y a 8 ans
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Les civettes vivent un véritable calvaire, victimes de maltraitance, les pauvres sont torturés pour être beaucoup plus rentables. Ainsi, les grains de café récoltés dans les selles des civettes asiatiques valent une richesse incommensurable à travers le monde.

Tony Wild doit être tout retourné. Depuis 1991, il était le baron du café, il était le premier à importer en Europe les kopi luwak, ces grains étaient d'une qualité extrêmement rare et étaient le péché mignon des connaisseurs de café. 20 ans plus tard, le consultant reconnaît dans le Guardian être trempé dans un «commerce absolument absurde et absolument hideux». Le site Quartz met les pieds dans le plat, et fustige la maltraitance animale à l’origine de ce café de luxe, qui peut coûter une fortune soit 100 dollars dans certains restaurants et bars occidentaux (le prix de vente au kilo des grains oscillant entre 200 et 400 dollars). Un commerce lucratif.

Ce "bijou" est tiré à partir de grains issus des excréments de la civette palmiste commune ou luwak, une espèce vivant en Asie du Sud-Est. À la base, avant, cette action ne mettait pas en danger la santé du mammifère.
« Il suffisait juste de laisser cette espèce inoffensive, entre la belette et le chat sauvage, rôder librement la nuit autour des plantations de café et manger les fruits du caféier. Comme le luwak digère leur pulpe mais pas leur noyau, ces fèves, devenues très peu acides et ayant acquis un arôme proche du caramel lors de leur passage dans son système digestif, se retrouvent dans ses excréments, prêtes à être récoltées, soigneusement lavées et séchées au soleil, avant d’être légèrement torréfiées.» explique une source.
Mais, de nos jours, cette pratique a connu, un essor fulgurant, mais par ailleurs très dangereux, la récolte n’a plus de limites, elle n'a plus rien d’artisanal ni de sauvage. La production s’est industrialisée. «La tendance au café de civette “en cage”, où les civettes vivantes sont retirées de leur milieu sauvage et élevées en captivité, est de plus en plus forte», selon une étude de mai 2016 de l’Institut Animal Welfare. Suralimentés, ces civettes avec cette mauvaise pratique, deviennent claustrophobes, certaines se rongent les jambes et en viennent à se battre entre elles. Des situations de stress à l’origine de nombreux décès.

Selon cette analyse, seize plantations de café ont émergé, ces cinq dernières années, sur l’un des chemins touristiques les plus prisés de l’île indonésienne de Bali. Deux d’entre elles ne produisent d’ailleurs aucun grain de café et se contentent d’exposer les mammifères comme des attractions touristiques. «Quand les touristes les voient en cage, cela les convainc qu’ils boivent un café parfaitement authentique au point parfois de prendre un cliché et de le publier sur les réseaux sociaux», rapporte le docteur coauteur de l’étude Neil D’Cruze, visiblement très affecté, dans un communiqué de l’association Worl Animal Protection.
L'Indonésie est le grand ténor de cette pratique, mais d’autres pays lui emboîtent le pas comme, la Thaïlande, la Chine, les Philippines et le Vietnam notamment. Nous sommes dans l'incapacité de quantifier cette production, non seulement, mais aussi il est difficile voire impossible de distinguer les grains issus de la maltraitance animale de ceux issus de civettes sauvages, une chose est sure, ce commerce est très fructueux et engraisse bien son homme. Une enquête révèle qu’entre mars et mai, Rustico Montenegro et sa femme récoltent chaque jour près de huit kilos de grains. À 1.200 pesos le kilo, cinq fois le prix de grains classiques, ce couple philippin gagne environ 9.000 pesos (190 dollars) par journée de travail. Une somme colossale dans ce pays où un résident sur cinq subsiste avec 1 dollar au quotidien.
sources : http://www.slate.fr/story/121431/cafe-civette-asiatique-maltraitance-animale-luwak

https://youtu.be/M0NYoas0D9w

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