• il y a 12 ans
Les Français n’ont pas mis autant « de côté » depuis 1983 : selon l’Insee le taux d’épargne atteint ainsi fin mars 16,8 %. Pour expliquer ce soudain engouement pour les livret A, PEL et autres contrats d’assurance vie, c'est du côté de l'équivalence ricardienne qu’il faut se tourner.
Selon ce théorème, énoncé par David Ricardo, économiste anglais de l’école classique, et repris par Robert Barro, en temps de crise et quelle qu’en soit l’intensité, toute politique de relance, c’est-à-dire qui distribue des revenus financés par la dette publique, est interprétée par les agents économiques comme une hausse future des impôts. Anticipant cette hausse, ils épargnent au lieu de consommer et agissent à l’inverse de ce qui était initialement attendu.
Loin de rassurer les ménages français, les mesures de relance décidées de 2008 à 2010 pourraient donc en réalité avoir accru leurs craintes de voir la situation économique du pays et sa dette publique continuer de se dégrader et les avoir incités à s’en prémunir en épargnant.
Un schéma dangereux car, comme le rappelle Jean-Marc Daniel, il conduit à engendrer davantage de dette publique sans au final générer de croissance. Pour en sortir, baisser le déficit budgétaire constitue la seule réponse satisfaisante et adaptée.

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