Par des images très dures, tournées au printemps dernier dans l’abattoir d’Alès, l’association de défense des animaux “L214” a voulu mobiliser l’opinion publique sur les conditions d’hygiène et de souffrance animales. Une association qui souhaite avant tout “soulever le débat public”.
À Alès, un cheval encore vivant se fait découper la jambe, d’autres, mal étourdis, reprennent conscience sur la chaîne d’abattage. Dans le Sud-Ouest, une cane agonise après avoir eu son cou disloqué suite à une insémination artificielle. Et dans le Pays-de-la-Loire, des femelles canetons, dont le foie est considéré comme trop petit, se retrouvent broyées, tandis que certaines sortent disloquées mais encore vivantes de la broyeuse… Derrière ces vidéos témoignant de maltraitances animales, se cache une seule et même entité : l’association “L214 Ethique & Animaux”.
Le 14 octobre dernier, l’abattoir d’Alès a été fermé après la diffusion de ces images tournées en caméra cachée par L214, révélant des manquements évident aux règles d’hygiène et au respect du bien être animal. Succès pour l’association : la vidéo, sous-titrée en anglais, récolte plus d’1,6 millions de vues. Au mois de décembre, l’association s’attaquait à la production française de foie gras et la maltraitance des canards. Résultat ? Une série d’images chocs vues plus de 500 000 fois sur Youtube. De quoi donner un arrière-goût amer aux fêtes de fin d’année.
Dénoncer des pratiques illégales
Fondée en 2008, l’association doit son nom à l’article L214 du code rural de 1976, “les animaux y sont pour la première fois désignés en tant qu’être sensibles”, explique Brigitte Gothière, porte-parole et co-fondatrice de l’association. Avec ses 8500 adhérents, l’organisation vise avant tout à “soulever le débat public autour de la place qu’on accorde aux animaux dans notre société. Et principalement les animaux utilisés dans la production alimentaire (viande, lait, œufs, poisson)”, insiste Brigitte Gothière.
Pour cela, ces militants végétaliens, tentent de dévoiler les dessous des élevages et des abattoirs. “Nous cherchons à révéler aux consommateurs des pratiques illégales, devenant inadmissibles aux yeux de tous une fois qu’elles sont connues. Les gens en ont marre qu’on les prenne pour des idiots”, s’insurge la porte-parole. Pour elle, une seule certitude, la faute ne doit pas être mise sur le dos des éleveurs :
“Les éleveurs ne sont pas des barbares, à l’origine, se sont des gens qui aiment les animaux. Et puis avec le temps, on assiste à une forme d’accoutumance… Ou bien, il y a ceux qui se retrouvent en quelque sorte piégés au milieu d’une forme d’abattage industriel de masse. L’idée n’est donc pas de dénoncer les éleveurs mais de condamner ce qui est fait aux animaux. Il est urgent de proposer des moyens de reconversion afin d’arrêter cette machine infernale.”
Caméra cachée : Pour Brigitte Gothière, pas de doute, c’est avant tout “le sérieux” de l’association qui fait son propre succès. “Nos publications s’appuient toujours sur des études scientifiques ou des textes réglementaires. Nous faisons aussi attention à bien donner les sources des documents.” Récemment, L214 a fait parler d’elle grâce à ses vidéos édifiantes tournées en caméra cachée dans des abattoirs ou encore dans un couvoir pour les filières foie gras. “Montrer a un impact bien plus fort que raconter”, poursuit-t-elle.
Employés, ou simples riverains font alors office de lanceurs d’alertes et envoient des vidéos. Les militants de l’association visitent aussi régulièrement des abattoirs.
“Ce qui est frustrant dans les vidéos c’est qu’on n’arrive toujours pas à rendre compte de ce qui se passe réellement. L’idéal serait, sans doute, de mettre le consommateur au milieu des abattoirs, avec les cris des animaux, les odeurs etc. Même les éleveurs ne savent pas toujours comment leurs bêtes sont traitées”, s’indigne Brigitte Gothière.
Tendance vegan
L’association propose alors une solution alternative : le menu végétalien. “Aujourd’hui, il est tout à fait possible de se nourrir sans consommer de produits d’origine animale. Comment se fait-il qu’une société soit basée sur des pratiques violentes alors qu’il existe d’autres solutions ?”, interpelle la porte-parole. L’association L214 collabore avec plus de 200 restaurateurs qui souhaitent relever le défi et instaurer un menu entièrement végétalien au sein de leur établissement.
L’organisation se veut avant tout sensibiliste, plus que moralisatrice : “Nous encourageons les gens à adopter une consommation responsable, au minimum en réduisant leur consommation de certains produits, ou bien en refusant ceux issus des élevages intensifs, ou encore en se passant carrément de produits d’origine animale”, explique Brigitte Gothière.
À Alès, un cheval encore vivant se fait découper la jambe, d’autres, mal étourdis, reprennent conscience sur la chaîne d’abattage. Dans le Sud-Ouest, une cane agonise après avoir eu son cou disloqué suite à une insémination artificielle. Et dans le Pays-de-la-Loire, des femelles canetons, dont le foie est considéré comme trop petit, se retrouvent broyées, tandis que certaines sortent disloquées mais encore vivantes de la broyeuse… Derrière ces vidéos témoignant de maltraitances animales, se cache une seule et même entité : l’association “L214 Ethique & Animaux”.
Le 14 octobre dernier, l’abattoir d’Alès a été fermé après la diffusion de ces images tournées en caméra cachée par L214, révélant des manquements évident aux règles d’hygiène et au respect du bien être animal. Succès pour l’association : la vidéo, sous-titrée en anglais, récolte plus d’1,6 millions de vues. Au mois de décembre, l’association s’attaquait à la production française de foie gras et la maltraitance des canards. Résultat ? Une série d’images chocs vues plus de 500 000 fois sur Youtube. De quoi donner un arrière-goût amer aux fêtes de fin d’année.
Dénoncer des pratiques illégales
Fondée en 2008, l’association doit son nom à l’article L214 du code rural de 1976, “les animaux y sont pour la première fois désignés en tant qu’être sensibles”, explique Brigitte Gothière, porte-parole et co-fondatrice de l’association. Avec ses 8500 adhérents, l’organisation vise avant tout à “soulever le débat public autour de la place qu’on accorde aux animaux dans notre société. Et principalement les animaux utilisés dans la production alimentaire (viande, lait, œufs, poisson)”, insiste Brigitte Gothière.
Pour cela, ces militants végétaliens, tentent de dévoiler les dessous des élevages et des abattoirs. “Nous cherchons à révéler aux consommateurs des pratiques illégales, devenant inadmissibles aux yeux de tous une fois qu’elles sont connues. Les gens en ont marre qu’on les prenne pour des idiots”, s’insurge la porte-parole. Pour elle, une seule certitude, la faute ne doit pas être mise sur le dos des éleveurs :
“Les éleveurs ne sont pas des barbares, à l’origine, se sont des gens qui aiment les animaux. Et puis avec le temps, on assiste à une forme d’accoutumance… Ou bien, il y a ceux qui se retrouvent en quelque sorte piégés au milieu d’une forme d’abattage industriel de masse. L’idée n’est donc pas de dénoncer les éleveurs mais de condamner ce qui est fait aux animaux. Il est urgent de proposer des moyens de reconversion afin d’arrêter cette machine infernale.”
Caméra cachée : Pour Brigitte Gothière, pas de doute, c’est avant tout “le sérieux” de l’association qui fait son propre succès. “Nos publications s’appuient toujours sur des études scientifiques ou des textes réglementaires. Nous faisons aussi attention à bien donner les sources des documents.” Récemment, L214 a fait parler d’elle grâce à ses vidéos édifiantes tournées en caméra cachée dans des abattoirs ou encore dans un couvoir pour les filières foie gras. “Montrer a un impact bien plus fort que raconter”, poursuit-t-elle.
Employés, ou simples riverains font alors office de lanceurs d’alertes et envoient des vidéos. Les militants de l’association visitent aussi régulièrement des abattoirs.
“Ce qui est frustrant dans les vidéos c’est qu’on n’arrive toujours pas à rendre compte de ce qui se passe réellement. L’idéal serait, sans doute, de mettre le consommateur au milieu des abattoirs, avec les cris des animaux, les odeurs etc. Même les éleveurs ne savent pas toujours comment leurs bêtes sont traitées”, s’indigne Brigitte Gothière.
Tendance vegan
L’association propose alors une solution alternative : le menu végétalien. “Aujourd’hui, il est tout à fait possible de se nourrir sans consommer de produits d’origine animale. Comment se fait-il qu’une société soit basée sur des pratiques violentes alors qu’il existe d’autres solutions ?”, interpelle la porte-parole. L’association L214 collabore avec plus de 200 restaurateurs qui souhaitent relever le défi et instaurer un menu entièrement végétalien au sein de leur établissement.
L’organisation se veut avant tout sensibiliste, plus que moralisatrice : “Nous encourageons les gens à adopter une consommation responsable, au minimum en réduisant leur consommation de certains produits, ou bien en refusant ceux issus des élevages intensifs, ou encore en se passant carrément de produits d’origine animale”, explique Brigitte Gothière.
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