Le témoignage poignant d'une victime du drame des hormones de croissance

Le scandale sanitaire des hormones de croissance — un des plus retentissants de la fin du XXe siècle — vient de connaître son épilogue judiciaire. Lundi, après vingt-trois ans de procédure et trois procès, la cour d'appel de Paris a prononcé une nouvelle relaxe au bénéfice des deux derniers médecins poursuivis. Charles-Guillaume Demaret, 39 ans, est l'un des 1 700 enfants qui ont reçu, dans les années 1980, des injections d'hormone pour résoudre des problèmes de croissance — des lots infectés qui ont causé le décès, à ce jour, d'au moins 120 personnes, mortes des suites de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Pour les autres, comme Charles-Guillaume, reste la terrible incertitude de développer un jour cette affection incurable dont le temps d'incubation peut dépasser trente ans.

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