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Une soirée artistique a été organisée jeudi soir le 01/03/12 à Alger en lhonneur de Noura, célèbre interprète de la chanson populaire algérienne depuis les années 50 et dont la discographie comporte plus de 500 titres de chansons en langues arabe, kabyle et même française.\r
La soirée a été animée à la salle Ibn-Zeydoun par une panoplie dartistes venus interpréter, avec beaucoup démotion dans la voix, certains des titres phares de Noura, cette femme artiste qui a su simposer sur la scène musicale algérienne en chantant la passion, la nostalgie, lamour du pays, lémigration, la solitude et autres choses de la vie. Lhommage, organisé par le ministère de la Culture et lOffice de Riadh El-Feth (Oref), a débuté par la projection dun film documentaire dune vingtaine de minutes, retraçant le parcours artistique de cette chanteuse septuagénaire à la voix au timbre calme, doux et parfois mélancolique.\r
Lancienne élève de lémission musicale Alhane wa chabab, le retour de lécole, Lamia Batouche a été la première artiste à monter sur scène avant que Bouzid El-Hadj, un chanteur oranais, ne prenne le micro pour interpréter Ya bnat el houma (ô filles de mon quartier), lune des plus célèbres chansons de Noura.\r
Linterprète de la chanson kabyle, Wardia Aissaou, a pour sa part emporté le public, présent en masse, vers la Kabylie en chantant dune voix vibrante démotion Idhourar ndjerdjera, une sorte de photographies de la région de Djurdjura, et Amirouche, en hommage au martyr de la révolution algérienne contre loccupant français, le colonel Amirouche.\r
Le passage de Nada Rihane, la chanteuse à la voix mélodieuse, était un moment de symbiose entre le public et lartiste notamment avec sa remarquable interprétation de la chanson Wahdi (Toute seule), criant la souffrance de la solitude et de labandon.\r
Enfin, la chanteuse chaouie Chaba Yamina a offert au public un cocktail de chansons bédouines de Noura dont la plus célèbre Ya Rebbi Sidi (ô mon Dieu) qui raconte le désarroi dune mère impuissante face au destin de son fils émigré en France.\r
Présente à la soirée aux côtés de son mari, lauteur-compositeur Kamel Hamadi, Noura a créé la surprise à ses admirateurs en montant sur scène, malgré son état de santé affaibli, pour chanter des extraits de Twahechnak (Tu nous as manqué), Idhourar ndjerdjera et Ya Rebbi Sidi, avec le même timbre vocal, clôturant ainsi la soirée qui sest déroulée en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi.\r
Chanteuse populaire Noura, de son vrai nom Fatima Badji, est née en 1942 à Cherchell dans une famille nombreuse. Dans les années 1950, elle est engagée à Radio Alger pour animer une émission destinée aux enfants et se fait repérer en interprétant des pièces de théâtre et des opérettes.\r
Elle chantera notamment sous la direction du pianiste Mustapha Skandrani et deviendra très vite une vedette de la chanson algérienne populaire grâce à Mohamed Jamoussi et Mahboub Bati.\r
En 1965, elle fera également un album entièrement en français où elle interprète Une vie, écrite par Michel Berger, et Paris dans mon sac de son époux Kamel Hamadi.\r
Noura qui a reçu en 1971 en compagnie du chantre de la chanson kabyle, Slimane Azem, son disque dor pour plus dun million de disque vendus chez Pathé Marconi, a chanté les airs anciens des répertoires kabyle, oranais, aurésien, andalou et saharien.

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