• il y a 8 ans
Avec le réalisateur Luc Jacquet, il a sillonné la banquise de Terre Adélie et les fonds marins du Pôle Sud…

Après avoir nagé avec le Cœlacanthe, le plus vieux poisson du monde, dans l’Océan Indien, et partagé sa nuit avec des milliers de mérous au cœur du Pacifique, Laurent Ballesta est de retour d’une expédition en Antarctique, au Pôle Sud, là où seul un plongeur expérimenté peut s’aventurer. Car ici, l’eau est à -1,8°C.

A -1,9°C, elle gèle…

« Les Caraïbes ! »

Le biologiste marin et photographe montpelliérain, ex-compagnon de route de Nicolas Hulot dans « Ushuaïa Nature » (TF1), a répondu à l’appel de Luc Jacquet, réalisateur de La marche de l’empereur. Ensemble, par -15 à 0°C, ils ont sillonné la Terre Adélie et les fonds marins, à des profondeurs jamais atteintes jusqu’ici.

Et si peu d’êtres vivants (sur) vivent sur ce grand désert blanc, sous l’eau, c’est un tout autre spectacle qui attendait le Montpelliérain. « Les Caraïbes ! », sourit Laurent Ballesta, qui était sur place de mi-octobre à décembre.

« Des spécimens jamais photographiés » !

« Des centaines d’espèces, végétales et animales, des algues brunes de plusieurs mètres de long, des étoiles de mer, des éponges ou des poissons qu’on ne pouvait imaginer que dans les romans de science-fiction, reprend-il. A toutes les plong

ées, je ressortais avec des spécimens jamais photographiés. »
De ces immersions « douloureuses et engagées », qu’il ne pouvait envisager sans combinaison chauffée, lle Montpelliérain a aussi ramené un souvenir ému : celui d’avoir photographié pour la première fois sous l’eau les premiers plongeons des bébés manchots. « C’est un spectacle impressionnant, confie-t-il. Cela peut prendre des heures. Ils hésitent, penchés au bord de la banquise… Et, tout à coup, ils se jettent ! »

Luc Jacquet de retour, dix ans après « La marche de l’empereur »
L’Oscarisé Luc Jacquet était, quant à lui, de retour sur les terres où il a filmé La marche de l’empereur, il y a dix ans. « Ce furent 45 jours complètement fous et d’une intensité incroyable, confiait-il, à son départ du pôle Sud. Les plongeurs ont ramené des images d’un monde que je ne soupçonnais même pas. Ça fait bizarre de se dire que c’est peut-être un adieu à l’Antarctique. Si je reviens, c’est que je serais inguérissable. »

Cette expédition, menée par la fondation de Luc Jacquet, Wild-Touch, fera l’objet prochainement d’un livre, mais aussi d’un documentaire, diffusé sur Arte.

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